Mythologie
"Je vois fleurir, assis à ma fenêtre,
L'humble lilas de mon petit jardin,
Et son subtil arôme qui pénètre
Vient jusqu'à moi dans le vent du matin."
....
François Coppée (1842-1908) - poète - Recueil : Le cahier rouge (1892) - À un lilas.
Le lilas doit bien son nom à sa couleur (même si l'inverse fut ensuite tout aussi vrai !). En effet, le nom lilas, d'abord écrit lilac, est un emprunt à l'arabe lîlak (qui s'explique par le fait que les consonnes finales n'étaient alors pas prononcées en français), lui-même issu du persan nîlak, qui signifie bleuté (dérivé de l'adjectif nil : bleu). (Rey p. 1906)
- emprunté au turc ottoman ليلاق - leylaq, lilas (Redhouse), turc actuel leylak ; en turc, l'indigo (Indigofera spp.) est çivit. C'est le turc qui semble avoir spécialisé le nom pour désigner le lilas.
- emprunté au persan līlaj, līlanj, līlang, indigo, couleur indigo (Steingass). En persan, lilas se dit yāsi firangī, le "jasmin des Francs".
Le nom botanique du lilas est Syringa, donné par Linné, le célèbre botaniste suédois. Ne pas confondre le lilas (Syringa) avec le seringat, dont le nom botanique est Philadelphus, autre magnifique arbuste de printemps à la floraison elle aussi très parfumée, mais blanche.
Le latin syringa, évoque la tige creuse des pousses de certains lilas.
Syringa (latin) - Syrinx (grec) - roseau (français)
Le Lilas commun ou lilas français (Syringa vulgaris)
est un arbuste ornemental de la famille des Oleaceae.
Les Lilas blancs, violets, bleus, magenta, doubles, simples sont parmi les premières fleurs à nous gratifier de beaux bouquets exhalant un parfum délicat. Ils embaument de leurs fragrances les jardins aux climats continentaux, particulièrement les jardins français.
Sa floraison est abondante, d'avril à juin. Ses fleurs sont composées de quatre pétales réunies en grappes retombantes appelées thyrses. Son feuillage caduc est très décoratif. L’amertume de ses inflorescences leur évite d’être broutées.
Le lilas commun produit un nectar très apprécié par les abeilles et les papillons.
Le Syringa persica (lilas de perse)
à feuilles de persil (en raison de son feuillage découpé) se distingue aussi par sa floraison mauve-bleuté plus légère, plus précoce et plus longue.
C'est aussi une plante au parfum raffiné et résistant.
Syringa hyacinthiflora (lilas à fleurs de jacinthes)
a des grappes de fleurs simples, rose moyen puis pâle, très abondantes, au parfum moins fort que les autres variétés, plus précoces que tous les Lilas classiques.
Lilas oblata (lilas de Mandchourie)
commence à fleurir début mars, c'est un grand arbuste de 3m de haut, plutôt étalé. Il est très florifère, en larges grappes, et très parfumé.
Syringa prestoniae (Lilas de preston)
est un hybride trés rustique aux fleurs simples de couleur rose. Il attire les papillons. Il porte de gros panicules de petites fleurs au léger parfum. Sa floraison survient environ 2 semaines après le lilas commun (vulgaris). Ses feuilles sont grandes et de forme allongée.
Syringa reflexa (Lilas penché)
est un grand arbuste de 3, 4 mètres de haut très florifère qui porte en juin de longues inflorescences roses pendantes très ornementales. Un des lilas les plus originaux, indispensable au jardin.
Syringa villosa (lilas tardif)
est un grand lilas de 2, 3 m de haut environ avec de grandes feuilles vertes. En juin, l'arbuste se couvre de longues et larges grappes roses très décoratives et très parfumées. Facile et original.
Syringa reticulata (S.amurensis, S.japonica) (lilas japonais)
est un superbe et vigoureux arbuste, grand ou petit arbre non drageonnant. Sa particularité réside dans sa floraison tardive pour un lilas, fin juin à début juillet. Ses petites fleurs blanches sont groupées en énormes inflorescences, parfumées. Spectaculaire et décoratif ! Il peut atteindre 5 mètres de haut. Culture facile au soleil dans toute bonne terre de jardin.
Syringa reticulata (Subsp. pekinensis) (lilas de Pékin)
est originaire des zones boisées sur les pentes, les vallées et les ravins du nord de la Chine. Il est communément appelé lilas de Pékin ou lilas chinois. Il a des branches arquées et des feuilles ovales vert foncé. Les fleurs sont voyantes, parfumées, blanc jaunâtre et fleurissent en panicules fin juin, début juillet. Il peut atteindre 6 mètres de haut
Syringa x chinensis "Saugeana" : Le lilas de Rouen.
Trouvé par Varin. 1777. S. chinensis "Rubra" a été obtenu par Saugé en 1809. Ses fleurs violettes plus foncées, simples et volumineuses à la fois, parfumées, fleurissent au Printemps. on l'utilise en haie et massif, il atteint entre 1 et 3 m.
Syringa meyeri "Palibin" (lilas de Chine)
est sans doute le plus célèbre représentant d'une espèce chinoise de petite taille et très résistante. Il est issu du Syringa meyeri, originaire du Nord et de l'Ouest de la Chine, quoiqu'il n'ait jamais été trouvé dans la nature.
Souvent plantée dans les jardins, cette variété primée par la Société Royale Horticole anglaise est appréciée pour aussi pour sa généreuse floraison remarquablement parfumée. Ses petites grappes de fleurs simples d'un mauve-rose clair éclosent en abondance au printemps puis, par intermittence, en fonction de la fraîcheur du sol, jusqu'à l'automne. Parfait pour les petits jardins, il se cultive également dans une petite haie fleurie, en groupe ou isolé, en pot sur la terrasse ou le balcon. C'est une plante très rustique, peu exigeante, économe en eau et résistante.
Syringa patula "Miss Kim" (Lilas de chine Miss Kim)
Ce lilas de Chine est un petit arbuste idéal pour les petits jardins, en haie, en alignement, en massif d'arbustes, en Isolé. Il atteint 2 m. Il est en forme de dôme et se couvre de belles panicules de fleurs simples rose pâle et parfumées. Ses feuilles se colorent de pourpre en automne. Sa période de floraison est à mi-printemps. Il est nectifaire attirant les papillons et les insectes butineurs, et mellifère attirant les abeilles.
Dans la mythologie grecque les poètes donnent le nom de syrinx à la flûte du dieu Pan.
Ovide (Publius Ovidius Naso- 43 av. J.-C.-17 ou 18 ap. J.-C.) poète latin qui vécut durant la période qui vit la naissance de l'Empire romain, compose les Métamorphoses au tout début du 1er siècle, sous le règne de l'Empereur Auguste.
Livre 1 des Métamorphoses (1.689 à 1.713)
Traduction par A.-M. Boxus et J. Poucet
......"Alors le dieu dit : Au pied des montagnes glacées d’Arcadie, parmi les Hamadryades de Nonacris, la plus célèbre était une Naïade que les nymphes appelaient Syrinx".
Plus d’une fois, elle avait échappé aux satyres qui la poursuivaient et aux dieux qui hantent les forêts ombreuses et les grasses campagnes.
Elle honorait par ses activités la déesse d’Ortygie, et même lui avait voué sa virginité ; ceinte elle aussi à la manière de Diane, elle aurait pu faire illusion et passer pour la fille de Latone, si elle n’avait eu un arc de corne, au lieu de l’arc d’or de la déesse.
Même ainsi, on les confondait. Un jour qu’elle revenait du mont Lycée, Pan la voit et, portant sur la tête une couronne d’aiguilles de pin, il lui adresse ces paroles... »
Il restait au dieu à relater le discours de Pan, et le dédain de la nymphe pour ses prières et sa fuite à travers champs, jusqu’à ce qu’elle arrive au bord sablonneux du paisible Ladon ; là, les eaux arrêtant sa course, elle avait prié ses soeurs liquides de la métamorphoser.
Pan croyait déjà Syrinx à sa merci, mais dans ses mains il ne saisit que des roseaux du marais et non le corps de la nymphe.
Et tandis qu’il pousse des soupirs, l’air qu’il a déplacé à travers les roseaux produit un son léger, une sorte de plainte.
Séduit par cette nouveauté et la douceur de cette mélodie, Pan dit : « Pour moi, cela restera un moyen de converser avec toi ». Et ainsi grâce à des roseaux inégaux reliés entre eux par un joint de cire, il perpétua le nom de la jeune fille."......
les fairies (fées) concerne le petit peuple issu de la mythologie celtique,
Elles sont dotées de pouvoirs magiques
La fée lilas et son parfum transportant les humains dans le royaume céleste
The Lilac Fairy
Lilac flower fairies
White May is flowering,
Red May beside;
Laburnum is showering
Gold far and wide;
But I sing of Lilac,
The dearly-loved Lilac,
Lilac, in Maytime
A joy and a pride!
I love her so much
That I never can tell
If she’s sweeter to look at,
Or sweeter to smell.
Cécily Maker Barker
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The Lilac Fairy - Flower Fairies
White May is flowering, Red May beside; Laburnum is showering Gold far and wide; But I sing of Lilac, The dearly-loved Lilac, Lilac, in Maytime A joy and a pride! I love her so much That I never can
Originaire d’Asie Mineure, le Syringa vulgaris aurait été introduit par les Maures dès le 10e siècle dans la péninsule ibérique. C’est le lilas le plus anciennement connu des botanistes européens.
Il fut remarqué en 1548 par le naturaliste français Pierre Belon (1517-1564 considéré comme l'un des plus grands scientifiques du XVI° siècle), dans les Jardins de Constantinople où il était certainement cultivé depuis l’Antiquité. Il portait le nom de lilac. Quant au nom latin Syringa, il fut attribué au 18e siècle par Linné.
Pierre Belon accompagne deux ambassadeurs de François Ier auprès de Soliman Ier le Magnifique. Il parcourt le Levant de 1546 à 1549. Ce voyage en Grèce où il visite le mont Athos, en Turquie, en Égypte, où il explore Alexandrie et Le Caire, en Judée, en Arabie et en Palestine par l'isthme de Suez, permet à Belon de rapporter un grand nombre d'observations sur l'histoire naturelle et sur les moeurs des habitants.
Il s'agit de l'un des premiers voyages naturalistes de l'histoire. Il s'arrête ainsi dans les Îles grecques, à la recherche des plantes décrites par Dioscoride. Il relate son voyage en 1553, dans "Voyage au Levant, les observations de Pierre Belon du Mans, de plusieurs singularités et choses mémorables, trouvées en Grèce, Turquie, Judée, Égypte, Arabie et autres pays estranges", édité en 1553.
On dit que les moines du Mont Athos se servirent des graines de lilas de perse pour confectionner des chapelets appelés Pater-noster (un des noms de l'arbuste, il semble qu'il y ait confusion entre Melia azedarach qu'on surnomme aussi lilas de perse, et qui a des graines à 5 côtés, naturellement trouée en son centre et est utilisée pour faire des chapelets en Orient, et Syringa persica).
Selon la légende, c’est dès le IV° siècle que des ermites chrétiens se seraient isolés sur la péninsule, mais on n’a de preuves certaines qu’à partir du VII° siècle, lorsque l’empereur Constantin IV donna le territoire du mont Athos aux moines qui s’y étaient fixés.
Très vite, ces chapelets accompagnèrent les prières des pèlerins venus se recueillir en Terre sainte.
Dans les églises et les monastères des îles grecques, le lilas était offert au seigneur, et devenue ensuite une des fleurs emblématiques de la religion chrétienne et l’Eglise de France l’associa aux cérémonies de printemps, (Pâques et communions).
Symbole de protection, on lui attribue également des pouvoirs d’exorcisme.
Les bergers d'autrefois utilisaient les jeunes tiges du lilas pour en faire des flûtes.
Auprès de ma blonde est composée en 1704, sous Louis XIV, et attribuée, selon une tradition locale, à André Joubert du Collet, cette chanson est probablement l’une des plus représentatives des chants populaires français.
Cette marche militaire — dont le titre original, "Le Prisonnier de Hollande", devient rapidement très populaire à l'époque parmi les troupes. Ainsi, l’histoire rapporte que les soldats du duc de Villars, maréchal de France (1653-1734) la chantent en entrant au Quesnoy en 1712.
Devenue le chant de marche du régiment de Champagne, elle se popularise durant les XVIII° et XIX° siècles et entre dans le répertoire populaire.
Elle a été interprétée entre autres, par Bordas, Aristide Bruant, Reda Caire, Armand Mestral
Dans les jardins de mon père,
Les lilas sont fleuris ;
Dans les jardins de mon père,
Les lilas sont fleuris ;
Tous les oiseaux du monde
Viennent y faire leurs nids ...
Auprès de ma blonde,
Qu'il fait bon, fait bon, fait bon.
Auprès de ma blonde,
Qu'il fait bon dormir !
...............
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Reda Caire " auprès de ma blonde " 1933
Reda Caire " auprès de ma blonde " vieille chanson de route.chant populaire de l'ile de France. orchestre et choeurs dirigés par Victor Alix disque 78 tours ...
Dans les colonies américaines, les lilas ont été introduits au XVIII° siècle.(v. 1750)
The "Purple Lilac" (lilas pourpre) est la fleur officielle de l'état du New Hampshire depuis 1919, parce qu'il "symbolise bien le caractère robuste des hommes et des femmes de l'État de granit".
Ils ont été plantés dans les premiers jardins botaniques. George Washington et Thomas Jefferson ont cultivé des lilas dans leurs jardins. New York reconnaît le lilas comme la brousse officielle de l'État.
Évariste de Parny (1753-1814) - poète
Recueil : Poésies érotiques (1778)
Au gazon foulé par Éléonore
Trône de fleurs, lit de verdure,
Gazon planté par les amours,
Recevez l'onde fraîche et pure
Que ma main vous doit tous les jours.
Couronnez-vous d'herbes nouvelles ;
Croissez, gazon voluptueux.
Qu'à midi, Zéphyre amoureux
Vous porte le frais sur ses ailes.
Que ces lilas entrelacés
Dont la fleur s'arrondit en voûte,
Sur vous mollement renversés,
Laissent échapper goutte à goutte
Les pleurs que l'aurore a versés.
Sous les appas de ma maîtresse
Ployez toujours avec souplesse,
Mais sur le champ relevez-vous ;
De notre amoureux badinage
Ne gardez point le témoignage ;
Vous me feriez trop de jaloux.
Vive la rose et le lilas est une chanson française traditionnelle du XVIII° siècle, sur le thème de l'amour volage. La chanson est connue sous d'autres titres comme Mon amant me délaisse ou La Méchante.
Mon amant me délaisse
O gai ! vive la rose !
Je ne sais pas pourquoi
Vive la rose et le lilas !
Je ne sais pas pourquoi
Vive la rose et le lilas
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Guy Béart "Vive la rose" | Archive INA
Abonnez-vous http://bit.ly/inachansons 28 mars 1968 S'accompagnant à la guitare, Guy BEART chante "Vive la rose"accompagné par le public. Émissions TV, Archi...
La nomenclature du calendrier républicain fut promulguée par décret du 4 frimaire an II (24 novembre 1793).Il fut aboli le 1er janvier 1806 (11 nivôse an XIV) par Napoléon Ier.
Dans le calendrier républicain français,
le 26e jour (16 avril) du mois de germinal (21 mars - 19 avril), est officiellement dénommé
La nomenclature du calendrier républicain fut promulguée par décret du 4 frimaire an II (24 novembre 1793).Il fut aboli le 1er janvier 1806 (11 nivôse an XIV) par Napoléon Ier.
Dans le calendrier républicain français,
le 26e jour (16 avril) du mois de germinal (21 mars - 19 avril), est officiellement dénommé
"jour du Lilas".
Le Soleil entre au signe du Bélier.
C'est l'époque de l'Equinoxe du Printemps
Tout végète et s'anime au retour du Zéphir
La Nature à ses Lois ramène nos désirs
Et l'Âge le plus pur apprend des Tourterelles
Qu'il est doux de s'unir et de s'aimer comme elles
Le calendrier républicain, ou calendrier révolutionnaire français, est un calendrier créé pendant la Révolution française et utilisé de 1792 à 1806, ainsi que brièvement durant la Commune de Paris. Il entre en vigueur le 15 vendémiaire an II (6 octobre 1793), mais débute le 1er vendémiaire an I (22 septembre 1792), jour de proclamation de la République, déclaré premier jour de l' "ère des Français".
Dans l'Encyclopédie botanique Jean-Baptiste de Monet de Lamarck (1744-1829) - 1815 - tome 3 -
il est écrit :
..."Le lilas, dit M. Desfontaines, est le plus bel ornement des jardins et des bosquets lorsqu'il est paré de fleurs au retour du printemps. Ce charmant arbrisseau vient dans presque tous les terrains , et n'est pas sensible au froid les plus rigoureux.
Vahl (Martin Vahl (1749-1804) botaniste norvégien) m'a assuré qu'il résistait au climat glacé de la Norwège, et qu'on l'y cultivait en pleine terre. Il parait qu'il est originaire d'Asie. Matthiole (Pietro Andrea Mattioli 1500-1577) en a parlé le premier dans l'édition des commentaires par Dioscoride, imprimée en 1565 ; il dit que Busbec (Ogier Ghiselin de Busbecq 1522-1592 diplomate et botaniste flamand) l'avait apporté de Constantinople sous le nom de lilac, et qu'il lui avait donné le dessin dont il a publié la gravure.
Dans une édition postérieure, Mathiole ajoute que Cordus (Valerius Cordus - 1515-1544 médecin, chimiste et botaniste allemand) lui en avait envoyé du Jardin de Padoue une branche chargée de fleurs et de fruits, en lui écrivant que cette plante était venue d'Afrique, sous le nom de Seringa, et qu'il en cultivait plusieurs pieds dans son jardin. Lécluse (Charles de L'Écluse 1526-1609 médecin et un botaniste flamand) dit que le lilas, qu'il nomme Syringa à fleurs bleues, était déjà cultivé de son temps dans la plupart des jardins d'Allemagne et autres pays. Il ne paraît pas qu'il ait été connu des anciens. ...........
"Lemonnier avait essayé de greffer des lilas sur des frênes ; mais il m'a assuré que ces greffes ne tenaient pas longtemps, et qu'elles poussaient quelquefois avec une telle vigueur, qu'en peu d'années, elles épuisaient le sujet et le faisaient périr. ............
Le lilas de Perse s'élève moins ; il est plus sensible au froid : on le cultive dans les parterres. Il paraît que c'est vers le commencement du 17° siècle qu'il a été introduit en Europe, du moins les auteurs qui existaient avant cette époque n'en font point mention. Cornuti (Jacques Philippe Cornuti - 1606-1651 ou Cornut médecin et botaniste français) est le premier qui en ait parlé ; il assure qu'il fût apporté de Perse.".........
Antoine Fontaney (1803-1837) - poète
Recueil : Ballades, mélodies et poésies diverses (1829)
Tu m'aimes, je ne puis mourir
.........
Du nouveau jour qui m'environne
Que les rayons sont éclatants !
Mon front ranimé se couronne
De l'espoir d'un autre printemps.
Quels parfums promet le feuillage
De ces lilas qui vont fleurir !
J'aurai ma part de leur ombrage :
Tu m'aimes, je ne puis mourir.
..........
Alfred de Musset (1810-1857) - poète
Poésies nouvelles (1836-1852)
Sur les débuts de Mesdemoiselles Rachel et Pauline Garcia
......
Discourons sur les arts, faisons les connaisseurs;
Nous aurons beau changer d'erreurs
Comme un libertin de maîtresse,
Les lilas au printemps seront toujours en fleurs,
Et les arts immortels rajeuniront sans cesse.
......
Dans le Dictionnaire universel de matière médicale et de thérapeutique - Volume 4 - De F.V. Mérat - 1837 - page 333,
il est écrit :
"Syringa vulgaris, Lilas
......"Ce charmant arbrisseau est originaire de Perse où il se nomme Lilac, lilag, et de l'Afrique septentrionale, où il se nomme Serinx, appellations qui ont servi à le désigner en français et en latin ; il appartient à la famille des jasminées et à la Diandrie monogynie ; il avait été apporté en Europe par Busbeck, ambassadeur de Ferdinand 1er, roi des Romains, à la Porte, (Giambatista della Porta - 1540-1615), physicien en 1562, qui en communique un dessin à Matthiole (Pietro Andrea Mattioli (1500-1577) médecin et naturaliste dont le commentaire sur Dioscoride a été imprimé en 1565 ; plus tard celui-ci en reçut des rameaux fleuris de Cordus (Valerius Cordus (1515-1544 - médecin, chimiste et botaniste allemand) à qui on l'avait envoyé d'Afrique, et qui le cultivait dans le jardin de Padoue (comment. sur Dioscoride, p. 451), aujourd'hui il est répandu dans toute l'Europe, et il se cultive ainsi que ses variétés en pleine terre jusqu'en Norwège, au rapport de Wahl.
Ses fleurs s'épanouissent au mois de mai, et embaument alors les parterres, comme elles en font l'ornement par leur beauté et leur abondance. Rien n'égale l'éclat des jardins des Tuileries, du Luxembourg et du bois de Romainville à cette époque de l'année.
Le bois de lilas est aussi dur que celui du buis ; il est gris avec des veines lie de vin ; mais il sèche difficilement. Ses branches creuses et évidées servent de tuyaux de pipe aux Turcs................"
Les contes de La Comtesse de Ségur (Sofia Fiodorovna Rostoptchina) (1799-1874) femme de lettres française d’origine russe.
II - La forêt des lilas
......
Quand Blondine fut entrée dans la forêt, elle se mit à cueillir de belles branches de lilas, se réjouissant d'en avoir autant et qui sentaient si bon. A mesure qu'elle en cueillait, elle en voyait de plus beaux ; alors elle vidait son tablier et son chapeau qui en étaient pleins, et elle les remplissait encore.
Il y avait plus d'une heure que Blondine était ainsi occupée ; elle avait chaud ; elle commençait à se sentir fatiguée ; les lilas étaient lourds à porter, et elle pensa qu'il était temps de retourner au palais. Elle se retourna et se vit entourée de lilas ; elle appela Gourmandinet : personne ne lui répondit.
"Il parait que j'ai été plus loin que je ne croyais, dit Blondine : je vais retourner sur mes pas, quoique je sois un peu fatiguée, et Gourmandinet m'entendra et viendra au-devant de moi."
Elle marcha pendant quelque temps, mais elle n'apercevait pas la fin de la forêt. Bien des fois elle appela Gourmandinet, personne ne lui répondait. Enfin elle commença à s'effrayer.
"Que vais-je devenir dans cette forêt toute seule ? Que va penser mon pauvre papa de ne pas me voir revenir ? et le pauvre Gourmandinet, comment osera-t-il rentrer au palais sans moi ? Il va être grondé, battu peut-être, et tout cela par ma faute, parce que j'ai voulu descendre et cueillir ces lilas ! Malheureuse que je suis ! je vais mourir de faim et de soif dans cette forêt, si encore les loups ne me mangent pas cette nuit."
Et Blondine tomba par terre au pied d'un gros arbre et se mit à pleurer amèrement. Elle pleura longtemps ; enfin la fatigue l'emporta sur le chagrin ; elle posa sa tête sur sa botte de lilas et s'endormit"..........
Stéphane Mallarmé (1842-1898) - poète
Renouveau
......
Puis je tombe énervé de parfums d’arbres, las,
Et creusant de ma face une fosse à ce rêve,
Mordant la terre chaude où poussent les lilas,
J’attends, en m’abîmant que mon ennui s’élève…
Cependant l’azur rit sur la haie et l’éveil
De tant d’oiseaux en fleur gazouillant au soleil.
......
Victor Hugo (1802-1885) - poète
Recueil : Les chansons des rues et des bois (1865)
Ordre du jour de floréal
.......
Victoire, ami ! je dépêche
En hâte et de grand matin
Une strophe toute fraîche
Pour crier le bulletin.
J'embouche sur la montagne
La trompette aux longs éclats ;
Sachez que le printemps gagne
La bataille des lilas.
......
Victor Hugo (1802-1885) - poète
Recueil : Les chansons des rues et des bois (1865)
Meudon
......
Nous fîmes des canapés d'herbes ;
Nous nous grisâmes de lilas ;
Nous palpitions, joyeux, superbes,
Éblouis, innocents, hélas !
......
René-François Sully Prudhomme (1839-1907) - poète
Recueil : Stances et poèmes (1865)
Ici-bas
Ici-bas tous les lilas meurent
,Tous les chants des oiseaux sont courts ;
Je rêve aux étés qui demeurent
Toujours...
Ici-bas les lèvres effleurent
Sans rien laisser de leur velours ;
Je rêve aux baisers qui demeurent
Toujours...
Ici-bas tous les hommes pleurent
Leurs amitiés ou leurs amours ;
Je rêve aux couples qui demeurent
Toujours...
Charles Cros (1842-1888) - poète
Recueil : Le coffret de santal (1873)
Avenir
Sonnet.
Les coquelicots noirs et les bleuets fanés
Dans le foin capiteux qui réjouit l'étable,
La lettre jaunie où mon aïeul respectable
À mon aïeule fit des serments surannés,
La tabatière où mon grand-oncle a mis le nez,
Le trictrac incrusté sur la petite table
Me ravissent. Ainsi dans un temps supputable
Mes vers vous raviront, vous qui n'êtes pas nés.
Or, je suis très vivant. Le vent qui vient m'envoie
Une odeur d'aubépine en fleur et de lilas,
Le bruit de mes baisers couvre le bruit des glas.
Ô lecteurs à venir, qui vivez dans la joie
Des seize ans, des lilas et des premiers baisers,
Vos amours font jouir mes os décomposés.
Charles Cros (1842-1888) - poète
Lilas
Ma maîtresse me fait des scènes.
Paradis fleuri de lilas
Je viens humer tes odeurs saines.
Les moribonds disent : Hélas !
Les vieux disent des mots obscènes
Pour couvrir le bruit de leurs glas.
Dans le bois de pins et de chênes
Les obus jettent leurs éclats.
Victoire ? Défaite ? Phalènes.
Pluie améthyste les lilas,
Sans souci d'ambitions vaines,
Offrent aux plus gueux leurs galas.
La mer, les montagnes, les plaines,
Tout est oublié. Je suis las,
Las de la bêtise et des haines.
Mais mon cœur renaît aux lilas.
Albert Mérat (1840-1909) - poète
Recueil : L'Adieu (1873)
Ce qui m'arrive est affreux
Ce qui m'arrive est affreux :
Elle est morte, je l'enterre.
L'adieu fut très douloureux ;
Mais je commence à me taire.
J'ai, comme on jette des fleurs
Sur les blancs cercueils des mortes,
Versé sur elle des pleurs
Et des fleurs de toutes sortes.
Je demeure seul, hélas !
Avec ma mélancolie.
— Voici venir les lilas
Dont le parfum dit : oublie.
George Auriol (1863-1938) - poète
quand les lilas refleuriront - 1890
Quand les lilas refleuriront,
Au vent les capuchons de laine,
Robes rouges nous remettrons.
Quand les lilas refleuriront,
Sur le tapis vert de la plaine
Nous reviendrons danser en rond...
Quand les lilas refleuriront,
Allez dire au printemps qu'il vienne.
Quand les lilas refleuriront,
Les filles, près de la fontaine,
De leurs amoureux jaseront.
Quand les lilas refleuriront,
Personne alors qui ne comprenne
Les doux mots qu'elles parleront...
Quand les lilas refleuriront,
Allez dire au printemps qu'il vienne.
Quand les lilas refleuriront,
Nous redescendrons dans la plaine,
Cloches, sonnez vos carillons.
Quand les lilas refleuriront,
Les papillons qui se promènent
Dans l'air avec des moucherons
Comme nous danserons en rond...
Allez dire au printemps qu'il vienne.
Quand les lilas refleuriront,
Parfumant l'air de leur haleine,
Combien d'amoureux mentiront.
Quand les lilas refleuriront,
Pour tous ces baisers qui s'égrènent
Que de blessures saigneront...
Allez dire au printemps qu'il vienne.
François Coppée (1842-1908) - poète
Recueil : Le cahier rouge (1892).
À un lilas.
Je vois fleurir, assis à ma fenêtre,
L'humble lilas de mon petit jardin,
Et son subtil arome qui pénètre
Vient jusqu'à moi dans le vent du matin.
Mais je suis plein d'une colère injuste,
Car ma maîtresse a cessé de m'aimer,
Et je reproche à l'innocent arbuste
D'épanouir ses fleurs et d'embaumer.
Tout enivré de soleil et de brise,
Ce favori radieux du printemps,
Pourquoi fait-il à mon cœur qui se brise
Monter ainsi ses parfums insultants ?
Ne sait-il pas que j'ai cueilli pour elle
Les seuls rameaux dont il soit éclairci ?
Est-ce pour lui chose si naturelle
Qu'en plein avril elle me laisse ainsi ?
Victor Lemoine, botaniste français de la fin du XIX° siècle, en créant plus de 64 cultivars de lilas (Syringa vulgaris), a fortement contribué à son essor à travers le monde. Car cet arbuste aux feuilles caduques à la floraison printanière est autrement plus connu à l'étranger sous le nom de "lilas français"
Entre 1876 et jusqu'à sa fermeture en 1968, le pépiniériste Victor Lemoine de Nancy a créé plus de 214 variétés de lilas communs, notamment des lilas aux fleurs doubles avec les étamines remplacées par des pétales supplémentaires dont beaucoup sont considérés comme des classiques et encore dans le commerce aujourd'hui. Leur nom de lilas français ou hybride français est donc dû au développement de sa culture en France. Lemoine a étendu la gamme de couleurs en créant des teintes plus profondes et plus saturées.
Certains cultivars ont gagné le prix du « Garden merit » de la Société royale d'horticulture
Le Poème de l'amour et de la mer op. 19 est une composition pour voix et orchestre d'Ernest Chausson, écrite entre 1882 et 1892. Dédié à Henri Duparc, il constitue, avec la Chanson perpétuelle, l'œuvre pour voix et orchestre majeure du musicien.
Les textes sont tirés des Poèmes de l'amour et de la mer, recueil publié en 1876 par Maurice Bouchor, un ami du compositeur. La gestation du Poème de l'amour et de la mer, particulièrement longue (près de dix ans), s'achève le 13 juin 1892.
La Fleur des eaux
L'air est plein d'une odeur exquise de lilas,
Qui, fleurissant du haut des murs jusques en bas,
Embaument les cheveux des femmes.
La mer au grand soleil va toute s'embraser,
Et sur le sable fin qu'elles viennent baiser
Roulent d'éblouissantes lames.
Ô ciel qui de ses yeux dois porter la couleur,
Brise qui vas chanter dans les lilas en fleur
Pour en sortir tout embaumée,
Ruisseaux qui mouillerez sa robe,
Ô verts sentiers,
Vous qui tressaillerez sous ses chers petits pieds,
Faites-moi voir ma bien-aimée !
...............
La mort de l'amour
.......
Le temps des lilas et le temps des roses
Ne reviendra plus à ce printemps-ci ;
Le temps des lilas et le temps des roses
Est passé, le temps des œillets aussi.
Le vent a changé, les cieux sont moroses,
Et nous n'irons plus courir, et cueillir
Les lilas en fleur et les belles roses ;
Le printemps est triste et ne peut fleurir.
Oh ! joyeux et doux printemps de l'année,
Qui vins, l'an passé, nous ensoleiller,
Notre fleur d'amour est si bien fanée,
Las ! que ton baiser ne peut l'éveiller !
Et toi, que fais-tu ? pas de fleurs écloses,
Point de gai soleil ni d'ombrages frais ;
Le temps des lilas et le temps des roses
Avec notre amour est mort à jamais.
Les Lilas
Petite histoire de la commune des Lilas et de sa création en octobre 1867
Une ville jadis couverte de bois
Autrefois, le territoire de la ville des Lilas était couvert de champs, de vergers, de vignes et de bois, principalement de lilas et de bouleaux. Au 18e siècle, on n'y trouve encore aucune habitation. A cette époque, la carte des chasses ne fait mention que d'un seul lieu-dit: “les Brières” à Bagnolet.............
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- Histoire de la ville - Ville des Lilas
Une ville jadis couverte de bois Autrefois, le territoire de la ville des Lilas était couvert de champs, de vergers, de vignes et de bois, principalement de lilas et de bouleaux. Au 18e siècle, o...
D’après "Les industries bizarres" paru en 1900 - Bory Paul
Il est écrit :
"...Grêles encore et à peine ouverts, les rameaux de lilas blanc ornent les vitrines des fleuristes à la mode au moment même où les hirondelles nous quittent pour aller sous des climats plus doux.
D'une blancheur immaculée, d'une grâce et d'une grâce et d'une légèreté sans égale, leurs thyrses élégants vont faire le charme des salons et le plaisir des yeux.
Plus que toute autre cette délicieuse fleurette ravit les jeunes fiancées pour qui elles sont l'hommage obligé, avec qui elles concordent si bien dans leur gracilité, dans leur épanouissement encore incomplet.
Cette image hâtive du printemps, ces ravissantes branches discrètement embaumées, qui trônent si bien dans les appartements somptueux, ne sont pourtant que les produits de l'ombre et du mystère, car c'est de caves obscures qu'il faut extraire ces joyaux recherchés.
Le lilas blanc, celui qui fait l'objet d'un si important commerce hivernal, est purement artificiel.
C'est en violentant la nature que nous remplissons nos corbeilles de ses délicieuses inflorescences ; nos confortables intérieurs reçoivent d'un pauvre famélique le relief de bon ton pour lequel les maîtresses de maison luttent de luxe et d'éclat.
Sa végétation est le prix d'efforts prolongés et multiples, car il ne faut pas moins de cinq à six ans pour produire ces branches parfumées qu'on se dispute à prix d'or à certains moments de l'année. La culture spéciale du lilas blanc est un des triomphes de l'industrie parisienne ; car c'est bien une industrie essentiellement parisienne que le forçage du lilas. Elle l'est par son centre d'opérations, elle l'est surtout par son origine.
On assure que le hasard seul a présidé à sa naissance, vers 1850.
A cette époque, au lieu dit Vaugirard, couvert alors de jardins et de marais, vivait un brave horticulteur peu instruit, mais observateur perspicace. Modifiant un massif de lilas, il abandonna dans leur motte de terre quelques pieds arrachés ; mais comme le froid menaçait et que le temps lui manquait pour replanter ses arbustes, il les transporta, pour les mettre à l’abri, dans une sorte de souterrain, autrefois entrée d’une des carrières qui abondaient sous cette partie du sol parisien.
Les lilas y avaient été complètement oubliés quand, aux premiers jours du printemps, pénétrant par hasard dans l’ancienne carrière, il aperçut ses arbustes couverts de ravissantes inflorescences blanches au lieu des thyrses d’une coloration intense qu’ils avaient donné jusqu’alors.
Ce spectacle plongea notre jardinier dans une profonde méditation d’où sortit le projet de réaliser industriellement ce que le hasard lui avait révélé. De là à l’exécution il n’y eut qu’un pas. L’hiver suivant, le souterrain, bien clos, bien disposé, fut rempli d’arbustes qui donnèrent au cœur de l’hiver des rameaux fleuris dont l’intelligent jardinier tira un prix énorme. Une telle aubaine ne manqua point d’éveiller l’attention des voisins, qui eurent bientôt surpris le secret du procédé. En peu de temps, toutes les anciennes carrières de la région devinrent des fabriques de lilas blanc. Voilà pourquoi, durant de longues années, cette culture fut centralisée à Vaugirard.
Mais Paris étouffait dans sa ceinture trop étroite ; il lui fallait de l’espace. Les constructions envahirent la zone suburbaine ; les terrains de Vaugirard furent des premiers absorbés, les carrières se vidèrent ; la gracieuse industrie dut émigrer et chercher ailleurs des installations favorables.
En se déplaçant, les "forceurs" de lilas appelèrent la science à leur aide, la science qui avait péremptoirement démontré les effets de l’absence ou de l’abondance de la lumière sur la végétation. Ce fut à ce moment que se créèrent les établissements qui s’adonnaient en 1900 à la production industrielle du lilas blanc.
Quand nous disons lilas blanc, c’est une façon de parler ; il conviendrait mieux de dire lilas non coloré, car – cela surprendrait plus d’un lecteur – le lilas le plus blanc, celui dont les inflorescences sont les plus délicates, est obtenu par le traitement des variétés précisément les plus vigoureuses et les plus riches en couleur. Ce sont les lilas dits "de Marly" et "de Charles X", dont nous admirons en pleine terre les éclatantes grappes, qui fournissent les éléments de cette gracieuse industrie."
..........
Anna de Noailles (1876-1933) - poète
Recueil : Le cœur innombrable (1901)
Les parfums
.....
J'ai dans mon cœur un parc où s'égarent mes maux,
Des vases transparents où le lilas se fane,
Un scapulaire où dort le buis des saints rameaux,
Des flacons de poison et d'essence profane.
......
Sidonie-Gabrielle Colette (1873-1954) femme de lettres
. La Maison de Claudine, 1922
..."Elle jetait sur ses épaules sa "visite" en cachemire noir brodée de jais, coiffait sa petite capote à grappes de lilas foncés, et s'en allait, de ce pas en effet, ce pas inimitable".....
La Vagabonde
........."Le soyeux bruissement des longs roseaux est entré, ce jour-là, par la glace baissée du wagon, en même temps qu'une odeur de miel, de sapin, de bourgeon vernis, de lilas en bouton, ce parfun amer du lilas avant la fleur, qui mêle la térébenthine et l'amande."......
Les lilas blanc - Théodore Botrel
.....
Elle naquit par un Dimanche,
Du plus joli des mois de Mai
Quand le printemps à chaque branche
Suspend un bouquet parfumé ;
Et l'admirant, toute petite,
Si blanche en son berceau tremblant,
Sa mère l'appela de suite :
"Lilas-Blanc",
Mon petit brin de lilas blanc !
......
Succès de 1929
Anny Flore - Quand refleuriront les lilas blancs
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Anny Flore - Quand refleuriront les lilas blancs
Buy on iTunes: https://itunes.apple.com/album/id1104573526 Taken from Anny Flore " Mes cahiers de chansons, Vol. 9 " Extrait de Anny Flore " Mes cahiers de c...
Louis Aragon (1897-1982) - poète
dont Jean Ferrat mit de nombreux poèmes en musique
Poésie où Aragon parle du début de la guerre 1939- 1945
ode tirée du recueil Le Crève-cœur publié en 1941
Les lilas et les roses
"Ô mois des floraisons mois des métamorphoses
Mai qui fut sans nuage et Juin poignardé
Je n’oublierai jamais les lilas ni les roses
Ni ceux que le printemps dans les plis a gardés
Je n’oublierai jamais l’illusion tragique
Le cortège les cris la foule et le soleil
Les chars chargés d’amour les dons de la Belgique
L’air qui tremble et la route à ce bourdon d’abeilles
Le triomphe imprudent qui prime la querelle
Le sang que préfigure en carmin le baiser
Et ceux qui vont mourir debout dans les tourelles
Entourés de lilas par un peuple grisé
Je n’oublierai jamais les jardins de la France
Semblables aux missels des siècles disparus
Ni le trouble des soirs l’énigme du silence
Les roses tout le long du chemin parcouru
Le démenti des fleurs au vent de la panique
Aux soldats qui passaient sur l’aile de la peur
Aux vélos délirants aux canons ironiques
Au pitoyable accoutrement des faux campeurs
Mais je ne sais pourquoi ce tourbillon d’images
Me ramène toujours au même point d’arrêt
A Sainte-Marthe Un général De noirs ramages
Une villa normande au bord de la forêt
Tout se tait L’ennemi dans l’ombre se repose
On nous a dit ce soir que Paris s’est rendu
Je n’oublierai jamais les lilas ni les roses
Et ni les deux amours que nous avons perdus
Bouquets du premier jour lilas lilas des Flandres
Douceur de l’ombre dont la mort farde les joues
Et vous bouquets de la retraite roses tendres
Couleur de l’incendie au loin roses d’Anjou"
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Les lilas et les roses, Louis Aragon
Les lilas et les roses, Louis Aragon lu par l'auteur http://www.deezer.com/album/220339
Louis Aragon (1897-1982) - poète
Les lilas
Je rêve et je me réveille
Dans une odeur de lilas
De quel côté du sommeil
T'ai-je ici laissé ou là
Je dormais dans ta mémoire
Et tu m'oubliais tout bas
Ou c'était l'inverse histoire
Etais-je où tu n'étais pas
Je me rendors pour t'atteindre
Au pays que tu songeas
Rien n'y fait que fuir et feindre
Toi tu l'as quitté déjà
Dans la vie ou dans le songe
Tout a cet étrange éclat
Du parfum qui se prolonge
Et d'un chant qui s'envola
Cliquer pour agrandir
O claire nuit jour obscur
Mon absente entre mes bras
Et rien d'autre en moi ne dure
Que ce que tu murmuras
paroles et musique de Hugues Aufray
Des jonquilles aux derniers lilas (1968)
......
J'ai connu Émilie aux premières jonquilles.
Elle était si jolie des jonquilles aux derniers lilas.
Dans la ferme endormie, chaque fois que j'allais la voir,
Son père avec un fusil m'attendait derrière l'abreuvoir.
Il me chassa aux premières jonquilles,
Me fusilla des jonquilles aux derniers lilas.
......
Lilac Wine interprétée par Jeff Buckley (album Grace), a
uteur James Shelton.
Lilac Wine (Vin Lilas)
.......
I lost myself on a cool damp night
I gave myself in that misty light
I was hypnotized by a strange delight
Under a lilac tree
.......
Je me suis perdu dans une nuit fraîche et humide
Je me suis dirigé vers cette lumière brumeuse
J'étais hypnotisé par une grande joie étrange
Sous un lilas
.......
Paroles de la chanson
Le Temps Du Lilas par Barbara
.....
Il a foutu le camp, le temps du lilas,
Le temps de la rose offerte,
Le temps des serments d'amour,
Le temps des toujours, toujours.
Il m'a plantée là, sans me laisser d'adresse.
Il est parti, adieu Berthe.
Si tu le vois, ramène-le moi,
Le joli temps du lilas.
.....
Gérard Lenorman - Lilas (1978)
.....
J'ai dans le coeur des rues sans fin
Lilas, lilas
Une odeur de pluie sur la peau
D'une petite fille au sang chaud
.....
Sybille Rembard (1966)
Lilas
La pluie larmoyante caresse ton parfum
aime le déséquilibre éphémère
des gouttelettes assoiffées de sève.
À chaque pétale elle découvre ta beauté
symphonie d’unités réfractées.
Les fleurs minuscules bleutées par la lumière
avancent comme un cortège joyeux
dansent comme une valse d'amour.
Forsythias et pivoines couronnent cet instant
courtisent l’allégorie.
Sous le sublime chapiteau de la nature
un voile parfumé fleurit notre chimère.
Le passé a plus de parfum qu'un bosquet de lilas en fleurs.
proverbe chinois
Traditions et coutumes au fil du temps
. Un lilas planté dans un jardin, protège la maison des mauvais esprits
. On plantait du lilas pour éloigner l'esprit malin et conjurer le mal
. Si on brûle de l'encens de lilas ou si l'on jette des branches par la fenêtre d'une maison hantée, on se débarrasse des mauvais esprits et des fantômes.
. En Perse, on offrait à une branche de lilas fleurie et odorante pour mettre fin en douceur à une relation.
. En Angleterre, le lilas est signe de tritesse, on raconte du lilas blanc dans une maison porterait malheur. Peut-être est-ce le fait que cette fleur était utilisée dans les cérémonies funéraires…
. Aux États-Unis, offrir du lilas à une jeune fille est supposé la maintenir célibataire toute l’année durant !
. Le lilas est fréquemment associé au retour des beaux jours. Il est de tradition d’offrir des bouquets de lilas à l’occasion du printemps.
. En Angleterre, le lilas est signe de tristesse, on raconte du lilas blanc dans une maison porterait malheur. Peut-être est-ce le fait que cette fleur était utilisée dans les cérémonies funéraires…
. Aux États-Unis, offrir du lilas à une jeune fille est supposé la maintenir célibataire toute l’année durant !
. Le lilas est fréquemment associé au retour des beaux jours. Il est de tradition d’offrir des bouquets de lilas à l’occasion du printemps.
Le lilas dans le langage des fleurs est symbole de protection.
il est parfait pour déclarer ses sentiments !
. Un lilas aux fleurs d’un blanc profond signifie l’innocence, la pureté, la jeunesse, un amour durable et fidèle ;
. Un lilas d'une couleur crème peut traduire une relation menacée.
. S’il est mauve, il signifie les premiers pas vers le chemin de la passion,
il signifie aussi la nostalgie ou la mélancolie…,
. Un lilas rose pour une jeune fille, c’est l’amour naissant.
. Un lilas violet, bleu pour la réconciliation après une scène de ménage.....