30 janvier 2022 7 30 /01 /janvier /2022 22:38


 

 

Mythologie des arbres - 


Le mimosa - Acacia dealbata

 

 

Le mimosa "Acacia dealbata" est une espèce d'arbres  couramment désignés sous le nom de "mimosa d'hiver" ou "mimosa des fleuristes".

 

On lui attribue aussi les noms de : Mimosa argenté, Mimosa de Nice, Mimosa blanchissant, Mimosa d’hiver...

 

Je rêvais à toi, – tu passas !

Et je vis à ta boutonnière,

Penchant ses graines de lumière,

Une branche de mimosas.

"Oh ! donne-la moi, je t’en prie,

Cette petite fleur flétrie…"

 


 

Introduite d'Australie, cette plante s'est par la suite échappée des cultures.

 

En France, on peut la trouver à l'état sauvage sur les côtes méditerranéennes et atlantiques où elle s'est naturalisée. Elle affectionne les sols siliceux et peut supporter des températures assez basses, jusqu'à −7 à −10 °C. Elle demande cependant un bon ensoleillement.

 

Ainsi les principales régions du monde où l'on trouve du mimosa sont le sud de l'Australie, le bassin méditerranéen, la Californie, le Chili, le sud de la Chine et les plateaux indiens, Madagascar et l'Afrique australe.


Le mimosa porte en fait le nom du genre Acacia. La classification classique plaçait cette espèce dans la famille des Mimosacées, mais la classification phylogénétique l'a mise dans la famille des Fabacées, élargie depuis 2003.

 

Cette fleur compte de nombreuses variétés, comme

le mimosa "Clair de lune" d’origine méditerranéenne, 


 

 

 

Le mimosa "Floribunda"

 

 

et

Le mimosa "Longiflora" originaires d’Australie, utilisés pour lutter contre l’érosion. 
Toutes les variétés sont dotées de petites fleurs jaunes pelucheuses. 


 


 

 

Le mimosa est une plante ligneuse. Cet arbre peut atteindre 25 m de haut à l'état sauvage. Il possède un tronc lisse de couleur gris-bleu à gris-brun, dont la base se fissure avec l'âge. 

tronc jeune


 

Tronc vieux

 

 

Ses rameaux sans épines, duveteux, portent des feuilles composées persistantes divisées en 10 à 25 paires de folioles elles-mêmes divisées (feuilles bipennées de couleur glauque à vert-gris) en très petites et nombreuses foliolules (17 à 50 paires pour une seule feuille, ces foliolules se repliant la nuit ou par chaleur : leurs aisselles "articulées" provoquent des mouvements de turgescence thermonastiques).


 

 

 

Les fleurs se présentent sous forme de petits pompons jaunes et soyeux de 5 mm de diamètre, disposés en panicules, chaque glomérule comportant de 13 à 42 fleurs (multiflorie).

Une fleur comprend un calice gamosépale constitué de 5 sépales très petits, duveteux. La corolle dialypétale est constituée de 5 petits pétales libres de couleur jaune.

Ces pièces florales sont rapidement dépassées par de nombreuses étamines qui, s'épanouissant au bout de leur long filet, forment les pompons d'un jaune lumineux. L'ovaire, situé au-dessus du point d'insertion du calice et de la corolle (on parle d'ovaire supère), ne comporte qu'un seul carpelle.

 

 

 

Les fruits sont des gousses articulées, plates et brunes à maturité, contenant des graines noires ellipsoïdes, à court funicule épaissi en arille vrai blanc crémeux.

 

 

Espèce pyrophyte, ses fruits s'entrouvrent sous l'effet de la chaleur du feu des incendies : les graines se libèrent alors et germent, la levée de dormance étant associée au passage du feu. 

Ses graines peuvent être disséminées par les oiseaux et le vent, mais une grande majorité d'entre elles tombent à proximité de la plante mère.

 

 

 

 

Cette plante aux fleurs hermaphrodites et protogynes se reproduit par entomogamie.

La floraison survient de janvier à mars dans l'hémisphère nord. La fructification se caractérise par une faible proportion de fleurs qui se développent en fruits, processus qui pourrait être une adaptation des petites fleurs individuelles.

Nectarifère et odorant, il attire de nombreux insectes qui assurent la pollinisation des fleurs. 

 


 

 

Le mimosa a une forte croissance. Son jeune bois demeure donc très cassant et coupant. Sur la Côte d'Azur, les épisodes de neige (souvent lourde) cassent les branches comme du verre. 


 

 

 

Dans le langage courant, les espèces de ce genre prennent, selon les cas, l'appellation d'acacia, cassier, mimosa, mulga ou encore tamarin. 


En effet, l'espèce appelée mimosa dans le langage courant a pour nom de genre Acacia, qualifie un "arbre  au bois dur portant souvent des aiguillons, à feuillage fin, dont les fleurs, odorantes ou non, en grappes ou en touffes, sont de couleur blanche, rose ou jaune, et dont le fruit est une gousse".

Les espèces portant le nom de genre Mimosa, nous les appelons plutôt "sensitives".


En France, on désigne souvent du nom vernaculaire "acacia"  un arbre entièrement différent, le robinier de l'espèce Robinia pseudoacacia, souvent dit "Robinier faux-acacia".

 

 

L'espèce Acacia dealbata a aussi été dénommée Acacia affinis, Acacia decurrens var. dealbata, Acacia decurrens var. mollis, Acacia derwentii, Acacia puberula ou encore Racosperma dealbatum.

 

Il existerait deux sous-espèces :

- Acacia dealbata subsp. dealbata Link
- Acacia dealbata subsp. subalpina Tindale & Kodela

 

et une variété

- Acacia dealbata var. mackayana Seem.


 


 

On compte plus de 1 000 espèces du genre Acacia mais les plus courantes sont des hybrides issues de Acacia dealbata comme notamment Acacia dealbata "Mirandole" à croissance très rapide et le plus rustique,

Acacia dealbata "Gaulois", à croissance rapide et grosses inflorescences…


 

 

 

Acacia d'Egypte - Vachellia nilotica 


On lui donne aussikles noms de Acacia d’Arabie - Acacia épineux - Gommier rouge - Babul acacia - Gum arabic Tree - Egyptian Thorn - Qarad -  Sant - Soul


Cet acacia est utilisé depuis les premières dynasties égyptiennes.


Cette espèce fait partie de la famille des Fabaceae, les légumineuses.


Autrefois, elles étaient considérées comme des espèces à part entière ce qui prêta souvent à confusions ; d’ailleurs en 1753, Linné décrit et nomme le Mimosa nilotica ainsi que le Mimosa scorpioides mais en fait, il était en présence de deux sous-espèces et donc de la même plante.


Ses origines : Afrique du Sud, péninsule arabique et particulièrement l’Égypte
D’après l’explorateur, orientaliste et naturaliste suédois Pehr Forsskal, les noms utilisés en Égypte pour le désigner sont qarad et sant; Delile précise que sant est le nom de l’arbre et qarad le nom du fruit.


- Soul est un nom vernaculaire arabe. En Afrique, il est bien sur désigné sous de nombreux autres noms.

– Babul acacia est son nom vernaculaire commercial en Inde.

– Gommier rouge pour la couleur de la gomme qu’il exsude.


Toutes ces espèces sont résistantes à la sécheresse et à la chaleur et peu tolérantes au gel.


Elles se développent sur toutes sortes de sols; certaines même tolère un sol salin.

La croissance est relativement lente.

Ce sont des arbres de 5 à 13 m pouvant atteindre 20 m, souvent plus large que haut, au tronc court et épais, à la couronne basse, dense et étalée, arrondie ou plate.

Le système racinaire est profond ou étalé selon l’habitat.

Les rameaux brun-vert à noirs sont glabres ou légèrement tomenteux.

L’écorce gris-brun foncé à noire est épaisse et profondément fissurée; la gomme exsudée est rougeâtre.

Les feuilles sont protégées à leur base par de fines épines, droites mais souvent légèrement recourbées vers le bas, grises, de 5 à 7,5 cm; les arbres matures en sont généralement dépourvus.

La floraison se déroule à plusieurs périodes de l’année selon l’apport en eau de la zone.C’est un des rares acacias à être autofécond. Maturité sexuelle à partir de 5 à 7 ans.

La dissémination est faite par les mammifères.

 

 

 

Acacia jaune - cassier

Vachellia farnesiana - Mimosa de Farnèse 

 


Le Cassier (Vachellia farnesiana, anciennement Acacia farnesiana), appelé parfois "Cassie ancienne" , "Cassie du Levant", " Acacia odorant" Mimosa de Farnèse, est une espèce végétale appartenant à la famille des Fabacées (sous-famille des Mimosoïdées, tribu des Acaciées) originaire d'Amérique tropicale. Il est présent dans d'autres régions tropicales et notamment aux Antilles, en Afrique et en Australie.

 

Jusqu'en 2005, il se trouvait dans le genre Acacia, ce qui explique son appellation de "Cassier". Il a appartenu à différentes familles aujourd'hui invalides telles que les Mimosacées, les Papilionacées et les Légumineuses.
Aux Antilles françaises, il est connu sous les noms d'acacia jaune ou acacia odorant.

 

Son nom spécifique vient du fait que cet "acacia" a d'abord été importé en Italie dans les jardins Farnese, illustre famille noble. Il a été spécialement dédié à l'un de ses membres, le cardinal Odoardo Farnese.


Cette espèce est cultivée dans le Midi de la France pour extraire de ses fleurs une huile utilisée en parfumerie. 


C'est un arbre à feuillage persistant (du moins dans les zones chaudes) haut de 8 à 10 mètres dont les rameaux ont un port retombant, armés de longues épines stipulaires, droites et blanches.


Ses feuilles composées et bipennées, vert clair à vert moyen, dont les foliolules présentent un contour entier et une nervation pennée, sont disposées de façon alterne le long des rameaux. A leur aisselle se trouvent de longues épines droites et blanches.

 

Il possède une floraison en fin d'hiver (entre janvier et mars). Ses petites fleurs pentamères jaune orangé caractéristiques des Acaciées sont réunies en glomérules globuleux pédonculés disposés solitairement ou par 2 à 3 à l'aisselle des feuilles. Elles exhalent un parfum suave très apprécié en parfumerie.


Les fruits sont des gousses cylindriques, brunes à noirâtres, effilées à chaque extrémité, contenant des graines de couleur brune.


Son écorce brune à noirâtre est fissurée longitudinalement. Riche en tanins, elle a longtemps été exploitée pour cette propriété.

 

Peu exigeant en ce qui concerne la nature du sol, cet arbuste préfère les situations ensoleillées et résiste à la sécheresse. Aux Antilles, on le trouve dans les fourrés épineux.


 

 


Acacia du Sahara - Acacia Raddiana - Vachellia tortilis,

l’Acacia faux-gommier, 

 

L'acacia à épine parapluie, est une espèce de la famille des Fabaceae. Longtemps considéré comme appartenant au genre Acacia, son genre aujourd'hui reconnu par l'APG III est Vachellia. 


Egalement connue sous le nom d'épine parapluie et de babool israélien, l'arbre du désert, est un arbre à canopée moyen à grand originaire de la majeure partie de l'Afrique, principalement de la savane et du Sahel de Afrique (en particulier la péninsule somalienne et le Soudan), mais également présent au Moyen-Orient. 


Il constitue une ressource essentielle tant pour les animaux sauvages tels que les Antilopes et les Girafes que pour les animaux domestiques tels que les Dromadaires mais aussi pour les populations rurales qui se nourrissent de ses graines, utilisent son bois et profitent de ses propriétés médicinales.


Il prolifère dans le sahara Marocain, et il est notamment très présent au bord des oueds.


L’arbre du Désert, l’acacia Raddiana compte parmi les 155 espèces spontanées du genre acacia en Afrique. C’est un arbre au feuillage persistant qui pousse en sols sableux sous un climat très sec.


 

 

 

L'acacia du Sénégal - Senegalia senegal -  

gommier blanc, 

 


est une espèce d'arbres originaire d'Afrique appartenant à la famille des Fabacées.


C'est un arbre de croissance rapide mais de taille modeste, de 3 à 6 m de haut4. L'écorce est griset, sur les troncs des arbres adultes, en fines plaques de couleur un peu plus sombre. 


Les rameaux sont velus lorsqu'ils sont jeunes. Des épines généralement disposées par trois garnissent la base des pétioles des feuilles, deux latérales plus petites et la troisième plus grande et plus nettement dirigées vers le sol.


Les inflorescences apparaissent d'août à septembre pour le pic de floraison puis prolongation jusqu’en début de saison sèche (décembre). 


Ce sont des épis portés par un pédoncule et chaque épi mesure de 5 à 10 cm de long. Au sein de l’épi, les fleurs sont sessiles composées d’un calice non velu et d’une corolle. Le nombre d’étamines est variable. Le fruit est une gousse aplatie presque droite, légèrement plus étroite entre chaque graine, et avec un bec recourbé court à l'extrémité. Chaque gousse contient 5 ou 6 graines lisses, de couleur gris-vert à brun sombre, discoïdales. Chaque graine présente sur chacune de ses faces aplaties une dépression en forme de U.


L'origine exacte de cette espèce est incertaine, mais sa présence est ancienne en Afrique tropicale et dans la péninsule arabique.


On tire de l'exsudat de l'acacia Sénégal, la gomme arabique, utilisée à large échelle dans les industries pharmaceutique, alimentaire, cosmétique et textile. On le récolte en pratiquant des entailles dans le tronc et les branches de l'arbre ou en utilisant un outil en forme de biseau.


Le bois très dense sert à fabriquer des manches d'outils et à produire un charbon de haute qualité. L'écorce est riche en tannins et est utilisée dans la pharmacopée populaire pour ses propriétés astringentes et expectorantes. Les rameaux épineux font de bonnes haies défensives.


Le jeune feuillage et les cosses de S. senegal sont broutées par les ruminants domestiques et sauvages. Les feuilles contiennent des protéines assimilables. Les graines séchées sont utilisées comme nourriture par l'homme principalement comme aliment de disette.


Les racines superficielles sont très utiles pour fabriquer toutes sortes de cordes très solides. L'écorce de l'arbre est également utilisée pour fabriquer de la corde.


L'acacia Sénégal est une des essences utilisées pour créer la grande muraille verte Africaine. 


Avec ses racines peu profondes largement ramifiées, l'arbre est approprié pour contrôler la désertification et l'érosion éolienne, en fixant les dunes de sable. L'arbre ne survit pas au gel. Il préfère les sols sableux ou légèrement limoneux dans la zone saharienne semi-aride. 


L'arbre peut commencer à fructifier dès sa troisième année.


Le rendement en gomme arabique dépend de la quantité d'eau suffisante dans le sol. Des études menées dans l'ouest du Soudan ont montré que la culture d'Acacia Sénégal à faible densité, ainsi que de sorgho ou de karkadeh, s'était révélée bénéfique, contribuant ainsi à la lutte contre la pauvreté et à l'approvisionnement alimentaire de la population locale.

L'acacia du Sénégal donne la gomme arabique dure (ou kitir), qui est celle de première qualité sur le marché mondial. Elle est récoltée pour l'essentiel au Soudan, dans la province du Kordofan du Nord.

 

 

 

Acacia Catechu - 

Senegalia Catechu,

 

L'Acacia à cachou (Senegalia catechu), encore appelé cachoutier, est une espèce d'arbres appartenant à la famille des Fabacées. Elle est originaire d'Asie.

Ses autres noms communs Kher, Cachou, Catechu, Cutchtree, Black Cutch, Black Catechu.

 

Le senegalia catechu est un arbre à feuilles caduques et épineux qui peut atteindre 15 m de hauteur. 


La plante est appelée khair en hindi et kachu en malais, d'où le nom a été latinisé en "catechu" dans la taxonomie linnéenne, en tant qu'espèce type à partir de laquelle les extraits de cutch et de catechu sont dérivés.


L'acacia à cachou est surtout cultivé pour son bois rouge foncé.


Il est riche en tannins et en flavonoïdes. La catéchine et le catéchol (auxquels sont apparentées les catécholamines) ont été découverts dans des extraits de cette espèce, qui a donné son nom aux importantes catéchines, catéchols et catécholamines de la chimie et de la biologie.



On produit à partir du bois une teinture d'un brun rougeâtre, utilisée pour le tannage des peaux et également dans le passé pour le cachoutage des voiles (imperméabilisation).


On utilise pour préparer le cachou l'intérieur du bois, sous l'écorce, ligneux et coloré, qu'au Bengale on faisait bouillir dans de l'eau sur le feu, dans des vases de terre deux ou trois fois, jusqu'à dessication totale.


Le catechu de Senegalia se trouve dans certaines parties de l'Asie du Sud et de l'Asie du Sud-Est, notamment au Cambodge, en Inde, au Myanmar, en Thaïlande et en Indonésie


 

 

Origine du "cachou Lajaunie"

Le cachou, extrait de bois d'acacia d'Inde et du Bengale, riche en tanin
Si l'on en croit "l'officine Dorvault" "bible" des pharmaciens,:

... la poudre de cachou est un extrait du bois de l'acacia catechu qui croît en Inde et surtout au Bengale. C'est un produit astringent mais non amer, très riche en tanin... 

 

 

 

Robinia pseudoacacia - Robinier faux-acacia,

Acacia, Faux-acacia,

 

Robinier pseudoacacia, rappelle sa ressemblance, relative, avec les espèces du genre Acacia, dont fait partie le "mimosa des quatre-saisons". Le robinier faux-acacia a été placé dès 1753 dans le genre Robinia par Linné. Il n'a jamais été considéré comme faisant partie du genre Acacia en classification linnéenne. Le robinier faux-acacia n'a jamais été classé parmi les Acacias, néanmoins l'appellation "acacia" persiste dans le langage courant.

 

Ses noms vernaculaires sont aussi simplement "faux-acacia", ou encore "robinier"8. Il est parfois appelé "carouge".

 

En anglais, il se nomme black locust, Robinie

En allemand Akazienbaum,

En espagnol robinia

En italien robinia ou acacia 


Le robinier faux-acacia ou robinier (Robinia pseudoacacia) est une espèce de la famille des Fabacées (légumineuses de la sous-famille des Viciaceae).

Cet arbre présente des fleurs zygomorphes caractéristiques chez les Fabacées. Ses fruits sont des gousses ressemblant à un haricot plat avec des graines à l'intérieur.


Il a été importé en 1601 en France par Jean Robin (arboriste des rois Henri III, Henri IV et Louis XIII) qui reçut des graines de son ami John Tradescant l'Ancien, 1570-1638, naturaliste anglais en relation avec la Virginia Company (Compagnie de Virginie).

 

Originaire de la région des Appalaches, à l'est de l'Amérique du Nord, le robinier faux-acacia est très répandu en Pennsylvanie, en Géorgie, dans l’Illinois et dans l'Arkansas.  C'est un arbre de basse altitude (au-dessous de 700 m) qui s'est naturalisé dans l'ouest de l'Europe, ne dépassant pas les Pays-Bas au nord, ainsi que dans les zones tempérées des autres continents.

 

Il a été largement planté pour stabiliser les terrains sablonneux ou rocailleux et pour son bois.


C'est un arbre pionnier de croissance rapide (1,5 m de haut et 2 cm de diamètre dès la première année). 


Les fleurs du robinier donnent l'un des miels de printemps les plus réputés - le miel d'acacia - un miel liquide à la belle couleur d'ambre clair qui cristallise très lentement (plusieurs années). Le nectar de fleurs de robinier est très riche en sucre. 


Ses épines et sa croissance rapide sont un précieux atout pour faire des haies.

Ses fleurs odorantes trouvent un débouché en parfumerie.

Au mois de mai et de juin, les fleurs peuvent être incorporées aux beignets (les fameux beignets d'acacia). Elles se consomment aussi crues mais il faut éviter d'en manger de grandes quantités.

Le robinier est également utilisé comme arbre d'ornement. Il existe de nombreuses variétés horticoles, à feuillage jaune, à feuilles monophylles, sans épines, ou bien à port pleureur. D'autres espèces du genre Robinia sont également plantées à cet effet, notamment R. hispida, R. viscosa, toutes deux à fleurs roses. On les multiplie par bouture ou semis. Mais le semis est le meilleur mode de multiplication : les arbres obtenus vivent plus longtemps et drageonnent moins.

Ces extraits parlent du robinier faux acacia

Ch.-J. de Chênedollé, Extraits du journal,1824, p. 127.

...Il y avait plaisir à passer sous les voûtes parfumées de ces acacias en fleurs qui balançaient leurs longues grappes d'albâtre sur les froments en épis qui ondoyent à leurs pieds...

 

Alexandre Dumas Père, Le Comte de Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 728.

...On entendait caqueter les oiseaux d'une volière voisine; les branches des faux ébéniers et des acacias roses venaient border de leurs grappes les rideaux de velours bleu...

 

Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann, 1913, p. 418.

... il était le jardin des femmes; et − comme l'allée de myrtes de l'Énéide −, plantée pour elles d'arbres d'une seule essence, l'allée des acacias était fréquentée par les beautés célèbres. (...) bien avant d'arriver à l'allée des acacias leur parfum qui, irradiant alentour, faisait sentir de loin l'approche et la singularité d'une puissante et molle individualité végétale... 

 


 

Albizia julibrissin, Mimosa de Constantinople

Arbre à soie


Communément appelé Albizia, Acacia de Constantinople puisqu'il est originaire du Moyen-Orient et d'Asie de l'Est, de la famille des fabacées.


Cette espèce fut introduite en Europe en 1749 par le naturaliste florentin Filippo degli Albizzi qui découvrit cet arbre lors d'une expédition à Constantinople9. Introduit quelques années plus tard en France, il est d'abord planté et cultivé en serre chaude, et ce n'est qu'en 1804 qu'une tentative de culture en plein air au Jardin des plantes de Paris eut lieu.


C'est un arbuste décoratif très apprécié pour sa floraison estivale, Ses fleurs soyeuses en pompons roses ou blanchâtres, et son port étalé, parfait pour créer un ombrage léger dans le jardin.  L'arbre à soie créera de l'ambiance fleurie dans le jardin. 


Originaire des climats doux, l'albizia craint les grosses gelées vers -12°C / -15°C.


Il était utilisé par les Chinois pour stopper le stress et l'anxiété et pour ses vertus sédatives. Hormis son utilisation ornementale, l'arbre à soie est aussi un arbuste nectarifère où les papillons, les abeilles et les oiseaux-mouches adorent butiner.


C'est un arbre qui peut atteindre 3 à 15 m de haut avec un houppier en couronne étalée. Le plus grand spécimen mesuré en 2006 atteignait 20 m de hauteur et sa couronne s'étalait sur 24,5 m d'envergure.


L'écorce de cet arbre est fine, de couleur gris-vert puis grise, presque lisse, avec des lenticelles blanchâtres. Elle a tendance à former des stries longitudinales en vieillissant. 


Ses feuilles, caduques, sont de disposition alternes. Très grandes, elles sont composées bipennées. Le feuillage est parfois consommé par des herbivores sauvages tels que les cervidés. 

 

Les inflorescences sont de couleur blanc-rosé, rose-pâle ou rose-rouge. Ces fleurs sont hermaphrodites. La floraison a lieu à la fin du printemps et en été, entre mai et juillet dans l'hémisphère nord. Les fleurs d’Albizia julibrissin sont butinées pour leur nectar par des abeilles, des papillons, et des oiseaux-mouches. 


Le fruit est une gousse plate, linéaire. D'abord de couleur verte, cette gousse brunit en mûrissant puis, après dispersion des graines, sa couleur tourne au marron léger et sa consistance devient papyracée. Chaque gousse contient des graines, de forme ovale qui deviennent marron en murissant. Les graines peuvent éventuellement être consommées par des oiseaux ou des écureuils. 


 

 

 

Etymologie du mot acacia

 


la racine grecque "akantha" (identifiant tout végétal piquant) aurait donné deux dérivés "l'acacia" et "l'acanthe". Le terme "acacia" pourrait aussi provenir de la racine "kakos" (le mal) précédée d'un privatif "a", il signifierait alors "l'innocence", "l'ingénuité". 


Ce nom se transforma en "akakia" de "ake" ou "akis" mot grec ancien signifiant "la pointe" (de lance, le projectile/le javelot) et "akazo" signifiant "aiguiser",.car de nombreuses espèces du genre se défendent contre les herbivores par des rameaux épineux.

 

La légende de Saint Acace empalé sur des branches d'acacia aurait été engendrée par l'étymologie populaire basée sur la racine grecque de cette plante, akis, qui a donné le radical indo-européen ak présent dans les racines latines communes acer qui signifie "pointu, aigu, perçant " et au figuré "piquant au goût", acus qui signifie "aiguille". 


 

 

 

Mythologie Egyptienne

 

Isis et Osiris : II. - La quête d'Isis

 


Voulant prendre le pouvoir sur toute l'Égypte, après avoir organisé un  plan machiavélique Seth, dieu du mal tua Osiris. Après son crime accompli, il le prit la précaution d'enfermer Isis dans une chambre de sa maison, afin qu'elle ne pût rechercher le cadavre d'Osiris qu'il avait jeté dans le Nil avec l'aide de ses compagnons.

Elle rencontra Thot, le dieu grand prince de Vérité, qui lui dit :

"Viens, ô déesse Isis, reprends courage et confie-toi à moi, je te guiderai et je t'aiderai. Cache-toi et voici ce qui arrivera : tu auras un fils ; il deviendra grand et il sera beau, et il sera fort. Il siègera sur le trône de son père, et il vengera, et il sera le Roi des Deux-Couronnes ; le plus puissant des monarques qui règnent sur la terre".

A ce moment là, Isis ne pensait pas à l'enfant Horus, qui n'était pas encore né. Elle ne songeait qu'à retrouver le corps de son mari assassiné pour l'ensevelir et le déposer dans sa tombe. Elle réussit donc à quitter la maison de Seth dans la nuit ; grâce à Thot, escortée de sept scorpions marchant auprès d'elle et qui devaient mordre quiconque la menacerait ou même tenterait de s'approcher d'elle. Deux d'entre eux ouvraient la marche, explorant la route, deux autres l'escortaient, l'un à droite, et l'autre à gauche, la protégeant sur chaque flanc. Et les trois derniers, l'arrière-garde, la suivaient à peu de distance. Ils avaient tous reçu de Thot des des ordres stricts : ils ne devaient parler à personne ; ils devaient avancer les yeux fixés à terre pour scruter le chemin, car les serpents et les vipères sont au service de Seth.

 

Ceux qui marchaient les premiers, Trefen et Befen, conduisirent Isis jusqu'à la ville de Pa-Sin, à l'entrée des marais des Papyrus. En entrant dans la ville qu'il fallait traverser, l'étrange cortège intrigua les femmes installées à filer leur quenouille sur le pas de leur porte. Craignant sans doute qu'il ne demandât asile pour Isis traînant péniblement, fatiguée de la longue étape ; l'une de ces femmes rentra chez elle précipitamment et claqua bruyamment la porte au nez de la déesse, effrayée à la vue de cette escorte de scorpions. A cette insulte, les sept gardes du corps s'arrêtèrent pour délibérer. Après quoi, l'un après l'autre, ils s'approchèrent de leur chef, Tefen, et chacun à son tour injecta son venin empoisonné dans la queue de Tefen. Pendant ce temps , une paysanne qui habitait un peu plus loin et qui s'appelait Taha, quitta le seuil de sa maison, et s'avança pour accueillir la voyageuse inconnue qu'elle ne soupçonnait guère d'être la déesse Isis. Elle l'invita à prendre du repos chez elle. Isis se réfugia donc dans la masure (vieille maison délabrée) de cette femme pauvre et charitable.

 

Tefen, le chef des scorpions avec sa queue bien remplie de venin, se glissa sous la porte de la méchante femme qui se nommait Usa, celle qui avait grossièrement fermé sa porte au nez de la déesse, et il piqua son petit enfant de Usa. Par sortilège, la maison se mit à brûler. Usa angoissée, pensait que son fils allait mourir, alors elle se mit à courir à travers les rues de la ville, appelant au secours. Mais personne ne répondait à son appel, personne n'osait sortir de sa maison. Ce fut Isis qui vint à son aide. La déesse eut pitié du petit enfant et elle souhaita dans son coeur que cet innocent fût sauvé. Elle s'écria, appelant la femme Usa : "Viens me trouver, viens me trouver ! Ma bouche possède le souffle de vie. Je suis une femme dont on connaît bien le pouvoir dans mon pays. Mon père m'a enseigné le secret qui chasse le démon de la mort. Moi, sa fille bien-aimée, j'ai le pouvoir".

 

Alors Isis étendit ses mains sur l'enfant dans les bras de sa mère, et récita cette formule :

"O poison de Tefen, sors du corps de l'enfant, tombe à terre, ne pénètre pas plus avant son petit corps. O poison de Tefen, sors, tombe sur le sol. Je suis Isis, la déesse, la maîtresse des mots magiques et des charmes puissants. Je sais composer des formules qui guérissent, je sais dire les paroles qui charment le mal. Prêtez l'oreille à mes paroles : que chacun des reptiles qui a mordu voie son venin tomber à terre. Obéissez à ma voix. Je vous parle, ô scorpions. Je suis seule et dans la douleur ; je veux que l'enfant vive et que le poison soit sans action. Au nom de Râ, le dieu vivant, que la force du poison s'éteigne. Qu'Horus soit sauvé par sa mère Isis, et que celui qui a été piqué soit aussi sauvé. Et, tout à coup, bien que ce ne fût pas la saison des pluies, la pluie tomba du ciel sans nuages et la maison incendiée cessa de brûler ; les flammes furent étouffées et tout rentra dans l'ordre. La colère du ciel était vaincue par l'intervention d'Isis.

 

Et la dame Usa, désolée d'avoir fermé sa porte à la face d'Isis, apporta dans la maison de la paysanne sa voisine des cadeaux pour la déesse, qu'elle se repentait cruellement d'avoir repoussée. Ainsi, le petit enfant fut sauvé grâce aux charmes d'Isis. Et quand sa mère le vit bien portant et gai, elle revint une seconde fois dans sa gratitude, chargée de toutes sortes de bonnes choses pour Isis. Puis la déesse reprit sa route, en quête du corps de son mari. Partout devant elle les méchants esprits des chemins, les serviteurs de Seth, semaient la panique et, saisis d'épouvante, les hommes se cachaient si bien qu'Isis ne rencontrait personne qu'elle pût interroger. Une jour, cependant, elle aperçut des petits enfants qui jouaient sur le bord de la route et elle leur demanda:

"Petits enfants, avez-vous vu passer par ici des hommes qui portaient un coffre très long et très lourd?" "Oui, dirent-ils, nous les avons vu. C'est dans la branche du Nil qui passe à Tanis qu'ils ont jeté le coffre et c'est par là que le flot a dû depuis longtemps l'entraîner jusqu'à la mer".

 

"Oh, dit Isis, se lamentant et gémissant de douleur, maudite, maudite soit cette branche du Nil. Mais vous, petits enfants, quand votre bouche dira des mots au hasard pendant que vous jouez dans la cour du temple, les sages vous écouteront, et dans les temps futurs, on tirera de vos paroles enfantines des présages parce que vous avez donné à Isis en quête des indications précieuses".

Et elle reprit son chemin, toujours accompagnée des fidèles scorpions. Elle suivait les traînées de mélilot qui poussent le long des routes, car elle savait que là où Osiris était passé, le mélilot avec ses petites fleurs jaunes pousse et elle suivait la trace d'Osiris grâce au parfum et aux fleurs. Elle marcha longtemps, longtemps, car le coffre contenant les restes d'Osiris avait été porté par les vagues de la mer jusqu'à Byblos en Syrie, la ville d'Adonis. Le coffre avait échoué sur le rivage et un buisson le cachait aux regards.

Par la vertu du cadavre divin, ce buisson devint un gigantesque acacia, si grand et si beau et si dru que son tronc poussa autour du coffre, l'enveloppa et le dissimula entièrement. Si bien qu'un jour, Malcandre, le roi du pays, découvrant cet arbre magnifique, le fit couper et, sans soupçonner l'existence du coffre, en fit faire une des colonnes qui soutenaient le toit de son palais.


C'est après cela que la malheureuse Isis, toujours en quête, arriva enfin à Byblos. Lasse et toujours affligée, elle s'assit auprès d'une fontaine et ne parla à personne. Elle attendait la nuit pour se transformer en hirondelle et c'est ainsi qu'elle découvrit le tronc d'acacia transformé en colonne au palais du roi Malcandre et contenant toujours le cercueil d'Osiris. Une hirondelle venait chaque nuit voleter autour de cette colonne en poussant à chaque seconde des cris de douleur, mais personne n'y prêtait attention. Enfin la déesse se décida à agir. Un matin, quand les servantes de la reine vinrent à passer auprès de la fontaine, elles aperçurent cette femme affligée et silencieuse comme à l'ordinaire. Mais ce matin-là, elle les salua et entama avec elles une conversation. Les femmes de la reine, toujours curieuses, ne demandaient pas mieux que de bavarder. L'étrangère leur offrit d'arranger leurs cheveux et de les tresser à la mode de son pays ; elle leur fit respirer l'admirable odeur dont ses cheveux étaient parfumés et elle proposa de leur en procurer. Bien entendu, elles se laissèrent parer, coiffer et parfumer à la mode du pays lointain de cette inconnue. Lorsqu'elles revinrent au palais, la Reine flaira ce parfum des dieux et, informée, elle demanda bien vite à voir l'étrangère. Elle l'envoya chercher et celle-ci lui plut.

 

Elle la garda auprès d'elle comme une amie et même, bientôt, elle la chargea de veiller sur son petit enfant. Cette reine, femme du roi Malcandre, était la reine Nemanou. Elle avait pleine confiance en sa nouvelle amie. Bien entendu, la reine ne se doutait pas du tout des procédés étranges de la nouvelle gouvernante. Elle ne savait pas que pour nourrir ce petit, Isis se contentait de lui mettre un doigt dans la bouche. La reine ne soupçonnait pas non plus que, chaque nuit, Isis, transformée en hirondelle gémissante, reprenait sa folle envolée autour de la grande colonne du palais et cherchait un moyen de s'emparer de cette colonne et de son contenu. Il vint pourtant une nuit où la reine Nemanou, inquiète, se leva et alla voir ce qui se passait dans la chambre de son petit enfant. O surprise, le petit enfant dormait paisiblement, mais il était environné de hautes flammes, brûlant sans fumée autour de lui, tandis que sept scorpions de grande taille le veillaient attentivement. Aux cris de la reine, le roi Malcandre, les serviteurs, et même la gouvernante Isis, tout le monde accourut. Et d'un geste, Isis eut tôt fait de faire tomber les flammes. Les scorpions disparurent. Et Isis dit tristement à la reine : "Tu n'as pas eu confiance. Ton fils ne sera jamais immortel".

 

Chaque nuit, la déesse le plongeait dans le feu pour le purifier de ses éléments terrestres. Mais c'est fini. Jamais plus la déesse ne pourra recommencer. La reine fut attristée au-delà de ce qu'on peut penser. Quand au roi, tout honoré d'avoir abrité sous son toit une déesse, il demanda ce qu'il pouvait faire pour la remercier. Isis lui demanda la grande colonne. A l'instant même, le roi fit venir des charpentiers et, d'un coup de hache on abattit l'acacia. Isis elle-même en fendit le tronc. Après avoir arraché le cercueil d'Osiris, elle parfuma ce tronc, qui l'avait contenu, avec une précieuse essence, elle l'enveloppa d'une toile fine et elle le confia au roi et à la reine et aux gens de Byblos qui en firent un objet de vénération. Alors, Isis, la déesse, se mit en route, emmenant avec elle le cercueil qui contenait le corps d'Osiris, son frère et son mari. Le roi Malcandre la fit accompagner par ses deux fils aînés pour lui faire honneur. A peine en route, Isis fit arrêter la caravane. Elle fit ouvrir le coffre pour contempler le visage insensible de son époux. A cette vue, ses cris de douleur, ses gémissements remplirent l'espace vide d'une telle horreur que le plus jeune des fils du roi en resta stupide pour le restant de sa vie.

 

Cependant Isis, penchée sur le coffre ouvert, avait posé son visage contre celui d'Osiris et elle se lamentait. Tout à coup, levant la tête, elle s'aperçut que le fils aîné du roi l'observait curieusement. Indignée d'être ainsi épiée, elle le foudroya d'un regard terrible. Saisi d'une terreur insurmontable, il mourut sur-le-champ. Sans se soucier davantage du sort des princes de Byblos, Isis se remit en route. Après bien des peines, elle ramena le coffre et les restes d'Osiris en Egypte. Elle le déposa dans les environs de Bouto en un lieu solitaire et détourné où personne n'allait jamais.

 


D'après le tombeau mythique d'Osiris sous la butte sacrée surmontée d'un arbre et le hyéroglyphe Osiris, stèle en grès, XXX° dynastie, époque ptolémaïque (Marsailly/Blogostelle)

 

 

 

Iousaas et l'Acacia, pouvoir divin

 


Dans l’antiquité l’acacia avait une grande place dans le culte égyptien. Il est un arbre sacré nommé l’arbre de vie, arbre de Iousaaset, divinité archaïque que l’on trouve dans les Textes des Pyramides.

Atoum (ou Atum) est une importante divinité. Il fut l'une des divinités les plus importantes et les plus fréquemment mentionnées dès la plus haute antiquité, comme en témoigne les Textes des Pyramides où il est représenté à la fois comme un créateur et père du Roi. 


Dans le mythe Héliopolitain de la création établit à la VIe dynastie (2321-2150), il est considéré comme le premier Dieu, après s'être créé lui-même, né de Noun (L'océan primordial). L'explication de la création du premier couple divin, Shou et Tefnout par Atoum varie selon les traditions :


Une croyance fait que ces derniers furent créés par Atoum suite à des relations sexuelles avec une Déesse, appelée Iousaaset (ou Iousaas, Juesaes, Ausaas, Iusas ou Jusas, en Grec : Saosis), ce qui signifie "la grande, celui qui en sort".

Elle est décrite comme son ombre ou sa main. Iousaaset était considérée comme la mère et grand-mère des Dieux. Sa force, sa rusticité, ses propriétés médicales et sa comestibilité, ont conduit l'Acacia à être considéré comme l'arbre de vie, ainsi, en tant que mère et grand-mère, des divinités, il a été dit que Iousaaset possédait cet arbre.  


Le nord d'Héliopolis, est identifié comme le lieu de naissance de la divinité. L'acacia a été reconnu pour sa robustesse, ses propriétés médicinales et pour sa comestibilité. Son tronc irrégulier se couvre d'épines acérées assurant sa protection contre les animaux. Son utilité lui a donné un rôle central. Sa gomme qui servait à vernir les sarcophages. 


Les égyptiens ont fait de l’acacia un emblème solaire car ses feuilles rappellent le lotus de l’héliotrope qui s’ouvrent aux rayons du soleil levant et qui se ferment lorsque le soleil disparaît à l’horizon.


 

 

 

L'Acacia dans la religion

La bible

 


Compagnon de l’Exode


Dans la Bible l'acacia est appelé bois de shittim et n'est  cité pratiquement que dans le livre de l’Exode, en vingt-six occurrences.


Cf. Nombres 33, 49.

- C’est à Abel-hash-Shittim, "la plaine des acacias", dans la partie des Steppes de Moab, près du Jourdain, au nord-est de la Mer Morte que s’acheva l’errance prolongée d’Israël dans le désert. 

Dans le mobilier du Tabernacle, le bois de shittim était presque toujours plaqué d’or. Et l’Arche d’Alliance qui contenait les tables de pierre de la Loi, était recouverte d’or à l’intérieur comme à l’extérieur : une façon de signifier que, pour être garant de l’avenir du Peuple élu et de sa foi, le bois d’acacia, image du libre-arbitre de l’homme, devait être protégé de la versatilité récurrente de celui-ci, et consolidé dans le bien par la fidélité inaltérable de Dieu.

 

Outre le fait qu’on le rencontre abondamment dans la péninsule du Sinaï, c'est sans doute pour des raisons techniques qu’il a été choisi comme matériau du premier Tabernacle destiné à abriter la présence active de Yahvé au milieu de son peuple pendant la traversée du désert. 


Il s’agissait d’une Tente spécialement dédiée au culte où reposait l’Arche qui conservait les trois symboles de la libération d’Égypte : le bâton d’Aaron (qui avait fleuri), l’urne (en or) de la manne et les tables de la Loi. 

 

Exode 40:3, 21 

 
L’Arche était tout d’abord installée dans le Très-Saint, un compartiment du tabernacle (une tente transportable destinée au culte, fabriquée au même moment que l’Arche). Un rideau placé à l’entrée du Très-Saint empêchait les prêtres et le peuple de voir à l’intérieur

 


Exode 25: 8-10-21, 16 ; 31:18. ; 37:6-9.


L’arche de l’Alliance était un coffre sacré fabriqué par les Israélites des temps bibliques sur l’ordre de Dieu, selon le modèle qu’il leur avait donné. Elle abritait "le Témoignage", c’est à dire les Dix Commandements, gravés sur deux tablettes de pierre

L’Arche mesurait 2,5 coudées de long, 1,5 coudée de large et 1,5 coudée de haut (env. 111 × 67 × 67 cm). Elle était en bois d’acacia, recouverte d’or massif tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, et couronnée d’une bordure travaillée artistiquement. À chaque extrémité du couvercle en or massif se trouvaient deux chérubins, également en or. Ils se faisaient face, la tête inclinée, et déployaient leurs ailes vers le haut, couvrant ainsi le couvercle. Il y avait quatre anneaux d’or au-dessus des pieds de l’Arche. Des barres en bois d’acacia recouvertes d’or étaient introduites dans les anneaux pour transporter. 

 

 

 

 Transport. 

Nombres 7:9 ; 1 Chroniques 15:15. 


- L’Arche devait être transportée sur les épaules des Lévites à l’aide des barres en bois d’acacia


 
Exode 25 : 12-16 

- Pour que les Lévites n’aient pas à toucher l’Arche, les barres n’étaient jamais retirées

Le roi David transportant l'arche de l'Alliance à Jérusalem, au début du 16e siècle.Getty / Heritage Images

 

 

Isaïe 41,17-20.

- Je planterai dans le désert le cèdre et l’acacia, le myrte et l’olivier ; je mettrai ensemble dans les terres incultes le cyprès, l’orme et le mélèze, afin que tous regardent et reconnaissent, afin qu’ils considèrent et comprennent que la main du Seigneur a fait cela, que le Saint d’Israël en est le créateur.

 

 

Exode 30: 1-10.

L'autel pour l'encens

C'était un petit meuble, d'environ 18 pouces carrés et d'environ 3 pieds de haut. Il était fait de bois d'acacia recouvert d'or. Il y avait une "couronne" ou une bordure dorée sur le dessus de la table pour empêcher le feu de tomber.

L'autel doré avait des anneaux d'or à chaque coin. Des bâtons de bois, recouverts d'or, ont été fournis afin que l'autel puisse être porté pendant que les enfants d'Israël se déplaçaient dans le désert.


 

 

Exode 35: 7

utilisation du bois d'acacia pour la fabrication des poteaux, des panneaux et du mobilier intérieur de la "Tente du rendez-vous". 

Les Israélites apportent leur contribution
- peaux de béliers teintes en rouge, beau cuir, bois d’acacia,

 

Les acacias du Néguev

Une légende Rabbinique précise que lorsque Jacob se rendit en Egypte, il porta avec lui des plans d’acacias, les mêmes types d’arbre que ceux qu’Abraham avaient planté à Beer-Sheba. Durant l’Exode, les enfants d’Israël transportèrent encore ces plants durant leur errance dans le désert. C’est du bois de ces arbres, Shittim,  que fut construite l’Arche d’Alliance. Ainsi qu’il est dit :


Exode 35 :24  

"Tous ceux qui présentèrent par élévation une offrande d'argent et d'airain apportèrent l'offrande à l'Éternel. Tous ceux qui avaient du bois d'acacia pour les ouvrages destinés au service, l'apportèrent."

Acacia du Neguev


 

 

Exode 36: 20-26

- Puis il fit en bois d'acacia les cadres de panneau du tabernacle, qui se tenaient debout.

- Chaque cadre de panneau avait dix coudées de haut et une coudée et demie de large.

- Chaque cadre de panneau avait deux tenons joints l'un à l'autre. comment il fit tous les cadres de panneaux du tabernacle.

- Ainsi il fit les cadres de panneaux pour le côté sud du tabernacle, 20 cadres de panneaux, orientés vers le sud. 

- Puis il fit 40 socles à douilles en argent pour passer sous les 20 cadres de panneaux, deux socles à douille sous un cadre de panneau pour ses deux tenons et deux socles à douille sous chaque cadre de panneau suivant pour ses deux tenons.

- Pour l'autre côté du tabernacle, le côté nord, il fit 20 cadres de panneau

- et leurs 40 socles à douille d'argent, deux socles à douille sous le cadre d'un panneau et deux socles à douille sous chacun des autres cadres de panneau.
 

 

 

I Rois 5 et II Chroniques 2 

La légende d'Hiram
 

Hiram est un personnage du premier livre des Rois et du deuxième livre des Chroniques, qui font partie de la Bible. Il est fils d'une veuve de la tribu de Nephthali et d'un père Tyrien. 


Le roi de Tyr Hiram Ier l'envoie à Salomon, roi de Judée et fils de David, pour l'aider à bâtir le Temple de Salomon.


Il s'occupa, à la demande de Salomon, de la décoration du Temple ("la maison de l'Éternel").

Il moula et dressa les deux colonnes Jakin et Boaz en bois d'acacia avec leur chapiteau (Jakin ou Jachin, la colonne de droite, et Boaz ou Bohaz, celle de gauche) près du vestibule du Temple.

 


Hiram a pris de l'importance dans l'histoire de la construction du Temple de Salomon. Ses connaissances s'étendent. Il intervient dans l'ensemble de la construction et non plus dans la finition et la décoration. La transmission orale a amplifié le personnage.

 

La première allusion écrite de la mort d'Hiram figure dans une légende rapportée par le Talmud :

..Lorsque le Temple fut terminé, le roi Salomon fit périr Hiram et tous les ouvriers afin qu'ils ne puissent entreprendre une autre construction en l'honneur d'une divinité païenne après avoir construit le Temple de l'Éternel.

St John's Church, Chester - Hiram entre les deux colonnes du Temple

 

 

Mais il est possible que la tradition orale ait confondu Hiram avec Adoniram étymologiquement : "Seigneur Hiram". Adoniram, mentionné dans I Rois V, 14 commandait les ouvriers du roi Salomon sur le Mont Liban et fut lapidé par la foule sous le règne de Roboam, fils de Salomon. 

Cette confusion est présente dans de nombreux textes maçonniques anciens.
 


 

Dans le Coran :

Sourate 56:27-33


"Les gens de la droite, mais que sont les gens de la droite? seront parmi des jujubiers sans épines et des acacias alignés, sous d’amples ombrages, près d’une eau vive, avec une abondance de fruits, non encore cueillis mais non défendus."
 

 

 

L'acacia et la franc maçonnerie

La légende d'Hiram


Au début du XVIII° siècle, une légende d'Hiram, s'appuyant sur le personnage biblique et faisant de lui l'architecte du Temple de Salomon, est apparue dans les rites maçonniques de la franc-maçonnerie.

Hiram Ier, roi de Tyr, qui confirme à Salomon le traité signé avec son père, le roi David et qui procure le bois nécessaire aux constructions.


Avant la fin des travaux sur le chantier du Temple de Salomon, Hiram l'architecte possède un secret. Il inspecte régulièrement le chantier. Trois ouvriers criminels tentent d'extorquer son secret à Hiram sans attendre de le recevoir de manière régulière. 


Pour cela, ils se postent aux trois portes du Temple, chacun d'eux bloque successivement le passage à Hiram et exige qu'il révèle son secret mais à chaque fois Hiram refuse et cherche une autre issue. À chaque fois un des conjurés le frappe et le troisième coup est fatal. Les criminels emportent alors le corps hors du Temple et l'enfouissent.


Salomon ordonne qu'on recherche le corps et il envoie pour ce faire un certain nombre de frères qui retrouvent le corps d'Hiram grâce à un végétal, l'acacia qui marque l'emplacement de la tombe. 


 

La découverte du corps donne lieu à une formule rituelle d'exclamation et ceux qui l'ont retrouvé retournent chercher Salomon. Celui-ci procède à l'exhumation du corps, qui après deux tentatives infructueuses est relevé au moyen des "cinq points parfaits de la maîtrise". Il se produit à ce moment deux substitutions : le nouvel initié, qui avait joué le rôle d'Hiram pendant la cérémonie, remplace celui-ci, mais le secret d'Hiram en revanche n'est pas retrouvé : il est remplacé par un secret substitué, puis on enterre le corps avec les honneurs hors du commun. 

 

 

Rituel maçonnique

 

La légende d'Hiram en franc-maçonnerie est le thème qui sert au rite de passage que vit le récipiendaire (compagnon) pour accéder à la "Maîtrise". Au début du XVIII° siècle, on voit apparaître dans les rituels du troisième grade de la franc-maçonnerie un mythe maçonnique reprenant le personnage biblique d'Hiram, dont elle fait l'architecte du Temple de Salomon.

L'Acacia, seul végétal de la symbolique maçonnique bleue, a été introduit dans les rituels en même temps que le mythe de l'Architecte, probablement vers 1730.


Il est étroitement lié au mythe d'Hiram, 


- "Cette branche verdoyante, au sein de la mort, est l'emblème du zèle ardent que le maçon doit avoir pour la vérité et pour la justice au milieu des hommes corrompus qui trahissent l'une et l'autre".


Dans les rituels maçonniques du 3ème degré, à la question 

- "seriez-vous Maître ?", 


il est répondu : 

- "L’acacia m’est connu."


Le rituel  dit ;

- "L’acacia est le signe qui nous a frappés" 
 il affirme aussi que 
- « la connaissance repose à l’ombre de l’acacia ». 


L'acacia, tout en apparaissant comme l'emblème qui permet aux Maîtres Maçons de s'identifier, est porteur d'un message moral que tous doivent mettre en pratique dans leur vie profane, et la branche d'acacia correspond au passage du témoin, comme dans une course de relais ou dans le transport de la flamme olympique, de Hiram au nouveau maître.
et nous méconnaissons certaines propriétés de l'acacia dont les Francs-Maçons font le symbole du Maître car il est incorruptible, inflexible et ses fleurs jaunes lui donne une aura dorée...

• Franc-maçonnerie : les spirituels égyptiens auraient transmis leur vénération pour cet acacia sacré aux premiers membres de cette confrérie.

Initiation au troisième grade de la franc-maçonnerie vers le début du XIX° siècle

 

 

 

 

Histoire de L'Arbre du Ténéré

 


C'était  un Acacia faux-gommier du Niger (vachellia tortilis) solitaire en plein sable sur une grande piste, au beau milieu du désert de Ténéré, au Niger. considéré comme l'arbre le plus isolé du monde. 


Poussant, solitaire, au milieu du désert du Ténéré à plus de 230 kilomètres au nord-est de la cité nigérienne d’Agadez, son destin exceptionnel fit du lui une légende.

C'était un arbre solitaire situé Aucun autre arbre ne se situait à moins de 150 km de cet Acacia tortilis. Il était le dernier survivant d'une forêt d'acacias qui couvrait certainement la région il y a très longtemps, environ 6 000 ans, lorsque l'eau faisait verdoyer la nature qui depuis s'est asséchée.
 

C'était un symbole vieux de 300 ans, pas très grand, seulement 2 à 3 mètres de haut, à cause d'un ensablement constant. Mais il était là, ses racines puisant ses réserves d'eau dans une nappe phréatique estimée à 30 mètres de profondeur (par un forage établi par des militaires français pendant l'hiver 1938-1939). Il était le seul arbre au monde à avoir été représenté sur une carte au 1/4 000 000e.


Cet arbre connut une vie exceptionnelle. Sa forme caractéristique en parasol et ses deux troncs en Y le rendaient visible de très très loin et il servait de repère aux nombreuses caravanes de Touaregs qui traversaient le désert du Ténéré

Arbre du Tenere - années 1960

 


Un jour, l’arbre mourut. Un camionneur, ivre, transportait du matériel à travers le désert. Avec des centaines de kilomètres de vide tout autour de lui, l’homme réussit, on ne sait comment, a renversé le seul arbre qui se trouvait sur sa route à 150 kilomètres à la ronde. L’homme poursuivit sa route. L’arbre, grièvement blessé, dépérit lentement au milieu du Sahara.

 

Quelques mois plus tard, une expédition fut lancée pour arracher sa carcasse desséchée au désert. Sa dépouille fut transportée dans la ville de Niamey. A sa place, on construisit un monument pour abriter ses restes (que l’on peut encore visiter aujourd’hui) en ultime hommage à l’extraordinaire résistance de ce petit acacia.


 


Les restes de l'arbre sont exposés au musée national Boubou-Hama de Niamey.

Il est aujourd'hui une emblème nationale.
 
Dans le Sahara marocain, il n'est pas rare de trouver des bouts de tissus accrochés aux branches des vieux sujets : il s'agit d'ex-voto invoquant la bénédiction d'un saint enterré à proximité.


 

 

 

L'acacia dans l'Histoire

 

 

2650 av. J.-C. 


La gomme arabique de l'acacia Sénégalia est certainement la plus ancienne et la plus connue de toutes les gommes. 


Les Égyptiens la connaissaient sous le nom de kami et l'auraient utilisée dès la troisième dynastie (2650 av. J.-C.) pour assurer la cohésion des bandages de momies.


 

 

1780 avant J.C.


Tombe d'osiris, mur exterieur du temple d'Amon (Karnak).
Fin du Moyen Empire.

Un gisant en pierre, représentant Osiris, 

Tombeau d’Osiris surmonté des branches d’acacia


 

 

 

I° siècle après J.C.

 


Pline l’Ancien (23 apr. J.-C.-79 écrivain et naturaliste romain du I° siècle, auteur d'une monumentale encyclopédie intitulée Histoire naturelle (vers 77).

Histoire Naturelle

Livre douze

..."Ce végétal (acacia catechu, Willd.) (acacia à cachou) vient aussi sur le mont Pélion, et sert à falsifier le médicament. On emploie aussi pour cette sophistication la racine d'asphodèle ou labile de boeuf, ou l'absinthe, ou le sumac, ou le marc d'huile. Le lycion le meilleur pour l'emploi médical est écumeux (XXIV, 77). Les Indiens l'envoient dans des outres de peaux de chameau ou de rhinocéros. Le végétal lui-même est appelé en Grèce, par quelques-uns, pyxacanthe chironien" (XXIV, 77).

Acacia catechu - Köhler–s Medizinal Pflanzen

 

 

Pedanius Dioscoride (20 et 40 ap. J.-C.- vers 90 ap. J.-C.) médecin, pharmacologue et botaniste grec dont l'œuvre a été une source de connaissances majeures en matière de remèdes de nature végétale, animale ou minérale.

Il est l'auteur du traité Peri hulês iatrikês, "À propos de la matière médicale", œuvre rédigée en grec ancien mais plus connue sous le Dans son livre il désigne une préparation extraite d’un gommier rouge (Vachellia nilotica),

 
 

 

 

XIV° siècle


 

Acacia 

Du latin acacia, lui-même issu du grec akakia "innocence, simplicité", le mot désigna à l'origine "le fruit de la plante".

Il fit son entrée dans la langue sous la forme "acacie" au XIV° siècle, quoique l'on ait pu le rencontrer sous d'autres écritures, telles "acacia", "achacie", "achace", "acace" durant près de deux siècles. 


 

 

 

XV° siècle

 


Les Heures de Marguerite d’Orléans. 


Le Maître de Marguerite d'Orléans est un maître anonyme enlumineur actif à Bourges, Rennes, Angers et Poitiers entre 1428 et 1465. Il doit son nom à un livre d'heures manuscrits qui a un temps appartenu à Marguerite d'Orléans.


Dans les Heures de Marguerite d’Orléans, les bordures purement florales sont rares. 

 

La présence d’espèces exotiques pour le nord de la Loire au XV° siècle, montre que l'artiste n’a pu faire appel qu’à une connaissance empirique de la nature. Ainsi l’acacia, arbre de la famille des Mimosacées, appartient aux régions sèches et venteuses comme la péninsule de Sinaï, qui se rencontre d’ailleurs dans les Saintes Écritures.

 

Au Moyen Âge, la gomme d’acacia était appréciée des scribes et des illustrateurs, qui l’utilisaient dans leurs couleurs comme liant pour les pigments. On la trouve largement dans les manuscrits, les peintures et les encres. 

 

Livre-dheures - Paris-BnF.- ms.-Rothschild. - 2534-fol-75r


 

 

 

XVIII° siècle

 

L'acacia (mimosa) est originaire d'Australie et de Tasmanie, il a été introduit en Europe à la suite du premier voyage du célèbre explorateur, le capitaine Cook à bord de l'Endeavour (août 1768 – juillet 1771). Les deux botanistes du bord, Joseph Banks et Daniel Solander rapportent alors d’Australie quelques rameaux fleuris en Angleterre.

 

John Hamilton Mortimer (1740-1779). 

Auparavant attribué à Johann Zoffany (1733-1810) ; une plaque au revers du cadre donne la date 1771.

Les personnes représentées sont, de gauche à droite, le Dr Daniel Solander , Sir Joseph Banks , le capitaine James Cook , le Dr John Hawkesworth et John Montagu, 4e comte de Sandwich .

Collections numériques de la Bibliothèque nationale d'Australie (NLA) : 


 

 

 

Surnommé "acacia du levant", acacia vera, au XVIII° siècle pour le différencier du faux acacia, dit "robinier", nom donné par Robin "garde du jardin du roy", le mot opérera de multiples pirouettes sémantiques au fil du temps


 

Vers 1800 

Baldassare Cattrani (fl. 1776-1810)

Album de dessins botaniques originaux à l'eau et à la gouache sur vélin

Acacia Vera

 

 

 

Après son apparition au début du XVIII° siècle, la légende d'Hiram sera contée dans la Franc-maçonnerie avec de très nombreuses variantes selon les pays, les époques, les rites maçonniques, voire les auteurs.

Mais il est toutefois possible d'y repérer un certain nombre d'éléments communs à la très grande majorité d'entre elles. Les ouvriers du chantier sont divisés en trois catégories qui ne sont pas celles données par la Bible mais celles des grades maçonniques : apprentis, compagnons et maîtres. 

 

 

 

Le calendrier républicain, ou calendrier révolutionnaire français, est un calendrier créé pendant la Révolution française et utilisé pendant la Première République puis l'Empire jusqu'en 1806, ainsi que brièvement durant la Commune de Paris.

Il commence le 1er vendémiaire an I (22 septembre 1792), lendemain de la proclamation de l'abolition de la monarchie et de la naissance de la République, déclaré premier jour de l'"ère des Français", mais n'entre en vigueur que le 15 vendémiaire an II (6 octobre 1793).


Acacia - le 2 juin  - Prairial - 9° mois - Période du 20 mai au 18 Juin


"Le Soleil correspond au Signe des Gémeaux 

Ma faulx n'a fait tomber les foins de la Prairie 

Que pour nourrir l'hiver les utiles troupeaux 

De même j'aurai soin des carressans oiseaux 

Que ton brulant amour fait éclorre à la vie"

 

 

 

 

Peter-Adolf  Hall (1739-1793) Ecole française

Jeune homme avec un bouquet de mimosa à la boutonnière 


 

 

 

En 1783,

Le naturaliste français Jean-Baptiste de Lamarck nomme l'acacia "Mimosa arabica" ; ce nom d’espèce est repris mais classé, en 1805, dans le genre Acacia par le botaniste allemand Carl Ludwig von Willdenow.


 

 

 

Mimosa 

Curtis Botanical Magazine Australian Plants 1787


 


 

XIX° siècle

 


C'est le navigateur français Nicolas Baudin qui fait parvenir en Europe les premiers pieds vivants. 


Arrivés entre 1800 et 1804 en France, ils sont acclimatés dans les jardins du château de Malmaison, alors demeure de Joséphine de Beauharnais. Ils sont plantés au XIX° siècle, sans doute durant le Second Empire, pour la production de fleurs coupées, sur la Côte d'Azur qui offre un climat favorable à son développement, grâce à son ensoleillement et à la rareté des gelées. L'espèce se plaît en effet dans les sols secs et siliceux.


 

 

 

Jean-Marie Ragon de Bettignies (1781-1862) franc-maçon, auteur et éditeur français.

écrit à propos de l'acacia 


..."il était révéré chez les Arabes anciens, et parfois même, il était objet de culte et idolâtré"...

 

 

 

En 1813,

le botaniste français Alire Raffeneau–Delile le reclasse dans le genre Acacia mais avec l’épithète nilotica.


 

 

Herbier de l'amateur de fleurs

Auguste Drapiez - 1829

P. J.  De Mat. 

Natural History Museum Library, London Biodiversity Heritage Library. 

Mimosa botrycéphala

Acacie discolore


 

 

1834


Acacia d'Egypte

Le nom Vachellia fut donné, en 1834, par les botanistes écossais Robert Wight et George Arnott Walker Arnott en honneur au collectionneur de plantes John Harvey Vachell.


 

 

1875


Jules Soury (1842-1915) 

Contes et romans de l’ancienne Égypte

Revue des Deux MondesRevue des Deux MondesRevue des Deux Mondes, 3e période, tome 7, 1875 (p. 791-830).


...Puis l’ombre tombait des collines libyques, et les milliers de barques qui couvraient le Nil s’approchaient des rives plantées de palmiers, de sycomores aux troncs noueux, de mimosas et de tamaris au feuillage gracieux ; on écartait les roseaux, on amarrait les embarcations à ces pierres dont il est parlé au Livre des morts ; 
.........
Parfois la table d’offrandes où les enfans, les frères, portaient à certains jours les dons funèbres, se dressait sur la lisière d’un champ, entre un bouquet d’acacias et de dattiers au tronc grêle. ...

 

 

1888

La flore pharaonique d'après les documents hiéroglyphiques et les spécimens découverts dans les tombes 

Victor Loret
Publications de la Société Linnéenne de Lyon  Année 1888  15  pp. 1-64
Fait partie d'un numéro thématique : Notes et Mémoires – 1887

...- Acacia Nilotica Del.
Quelques unes des guirlandes qui ornaient les momies d'Ahmès I et d'Aménophis I, rois de la XVIII° dynastie, étaient composées de fleurs d'Acacia nilotica. Cet arbre, dont le bois servait à faire des cercueils, des meubles, des statues, se nommait Shant en ancien égyptien. L'hébreu Shett, par assimilation du N au T, l'arabe Sant et le copte Dhonte, Shanti, désignet également l'acacia et dérivent du nom hiéroglyphique de cet arbre. L'acacia nilotica est un arbre très ancien sur les bords du Nil ; son nom se trouve dans les textes contemporains des pyramides. Une brique d'El-Kab renfermait, au dire d'Unger, quelques fragments d'Acacia nilotica. La gomme provenant de cet arbre se nommait, en ancien égyptien, Qami (gomme). 
On sait que la gomme de l'Acacia est la gomme araboque du commerce.


- Acacia Seyal Del.
Cet Acacia est mentionné fort souvent dans les anciens textes Egyptiens sous le nom de Ash. Son bois servait à faire des cercueils, des statues, des portes, des barques. Il fournissait une essence souvnt citée dans les inscriptions et qui n'était autre, probablement, qu'une dilution de sa gomme dans l'eau. L'Acacia Seyal se rencontre beaucoup de nos jours en Thébaïde. Dès les premières dynasties, son nom se trouve sur les monuments.


- Acacia Farnesiana Willd.
Les fleurs de cette espèce se vendent depuis quelques années chez les fleuristes, sous le nom de Mimosa. On connaît leur forme globuleuse et leur aspect soyeux. Les anciens Egyptiens leur donnaient le nom pittoresque de Per-shen, qui signifie "grains chevelus". Ces fleurs sont souvent employées en médecine, et on les rencontre dans presque toutes les recettes de parfumerie, désignées par un synonyme.

La momie d’Amenhotep Ier est l’une des très rares momies royales à avoir gardé ses bandelettes depuis sa découverte en 1881. ©Dr. Sahar Saleem

 

 

Pierre Mouillefert (1846-1903) Traité des arbres et arbrisseaux forestiers. Paris 1892-1898

La présence d’espèces exotiques pour le nord de la Loire au XV° siècle, montre l'artiste n’a pu faire appel qu’à une connaissance empirique de la nature.

Ainsi l’acacia, arbre de la famille des Mimosacées, appartient aux régions sèches et venteuses comme la péninsule de Sinaï, qui se rencontre d’ailleurs dans les Saintes Écritures. 


 

 

 

le mimosa des fleuristes est introduit et plantés au XIX° siècle, sans doute durant le Second Empire, sur la Côte d’Azur qui offre un climat favorable à son développement, grâce à son ensoleillement et à la rareté des gelées. L'espèce se plaît en effet dans les sols secs et siliceux.

Il en devient le symbole, cultivé pour la production de fleurs coupées.

 

 

 

Il fournit un excellent charbon de bois.

Ses fleurs à la longue étamine jaune densément regroupées en pompons inspirent poètes et musiciens et s’imposent comme un motif décoratif de l’Art Nouveau.

Georges Riom - 

Mimosa et Anémone, C. 1890 

Original chromolithographie 

 

 

 

XX° siècle

 

 

Renée Vivien, née Pauline Mary Tarn (1877-1909) surnommée "Sapho 1900", poétesse britannique de langue française du courant parnassien de la Belle Époque.
 

 

Intérieur

..."Aucun souffle ne fait trembler le mimosa 

Sur lequel, en chantant, un vol d’oiseaux pesa"... 

bouquet mimosa - Serguei Toutounov

 

 

 

Maurice Pillard Verneuil,

Etude de la plante. Paris, 1903.

Détail feuille de mimosa

 


 

Maurice Pillard Verneuil,

Etude de la plante. Paris, 1903.

mimosa

 

 

 

Pierre-Joseph Redouté, 

Mimosa decurrens

Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) /

Franck Raux 


 

 

 

 

Oeillets et mimosa - Valse lente par Joseph Conte

Hommage amical à Mr et Mme Thouvenin

P. Dubois illustrateur


 

 

 

Louise-Rose-Étiennette Gérard, dite Rosemonde Gérard, née le 5 avril 1866 à Paris où elle est morte le 8 juillet 1953, poétesse et comédienne française.

 

Le mimosa


L’autre matin, sous la feuillée,

De soleil rose ensoleillée,

Je rêvais à toi, – tu passas !

Et je vis à ta boutonnière,

Penchant ses graines de lumière,

Une branche de mimosas.

"Oh ! donne-la moi, je t’en prie,

Cette petite fleur flétrie…"

 

Murmurai-je. Et tu refusas !

D’un œil foncé qui me regarde,

Tu refusas. Tu dis : "Je garde

Cette branche de mimosas."

Et, sans voir qu’à cette seconde

Je ne voulais plus qu’elle au monde,

De mon tourment tu t’amusas :

"Il y en a sur la pelouse…

 

- Non, je veux, car je suis jalouse,

Cette branche de mimosas !

Si tu l’aimes, toute fanée,

C’est qu’alors on te l’a donnée,

En te taisant, tu t’accusas.

Parle ! nomme-moi ma rivale !

Regarde-moi… je suis plus pâle

Que la branche de mimosas ! "

 

Mais toi, d’une voix attendrie,

Tu t’écrias : Ô ma chérie,

À mes regards tu proposas

Cent visages : des fous, des sages,

D’autres plus fins que les feuillages

De la branche de mimosas.

 

Mais, très curieux de nature,

Je rêvais de voir la figure

- Car je ne la connaissais pas –

Que vous faites, alors qu’on ose

Vous refusez la moindre chose…

Tiens, les voilà, les mimosas !"
 

 

 

 

Oswald Wirth (1860-1943) secrétaire de Stanislas de Guaita, il dessina en collaboration avec lui un Tarot, réédité depuis sous le nom de Tarot de Wirth. Ce Tarot est expliqué et commenté dans son ouvrage Le Tarot des imagiers du Moyen Âge, devenu un classique..

Arcane 17 selon Oswald Wirth :

Le Tarot des Imagiers

"la vie… est une déesse douce et belle, comme la jeune fille nue de l’arcane 17, qui agenouillée au bord de l’étang, y déverse le contenu d’une urne d’or, dont s’écoule un liquide brûlant, vivificateur de l’eau stagnante. A cette amphore tenue de la main droite en correspond une autre qu’incline la main gauche, pour épancher sur la terre aride une eau fraîche et fertilisante… L’arrosage constant entretient la végétation plus particulièrement représentée par un rameau d’acacia et une rose épanouie."
 

 

 

Édouard E. Plantagenet (1892-1943) Professeur chargé de cours au Collège libre des sciences sociales. - Écrivain maçonnique, directeur des "Annales maçonniques"


..."connaître l'acacia équivaut à dire que l'on n'ignore rien du drame symbolique vécu"...
 


 

 

Robert Desnos (1900-1945) poète surréaliste et résistant français, 

Recueil : "Chantefleurs"

 


Le Mimosa

 

Sur la route de Saint-Tropez,

Mimosa Monsieur, mimosa Madame

Sur la route de Saint-Tropez,

De Saint-Tropez à La Ciotat,

Cueillez le mimosa,

Cueillez-le pour l’offrir aux dames.


 


 

Louis Aragon est un poète, romancier et journaliste français, né probablement1 le 3 octobre 1897 à Paris, où il est mort le 24 décembre 1982.


Aragon - Le fou d'Elsa 


Si le miroir mimer osa

La rose et l'or des mimosas

......

Aux mimosas comme à la rose

Insensible à qui le grisa

Et n'est plus miroir que d'Elsa 
 

 


 

Jules Boucher (1902-1955), écrivain, occultiste, alchimiste et franc-maçon français.

cite Tiele qui, Dans son "Histoire comparée des anciennes religions" indique que des prêtres de l'Egypte ancienne, dans certaines processions, portaient une arche sainte d'où sortait un acacia et sur les flancs de laquelle on pouvait lire : "Osiris s'élance".

Fresque égyptienne


 


 

Pablo Neruda, nom de plume de Ricardo Eliécer Neftalí Reyes-Basoalto,(1904-1973) poète, écrivain, diplomate, homme politique et penseur chilien.

 


Ode au mimosa - extrait


 Mimosa

soleil terrestre,

explosion du parfum,

cascade,

cataracte,

chevelure

de tout le jaune 

déversé

en une seule vague

de feuillage,

Je te proclame

rayon de miel

du monde:

Nous voulons

élégantes, alcooliques

guêpes,

frelons de miel

et de velours,

plonger

les yeux,

la chemise,

le coeur, les cheveux

dans ta frémissante

senteur,

un instant

être

bourdons

sylvestres,

dans ta coupe

jaune

jusqu’à ne plus être

qu’arôme

dans ta

planète,

pollen d’honneur,

intimité de l’or,

"plume de ta fragrance."

 

 

 

Pablo Neruda, nom de plume de Ricardo Eliécer Neftalí Reyes-Basoalto,(1904-1973) poète, écrivain, diplomate, homme politique et penseur chilien.

 

 

Mimosa

 

 Une vapeur, un brouillard,

  Un nuage  m'entourait.

  J'allais dans San Jeronimo

  Vers le port presque endormi

  Quand hors de l'hiver

  Une montagne de lumière jaune,

  Une tour en fleurs parut sur le chemin  

  Et tout fut empli de parfum.

  C'était un mimosa.


 

 

En 1968, 

Près de Jérusalem, des urnes funéraires en pierre calcaire furent mises à jour. L'une d'elles portait, gravé, le nom de "Johanam" ; elle contenait les ossements d'un homme, d'une trentaine d'années, de 1,70 m, environ, dont le calcanéum était traversé par un long clou sur lequel des fragments d'acacia étaient encore collés.
 


 

Marc Chagall (1887-1985) 

Grand bouquet de mimosas 1977


 

 

 

Hervé Turpin (1954) artiste peintre

Vase de mimosas

 

 

 

Christian Jequel (1935)

Cueillette du mimosa


 

Christian Jequel (1935)

Cueillette du mimosa

 

 

Christian Jequel (1935)

Cueillette du mimosa

 


 

Sergueï Toutounov (1958)

Vase de mimosas


 

 

 

1991

Christian Jacq

Maître Hiram et le roi Salomon

...Les éléments principaux de la légende maçonnique y apparaissent, à savoir la construction du temple de Salomon, Hiram assassiné par trois ouvriers souhaitant accaparer les secrets du maître d'œuvre, le corps emporté par les criminels, la tombe marquée d'un acacia, ainsi que l’enterrement de Maitre Hiram par Salomon sous le Saint des Saints de son temple. Dans ce roman, Hiram, de son nom égyptien Horemheb, y est présenté comme un architecte égyptien, détenteur des secrets d'Imhotep, qui construira le temple de Salomon en y incorporant les secrets des bâtisseurs de pyramides...
 

 

 

 

1999

Christian Jacq

Ramsès, tome 5 : Sous l'acacia d'Occident
(29/04/1999)


L'empereur Hattousil, le Hittite, le somme d'épouser sa fille sous peine d'une nouvelle agression. Durant trois décennies encore, le Fils de la Lumière devra maintenir l'ordre, concilier, régner. Et quand le grand âge viendra, il ira s'asseoir à l'ombre de l'acacia d'Occident. Ameni, son fidèle scribe, posera enfin son pinceau.


 


 

XXI° siècle

 


Michèle Corti

29 janvier 2003


 

Le mimosa


Ô gouttes de soleil, parures d'élégances

En duvet délicieux comme une joue d'enfant

Vous épandez sur nous la divine fragance

Quand le vent si léger nous parle du printemps.

 

Mimosa, ton doux nom chantonne à notre oreille

Comme brise de mer ou murmure d'abeilles.

Aux terres du midi, tu offres ton décor

De feuillages légers aux belles grappes d'or.

 

Tu lances tes bouquets aux vieux murs des villages

De la Côte d'Azur, à l'accent si joli.

Tu ornes les cheveux, parfumes le corsage

De la belle Mireille ou bien de Magali.

 

Lorsque le jour s'en va et que le ciel se pare

De teintes safranées au couchant qui s'endort,

Tu rayonnes toujours, tel une immense tiare

Couronnant le pays des splendeurs de son or.


 

 

 

Vette de Fonclare

Publié le 3 avril 2008 

 


Le mimosa

 

Tout au fond du jardin c’est une boule d’or

Offerte par l’hiver aux terres provençales.

Car janvier est bien gris, il fait très froid dehors,

Mais des pompons citron narguent le grand mistral.

 

Il fait très froid dehors et l’on est en janvier,

Et l’on sent le parfum délicat et ténu

Que distille en douceur l’arbuste illuminé

Où le soleil tout rond semble être suspendu.

 

Sa fragrance est semblable à la poudre de riz

Qu’on posait autrefois sur le bout de son nez,

Distillée par les fleurs, globules canari

Explosant tous ensemble en millions de bouquets.

 

Car l’âme du soleil descendue sur la Terre

S’est diffractée partout en minuscules sphères.

Saupoudrés de doré et gorgés de lumière,

Ces tout petits bouquets s’en vont vaincre l’hiver.


 

 

 

2009

Jacques Largeaud

Le troisième temple (suite du roman la cité de la joie)

...La  zone 9 est pour les esprits du feu (salamandres, griffons, phoenix) dans un décor de montagnes et d'acacias, avec la fée Morgane....
 

 

 

2014

Louis Vibauver

27/01/14

 


Le mimosa

 

Relayant juste après Noël

Tous les sapins enguirlandés

Les mimosas plus naturels 

Etincell'nt au mois de Janvier.

 

Avec leurs boules de coton

On décroch' mieux que le le pompon

Et comme l'or qui brille au ciel

Leurs fleurs sont des grains de soleil.

 

Il peut porter le maillot jaune

Pour être le premier en fleurs 

Et comme à l'entour il embaume

Les parfumeurs  l' mett'nt à l'honneur.

 

Il ne se prend pas le citron

Pour fuir l'amer mais sentir bon

Et ses feuilles bien sensitives

Se rétract'nt à la moindre brise.


L'oiseau qui niche dans ses branches

Peut être bien serein je pense

Mêm'  si ses œufs sont convoités

Par les gourmets à chaque entrée.

 

Il peut porter le maillot jaune

Pour être le premier en fleurs 

Et comme à l'entour il embaume

Les parfumeurs  l' mett'nt à l'honneur.
 

 

 

 

2016


Les remèdes d’origine égyptienne utilisés dans la médecine vétérinaire antique
Marie-Hélène Marganne

Produits typiquement égyptiens utilisés dans les recettes répertoriées dans le Corpus hippiatricorum Graecorum.

 

- L’acanthe d’Égypte ou alexandrine (ἄκανθα Αἰγυπτία ou ᾽Ἀλεξανδρίνη)(23). C’est l’acacia d’Égypte, Acacia nilotica (L.) Willd. (24), déjà mentionné par Théophraste (25), qui, dans ses Recherches sur les plantes (IV, 2, 8), précise que "c’est de l’acacia que vient la gomme" (κόμμι, emprunt à l’égyptien qami) (26).

23 Hipp. Cant. 13, 4 (II, p. 151, 12-13 Oder-Hoppe) ; Hipp. Berol. 95, 6 (I, p. 325, 22) ; Add. Lond. (...)

24 Amigues, 1989, p. 209-210.

25 Thphr. HP IV, 2, 1 et 8 ; IX, 2.*

26 Amigues, 2006, p. 66 et 265.

 

- La gomme d’Alexandrie (κόμ[μ]ι ᾽Ἀλεξανδρῖνον)(36), qui, comme on l’a noté plus haut, est récoltée sur l’acacia d’Égypte.
36 Hipp. Berol., 129, 54 (I, p. 399, 3) : κόμεως Ἀλεξανδρίνου.


 


 

Le mimosa

dans le langage des fleurs, 


est un symbole de lumière


- l’emblème de la magnificence, l'élégance, la tendresse, 

- sécurité, et amour inconditionnel

- l’amitié.

- Les amours secrètes

- L’innocence puisque ses épines ne donneraient pas de maladie. 

 

le mimosa se prête à dire : 

" Nul ne sait à quel point je vous aime".


 

 

 

Symboles, mythes et légendes 

de l'acacia - mimosa

 


- Des hiéroglyphes de nombreuses tombes représentent cette plante si importante pour les égyptiens; il est supposé qu’ils l’utilisaient afin de communiquer avec les dieux.

 

- Certains pensent que les israélites tout comme les égyptiens consommaient l’écorce de cet acacia à des fins spirituelles.

 

- Pour l'acacia du Sahara, les touaregs ont comme proverbe : un chameau pour le déplacement, des dattes pour le repas et un acacia pour la pause de midi.
 

 

- Toute tombe juive peut recevoir la branche d’acacia. C’est un symbole d’immortalité. Ce symbolisme est caractéristique des plantes à feuilles persistantes. 

 

- Il représente l’énergie féminine, c’est pourquoi depuis 1946, il est l’emblème de la Journée de la femme le 8 mars.

 

 

- Certains disent que l’acacia brûle en laissant très peu de cendres et qu’il fait très peu de fumée. 

 

- La branche d'acacia est l'emblème de la Franc-maçonnerie. Il symbolise "l'amour de Dieu". 

 

- en Australie, le vert et le jaune sont les couleurs officielles du pays en référence à l’Acacia emblème floral. Chaque année, une journée lui est même dédiée, le 1er septembre. Les Aborigènes le soutiennent depuis toujours comme un marqueur de saison, une source de nourriture et de matière première pour la chasse et les instruments de musique.

 

 

- A Tunis, on prétend que le mimosa se fane entre les doigts des amants infidèles.

 

- La fleur était utilisée dans les rituels de purification du corps et de l’esprit.

 

- Dans les songes, le mimosa est signe de sécurité.

 

- La légende dit que le Mimosa fleurit en hiver parce qu'il a gardé la mémoire de sa période de floraison en Australie.

 

- Le mimosa aurait aussi le pouvoir de favoriser les rêves prophétiques. Il suffirait pour cela de placer dans son oreiller deux ou trois rameaux chargés de fleurs.

 

- Dans le chamanisme, cet arbre est supposé chasser les mauvais esprits.

 

- La magie, elle utilise la fleur dans les rituels de purification du corps et de l’esprit, mais seulement en usage externe car le mimosa est une plante toxique.


 

 

 

Utilisation du mimosa

 

C'est un arbre très apprécié car il fleurit dès janvier, emplissant de couleur ensoleillée et de parfum les jardins.

Souvent utilisés dans la confection de bouquets, les pompons d'or du mimosa apparaissent dès le mois de décembre. Très résistant lorsqu’il vit dans de bonnes conditions climatiques, le mimosa pousse vite.

Les variétés répandues comme fleurs coupées sont cultivées dans des plantations ou isolément et sont exportées vers le Japon, l'Amérique et l'Europe du Nord.


Pour conserver le mimosa, il est conseillé d’écraser le bout des tiges au marteau après les avoir coupées et de les mettre dans de l’eau tiède un peu sucrée.

Son tronc fournit un excellent bois de chauffage. Imputrescible et de densité moyenne, il possède de bonnes propriétés de collage, d'où son utilisation dans les produits de bois composite (lambris, terrasse, poutres en panneaux de fibres, contreplaqué , placage stratifié etc...), la laine de bois ou le bois de spécialité (ameublement).

Igor Shipilin - Ukraine

Igor Shipilin - Ukraine

 

 

Le mimosa et le parfum 

 

 

C'est surtout en parfumerie que le mimosa est réputé, et il a contribué à l'essor de Grasse au XIX° siècle.


Sa fleur, très fragile, donne une essence utilisée comme modificateur des accords floraux basés sur la rose et le jasmin.

Elle a d'abord été traitée par la technique de l'enfleurage à froid, permettant d'extraire la concrète, puis l'absolue. Le même résultat est aujourd'hui obtenu grâce à des solvants volatils (hexane ou éthanol).

Afin de permettre à Grasse de traiter d'importantes quantités de fleurs, le mimosa a été planté tout autour de la ville, formant d'imposantes forêts, mais aussi dans de nombreuses communes du Var et des Alpes-Maritimes. Il a même donné son nom à la commune de Bormes-les-Mimosas, dans le Var.

 


Le mimosa entre ainsi dans la composition de parfums renommés, comme Amarige de Givenchy

 


 

Le mimosa en France

 

Le mimosa s’adapta à son nouvel environnement, appréciant le climat ensoleillé et les gelées peu fréquentes de la Côte d’Azur. 

 

Ses pompons  hivernaux, d'un jaune éclatant illumine la Côte d'Azur, dont il est le symbole. le mimosa, soleil d'hiver, l’or de la Côte d’Azur...
 

Il est célébré chaque année depuis 1931 à Mandelieu-la-Napoule, capitale du mimosa tous les ans en février,  période durant laquelle ces petits soleils illuminent les collines et enivrent les sens par ses effluves...à l’occasion de la fête du mimosa.


Une route du mimosa lui est consacrée sur 130 km dans le Var et les Alpes-Maritimes.

 

Commune du littoral méditerranéen et des Alpes-Maritimes, Mandelieu-La Napoule est idéalement située entre Siagne et Grande Bleue, au pied du massif de l'Estérel et du Tanneron.

 

 

 

On trouve autour de Grasse de nombreuses plantations, et le célèbre arbuste a même marqué de son sceau le nom d’une ville de la région : Bormes-les-Mimosas. 

Quartier historique de la commune, le village de Bormes les Mimosas a su préserver son identité tout en évoluant au fil des ans.

Au cours des décennies, le village a developpé ses atouts en mettant en valeur son patrimoine historique et son fleurissement exceptionnel. 

 

 

La Côte Atlantique n’est pas en reste :

la douceur climatique de l’île de Noirmoutier permet de faire fleurir abondamment le mimosa, à tel point qu’on surnomme le lieu l’"île aux mimosas" !

...Autrefois, il était de tradition de venir y acheter du mimosa en février. Ces traditions se sont perdues mais le mimosa continue d’embaumer et embellir l’île de Noimoutier.... (Ouest France)

 

 

 

Des honneurs lui sont donnés sur la façade atlantique, par exemple lors de la Cavalcade du Mimosa sur l’île d’Oléron,

d’où il inspira Barbara pour sa chanson

 

 

"L’île aux mimosas"

 

Il y a si peu de temps,

Entre vivre et mourir,

Qu'il faudrait bien pourtant,

S'arrêter de courir,

 

Toi que j'ai souvent cherché,

A travers d'autres regards,

Et si l'on s'était trouvés,

Et qu'il ne soit pas trop tard,

Pour le temps qui me reste à vivre,

Stopperais-tu ta vie ivre,

Pour pouvoir vivre avec moi,

Sur ton île aux mimosas,

Et comme deux chevaux,

Courant dans la prairie,

Et comme deux oiseaux,

 

Volant vers l'infini,

Et comme deux ruisseaux,

Cherchant le même lit,

Nous irions dans le temps,

Droits comme des roseaux,

Quand sous le poids des ans,

Nous courberions le dos,

Ce serait pour mieux boire,

Ensemble à la même eau,

 

Et si tu m'avais cherchée,

De soir en soir, de bar en bar,

Imagine que tu m'aies trouvée,

Et qu'il ne soit pas trop tard,

Pour le temps qu'il me reste à vivre,

J'amarrerais mon piano ivre,

Pour pouvoir vivre avec toi,

Sur ton île aux mimosas,

 

Nous aurions la fierté,

Des tours de cathédrales,

Et nous serions plus près,

Du ciel et des étoiles,

Nous saurions le secret,

Des aurores boréales,

Il y a si peu de temps,

Entre vivre et mourir,

Qu'il faudrait bien pourtant,

S'arrêter de courir,

Et prendre un peu de temps,

De voir les fleurs s'ouvrir,

​​​​​​​

Toi que j'ai souvent cherché,

A travers d'autres regards,

Et si l'on s'était trouvés,

Et qu'il ne soit pas trop tard...

 Mythologie des arbres - Le mimosa - Acacia dealbata
 Mythologie des arbres - Le mimosa - Acacia dealbata

 

 

Acacia deabalta

 

Utilisation 

 

Acacia dealbata a été planté pour contrôler l’érosion de certains sols, notamment en Australie et en Inde où il joue également un rôle de brise-vent.

En horticulture, c'est un arbre très apprécié car il fleurit dès janvier. Il est utilisé par les fleuristes pour les bouquets.

Son tronc fournit un excellent bois de chauffage. Imputrescible,  d'où son utilisation dans les produits de bois composite etc...

Le mimosa est également commercialisé comme arbre d’ornement, et d'ombrage.

 

Alimentaire

 

Il peut être utilisé dans la cuisine où il aromatise confitures, liqueurs, chocolats, tartes... Les colons européens auraient également utilisé la gomme, dissoute dans l’eau ou le lait, pour soigner la dysenterie et diarrhées. Des infusions de son écorce sont efficaces contre les indigestions.
 

• C’est une plante mellifère.
 

 

 

Parfumerie

 

La plante est utilisée dans l’industrie de la parfumerie et de la cosmétologie dans la cité du parfum, Grasse.

 

 

 

Acacia nilotica - Acacia arabica -

Vachellia nilotica - gommier rouge


Utilisation


C'est un arbre multi usages  feuilles, gousses, graines, bois, écorce, etc.... sont utilisées aussi bien comme plante fourragère pour nourrir le bétail, pour le reboisement, pour la production de gomme arabique, de tanins, de colorants, de bois de chauffage, ainsi que pour ses propriétés médicinales.


En Inde, le feuillage est couramment utilisé comme fourrage. Les gousses, qui mûrissent vers la fin de la saison sèches, sont recherchées par les animaux de pâturage. On les utilise en Inde en complément des rations destinées à la volaille.


C'est également un arbre d'ombrage et d'ornement.

L'espèce est aussi exploitée pour son bois. Ce bois brun foncé, solide et durable, résistant aux termites, est presque deux fois plus dur que le teck et résiste très bien aux chocs. Il a une large gamme d'applications dans la construction, la production de traverses de chemin de fer, de poignées d'outils, de pâte à papier, etc. Son pouvoir calorifique élevé, en fait un excellent combustible comme bois de chauffage ou pour produire du charbon de bois.


L'écorce pour le tannage des cuirs et comme colorant dans certains pays d'Afrique


On le plante aussi pour la réhabilitation des terres, sur des sols tant salins qu'alcalins. Il peut aussi servir de brise-vent, particulièrement la sous-espèce, Vachellia nilotica subsp. cupressiformis, intéressante plantée autour des champs car sa couronne étroite fait moins d'ombre que d'autres espèces.

 

 

Industrie textile


La gomme est aussi utilisée dans l'impression textile (calicot), la teinture et comme empois pour la soie et le coton, ainsi que dans la fabrication du papier en Inde. À Mumbai, elle est commercialisée sous le nom de gomme amravati.
L'arbre est une bonne plante-hôte pour élever des insectes à laque (gomme-laque) dans le Sindh (Pakistan).

 


Alimentation


La gomme, comestible, est utilisée dans la confection de confiseries.

Dans l'est de Java, les graines germées sont consommées comme légumes et les graines torréfiées sont mélangées au café.

 

 

 

Pharmacopée

 

Grâce à sa teneur en tanins, la plante agit comme un astringent puissant. Une décoction du fruit est considérée comme fébrifuge, et les graines ont une activité antipaludéenne, antidiabétique, antihypertenseur et antispasmodique. Les tannins on montré un pouvoir molluscicide et algicide puissant


La gomme, appelée à l'origine gomme arabique, possède des propriétés similaires à celles de la gomme arabique vraie (de Senegalia senegal). Elle est récoltée dans les forêts du Nil depuis l'époque des pharaons. On l'utilise en médecine populaire.

Un extrait de la racine est un inhibiteur potentiel du virus de la mosaïque du tabac.


 

 

 

Acacia jaune - cassier

Vachellia farnesiana - Mimosa de Farnèse 

 

Utilisation 

 

Son écorce brune à noirâtre est fissurée longitudinalement. Riche en tanins, elle a longtemps été exploitée pour cette propriété.

• C’est une plante mellifère.
 


Ornement


Il peut être planté seul ou en bosquet, mais il est aussi utilisé pour constituer des haies. Celles-ci, grâce aux épines de l'espèce, peuvent avoir un caractère défensif.

 

Parfumerie


Cette espèce est cultivée dans le Midi de la France pour extraire de ses fleurs une huile utilisée en parfumerie. Cette huile est relativement riche en farnésol, molécule odorante dont le nom vient de cette plante (sous son appellation de Mimosa de Farnèse).

 

 

Élevage

 

En Australie, le feuillage de cet arbuste est parfois utilisé pour nourrir le bétail. Ses gousses vertes lui apportent un appoint protéique.

 


Propriétés médicinales



Les fleurs en infusion sont employées dans les affections cardiaques d'origine nerveuse et chez les malades présentant des troubles de la digestion (dyspepsies).


 

 

Vachellia tortilis,

l’Acacia faux-gommier,

 

Utilisation


L’espèce A. tortilis possède un grand nombre de vertus utiles pour l’Homme comme pour d’autres organismes, et ce à différents niveaux.


L’espèce V. tortilis permet de lutter contre la désertification dans les zones arides comme notamment les régions péri-saharienne et sahélienne, de par le peu d’exigences en eau qu'elle requiert.


L'Acacia faux-gommier est une des essences utilisées pour créer la grande muraille verte Africaine.


Ainsi, le bois présente un intérêt majeur comme combustible et comme bois de construction. 


L'Acacia faux-gommier présente aussi un intérêt pastoral appréciable grâce aux feuilles, fruits et même épines qui pourront servir de fourrage pour le bétail, dont notamment les chèvres et les dromadaires.


L’écorce de A. tortilis, riche en tanins, est une source de colorant une fois broyée

 

Ce sujet est idéal pour la culture en bonsaï.

 

 

Usages alimentaires


Vachellia tortilis possède un grand nombre d’usages utiles pour l’Homme et constitue donc une importance notable dans l’économie rurale des régions sèches d’Afrique. Différentes parties de la plante peuvent être exploitées à des fins diverses et variées. Les graines peuvent être mangées. D’autres parties de la plante peuvent être consommées mais ça n’est que ponctuel ou en période de disette. 

 

 

Pharmacopée


Les utilisations à objectif thérapeutiques de V. tortilis varient selon les cultures et les endroits.


Différents organes de cette espèce comme les stipules, graines et jeunes épines permettent de soulager la colique des sables dont certains dromadaires peuvent être atteints.


L’écorce, une fois broyée, peut servir de substance vermifuge et de désinfectant. 


La gomme possède un grand nombre de vertus médicales. Elle peut être utilisée comme pansement et antidiarrhéique, affections oculaires comme un entropion ou même des maladies pulmonaires. La graine possède, elle aussi, des vertus antidiarrhéiques. La fumée se dégageant lorsque le bois de V. tortilis est brûlé permet de lutter contre la toux.


L’huile extraite d’A. tortillis est riche en acides gras saturés et insaturés.  Les acides gras sont connus pour leur activité antidiabétique importante et leur forte capacité à réduire le taux de cholestérol présent dans le sang.

 

Importance culturelle


Restes de l'Arbre du Ténéré au musée national du Niger


 

 

 

Senegalia senegal,

l'acacia du Sénégal ou gommier blanc,

 

Utilisation


On tire de l'exsudat de l'acacia Sénégal la gomme arabique, utilisée à large échelle dans les industries pharmaceutique, alimentaire, cosmétique et textile. On le récolte en pratiquant des entailles dans le tronc et les branches de l'arbre ou en utilisant un outil en forme de biseau.


Le bois très dense sert à fabriquer des manches d'outils et à produire un charbon de haute qualité.

 

Le jeune feuillage et les cosses de S. senegal sont broutées par les ruminants domestiques et sauvages. Les feuilles et les gousses contiennent des protéines assimilables.

 

À l'instar d'autres espèces de légumineuses, S. senegal fixe l'azote grâce à une bactérie fixatrice d'azote vivant dans les nodules des racines. Cette fixation de l'azote enrichit les sols pauvres où elle est cultivée, permettant la rotation d'autres cultures dans des régions naturellement pauvres en nutriments.


Les racines superficielles sont très utiles pour fabriquer toutes sortes de cordes très solides. L'écorce de l'arbre est également utilisée pour fabriquer de la corde.

 

L'acacia Sénégal est une des essences utilisées pour créer la grande muraille verte Africaine. 

 

L'arbre ne survit pas au gel. Il préfère les sols sableux ou légèrement limoneux dans la zone saharienne semi-aride, en particulier en Afrique de l’Ouest et dans la partie occidentale du Soudan. Un système de racines radiales assez dense se développe autour de l'arbre qui est alors capable de récolter de l’eau de pluie. 

 

Alimentaire


Les graines séchées sont utilisées comme nourriture par l'homme principalement comme aliment de disette.

 


Pharmacopée


L'écorce est riche en tannins et est utilisée dans la pharmacopée populaire pour ses propriétés astringentes et expectorantes. Les rameaux épineux font de bonnes haies défensives.


 

 

 

Acacia Catechu - Senegalia Catechu,

 

Utilisation

 

L'acacia à cachou est surtout cultivé pour son bois rouge foncé.


On produit à partir du bois une teinture d'un brun rougeâtre, utilisée pour le tannage des peaux et également dans le passé pour le cachoutage des voiles (imperméabilisation).

 

Alimentaire


On utilise pour préparer le cachou l'intérieur du bois, sous l'écorce, ligneux et coloré, qu'au Bengale on faisait bouillir dans de l'eau sur le feu, dans des vases de terre deux ou trois fois, jusqu'à dessication totale.


..." Selon Kerr, le Cachou de l'acacia est préparé avec le cœur du bois de l'arbre, que l'on réduit en copeaux et que l'on fait bouillir dans des vases en terre, jusqu'à réduction de moitié de l'eau employée. Le décocté est ensuite mis dans un vase plat, et on l'évapore jusqu'à réduction à un tiers. On laisse reposer la matière pendant un jour, puis on l'expose au soleil, en agitant de loin en loin. Quand la masse est devenue assez consistante, on la coule sur une natte ou sur un drap couvert de cendres de bouse de Vache, et on la divise en morceaux quadrangulaires, dont on achève la dessiccation au soleil. On choisit, autant que possible, le bois brun pâle, qui fournit un extrait plus léger et blanchâtre ; le bois trop coloré donne un extrait noir et de moindre qualité. "...

 

Pharmacopée


propriétés : astringentes, bactéricides et expectorantes.


On l'utilise pour traiter des maux divers comme la diarrhée, la toux, la bronchite et les troubles digestifs. En Inde, on mâche ses feuilles pour se couper l'appétit.

 


 

Albizia julibrissin, acacia de Constantinople

Mimosa de Constantinople, Arbre à soie

 

Utilisation


Le feuillage est parfois consommé par des herbivores sauvages tels que les cervidés. 


Les fleurs d’Albizia julibrissin sont butinées pour leur nectar par des abeilles, des papillons, et des oiseaux-mouches. 


Les graines peuvent éventuellement être consommées par des oiseaux ou des écureuils. Le feuillage est parfois consommé par des herbivores sauvages tels que les cervidés. 

 

Ornement


L'arbre à soie est largement utilisé comme plante ornementale en raison de sa belle floraison, de son feuillage léger et de son port étalé qui fournit de larges zones d'ombre. Il est planté dans les jardins et les parcs, mais aussi comme plante d'alignement en milieu urbain. Il est en effet adapté à des sols compacts et secs souvent présents dans l'espace urbain.

 


Culture


Certaines formes d’Albizia, dont Albizia julibrissin f. rosea, sont également utilisées dans la réalisation de bonsaïs.

 


Cosmétiques

 

Son écorce est utilisée en cosmétique dans la composition de raffermissants de la peau.

 

 

Pharmacopée


L'écorce est utilisée pour traiter les ecchymoses et comme vermifuge


 


 

Anecdotes


Acacia, un terme qui s'est peu à peu transformé au fil des siècles


- L'acacia "Manœuvre halant les bateaux"


- Faire ses acacias
Être habitué de l'avenue des Acacias au bois de Boulogne (qui va de la Porte-Maillot à la Concorde.  Le rdv du monde élégant (se promener par chic)


- De l’idée de "promenade mondaine" Feydeau passe à celle de "divertissement mondain" (emploi unique dans la docum.)


 

 

 

– Une collection de ses graines sont conservées dans la

Millennium Seed Bank de Wakehurst Place (Royaume-Uni)

 

 

 

Cueillette du mimosa

en cartes postales

 

 

 

 

Jean Gilletta (1856-1933). Cueillette du mimosa. Côte d’Azur.

 

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