Paul Verlaine (1844-1896) - écrivain et poète français - Le piano que baise une main frêle

Paul Verlaine (1844-1896) écrivain et poète français.

Le piano que baise une main frêle

Le piano que baise une main frêle

Luit dans le soir rose et gris vaguement,

Tandis qu'un très léger bruit d'aile

Un air bien vieux, bien faible et bien charmant

Rôde discret, épeuré quasiment,

Par le boudoir longtemps parfumé d'Elle.

Qu'est-ce que c'est que ce berceau soudain

Qui lentement dorlote mon pauvre être ?

Que voudrais-tu de moi, doux Chant badin ?

Qu'as-tu voulu, fin refrain incertain

Qui vas tantôt mourir vers la fenêtre

Ouverte un peu sur le petit jardin ?
 

Comments

[Régis]

Bonsoir, très joli blog bien soigné, ce poème évoque une mélancolie délicate à travers l’image d’un piano caressé doucement, créant une mélodie qui semble s’évanouir dans un jardin lointain, il est à la fois évocateur et plein de charme, c'est beau comme poème, je vous souhaite un bon dimanche, je vous donne mon adresse d'overblog,je me permet de vous suivre, https://au-plaisir-secret.over-blog.com/
Au plaisir de vous lire, cordialement, Régis.