Pierre Louÿs (1870-1925) poète français
Les Chansons de Bilitis
La flûte de pan
Pour le jour des Hyacinthies, il m’a donné une syrinx
faite de roseaux bien taillés, unis avec de la blanche cire
qui est douce à mes lèvres comme du miel.
Il m’apprend à jouer, assise sur ses genoux ;
mais je suis un peu tremblante. Il en joue après moi,
si doucement que je l’entends à peine.
Nous n’avons rien à nous dire, tant nous sommes près l’un de l’autre ;
mais nos chansons veulent se répondre,
et tour à tour nos bouches s’unissent sur la flûte.
Il est tard, voici le chant des grenouilles vertes qui commence avec la nuit.
Ma mère ne croira jamais que je suis restée si longtemps
à chercher ma ceinture perdue.
Pierre Louÿs - Les Chansons de Bilitis (1894)
CHANT PASTORAL Il faut chanter un chant pastoral, invoquer Pan, dieu du vent d'été. Je garde mon troupeau et Sélénis le sien, à l'ombre ronde d'un olivier qui tremble. Sélénis est couchée s...
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