8 janvier 2012
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hommage à Charles PEGUY écrivain et poète - né le 7 janvier 1873 et mort le 5 septembre 1914)
Parmi ces nombreuses citations,
voici mes préférées :
voici mes préférées :
"Je ne juge pour ainsi dire jamais un homme sur ce qu'il dit mais sur le ton dont il le dit."
Œuvres en prose, 1909-1914.
"Celui qui aime, tombe sous la servitude de celui qui est aimé."
Le porche du mystère de la deuxième vertu - 1912.
"Il y a quelque chose de pire que d'avoir une mauvaise pensée ; c'est d'avoir une pensée toute faite."
Note conjointe sur M. Descartes - 1914.
"De tout ce qu'il peut y avoir de mauvais, l'habitude est ce qu'il y a de pire."
Œuvres en prose, 1909-1914.
"Il faut parler pour dire, et non pas dire pour parler."
L'amitié Charles Péguy - 1978.
"Il est plus douloureux de voir mourir son fils que de mourir soi-même."
Le mystère de la charité de Jeanne d'Arc - 1910.
"La foi est une épouse fidèle ; la charité est une mère."
Le porche du mystère de la deuxième vertu - 1912.
"La vieille lutte pour la vie s'est divisée en deux races ;
L'une lutte pour l'honneur, l'autre lutte pour le pouvoir."
Œuvres en prose, 1909-1914.
"Pour aimer son prochain, il n'y a qu'à se laisser aller."
Le porche du mystère de la deuxième vertu - 1912.
"De toutes les peurs, la plus honteuse est certainement la peur du ridicule."
Œuvres en prose, 1909-1914.
"Qui rend les enfants malheureux est un criminel."
Œuvres poétiques complètes - 1941.
"L'amour excuse bien des maladresses."
Œuvres poétiques complètes - 1941.
"Ceux qui se taisent, les seuls dont la parole compte."
Notre jeunesse - 1910.
."Heureux deux amis qui s'aiment assez pour (savoir) se taire ensemble."
Victor-Marie, Comte Hugo - 1910.
"La seule force, la seule valeur, la seule dignité de tout ; c'est d'être aimé."
Notre jeunesse - 1910.
"J'ai vu perler des larmes d'amour qui dureront plus longtemps que les étoiles du ciel."
Le mystère de la charité de Jeanne d'Arc - 1910.
"Aimer, c'est donner raison à l'être aimé qui a tort."
Note conjointe sur M. Descartes - 1914.
"Adieu à la Meuse" -
un poème ou il fait parler Jeanne d'Arc
(encore un souvenir scolaire)
Adieu, Meuse endormeuse et douce à mon enfance,
Qui demeures aux prés, où tu coules tout bas.
Meuse, adieu : j’ai déjà commencé ma partance
En des pays nouveaux où tu ne coules pas.
Voici que je m’en vais en des pays nouveaux :
Je ferai la bataille et passerai les fleuves ;
Je m’en vais m’essayer à de nouveaux travaux,
Je m’en vais commencer là-bas les tâches neuves.
Et pendant ce temps-là, Meuse, ignorante et douce,
Tu couleras toujours, passante accoutumée,
Dans la vallée heureuse où l’herbe vive pousse,
Ô Meuse inépuisable et que j’avais aimée.
Tu couleras toujours dans l’heureuse vallée ;
Où tu coulais hier, tu couleras demain.
Tu ne sauras jamais la bergère en allée,
Qui s’amusait, enfant, à creuser de sa main
Des canaux dans la terre, – à jamais écroulés.
La bergère s’en va, délaissant les moutons,
Et la fileuse va, délaissant les fuseaux.
Voici que je m’en vais loin de tes bonnes eaux,
Voici que je m’en vais bien loin de nos maisons.
Meuse qui ne sais rien de la souffrance humaine,
Ô Meuse inaltérable et douce à mon enfance,
Ô toi qui ne sais pas l’émoi de la partance,
Toi qui passes toujours et qui ne pars jamais,
Ô toi qui ne sais rien de nos mensonges faux,
Ô Meuse inaltérable, ô Meuse que j’aimais,
Quand reviendrai-je ici filer encor la laine ?
Quand verrai-je tes flots qui passent par chez nous ?
Quand nous reverrons-nous ? et nous reverrons-nous ?
Meuse que j’aime encore, ô ma Meuse que j’aime…
Charles PEGUY
(Le Mystère de Jeanne d’Arc)