V° SIECLE
472 à 496 (gallo-romain, burgonde ou mérovingien)
Les burgondes (peuplade arienne originaire de Scandinavie l'Ile de Bornholm – sur les rives de la Baltique), arrivés depuis le II° siècle en POMERANIE, se sont déplacés vers l'ouest et fondés un royaume vers 413 sur les bords du Rhin (terres accordées par l'empereur romain Jovin) ; ils jalonnent ensuite leur marche victorieuse de postes destinés à assurer l'occupation du pays (villages dont le nom se termine par «ans» comme EVANS), . Ces appellations sont composées du nom du chef de tribu, suivi de la désinence germanique «ing».
Evans viendrait du nom propre «aiwald» qui signifie l'ami de la forêt. Aiwalding est devenu peu à peu Aywuans, Ayvans, Esvans, EVANS.
XII° SIECLE
C'est en 1145, qu'apparaît le nom d'EVANS (ESVANS carte de CASSINI).
La chapelle d'EVANS, sur la colline, devint au moyen âge un lieu de pèlerinage très fréquenté. On y venait de très loin «pour la guérison des maladies épileptiques et de la folie.»
Au XI° siècle Evans faisait partie de la prévôté de Fraisans.
EVANS a certainement pris son indépendance en 1147 ; un parchemin indique le nom de Evrard d'EVANS, reconnu parmi les nobles du Comté. Evrard peut être considéré comme le premier seigneur d'EVANS
On ne trouve plus la trace du premier château féodal construit sur les hauteurs d'EVANS, ce château en ruines a été rasé et détruit en 1813. Si l'on en croit les historiens anciens, en creusant on pourrait retrouver les fondations. Il ne reste que très peu de documents, mais parmi ceux qui subsistent, le château pouvait avoir 30 à 40 mètres de façade, était entouré d'une muraille dont la base était baignée dans un vaste étang, alimenté par le ruisseau plus abondant qu'aujourd'hui, et séparait le château du village, construit en face, sur la colline de la Citadelle.
La seigneurie d'EVANS est rurale. Elle est divisée entre la réserve du seigneur, directement exploitée par le seigneur lui-même et ses agents, et le reste des tenures (fief ou lot de terre) exploitées par des paysans contre une redevance annuelle en argent le cens) ou en nature par des journées de travail sur la propriété du seigneur (les corvées)
Le seigneur d'Evans se partageait le territoire de Berthelange avec d'autres seigneurs : le « préhender » de Berthelange (chanoine de Besançon), les seigneurs de Salans et l'Abbaye de Corcelles.
Abbatiale de Corcelles
L'abbaye de CORCELLES est une abbaye cistercienne féminine dont les origines sont très anciennes. Les documents médiévaux les plus anciens datent de 1161. Un document daté de 1185, « le grand privilège de LUCIUS III » énumère en détail les biens et droits dont jouissait l'abbaye après une année d'existence ». Leur modicité par rapport aux monastères masculins est flagrante. Leur variété et leur complémentarité dénotent la priorité mise à satisfaire les seuls besoins domestiques quotidiens. La fusion avec OUNANS-DOLE se fera en 1609.
A cette période, dans les villages comme EVANS, les rendements agricoles s'accroissent grâce à la maîtrise de nouvelle technique : travail du fer améliorant l'outillage et permettant l'invention de la charrue, maîtrise de l'énergie hydraulique, donnant naissance au moulin à eau. La vie devant plus facile, les familles font des enfants, jusqu'au XIV° siècle.