17 décembre 2021 5 17 /12 /décembre /2021 16:37

1824

chant de Noël d'origine allemande - O Tannenbaum, o Tannenbaum - Traduction de la version de 1824 -  Ô sapin, ô sapin

 

 

Ô sapin, ô sapin

 

Ô sapin, ô sapin

Comme tes feuilles sont fidèles !

Tu ne verdis pas seulement en été

Mais aussi en hiver quand il neige

Ô sapin, ô sapin

Comme tes feuilles sont vertes !

 

Ô sapin, ô sapin

Tu sais beaucoup me plaire !

Que de fois, à Noël,

Un arbre comme toi m'a réjoui !

Ô sapin, ô sapin

Tu sais beaucoup me plaire !

 

Ô sapin, ô sapin

Ton habit veut m'enseigner quelque chose

Espoir et stabilité

Il donne tout le temps courage et force

Ô sapin, ô sapin

Ton habit veut m'enseigner quelque chose

chant de Noël d'origine allemande - O Tannenbaum, o Tannenbaum - Ô sapin, ô sapin
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17 décembre 2021 5 17 /12 /décembre /2021 16:36

 

Jean-Louis Vanham (1937)  Poète, critique littéraire, conteur pour enfants

 


Trois petits sapins


Trois petits sapins

Se donnaient la main

Car c’était Noël

De la terre au ciel.

 

Prirent le chemin

Menant au village

Jusqu’à l’étalage

D’un grand magasin.

 

Là, ils se couvrirent

De tout ce qui brille :

Boules et bougies,

Guirlandes pour luire,

 

Et s’en retournèrent

La main dans la main

Par le beau chemin

De l’étoile claire

 

Jusqu’à la forêt

Où minuit sonnait,

Car c’était Noël

De la terre au ciel.

Jean-Louis Vanham (1937)  - Poète, critique littéraire, conteur pour enfants - Trois petits sapins
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17 décembre 2021 5 17 /12 /décembre /2021 16:35

Guillaume Apollinaire (1880-1918), poète et écrivain français, critique et théoricien d'art. 

Rhénanes, Alcools, 1913

 

Les Sapins

 

Les sapins en bonnets pointus

De longues robes revêtus

Comme des astrologues

Saluent leurs frères abattus

Les bateaux qui sur le Rhin voguent

 

Dans les sept arts endoctrinés

Par les vieux sapins leurs aînés

Qui sont de grands poètes

Ils se savent prédestinés

À briller plus que des planètes

 

À briller doucement changés

En étoiles et enneigés

Aux Noëls bienheureuses

Fêtes des sapins ensongés

Aux longues branches langoureuses

 

Les sapins beaux musiciens

Chantent des noëls anciens

Au vent des soirs d’automne

Ou bien graves magiciens

Incantent le ciel quand il tonne

 

Des rangées de blancs chérubins

Remplacent l’hiver les sapins

Et balancent leurs ailes

L’été ce sont de grands rabbins

Ou bien de vieilles demoiselles

 

Sapins médecins divaguants

Ils vont offrant leurs bons onguents

Quand la montagne accouche

De temps en temps sous l’ouragan

Un vieux sapin geint et se couche

Guillaume Apollinaire (1880-1918), poète et écrivain français - Les Sapins
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17 décembre 2021 5 17 /12 /décembre /2021 16:34

 

 

Anatole France (1844-1924) écrivain français, 

Recueil : Les poèmes dorés (1873).

 


Les sapins

 

On entend l'Océan heurter les promontoires ;

De lunaires clartés blêmissent le ravin

Où l'homme perdu, seul, épars, se cherche en vain ;

Le vent du nord, sonnant dans les frondaisons noires,

Sur les choses sans forme épand l'effroi divin.

 

Paisibles habitants aux lentes destinées,

Les grands sapins, pleins d'ombre et d'agrestes senteurs,

De leurs sommets aigus couronnent les hauteurs ;

Leurs branches, sans fléchir, vers le gouffre inclinées,

Tristes, semblent porter d'iniques pesanteurs.

 

Ils n'ont point de ramure aux nids hospitalière,

Ils ne sont pas fleuris d'oiseaux et de soleil,

Ils ne sentent jamais rire le jour vermeil ;

Et, peuple enveloppé dans la nuit familière,

Sur la terre autour d'eux pèse un muet sommeil.

 

La vie, unique bien et part de toute chose,

Divine volupté des êtres, don des fleurs,

Seule source de joie et trésor de douleurs,

Sous leur rigide écorce est cependant enclose

Et répand dans leur corps ses secrètes chaleurs.

 

Ils vivent. Dans la brume et la neige et le givre,

Sous l'assaut coutumier des orageux hivers,

Leurs veines sourdement animent leurs bras verts,

Et suscitent en eux cette gloire de vivre

Dont le charme puissant exalte l'univers.

 

Pour la fraîcheur du sol d'où leur pied blanc s'élève,

Pour les vents glacials, dont les tourbillons sourds

Font à peine bouger leurs bras épais et lourds,

Et pour l'air, leur pâture, avec la vive sève,

Coulent dans tout leur sein d'insensibles amours.

 

En souvenir de l'âge où leurs aïeux antiques,

D'un givre séculaire étreints rigidement,

Respiraient les frimas, seuls, sur l'escarpement

Des glaciers où roulaient des îlots granitiques,

L'hiver les réjouit dans l'engourdissement.

 

Mais quand l'air tiédira leurs ténèbres profondes,

Ils ne sentiront pas leur être ranimé

Multiplier sa vie au doux soleil de mai,

En de divines fleurs d'elles-mêmes fécondes,

Portant chacune un fruit dans son sein parfumé.

 

Leurs flancs s'épuiseront à former pour les brises

Ces nuages perdus et de nouveaux encor,

En qui s'envoleront leurs esprits, blond trésor,

Afin qu'en la forêt quelques grappes éprises

Tressaillent sous un grain de la poussière d'or.

 

Ce fut jadis ainsi que la fleur maternelle

Les conçut au frisson d'un vent mystérieux ;

C'est ainsi qu'à leur tour, pères laborieux,

Ils livrent largement à la brise infidèle

La vie, immortel don des antiques aïeux.

 

Car l'ancêtre premier dont ils ont reçu l'être

Prit sur la terre avare, en des âges lointains,

Une rude nature et de mornes destins ;

Et les sapins, encor semblables à l'ancêtre,

Éternisent en eux les vieux mondes éteints.

 Anatole France (1844-1924) - écrivain français - Les sapins 
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17 décembre 2021 5 17 /12 /décembre /2021 16:29


 

Dominique Dimey, née en 1957 à Issoudun, est une auteure-compositrice -interprète Française.

 

 

C’est la grève des sapins,

 


C’est la grève des sapins,

Des aiguilles, des pommes de pin

Ils veulent tous être palmiers,

Cerisiers et bananiers.

 

Les sapins sont fatigués

A la fin de chaque année.

Toutes ces guirlandes à porter

Ca leur donne le dos courbé.

 

Les sapins sont enrhumés

De vivre près des cheminées.

Sans air pur, sans horizon

Enfermés dans des maisons.

 

Les sapins en ont assez

De faire de l’ombre l’été

Sans être remerciés,

Et l’hiver d’être coupés.

 

Les sapins ont déclaré

Que pour la nouvelle année,

Ils se mettront en congé,

La forêt sera fermée.

 

Les sapins s’en vont au vert,

Les sapins quittent l’hiver,

Pour aller se faire bronzer,

Au chaud sous les cocotiers !

Dominique Dimey,(1957) auteure-compositrice-interprète Française - C’est la grève des sapins,
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17 décembre 2021 5 17 /12 /décembre /2021 16:28

 

Anna de Noailles (1876- 1933) poétesse et une romancière française d'origine roumaine,


 

L'hiver


C'est l'hiver sans parfum ni chants...

Dans le pré, les brins de verdure

Percent de leurs jets fléchissants

La neige étincelante et dure.

 

Quelques buissons gardent encor

Des feuilles jaunes et cassantes

Que le vent âpre et rude mord

Comme font les chèvres grimpantes.

 

Et les arbres silencieux

Que toute cette neige isole

Ont cessé de se faire entre eux

Leurs confidences bénévoles...

 

- Bois feuillus qui, pendant l'été,

Au chaud des feuilles cotonneuses

Avez connu les voluptés

Et les cris des huppes chanteuses,

 

Vous qui, dans la douce saison,

Respiriez la senteur des gommes,

Vous frissonnez à l'horizon

Avec des gestes qu'ont les hommes.

 

Vous êtes las, vous êtes nus,

Plus rien dans l'air ne vous protège,

Et vos coeurs tendres ou chenus

Se désespèrent sur la neige.

 

- Et près de vous, frère orgueilleux,

Le sapin où le soleil brille

Balance les fruits écailleux

Qui luisent entre ses aiguilles...

Anna de Noailles (1876- 1933) - poétesse et une romancière française d'origine roumaine - L'hiver
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17 décembre 2021 5 17 /12 /décembre /2021 16:25

 

Henri Durand (1818-1842) Poète vaudois de langue 

Recueil : Poésies complètes (1858).

 


Sous le sapin.


Quand je m'assieds sous le sapin,

Grave et seul dans ma rêverie,

J'oublierais là soir et matin

Tout, jusqu'aux fleurs de la prairie,

Sous le sapin.

 

J'écoute aux branches du sapin

Le souffle des airs, à toute heure

Murmurant une hymne sans fin,

Harpe des bois qui chante et pleure

Sous le sapin.

 

Je vois le ciel sous le sapin

A travers le sombre feuillage

Sur lequel l'hiver passe en vain,

Et je songe aux hivers de l'âge

Sous le sapin.

 

Lors je me dis, sous le sapin :

Les fleurs de l'herbe sont bien belles,

Mais durent à peine un matin ;

Cherchons les beautés éternelles

Sous le sapin.

 

Je voudrais, comme le sapin,

Me voiler d'un feuillage austère,

Et, cherchant en haut mon chemin,

Laisser mon ombre seule à terre

Sous le sapin

 

Car on m'a dit, sous le sapin,

Toute notre gloire mortelle

Pour l'âme est un rêve trop vain

Et doit dormir un jour sans elle

Sous le sapin.

 

Toi donc qui viens sous le sapin,

Regarde-moi sans trop sourire !

Et donne-moi ta douce main ;

Je n'ai plus qu'un mot à te dire

Sous le sapin.

 

Crois-moi, crois-moi, sous le sapin !

Tu sais combien mon âme t'aime ;

Mais notre amour, qu'il soit divin

Et qu'il s'appuie au tronc suprême

Sous le sapin.

Danielle Dambrin - maison forestière

Danielle Dambrin - maison forestière

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17 décembre 2021 5 17 /12 /décembre /2021 16:23

 

Christofle de Beaujeu (né en 1550) poète français de la fin du XVI° siècle

 

Je ne suis plus celui qui sous l'ombre plaisante

 

Je ne suis plus celui qui sous l'ombre plaisante

D'un beau rang de sapins, tout seul se promenait,

Un luth dessous son bras, qui doucement sonnait,

Me délivrant d'ennui, et de douleur cuisante :

 

Mais je suis bien celui qui non tant se contente

A plaidasser ici, heureux qui ne connaît

Procureurs ni procès, ainsi qui tout libre voit

Aux champs, à force d'yeux, tout ce qui se présente.

 

Ô que j'étais'heureux, exempt de toutes peines,

Etant dessus les bords de ces vives fontaines,

Ou à l'ombre plaisant d'un sapin tout nouveau !

 

Et puis comme lassé d'être voisin des nues,

Je venais contempler un cent de filles nues

Qui se baignaient au lac, jusqu'aux tétins en l'eau.

Paul Cezanne - les trois baigneuses

Paul Cezanne - les trois baigneuses

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16 décembre 2021 4 16 /12 /décembre /2021 19:37


 

René Char (1907-1988) poète et résistant français.

 

 

Feuillets d'hypnos 

(fragments)

 

L'intelligence avec l'ange, notre primordial souci. (Ange, ce qui, à l'intérieur

de l'homme, tient à l'écart du compromis religieux, la parole du plus haut

silence, la signification qui ne s'évalue pas.


Accordeur de poumons qui dore les grappes vitaminées de l'impossible.

Connaît le sang, ignore le céleste.


Ange : la bougie qui se penche au nord du cœur.)

Vous serez une part de la saveur du fruit.

Amis, la neige attend la neige pour un travail simple et pur, à la limite de

l'air et de la terre.


L'acte est vierge même répété.

Le poème est ascension furieuse ; la poésie, le jeu des berges arides.

Si l'homme parfois ne fermait pas souverainement les yeux, il finirait par ne

plus voir ce qui vaut d'être regardé.


Notre héritage n'est précédé d'aucun testament.

On ne se bat bien que pour les causes qu'on modèle soi-même et avec

lesquelles on se brûle en s'identifiant.

Agir en primitif et prévoir en stratège.


Nous sommes des malades sidéraux incurables auxquels la vie sataniquement

donne l'illusion de la santé.

Pourquoi •>

Pour dépenser la vie et railler la santé ?


(Je dois combattre mon penchant pour ce aenre de pessimisme atonique,

héritage intellectuel...)
 

Simeon Solomon (1840-1905), Sommeil - 1894

Simeon Solomon (1840-1905), Sommeil - 1894

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16 décembre 2021 4 16 /12 /décembre /2021 19:36

 

Francis Bury poète

22/09/2011

 


Les anges


Heureusement qu’ils sont toujours

Au-dessus de nos têtes, les anges ;

Pour nous qui ne sommes pas des anges,

Ils sont nos anges gardiens de nuits, de jours.

 

Vous pouvez me croire,

Bien sûr, que

 

Si nous discutions sur le sexe des anges,

Au sujet de la grosseur des cheveux d’ange,

Nous serions sûrs que leur patience d’ange

Arriverait à faire de nous des anges.

 

Une drôle d’histoire

Sans tête ni queue.

Francis Bury - poète
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