15 mars 2021 1 15 /03 /mars /2021 23:34

 

Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier (1610-1690), est un gentilhomme et militaire français du XVII°  siècle. Le duc de Montausier a courtisé une jeune femme appelée Julie d'Angennes, qui était fière et refusait le mariage. 


Avec d’autres poètes de l’Hôtel de Rambouillet, il a composé un livret de compliments à sa Julie, sous la forme d’un bouquet de fleurs (poétiques). Chaque fleur est un prétexte à un compliment hyperbolique et spirituel.

 

de : Anonyme, 


Pour la guirlande de Julie


 

Le narcisse

 

Lorsque la Nymphe Écho fut réduite en servage,

Et ressentit les traits de ma vaine beauté,

Si de Julie elle eût eu le visage,

J'eusse banni de moi l'insensibilité.

Jamais une fontaine en son cristal mobile

Ne m'eût charmé les yeux d'un objet décevant,

Un autre plus divin m'eût pris auparavant

Et la Nymphe eût trouvé ma conquête facile.

Je ne serais pas fleur ; mais, ô doux changement,

Mémorable destin d'un bienheureux Amant!

Agréable folie!

Je triomphe en ma perte et deviens glorieux

De pouvoir vivre ainsi jusqu'au temps de Julie,

D'embellir sa Guirlande et de plaire à ses yeux.

Anonyme(XVII°)  - Pour la guirlande de Julie - le narcisse
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15 mars 2021 1 15 /03 /mars /2021 23:32

 

Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier (1610-1690), est un gentilhomme et militaire français du XVII°  siècle. Le duc de Montausier a courtisé une jeune femme appelée Julie d'Angennes, qui était fière et refusait le mariage. 


Avec d’autres poètes de l’Hôtel de Rambouillet, il a composé un livret de compliments à sa Julie, sous la forme d’un bouquet de fleurs (poétiques). Chaque fleur est un prétexte à un compliment hyperbolique et spirituel.

 


de Claude Malleville (1597-1647) est un poète français, l'un des premiers membres de l'Académie française en 1634.


Guirlande de Julie


Madrigaux

 

Le narcisse


Après m'être perdu dans une onde perfide,

Je sèche au feu des yeux d'une belle homicide,

Quand je lui rend hommage et m'acquitte d'un vœu.

O Destin, qui me fais cette injure seconde!

N'était-ce pas assez d'avoir peri par l'onde

Sans périr par le feu ?

 Claude Malleville (1597-1647) - poète - guirlande de Julie - le narcisse
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15 mars 2021 1 15 /03 /mars /2021 23:31

 

Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier (1610-1690), est un gentilhomme et militaire français du XVII°  siècle. Le duc de Montausier a courtisé une jeune femme appelée Julie d'Angennes, qui était fière et refusait le mariage. 


Avec d’autres poètes de l’Hôtel de Rambouillet, il a composé un livret de compliments à sa Julie, sous la forme d’un bouquet de fleurs (poétiques). Chaque fleur est un prétexte à un compliment hyperbolique et spirituel.


de : Georges de Scudéry (1601-1667) est un romancier, dramaturge et poète français

 

Fleurs inédites 
destinées à la guirlande de Julie

Madrigaux

 

Le narcisse

 

Enfin je le confesse, auprès d'un œil si doux,

Et dont le pouvoir (est) extrême,

Je suis plus amoureux de vous

Que Je ne le fût de moi-même.

 Georges de Scudéry (1601-1667)  - romancier - guirlande de Julie - le narcisse
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15 mars 2021 1 15 /03 /mars /2021 23:29

 

Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier (1610-1690), est un gentilhomme et militaire français du XVII°  siècle. Le duc de Montausier a courtisé une jeune femme appelée Julie d'Angennes, qui était fière et refusait le mariage. 


Avec d’autres poètes de l’Hôtel de Rambouillet, il a composé un livret de compliments à sa Julie, sous la forme d’un bouquet de fleurs (poétiques). Chaque fleur est un prétexte à un compliment hyperbolique et spirituel.

 

 

de : M. Chabert, abbé de Cérisy


La guirlande de Julie


Madrigal.

 

Le narcisse

 

Quand je vois vos beaux yeux si brillants et si doux,

Qui n'ont plus désormais rien à prendre que vous,

Leur éclat m'est suspect, et pour vous j'appréhende.

Souvent ce riche don est chèrement vendu :

Je sais que ma beauté ne fut jamais si grande,

Et pourtant chacun sait comme elle m'a perdu.

 M. Chabert, abbé de Cérisy - poète - La guirlande de Julie - Le narcisse
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15 mars 2021 1 15 /03 /mars /2021 23:28

 

 

Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier (1610-1690), est un gentilhomme et militaire français du XVII°  siècle. Le duc de Montausier a courtisé une jeune femme appelée Julie d'Angennes, qui était fière et refusait le mariage. 


Avec d’autres poètes de l’Hôtel de Rambouillet, il a composé un livret de compliments à sa Julie, sous la forme d’un bouquet de fleurs (poétiques). Chaque fleur est un prétexte à un compliment hyperbolique et spirituel.


de : Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier (1610-1690), 

 

La guirlande de Julie


Madrigal.

 

Le narcisse
 

Je suis ce NARCISSE fameux

Pour qui jadis Echo répandit tant de larmes,

Et de qui les appâts ne cédant qu'à vos charmes,

Qui viens pour vous offrir mes vœux.

Qu'on m'accuse, belle Julie,

D'avoir en ce dessein plus de témérité

Que je n'eus jamais de folie

Adorant ma propre beauté,

Je ne puis m'empêcher de commettre ce crime

Je le trouve trop glorieux.

Oyez donc ce discours que ma pâleur exprime,

Et qui ne s'entend que des yeux :

Si vous me voyez le teint blême,

Ce n'est plus moi, c'est vous que j'aime.

Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier (1610-1690), La guirlande de Julie - Le narcisse
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15 mars 2021 1 15 /03 /mars /2021 23:27

 

 

Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier (1610-1690), est un gentilhomme et militaire français du XVII°  siècle. Le duc de Montausier a courtisé une jeune femme appelée Julie d'Angennes, qui était fière et refusait le mariage. 


Avec d’autres poètes de l’Hôtel de Rambouillet, il a composé un livret de compliments à sa Julie, sous la forme d’un bouquet de fleurs (poétiques). Chaque fleur est un prétexte à un compliment hyperbolique et spirituel.


de : Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier (1610-1690), 

La guirlande de Julie


Madrigal.

 

Le narcisse

 

Je consacre, Julie, un NARCISSE à ta gloire ;

Etant jadis touché d'un amour sans pareil,

Pour voir dedans l'eau son image,

Il baissait toujours son visage,

Qu'il estimait plus beau que celui du Soleil.

Ce n'est plus ce dessein qui tient sa tête basse;

C'est qu'en te regardant, il a honte de voir

Que les Dieux ont eu le pouvoir

De faire une beauté qui la sienne surpasse.

Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier (1610-1690) - La guirlande de Julie - Le narcisse
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15 mars 2021 1 15 /03 /mars /2021 23:25

 

Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier (1610-1690), est un gentilhomme et militaire français du XVII°  siècle. Le duc de Montausier a courtisé une jeune femme appelée Julie d'Angennes, qui était fière et refusait le mariage. 


Avec d’autres poètes de l’Hôtel de Rambouillet, il a composé un livret de compliments à sa Julie, sous la forme d’un bouquet de fleurs (poétiques). Chaque fleur est un prétexte à un compliment hyperbolique et spirituel.
 


de : M. Habert, commissaire de l'artillerie.

 

La guirlande de Julie


Madrigal.

 

Le narcisse

 

Epris de l'amour de moi-même,

De Berger que j'étais je devins une Fleur;

Faites profit de mon malheur,

Vous que le Ciel orna d'une beauté suprême;

Et pour éviter son courroux,

Julie, aimez d'autres que vous.

M. Habert, commissaire de l'artillerie.    La guirlande de Julie  -  Madrigal - Le narcisse
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15 mars 2021 1 15 /03 /mars /2021 16:12


 

Olivier Briat - poète - 

 

La danse des fleurs

 

C'est la danse des fleurs,

La danse des couleurs.

En été, au printemps,

Elles s'agitent gaiement

En prenant du bon temps.

 

Le prétentieux rosier

A ce soir invité

La jolie pâquerette

Qui d'un coup de baguette

S'est faite belle pour la fête.

 

Il y a aussi le lys,

Le hâbleur de service

Qui sait parler aux fleurs,

Leur donner du bonheur

Et transpercer leur cœur.

 

Le très coquet narcisse

Essaie des pas de danse ;

Il va trouver une glace

Pour admirer sa face

Et sa jolie prestance.

 

La timide violette

Qu'aucune fleur ne guette

Est restée dans son coin,

Minée par le chagrin

Qu’à elle on ne vienne point.

 

La petite pensée

S'est laissé entraîner

Par le très beau dalhia

Qui la prend dans ses bras

Et lui parle tout bas.

 

C'est la danse des fleurs,

La danse des couleurs.

En été, au printemps,

Dans leurs jolis vêtements,

Elles sont au firmament.

 

Soudain, les fleurs s'envolent,

Font une farandole ;

Les pétales se dispersent

Et retombent en averse

Sur le sol.

Manuela Beilharz - photographe d'art - pouring blossons

Manuela Beilharz - photographe d'art - pouring blossons

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15 mars 2021 1 15 /03 /mars /2021 15:08

François Coppée (1842-1908) - poète, dramaturge et romancier français.

Coppée fut le poète populaire et sentimental de Paris et de ses faubourgs, des tableaux de rue intimistes du monde des humbles. 
 

 

Fleurs impures

 

Quel beau temps ! Il faisait bon vivre...

Dans la rue où j'allais rêvant,

Deux vieux croque-morts, d'un pas ivre,

Trimbalaient un cercueil d'enfant.

 

Aucun cortège en deuil. Personne.

On l'emportait comme un paquet...

Sur le drap blanc, pas de couronne,

Pas un pauvre petit bouquet.

 

C'était navrant. Ma rêverie

Devinait un drame brutal...

Quelque fille-mère, meurtrie,

Pleurant sur un lit d'hôpital,

 

Sans songer que la mort évite

Un destin à coup sûr mauvais

Au bâtard qu'on va cacher vite

Dans la glaise, au Champ-des-Navets.

 

Soudain, une brune fillette,

Joyeuse au bras de son amant,

Frôla, de sa fraîche toilette,

Le misérable enterrement.

 

Riant fort comme font les filles,

Lèvres trop rouges, cils trop noirs,

Elle avait en main ces jonquilles

Qu'on vend, en mars, près des trottoirs.

 

Or, dès qu'elle vit l'humble bière,

Ses yeux se mouillèrent de pleurs,

Et, charitable à sa manière,

Elle y voulut poser ses fleurs.

 

Mais un instinct involontaire

*Retint le geste commencé ;

Elle jeta la gerbe à terre...

Et le cercueil avait passé.

 

O fille qui vis dans la honte,

J'aurais voulu qu'on remarquât

Et que la foule te tînt compte

De ton scrupule délicat.

 

Car tu gardais sous tes souillures

Un coin de cœur chaste et décent.

Tes fleurs t'ont semblé trop impures

Pour le cercueil d'un innocent.

 

Avec une pensée amère,

Tu repris le bouquet offert,

Songeant, sans doute, que la mère

De l'indigne hommage eût souffert !

 

Plus que bien des vertus suspectes,

J'aime ton simple et triste effort,

O créature qui respectes

L'enfance jusque dans la mort ;

 

Et l'être à qui, par pudeur d'âme,

Ta main n'osa pas faire un don,

Est un ange au Ciel, pauvre femme,

Et demande à Dieu ton pardon.
 

François Coppée (1842-1908) - poète - fleurs impures
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13 mars 2021 6 13 /03 /mars /2021 22:56

Jean-Henri Casimir Fabre (1823-1915) homme de sciences, humaniste, naturaliste, écrivain passionné par la nature et un poète français de langue occitane et française, lauréat de l'Académie française et d'un nombre élevé de prix.

 

 

Le narcisse des poètes et l'âne

 

Le narcisse

Fleur des poètes est mon nom ;

des prés fleuris je suis la renommée ;

j'embaume l'air, porte pour robe

corail et neige ;

je ris au soleil

quand il sort des fumées de l'aube.

 

 

L'âne

On me dit l'âne, le roussin,

la bourrique porte-sacoche,

le mal peigné. Toi, fleur élégante,

je te piétinerai,

je t'écraserai

de mes sabots et de mes crottins.

 

Le narcisse

J'écoute chanter le friquet,

la fauvette et le serin

qui font leur nid dans la haie,

et dans mon gobelet

plein à gogo boivent les perles de la rosée.

 

L'âne

Si de chanteurs tu n'as pas assez,

au gazouillis des passereaux

je veux ajouter ma braillée :

Hi-han, hi-han,

han, han, han !!!

tu m'infectes, toi, la parfumée.

 

Le narcisse

Papillons bleus, poudrés d'argent,

libellules au corsage si gentil,

avec mon pot de miel font fête,

et les insectes

continuellement vont

de fleur en fleur lécher les restes.

 


L'âne

Si tu régales le scarabée,

et que m'importe ! Tais-toi va !

Tes bleus papillons en goguette,

tes moustiques roux,

ton miel si doux,

tout cela m'importune.

 


Le narcisse

Je suis l'idéal, je suis le rêve

qui réchauffe le coeur et fait

verdoyer les bourgeons de l'âme.

Qui me cueille

comble de joie

ses jours ensoleillés par ma flamme.

 

L'âne

Je suis la farouche réalité,

mère de l'imbécillité ;

je suis l'âne, l'ami des chardons,

triste, chassieux,

flétri, terreux,

babine noire, sourcils froncés.

 

Le narcisse

Je suis l'idéal, je suis le flambeau

qui, resplendissant, embellit

les durs sentiers de la vie.

Et toi, jaloux,

âne galeux,

tu m'éteindrais, pauvre sotte bête !

Jean-Henri Casimir Fabre (1823-1915) - poète - le narcisse des poètes et l'âne
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