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Dans son discours annuel au Congrès sur l'état de l'Union, prononcé le 6 janvier 1941 alors que l'Allemagne nazie occupe une grande partie de l'Europe occidentale, il énonce sa vision d'un avenir meilleur, basé sur quatre libertés : « Dans l'avenir, que nous cherchons à rendre sûr, nous attendons avec impatience un monde fondé sur les quatre libertés humaines essentielles. Il s'agit de :
- la liberté de parole,
- la liberté de culte,
- la liberté de vivre à l'abri de la peur
- la liberté de vivre à l'abri du besoin.
Il permet d'attirer l'attention du Congrès et de l'ensemble de la nation sur les besoins liés à une possible entrée en guerre, mais aussi de justifier l'inévitable conflit armé par des objectifs idéologiques, tout en appelant à l'universalité de la croyance américaine en la liberté. La guerre à venir est ainsi assimilée à un combat pour la liberté.
Les quatre tableaux de Norman Rockwell, sont inspirés par le discours des quatre libertés de Roosevelt.
En tout, 1,2 million de personnes viennent voir les tableaux des Quatre Libertés, et chaque acquéreur d'un bon de guerre se voit remettre un ensemble de reproductions en couleurs. 132 millions de dollars d'obligations de guerre sont ainsi levés pour soutenir l'effort de guerre, dont plus de 18 millions pour cette deuxième tournée à elle seule. Le New Yorker estime en 1945 que les Quatre Libertés sont accueillies par le public avec plus de passion, semble-t-il, que pour tout autre tableau dans toute l'histoire de l'art américain. C'est ainsi que Rockwell est souvent considéré comme l'un des plus importants contributeurs à l'effort de guerre américain
Pierre de Ronsard est né en septembre 1524 au château de la Possonnière, près du village de Couture-sur-Loir en Vendômois, et mort le 27 décembre 1585 au prieuré de Saint-Cosme en Touraine, est un des poètes français les plus importants du XVIe siècle.
Recueil : Poésies diverses (1587)
A Marguerite
En mon cœur n'est point escrite
La rose ny autre fleur,
C'est toy, blanche Marguerite,
Par qui j'ay cette couleur.
N'es-tu celle dont les yeux
Ont surpris
Par un regard gracieux
Mes esprits ?
Puis que ta sœur de haut pris,
Ta sœur, pucelle d'élite,
N'est cause de ma douleur,
C'est donc par toy, Marguerite,
Que j'ay pris ceste couleur.
Ma couleur palle nasquit,
Quand mon cœur
Pour maistresse te requit ;
Mais rigueur
D'une amoureuse langueur
Soudain paya mon mérite,
Me donnant ceste pâleur
Pour t'aimer trop, Marguerite,
Et ta vermeille couleur.
Quel charme pourroit casser
Mon ennuy
Et ma couleur effacer
Avec luy ?
De l'amour que tant je suy
La jouissance subite
Seule osteroit le malheur
Que me donna Marguerite,
Par qui j'ay cette couleur.