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Robert Desnos est un poète français, né le 4 juillet 1900 dans le 11e arrondissement de Paris et mort du typhus le 8 juin 1945 au camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie
Recueil : "Chantefleurs"
L'iris
L’iris au bord du rivage
Se reflétait dans l’étang,
Bel iris sauvage
Qui rêves au beau temps.
Iris mes beaux yeux
Tu parfumes les draps blancs,
Iris merveilleux,
Iris au bord de l’étang.
Pierre de Marbeuf (1596-1645) est un poète baroque français du XVIIe siècle.
L'Iris
Les rayons du soleil se dardent sur l'enflure
D'un nuage opposé qui, rosoyant d'humeur,
Nous fera bientôt voir de l'Iris la voûture,
Peignant notre horizon de sa cambre lueur.
Ah ! la voici déjà, sa céleste présence
En bigarrant le ciel enfante divers ronds
Et découvre au soleil l'émail de sa naissance,
Qu'il a formé dardant sur elle ses rayons.
Elle fait d'un demi-rond seulement la ceinture
Dérobant la moitié de ce cercle à nos yeux,
Mélangeant ses couleurs de diverse peinture,
D'azur, de pourpre et d'or elle émaille les cieux.
Tel est le col doré des chastes colombelles,
Variant ses couleurs opposite au soleil ;
Mais encor de l'Iris les couleurs sont plus belles
Que l'émail colombin qui délecte notre oeil.
Allons donc à couvert, car cette messagère
De la reine des eaux vient pour nous annoncer
Que tantôt la moiteur de son arc circulaire
S'épurant de ses pleurs viendra nous arroser.
Le soleil à la nue oppose son visage
De ce bel arc-en-ciel pour former le voutis,
Jésus est le soleil, le monde le nuage,
La grâce le rayon, et la Vierge l'Iris.
Pierre Félix Louis dit Pierre Louÿs est un poète et romancier français, né à Gand (Belgique) le 10 décembre 1870 et mort à Paris 16e le 4 juin 1925.
Il est également connu sous les noms de plume Chrysis, Peter Lewys et Pibrac.
L'iris
Je t'apporte un iris cueilli dans une eau sombre
Pour toi, nymphe des bois, par moi, nymphe de l'eau,
C'est l'iris des marais immobiles, roseau
Rigide, où triste, oscille une fleur lourde d'ombre.
J'ai brisé, qui semblait un bleu regard de l'air,
L'iris du silence et des fabuleux rivages;
J'ai pris la tige verte entre mes doigts sauvages
Et j'ai mordu la fleur comme une faible chair.
Les gestes et les fleurs, ô sereine ingénue,
Parleront pour ma bouche impatiente et nue,
Où brûlent mes désirs et l'espoir de tes mains:
Accueille ici mon âme étrangement fleurie
Et montre à mes pieds par quels obscurs chemins
Je mêlerai ta honte à ma vaste incurie.