Pasteur Yves Kéler (1939-2018)
selon un livre de chants de Noël allemand
Nous sommes les mages venus d'Orient
1.
Nous sommes les mages venus d'Orient
Grâce à une étoile du firmament.
De l'Orient ? - C'est le Levant,
D'où le soleil prend son élan.
2.
Nous avons entendu, il nous fut dit,
Que naît pour tous un enfant aujourd'hui,
Petit enfant, Mais Dieu puissant
Qui fit la terre et l'océan.
3.
Nous sommes passés par monts, par vaux,
Pour voir Hérode, qu'on dit fourbe et faux !
De son palais Il regardait,
De sa fenêtre il nous guettait !
4.
Il s'étonna, et dit tout mielleux :
" Il est donc né un grand roi, fils de Dieu ?
Je ne sais rien De ce bambin,
Mais cherchez-le, portez-vous bien ! "
5.
Nous sommes partis de Jérusalem,
Suivant l'étoile jusqu'à Bethléhem.
L'étoile alla, Puis s'arrêta
Droit au dessus d'un pauvre toit.
6.
Nous sommes entrés dans l'étable, à trois,
Trouvâmes l'enfant, Marie, Joseph, les trois.
Là nos trésors, L'encens et l'or
Avons laissé, la myrrhe encor.
Bernard Clavel (1923-2010) écrivain, connu pour ses romans, mais aussi ses poèmes et contes pour la jeunesse
Thierry Fervent musique
- 1991 -
Epiphanie
La pluie tombe sur la neige
Triste temps
La blancheur de désagrège
Sans printemps
Je cherche dans les nuages
De midi
D'où sortiront les rois mages
Aujourd'hui
Toute ronde est la galette
Me répond
Gros soleil qui s'émiette
Et sent bon
Toute d'or ma couronne
Est pour toi
Tu es reine tu ordonnes
A ton roi.
Pierre Gamarra (1919-2009) écrivain français, romancier, poète et critique. Il est aussi l'auteur d'essais et de pièces de théâtre.
La poésie comme elle s'écrit,
Éditions Ouvrières, 1979.
Les rois mages
Dans le désert, la caravane.
Poussière, poussière. La nuit
recouvre toute palmeraie.
Les rois s’en vont vers une étoile.
Princes de toutes les couleurs,
ne redoutez pas les simouns.
Écoutez votre cœur limpide
vous parviendrez jusqu’à l’étable.
La bise redouble de fers,
de fouets, de poignards, de garrots.
Les sables comme des mers folles
anéantissent l’horizon.
Vous marcherez, rois blancs et noirs,
frères de toutes les partances,
frères de toutes les douleurs,
vers cette étoile de là-bas.
Elle veille sur le berceau
sur la graine, sur la promesse,
sur le lis, l’iris, la pervenche,
sur le fruit qui dort dans mes bras.
Frères des myrrhes, rois des dunes,
compagnons des pistes perdues
soyez heureux, la nuit s’efface,
l’étoile tremble sur l’enfant.
*