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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 02:30
Marceline Desbordes-Valmore,

née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859,

est une poétesse française.


L’attente I
Il m'aima
Elégies

Il m’aima. C’est alors que sa voix adorée
M’éveilla tout entière et m’annonca l’amour  :
Comme la vigne aimante en secret attirée
Par l’ormeau caressant, qu’elle embrasse à son tour,
Je l’aimai ! D’un sourire il obtenait mon âme.
Que ses yeux étaient doux ! que j’y lisais d’aveux !
Quand il brûlait mon cœur d’une si tendre flamme,
Comment, sans me parler, me disait-il  : « Je veux ! »
Ô toi qui m’enchantais, savais-tu ton empire ?
L’éprouvais-tu, ce mal, ce bien dont je soupire ?
Je le crois : tu parlais comme on parle en aimant,
Quand ta bouche m’apprit je ne sais quel serment :
Qu’importent les serments ? Je n’étais plus moi-même,
J’étais toi. J’écoutais, j’imitais ce que j’aime ;
Mes lèvres, loin de toi, retenaient tes accents,
Et ta voix dans ma voix troublait encor mes sens.

Je ne l’imite plus ; je me tais, et les larmes
De tous mes biens perdus ont expié les charmes.
Attends moi, m’as-tu dit : j’attends, j’attends toujours !
L’été, j’attends de toi la grâce des beaux jours ;
L’hiver aussi, j’attends ! Fixée à ma fenêtre,
Sur le chemin désert je crois te reconnaître ;
Mais les sentiers rompus ont effrayé tes pas :
Quand ton cœur me cherchait, tu ne les voyais pas !

Ainsi le temps prolonge et nourrit ma souffrance :
Hier, c’est le regret ; demain, c’est l’espérance ;
Chaque désir trahi me rend à la douleur,
        Et jamais, jamais au bonheur !
Le soir, à l’horizon, où s’égare ma vue,
Tu m’apparais encore, et j’attends malgré moi :
        La nuit tombe . . . ce n’est plus toi ;
        Non ! c’est le songe qui me tue.
Il me tue, et je l’aime ! et je veux en gémir !
Mais sur ton cœur jamais ne pourrai-je dormir
De ce sommeil profond qui rafraîchit la vie ?
Le repos sur ton cœur ! c’est le ciel que j’envie !
Et le ciel irrité met l’absence entre nous.
Ceux qui le font parler me l’ont dit à moi-même :
            Il ne veut pas qu’on aime !
Mon Dieu, je n’ose plus aimer qu’à vos genoux.

Qu’ai-je dit ? Notre amour, c’est le ciel sur la terre.
Il fut, j’en crois mon cœur, effrayé d’un remord,
        Comme la vie, involontaire,
    Inévitable, hélas ! comme la mort.
J’ai goûté cet amour ; j’en pleure les délices.
Cher amant ! Quand mon sein palpita sous ton sein,
        Nos deux âmes étaient complices,
Et tu gardas la mienne, heureuse du larcin.
Oh ! ne me la rends plus ! Que cette âme enchaînée,
            Triste et passionnée,
Heureuse de se perdre et d’errer après toi,
Te cherche, te rappelle et t’entraîne vers moi !



Illustration mco
L'attente I (il m'aima)
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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 02:26
 
"Femmes et Fleurs"
 par les grands peintres (83)

William Clarke Wontner (1857-1930) 
Juliet
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William Clarke Wontner (1857-1930) 
La Belle Rosemonde
Wontner-la-Belle-Rosemonde.JPG

William Clarke Wontner (1857-1930) 
Mademoiselle Marion
Wontner-Mademoiselle-Marion.jpg

William Clarke Wontner (1857-1930) 
Portrait de femme
Wontner-Portrait-de-femme.jpg


William Clarke Wontner (1857-1930) 
Le collier turquoise
wontner-the_turquoise_necklace.jpg

William Clarke Wontner (1857-1930)
La vendeuse de fleurs
Wontner-William-Clarke---The-Flower-Seller.jpg
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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 02:25

 


Pour le thème du mois d'octobre
de la communauté "douce France"

"Les Festivités"

"Bal et soirée"
par les grands peintres (17)

Charles Vernier (1813-1892)
bal Mabille (croquis militaire)
Vernier-bal-Mabille--croquis-militaire-.jpg

Charles Vernier (1813-1892)
Closerie des Lilas
Vernier-Charles--1831-1887-closerie-des-lilas.jpg

Charles Vernier (1813-1892)
Valse au bal Mabille
Vernier-Waltz-At-The-Bal-Mabille--Avenue-Montaigne--Paris.jpg

 

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 00:12
Marceline Desbordes-Valmore,

née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859,

est une poétesse française.



L’Attente III
Quand je ne te vois pas.....
Mélanges et Fragments

Quand je ne te vois pas, le temps m’accable, et l’heure
A je ne sais quel poids impossible à porter.
Je sens languir mon cœur, qui cherche à me quitter,
Et ma tête se penche, et je souffre et je pleure.

Quand ta voix saisissante atteint mon souvenir,
Je tressaille, j’écoute… et j’espère immobile ;
Et l’on dirait que Dieu touche un roseau débile ;
Et moi, tout moi répond : Dieu ! faites-le venir !

Quand sur tes traits charmants j’arrête ma pensée,
Tous mes traits sont empreints de crainte et de bonheur ;
J’ai froid dans mes cheveux ; ma vie est oppressée,
Et ton nom, tout à coup, s’échappe de mon cœur.

Quand c’est toi-même, enfin ! quand j’ai cessé d’attendre,
Tremblante, je me sauve en te tendant les bras :
Je n’ose te parler, et j’ai peur de t’entendre ;
Mais tu cherches mon âme, et toi seul l’obtiendras !

Suis-je une sœur tardive à tes vœux accordée ?
Es-tu l’ombre promise à mes timides pas ?
Mais je me sens frémir : moi, ta sœur ! quelle idée !
Toi, mon frère !… ô terreur ! Dis que tu ne l’es pas !

Illustration mcp
L'attente III
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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 00:10
 
"Femmes et Fleurs"
 par les grands peintres (82)



Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Princesse Alice d'Angleterre
Winterhalter-princes-alice-of-england.jpg-Blog.jpg

Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Reine Victoria
Winterhalter-queen-victoria-1842-1.jpg-Blog.jpg

Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Scène de roman
Winterhalter-roman-genre-scene.jpg-Blog.jpg

Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Sophie Guillemette grande duchesse de Baden
Winterhalter-sophie-guillemette-grand-duchess-of-baden.jpg-.jpg

Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Sophie Trobetskoy duchesse de Morny
Winterhalter-sophie-trobetskoy-duchess-of-morny.jpg-Blog.jpg

Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Reine Victoria et Victoire duchesse de Nemours
Winterhalter-the-cousins-queen-victoria-and-victoire-duches.jpg

Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
L'Impératrice Eugénie
Winterhalter-the-empress-eug-nie-1854.jpg-Blog.jpg

Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Comtesse Zamoyska
WINTERHALTER-COUNTESS-ZAMOYSKA.JPG

Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Printemps
Winterhalter-spring-jpg
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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 00:09
Pour le thème du mois d'octobre
de la communauté "douce France"

"Les Festivités"

"Bal et soirée"
par les grands peintres (16)

Kees Van Dongen (1877-1968)
Le Moulin de la Galette
van-dongen-le-moulin-de-la-galette-2.jpg

Kees Van Dongen (1877-1968)
Le Moulin de la Galette
van-dongen-le-moulin-de-la-galette.jpg

Kees Van Dongen (1877-1968)
Bal au Moulin de la Galette
van-Dongen-bal-moulin-de-la-galette-1904-05.jpeg

Kees Van Dongen (1877-1968)
Affiche Bal à l'opéra, des petits lits blancs
van-dongen-bal-a--l-opera-des-petits-lits-blanc.png
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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 01:04
Marceline Desbordes-Valmore,

née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859,

est une poétesse française.


La sincère

Veux-tu l'acheter ?
Mon coeur est à vendre.
Veux-tu l'acheter,
Sans nous disputer ?

Dieu l'a fait d'aimant ;
Tu le feras tendre ;
Dieu l'a fait d'aimant
Pour un seul amant !

Moi, j'en fais le prix ;
Veux-tu le connaître ?
Moi, j'en fais le prix ;
N'en sois pas surpris.

As-tu tout le tien ?
Donne ! et sois mon maître.
As-tu tout le tien,
Pour payer le mien ?

S'il n'est plus à toi,
Je n'ai qu'une envie ;
S'il n'est plus à toi,
Tout est dit pour moi.

Le mien glissera,
Fermé dans la vie ;
Le mien glissera,
Et Dieu seul l'aura !

Car, pour nos amours,
La vie est rapide ;
Car, pour nos amours,
Elle a peu de jours.

L'âme doit courir
Comme une eau limpide ;
L'âme doit courir,
Aimer ! et mourir.


Illustration mcp
La sincère
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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 01:02
 
"Femmes et Fleurs"
 par les grands peintres (81)

Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Grande duchesse de Russie - Olga Feodorovna
Winterhalter-grand-duchess-of-russia-olga-feodorovna.jpg-Bl.jpg

Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Grande duchesse Olga
Winterhalter-grand-duchess-olga.jpg-Blog.jpg

Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Harriet Howard duchesse de Sutherland
Winterhalter-harriet-howard-duchess-of-sutherland.jpg-Blog.jpg

Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Marie Caroline Auguste de Bourbon duchesse d'Aumale
Winterhalter-maria-carolina-de-borb-dues-sic-lies.jpg-Blog.jpg

Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Pauline Clémentine Marie Walburgeprincesse de Metternich-Winneburg
Winterhalter-pauline-sandor-princess-metternich.jpg-Blog.jpg

Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Comtesse Pushkina avec une rose dans les cheveux
Winterhalter-portrait-of-a-lady-with-roses-in-her--copie-1.jpg

Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Francisca Caroline Gonzaga de Bragan princesse de Joinville
Winterhalter-portrait-of-francisca-caroline-gonzaga-de-brag.jpg

Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Princesse Marie-Clementine d'Orleans
Winterhalter-portrait-of-hrh-princess-marie-clementine-of-o.jpg

Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Luisa Fernanda infante d'Espagne duchesse de Montpensier
Winterhalter-portrait-of-infanta-luisa-fernanda-of-spain-du.jpg

Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Portrait de la princesse de Baden
Winterhalter-portrait-of-princess-of-baden-1856.jpg-Blog.jpg

Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Princesse Victoria Mélita de Saxe-Cobourg-Gotha
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Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Portrait de Victoria du Royaume-Uni
Winterhalter-portrait-of-victoria-of-the-united-ki-copie-1.jpg

Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) 
Victoria princesse royale
Winterhalter-portrait-of-victoria-princess-royal.jpg-Blog.jpg
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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 01:00
Pour le thème du mois d'octobre
de la communauté "douce France"

"Les Festivités"

"Bal et soirée"
par les grands peintres (15)

Henri de Toulouse Lautrec
Au bal du Moulin de la Galette
Toulouse-lautrec-Henri-de-Toulouse-au-bal-du-moulin-de-la-g.jpg

Henri de Toulouse Lautrec
Bal
Toulouse_Lautrec-Bal.jpg

Henri de Toulouse Lautrec
Bal au Moulin Rouge
Toulouse-Lautrec-bal-au-moulin-rouge.jpg

Henri de Toulouse Lautrec
Bal au Moulin Rouge - La Goulue
Toulouse-Lautrec_bal-moulin_rouge-_la_goulue_-poster-_1891.jpg
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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 01:54
Marceline Desbordes-Valmore,

née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859,

est une poétesse française.


L’Indiscret
Elégies


        Dans la paix triste et profonde
        Où me plongeait ce séjour,
        J’ignorais qu’au bruit du monde
        On peut oublier l’amour :
Quelle est donc cette voix importune et cruelle
Qui déjà me détrompe avec un ris moqueur ?
Comme une flèche aiguë elle siffle autour d’elle,
Et le trait qu’elle porte a déchiré mon cœur.

        Au bord de ma tombe ignorée,
        Ciel ! par cette langue acérée,
Faut-il qu’un nom trop cher puisse m’atteindre encor,
        Pour m’apprendre ( nouvelle affreuse ! )
        Que j’étais seule malheureuse,
        Et qu’on m’oublie avant ma mort !

Du plus sincère amour quel châtiment terrible !
Je n’étais pas aimée ! ... ô confidence horrible !
Il a parlé longtemps. Mes yeux, gonflés de pleurs,
Se détournaient en vain de ses lèvres légères,
Dont le souffle éteignait mes erreurs les plus chères,
Et dont le rire affreux outrageait mes malheurs.
Lui n’a vu mon effroi ni ma pâleur extrême ;
L’indiscret n’a point d’âme, il ne devine rien ;
Du bruit de sa parole il s’étourdit lui-même,
Il s’écoute, il s’admire, il se répond : c’est bien !
Loin de moi... Mais sa voix ! elle me frappe encore ;
Son timbre me poursuit, et partout il m’attend :
Sait-il que je me meurs ? Sait-il que je l’abhorre ?
Il révèle un secret, il parle, il est content.

Ah ! j’aurais dû crier : c’est moi... je l’aime... arrête !
Par ton Dieu, par ta mère et tes premiers amours,
Dis qu’il n’est point parjure ; oh ! dis-le ! je suis prête
À t’entendre, à tout croire, à t’écouter toujours.
Mais non, il n’a pas vu ma main, faible et glacée,
Rassembler mes cheveux pour voiler mon affront ;
Il n’a pas vu la mort, par lui-même tracée,
Sous le bandeau de fleurs qui tremblaient sur mon front.
Aveugle ! il n’a pas vu se fermer et s’éteindre
                Mon œil longtemps fermé !
Quand j’ai dit : Se peut-il ! ... ma voix n’a pu l’atteindre ;
                Il n’a donc pas aimé ?

Peut-être qu’en naissant il a perdu sa mère,
Qu’il n’a jamais connu le baiser d’une sœur,
Et qu’à ses premiers cris, une dure étrangère
N’a jamais d’une sourire accordé la douceur.

            Fuis, dépositaire infidèle
Des secrets imprudents confiés à ta foi !
Va ! qui trompe une amante au moins a pitié d’elle :
Tu trahis un méchant, mais il l’est moins que toi.
Sa pudeur, ses remords prenaient soin de ma vie ;
Lui-même il frémira du mal que tu me fais :
Il laissait l’espérance à mon âme asservie,
Il se taisait enfin ; et moi... que je le hais !

Pour tromper tant d’amour qu’il s’imposa de peine !
        Quelle humiliante pitié !
Mais toi, toi qui pour lui m’inspires tant de haine,
                Ah ! prends-en la moitié !
Qu’elle attache à mes pleurs une longue puissance ;
Qu’elle effraie à ton nom l’imprudente innocence ;
Que ton cœur s’intimide à mes cris douloureux ;
Qu’il devienne sensible, et qu’il soit malheureux !
Oui, puisses-tu brûler, et languir, et déplaire
Au jeune et froid objet qui sauva t’enflammer ;
Ou plutôt... tremble au vœu qu’inventé ma colère ,
Puisses-tu longtemps vivre, et ne jamais aimer !

Illustration mcp
L'indiscret
indiqscret.jpg
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