6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 00:15
Marceline Desbordes-Valmore,

née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859,

est une poétesse française.

Loin du monde

Entrez, mes souvenirs, ouvrez ma solitude !
Le monde m'a troublée ; elle aussi me fait peur.
Que d'orages encore et que d'inquiétude
Avant que son silence assoupisse mon coeur !

Je suis comme l'enfant qui cherche après sa mère,
Qui crie, et qui s'arrête effrayé de sa voix.
J'ai de plus que l'enfant une mémoire amère :
Dans son premier chagrin, lui, n'a pas d'autrefois.

Entrez, mes souvenirs, quand vous seriez en larmes,
Car vous êtes mon père, et ma mère, et mes cieux !
Vos tristesses jamais ne reviennent sans charmes ;
Je vous souris toujours en essuyant mes yeux.

Revenez ! Vous aussi, rendez-moi vos sourires,
Vos longs soleils, votre ombre, et vos vertes fraîcheurs,
Où les anges riaient dans nos vierges délires,
Où nos fronts s'allumaient sous de chastes rougeurs.

Dans vos flots ramenés quand mon coeur se replonge,
Ô mes amours d'enfance ! ô mes jeunes amours !
Je vous revois couler comme l'eau dans un songe,
Ô vous, dont les miroirs se ressemblent toujours !


Donald Zolan (1937-2009)
Portrait d'enfant
donald-zolan.jpg
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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 00:14

"Femmes et Fleurs"
 par les grands peintres (40)

Jean-François Portaels (1818-1895) 
Le choix d'une rose
Portaels-Le-choix-d-une-rose--.jpg

Jean-François Portaels (1818-1895) 
Lilas blanc
Portaels-lilas-blanc.jpg

Jean-François Portaels (1818-1895) 
Marchande de fleurs
Portaels-mzrchande-de-fleurs.jpg

Jean-François Portaels (1818-1895) 
Beauté orientale
Portaels--Beaute-orientale.jpg

Jean-François Portaels (1818-1895) 
Danseuse gypsy
Portaels--danseuse-gypsy.jpg

Jean-François Portaels (1818-1895) 
Jeune marocaine aux roses
Portaels--jeune-marocaine-aux-roses3.jpg

Jean-François Portaels (1818-1895) 
Mauresque de Tanger
Portaels--Mauresque-de-Tanger.jpg
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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 00:01
Pour le thème du mois de septembre
de la communauté "douce France"

"Les Ponts"
Carte postale personnelle 1900

Champlitte - Haute-Saône - Les quais et le pont de fer
numerisation0005.jpg
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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 01:32
Marceline Desbordes-Valmore,

née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859,

est une poétesse française.


Ame et jeunesse

Puisque de l'enfance envolée
Le rêve blanc,
Comme l'oiseau dans la vallée,
Fuit d'un élan ;

Puisque mon auteur adorable
Me fait errer
Sur la terre où rien n'est durable
Que d'espérer ;

A moi jeunesse, abeille blonde
Aux ailes d'or !
Prenez une âme, et par le monde,
Prenons l'essor ;

Avançons, l'une emportant l'autre,
Lumière et fleur,
Vous sur ma foi, moi sur la vôtre,
Vers le bonheur !

Vous êtes, belle enfant, ma robe,
Perles et fil,
Le fin voile où je me dérobe
Dans mon exil.

Comme la mésange s'appuie
Au vert roseau,
Vous êtes le soutien qui plie ;
Je suis l'oiseau !

Bouquets défaits, tête penchée,
Du soir au jour,
Jeunesse ! On vous dirait fâchée
Contre l'amour.

L'amour luit d'orage en orage ;
Il faut souvent
Pour l'aborder bien du courage
Contre le vent !

L'amour c'est Dieu, jeunesse aimée !
Oh ! N'allez pas,
Pour trouver sa trace enflammée,
Chercher en bas :

En bas tout se corrompt, tout tombe,
Roses et miel ;
Les couronnes vont à la tombe,
L'amour au ciel !

Dans peu, bien peu, j'aurai beau faire :
Chemin courant,
Nous prendrons un chemin contraire,
En nous pleurant.

Vous habillerez une autre âme
Qui descendra,
Et toujours l'éternelle flamme
Vous nourrira !

Vous irez où va chanter l'heure,
Volant toujours ;
Vous irez où va l'eau qui pleure,
Où vont les jours ;

Jeunesse ! Vous irez dansante
A qui rira,
Quand la vieillesse pâlissante
M'enfermera !

Création mcp
Ame et jeunesse
http://img1.picmix.com/output/pic/original/1/8/2/0/2620281_1f11c.jpg
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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 01:12

"Femmes et Fleurs"
 par les grands peintres (39)

Etienne-Adolphe Piot (1850-1910)
Jeune femme aux roses
Piot--Etienne-Adolphe-1850-1910-Jeune-femme.jpg

Etienne-Adolphe Piot (1850-1910)
Portrait de femme et fleurs
Piot-2.jpg

Etienne-Adolphe Piot (1850-1910)
Portrait de femme
piot-3.jpg

Etienne-Adolphe Piot (1850-1910)
Femme au bouquet
Piot-6.jpg

Etienne-Adolphe Piot (1850-1910)
Jeune fille aux fleurs
piot-7.jpg

Etienne-Adolphe Piot (1850-1910)
Femme et fleurs
Piot-8.jpg

Etienne-Adolphe Piot (1850-1910)
Fille et fleurs
piot-9.jpg

Etienne-Adolphe Piot (1850-1910)
Jeune beauté aux roses
Piot.jpg

Etienne-Adolphe Piot (1850-1910)
La débutante
piot_adolphe_etienne-the_debutante.jpg
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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 00:31
Pour le thème du mois de septembre
de la communauté "douce France"

"Les Ponts"
Cartes postales 1900

La Varenne - Le pont et les coteaux de Chennevières
numerisation0004.jpg


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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 00:13
Marceline Desbordes-Valmore,

née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859,

est une poétesse française.




Les deux amitiés
"Elégies"


Il est deux Amitiés comme il est deux Amours.
L'une ressemble à l'imprudence ;
Faite pour l'âge heureux dont elle a l'ignorance,
C'est une enfant qui rit toujours.
Bruyante, naïve, légère,
Elle éclate en transports joyeux.
Aux préjugés du monde indocile, étrangère,
Elle confond les rangs et folâtre avec eux.
L'instinct du coeur est sa science,
Et son guide est la confiance.
L'enfance ne sait point haïr ;
Elle ignore qu'on peut trahir.
Si l'ennui dans ses yeux (on l'éprouve à tout âge)
Fait rouler quelques pleurs,
L'Amitié les arrête, et couvre ce nuage
D'un nuage de fleurs.
On la voit s'élancer près de l'enfant qu'elle aime,
Caresser la douleur sans la comprendre encor,
Lui jeter des bouquets moins riants qu'elle-même,
L'obliger à la fuite et reprendre l'essor.
C'est elle, ô ma première amie !
Dont la chaîne s'étend pour nous unir toujours.
Elle embellit par toi l'aurore de ma vie,
Elle en doit embellir encor les derniers jours.
Oh ! que son empire est aimable !
Qu'il répand un charme ineffable
Sur la jeunesse et l'avenir,
Ce doux reflet du souvenir !
Ce rêve pur de notre enfance
En a prolongé l'innocence ;
L'Amour, le temps, l'absence, le malheur,
Semblent le respecter dans le fond de mon coeur.
Il traverse avec nous la saison des orages,
Comme un rayon du ciel qui nous guide et nous luit :
C'est, ma chère, un jour sans nuages
Qui prépare une douce nuit.

L'autre Amitié, plus grave, plus austère,
Se donne avec lenteur, choisit avec mystère ;
Elle observe en silence et craint de s'avancer ;
Elle écarte les fleurs, de peur de s'y blesser.
Choisissant la raison pour conseil et pour guide,
Elle voit par ses yeux et marche sur ses pas :
Son abord est craintif, son regard est timide ;
Elle attend, et ne prévient pas.


Gaston Bussière (1862-1928)
Deux enfants aux couronnes de fleurs
Bussiere_Gaston_Deux_Enfants_Aux_Couronnes_De_Fleurs.jpg
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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 00:10
"Femmes et Fleurs"
 par les grands peintres (38)

William Oliver (1823-1901)
La corbeille de roses
oliver-corbeille-de-roses.jpg

William Oliver (1823-1901)
La jeune fille et les fleurs
Oliver-la-jeune-fille-et-les-fleurs.jpg

William Oliver (1823-1901)
Promenade sur la côte
oliver-promenade-sur-la-cote.jpg

William Oliver (1823-1901)
Femme à la rose
oliver-william-femme-a-la-rose.jpg

William Oliver (1823-1901)
Olivette
Oliver-william-Olivette.jpg

William Oliver (1823-1901)
Fleurs des champs
oliver-fleurs-des-champs.jpg
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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 22:03
 
"Les Ponts"
Carte postale personnelle 1900


Strasbourg - Bas-Rhin - Ponts couverts
numerisation0006.jpg
 
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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 01:26
Marceline Desbordes-Valmore,

née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859,

est une poétesse française.


Crois-moi

Si ta vie obscure et charmée
Coule à l'ombre de quelques fleurs,
Ame orageuse mais calmée
Dans ce rêve pur et sans pleurs,
Sur les biens que le ciel te donne,
Crois-moi :
Pour que le sort te les pardonne,
Tais-toi !

Mais si l'amour d'une main sûre
T'a frappée à ne plus guérir,
Si tu languis de ta blessure
Jusqu'à souhaiter d'en mourir,
Devant tous, et devant toi-même,
Crois-moi :
Par un effort doux et suprême,
Tais-toi !

Vois-tu ! Les profondes paroles
Qui sortent d'un vrai désespoir
N'entrent pas aux âmes frivoles
Si cruelles sans le savoir !
Ne dis qu'à Dieu ce qu'il faut dire,
Crois-moi :
Et couvrant ta mort d'un sourire,
Tais-toi !

Création mcp
Rêve 
http://img1.picmix.com/output/pic/original/8/1/7/7/2617718_82195.jpg

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