Jalaleddine Roumi
Djalâl ad-Dîn Rûmî
né à Balkh (Nord de l'Afghanistan) le 30 septembre 1207 et mort à Konya, 17 décembre 1273 .
est un poète mystique musulman considéré parmi les plus sublimes, et célébrant en l'amour la plus haute valeur humaine. Il a profondément influencé le soufisme. Il écrivait tout ses poèmes en persan.
Rûmî a également repris à son compte les fables d'Ésope dans son principal ouvrage le « Masnavî » que La Fontaine retraduira partiellement à son tour en français. Reconnu de son vivant comme un saint, il aimait à fréquenter les chrétiens et les juifs tout autant que ses coreligionnaires.
L'UNESCO a proclamé l'année 2007 année en son honneur pour célébrer le huitième centenaire de sa naissance.
"C'est dans l'échoppe d'un orfèvre martelant de l'or que Roumi dansa pour la première fois. Il se mit à tournoyer au son du marteau, et plus il tournoyait, plus son âme s'élevait, jusqu'à atteindre l'extase. Ainsi est née, à Konya, au XIIIe siècle, la danse des semazen, les « derviches tourneurs »...
La maladie d'amour
« La maladie d'amour est une souffrance à part
L'amour est l'astrolabe des secrets divins
Qu'il vienne de ce côté ou de l'autre côté
À la fin, vers là-bas, il saura nous guider
Quoi que je dis pour définir l'amour
J'ai honte de parler quand j'arrive à l'amour
Bien que le langage éclaire les idées
L'amour, sans parole, a bien plus de clarté
La plume se hâtait pour écrire et parler
Arrivée à l'amour, en deux, elle s'est brisée.
Auprès de toi, chaque instant, les âmes tombent et croissent
Pour l'amour d'une seule âme, comment oser te parler ?
Où que tu poses le pied, de la terre poussent des têtes
Alors pour une seule tête, à toi, pourquoi renoncer ?
Le jour où, ivre de ton parfum, l'âme s'envolera
L'âme, oui l'âme, saura quel parfum dégage l'Aimé
Quand l'ivresse de ton désir s'amenuise dans l'esprit
Les cheveux deviennent larmes, la tête se met à pleurer
Moi, j'ai vidé la maison afin de la remplir de toi. »
Jalaleddine Roumi
Danse des Derviches-tourneurs