Joachim du Bellay (1522-1560) - poète
Recueil : "Divers jeux rustiques"
D’un vanneur de bled aux vents
A vous, troupe légère,
Qui d’aile passagère
Par le monde volez,
Et d’un sifflant murmure
L’ombrageuse verdure
Doucement ébranlez,
J’offre ces violettes,
Ces lis et ces fleurettes,
Et ces roses ici,
Ces vermeillettes roses,
Tout fraîchement écloses,
Et ces oeillets aussi.
De votre douce haleine
Éventez cette plaine,
Éventez ce séjour,
Cependant que j’ahanne
A mon blé que je vanne
A la chaleur du jour.
Pierre de Ronsard (1524-1585) est un poète français les plus importants du XVI° siècle.
Recueil : Le second livre des Amours (1556).
Marie, levez-vous, ma jeune paresseuse
Marie, levez-vous, ma jeune paresseuse :
Là, la gaie alouette au ciel a fredonné,
Et là le rossignol doucement jargonné,
Dessus l'épine assis, sa complainte amoureuse.
Sur ! debout ! allons voir l'herbelette perleuse,
Et votre beau rosier de boutons couronné,
Et vos oeillets mignons auxquels aviez donné,
Hier au soir de l'eau, d'une main si soigneuse.
Harsoir en vous couchant vous jurâtes vos yeux
D'être plus tôt que moi ce matin éveillée :
Mais le dormir de l'Aube, aux filles gracieux,
Vous tient d'un doux sommeil encor les yeux sillée.
Çà ! çà ! que je les baise et votre beau tétin,
Cent fois, pour vous apprendre à vous lever matin.
Pierre de Ronsard (1524-1585) est un poète français les plus importants du XVI° siècle.
Le Préambule des innombrables
Les Amours augmentées,
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553.
Ô doux parler…
Ô doux parler, dont l'appât doucereux
Nourrit encore la faim de ma mémoire,
Ô front, d'Amour le Trophée et la gloire,
Ô ris sucrés, ô baisers savoureux ;
Ô cheveux d'or, ô côteaux plantureux
De lis, d'oeillets, de porphyre et d'ivoire,
Ô feux jumeaux dont le ciel me fit boire
Ô si longs traits le venin amoureux ;
Ô vermillons, ô perlettes encloses,
Ô diamants, ô lis pourprés de roses,
Ô chant qui peut les plus durs émouvoir,
Et dont l'accent dans les âmes demeure.
Et dea beautés, reviendra jamais l'heure
Qu'entre mes bras je vous puisse r'avoir ?
Explications de la poésie sur le site
Pierre de RONSARD - 1553 - Ô doux parler... - Commentaires de MURET
Ô vermillons, ô perlettes encloses, Ô diamants, ô lis pourprés de roses, Ô chant qui peux les plus durs émouvoir, Et dont l'accent dans les âmes demeure : Et dea beautés reviendra jamais l...
http://www.preambule.net/auteurs/ronsard/1552/10281odoux/odoux_mur.html