31 mai 2020 7 31 /05 /mai /2020 14:46
 
Faverney est une commune française, située dans le département de la Haute-Saône et la région Franche-Comté.
Elle bénéficie du label Petites cités comtoises de caractère.
Faverney est devenu mondialement connu grâce aux Hosties miraculeuses de Faverney.
 
 
 

Le miracle eucharistique

de Faverney

Abbaye de Faverney

 
 
Les Saintes Hosties sauvées des flammes

 
Samedi 24 mai 1608
 
C'est la veille de Pentecôte, A l'abbaye les religieux, six moines et deux jeunes novices  s'apprêtent pour la célébration de l'office. Don Garnier prépare un reposoir dans l'église abbatiale, près de la grille du cœur, du côté de l'évangile. Aux vêpres de ce samedi, le prieur y dépose solennellement le reliquaire ostensoir contenant un doigt de Sainte-Agathe dans un tube de cristal... et au-dessus, dans une lunule d'argent, deux hosties consacrées à la messe du matin. Sur la table, le sacristain place deux lampes de verre allumées et deux chandeliers d'étain.

Abbaye de Faverney

 

C'est la veille de Pentecôte, les religieux préparent un reposoir dans l'église abbatiale, près de la grille qui marque l'entrée du chœur, du côté de l'évangile ; ce reposoir comporte une simple table, sur laquelle le religieux dispose un gradin et un tabernacle à colonnettes, une petite pierre d'autel, où prendra place l'ostensoir, à hauteur de visage ; le tout orné de tapis et surmonté du dais que l'on porte aux processions..

reconstitution reposoir -1608

 
 
Aux vêpres de ce samedi, vers 16 heures le prieur y dépose solennellement le reliquaire ostensoir contenant un doigt de Sainte-Agathe dans un tube de cristal... et au-dessus, dans une lunule d'argent, deux grandes hosties consacrées à la messe du matin. Sur la table, le sacristain place deux lampes de verre allumées et deux chandeliers d'étain.

ostensoir Faverney


 
Dimanche de Pentecôte 25 mai
 
Toute la journée, les fidèles viennent en nombre pour l'adoration du Saint-Sacrement. Après l'office du soir, les religieux ferment l'église et se retirent. Deux veilleuses à huile restent allumées pour la nuit...

abbaye Faverney les deux clochers


 
Lundi matin 26 mai
 
Don Jean Garnier, prêtre sacristain ouvre les portes de l'église... Il la trouve remplie de fumée... A l'emplacement du reposoir, ne reste qu'un tas de cendres d'où émergent quelques débris calcinés ! " Ma chapelle est détruite" . Surpris par ses cris, des moines accourent à l'église... Ils fouillent l'amas de cendres à la recherche de quelques vestiges de l'ostensoir. Soudain, frère Antoine Hudelot lève les yeux et sécrie "Miracle" !... Il aperçoit l'ostensoir, à l'endroit même où il avait été exposé ! comme suspendu... Immobile dans l'espace, et légèrement incliné. Dès lors, une foule de plus en plus nombreuse se presse vers l'abbatiale. On vient de Faverney, des villages voisins... de partout ! Le reste de la journée et la nuit suivante se passent en prières, louanges, prosternations...

Miracle Faverney

Faverney Vitrail

Faverney Vitrail


 
Mardi 27 mai
 
Alors que Nicolas Aubry, curé de Menoux célèbre la messe, l'ostensoir se redresse puis, de lui-même, "se coule doucement" et se pose sur le corporal "tout aussi proprement que s'il y fût révèremment posé par un homme d'église".
 
Ainsi, après 33 heures, devant une foule évaluée par un témoin à plus d'un millier de personnes, le prodigieux miracle prend fin de façon aussi extraordinaire qu'il avait débuté...

Notre Dame La Blanche


 
10 juillet 1608
 
 
Mandement de l’évêque
 
Voici le mandement de Monseigneur de Rye qui déclare l’authenticité du miracle de Faverney. L’orthographe et la syntaxe de l’époque ont été conservées, le texte reste néanmoins bien compréhensible :
 
 
 MANDEMENT DE MONSEIGNEUR DE RYE
ARCHEVÊQUE DE BESANÇON
10 juillet 1608
DECLARATION
AVTHENTIQVE D’VN
Insigne miracle du Très-sainct et
TRES-AUGUSTE SACREMENT
Aduenu le 25 May de la presente année 1608
en l’Eglise Abbatiale de Nostre Dame de
Fauerney, au Comte de Bourgongne.
Faicte par Monseigneur l’Illustrissime et
Reuerendis. Archeuesque de Besançon
Prince du S. Empire.

Monseigneur de Rye

 

Declaration authentique d'un insigne miracle

 

1619

 

Lettre d’un protestant converti par le Miracle de Faverney


Né dans une famille luthérienne de Montbéliard, Frédéric Vuillard, raconte dans cette lettre au Parlement de Dôle (Jura), sa conversion, à l’âge de 27 ans, face au Miracle de Faverney qui l’obligea « à croire ce que sa religion pour lors l’empêchait de croire ». Ce texte est tiré du livre de l’Abbé Tournier « Le Miracle de Faverney vu et raconté par un protestant de Montbéliard« , 3ème édition, Imprimerie Jacques et Demontrond, Besançon, 1932.

Messieurs,

J’ai su par le sieur docteur Jean Clerc, avocat au parlement de Dole, qu’il a plu à Leurs Altesses Sérénissimes (Albert et Isabelle, gouverneurs de la Franche-Comté et des Pays-Bas) de vous donner en garde une des saintes Hosties du miracle de Faverney. J’ai su aussi que vous avez été informés du grand bien qui m’a été accordé par la miséricorde de Dieu pour avoir été présent audit miracle, dont je lui rends grâces à jamais. Et puisque vous désirez de moi une attestation, je ne vous la refuserai pas, et je ne cesserai pas du reste de raconter les merveilles de mon Dieu, surtout celles qui lui procureront honneur et gloire.

Donc je vous dis et certifie en vérité que le 26ème de mai 1608, revenant de Présignys et Fouvent où j’avais traité quelques affaires avec le sieur Baron de Lanque, je me rendais à Montbéliard, mon lieu d’origine. Je passai à Vesoul tout au matin. Là je trouvai la population en émoi pour avoir su que la nuit précédente, en l’église abbatiale de Faverney, il s’était fait un grand miracle qui durait encore, assurait-on. Aussitôt je résolus de satisfaire ma curiosité plutôt que ma dévotion, étant hérétique. Et je partis audit Faverney avec. plusieurs milliers de personnes, tant dudit Vesoul que des lieux circonvoisins, qui accouraient là à la nouvelle dudit miracle. Arrivé là je m’approchai d’un endroit de ladite église qui sépare le chœur de la nef par un treillis de fer fort épais où je vis des marques d’un grand embrasement. De tous côtés, c’étaient cendres et charbons et le reste d’un autel de bois apprêté, me dit-on, la veille pour exposer le saint Sacrement, et qui était en partie brûlé. Et au milieu de toutes ces marques et restes d’un grand feu je vis un ostensoir d’argent, doré aux moulures et extrémités, qui était en l’air sans toucher aucun appui, ni être soutenu par rien. Cela me fit frémir, tout hérétique que j’étais. Et je refusais de croire ce que je voyais, si bien que je sortis de l’église et y rentrai plus de trente fois pour voir et revoir et, s’il était possible, comprendre un tel miracle. Enfin, après avoir prié Dieu de me faire la grâce d’être éclairé de ma foi, je réfléchis que tel ostensoir ne pouvait naturellement rester en l’air sans une cause surnaturelle, qu’il devait plutôt tomber en bas, étant lourd d’environ un marc, je l’affirme, étant orfèvre de profession. Ce qui redoublait mon étonnement, c’est que ledit ostensoir et le saint Sacrement avec les reliques enchâssées au même ostensoir et les papiers fermant le tube de cristal contenant un débris du doigt de sainte Agathe, martyre, n’avaient pas été brûlés. Pourtant de tous côtés je voyais et le marbre brisé et l’un des chandeliers d’étain en partie fondu et lesdits treillis tous blanchis par avoir été ardents par la grande chaleur et véhémence dudit embrasement, de plus le baldaquin qui couvrait ledit autel n’était pas brûlé au-dessus et à l’endroit du saint Sacrement ; et les parchemins contenant les bulles et indulgences, quoique relevés du milieu des cendres, n’étaient aucunement brûlés, sauf le sceau de cire fondu. Tout cela considéré je ne pus m’empêcher d’être touché en l’âme et obligé de croire ce que ma religion pour lors m’empêchait de croire. Si bien qu’à l’instant je me mis à genoux pour adorer Dieu que je voyais en l’air vaincre les flammes et le prier de me faire la grâce de pouvoir un jour être débarrassé de toutes erreurs, promettant d’apporter de mon côté toute ma force, vigilance et sollicitude nécessaires. Ce que Dieu, par sa sainte miséricorde, m’accorda, exauçant ma prière. Car depuis je n’ai cessé de m’informer des points de la foi catholique, apostolique et romaine, desquels je n’aurais pas voulu ni’imformer, je le pense, si par tel spectacle Dieu ne m’eût poussé à me faire éclairer tant auprès de plusieurs prêtres séculiers que religieux capucins, jésuites et autres personnes. Donc, environ quatre ans plus tard, je fis abjuration de toute hérésie et instamment profession de la foi catholique, à Besançon, par-devant le Révérend Père reclus pénitencier, après toutefois avoir été suffisamment débarrassé des doutes de mon erreur par la peine qu’en prit plusieurs jours le R. P. Pierre Marius de la Société de Jésus, alors recteur au collège de Porrentruy. Et depuis je n’ai cessé, comme aussi le Révérend Père au temps de sa demeure audit lieu, d’exhorter ma femme et ma famille d’en faire de même, ce qu’il a plu encore à Dieu de m’accorder, si bien que je me suis retiré dudit Montbéliard pour aller habiter Delle qui est en Ferrette sujette, à haute puissance et catholique maison d’Autriche, et cela depuis un an environ. Je remercie mon Dieu de m’avoir fait telle grâce que parmi plusieurs m’écoutant raconter ce grand miracle en toutes ces circonstances, les uns agités, hésitants, ne savent plus où ils en sont ; les autres convertis, notamment ma mère défunte à qui Dieu fasse miséricorde. Peu de temps avant sa mort, je lui déclarai ma situation, au risque d’encourir sa disgrâce. Le contraire arriva, car m’ayant entendu et les raisons qui m’avaient amené à me convertir, elle se prit à verser un torrent de larmes, m’embrassant de joie, et triste de ne pouvoir faire pour son salut ce qu’elle eût voulu faire si elle n’eût été attachés à un mari en secondes noces. Elle mourut en telle volonté, désirant un Père confesseur auprès d’elle, ce qui toutefois ne peut être, Dieu lui fasse miséricorde. Et depuis, un mien frère converti a fait profession publique à Porrentruy, avec une femme également hérétique venue de Franquetalle. Je prie encore mon Dieu de vouloir dans la suite toucher le reste des hérétiques en même sorte, pour le louer et bénir actuellement. De tout ce que dessus je vous assure la vérité en conscience et prie encore mon Dieu de me faire la grâce de persévérance en ladite foi jusquà la fin et de continuer à vous favoriser de ses saintes grâces. C’est de quoi je le prie instamment, et vous, Messieurs, de me tenir pour toujours en qualité de

Votre très humble serviteur,
Frédéric VUILLARD,
de Belfort, ce 26ème juin 1619.

 
 
Dès le 17e siècle,
 
Les dévotions, célébrations, pèlerinages (à la Pentecôte)... se développent autour des Saintes Hosties de Faverney.
Un certain nombre d'événements de l'histoire de la cité y sont directement rattachés. Heureux événements (une paralytique est guérie durant la procession de Pentecôte de 1666, des incendies sont arrêtés par la Sainte-Hostie portée en procession en 1726 et en 1753...) ou malheurs (en 1746, près de cent pèlerins se noient quand le bac qui devait leur permettre de traverser la Lanterne coule au fond de la rivière !).
 
 
En 1864,
 
Le pèlerinage de Pentecôte revêt une dimension exceptionnelle. Un an plus tôt en effet, le Pape Pie IX a reconnu solennellement le "prodige de 1608".
 
 
En 1878,
Brochure 1896Faverney accueille le "pèlerinage-congrès" à l'Hostie miraculeuse. Le 3 septembre, plus de 30000 personnes se dirigent en une interminable procession, vers le lieu du rassemblement, au pied de la Goulotte. Les cantiques retentissent : "O Sainte Hostie auprès de toi, je viens puiser la vie...". Les prédications enflammées se succèdent : "La France est ici, elle se prosterne aux pieds de Dieu et lui jure une fidélité inviolable !". Le lendemain, le congrès proprement dit propose temps de travail, de prise de parole, de réflexion, d’écoute...

Brochure 1878

 

Brochure 1896

 
 
En mai 1908,
 
un Congrès Eucharistique National commémore le 3e centenaire du Miracle. Pendant trois jours, les congressistes participent aux célébrations mais aussi aux séances de travail consacrées au miracle de 1608. Le dimanche 24 mai au matin, il pleut ! Des milliers de pèlerins convergent pourtant vers Faverney et son église. Il pleut sans cesse ! La grande messe ne peut être célébrée ; la procession vers le reposoir est remplacée par trois saluts au Saint Sacrement... Et la pluie tombe toujours quand les pèlerins (plusieurs dizaines de milliers) commencent à quitter la cité du Miracle. Longtemps, paraît-il, on dira, quand il faisait une grande pluie : "Il pleut comme à Faverney pour la clôture du congrès !"

brochure miracle faverney 1908

 
 
Lundi 26 mai 1958,
 
pour l'ouverture du Congrès Eucharistique, 20000 pèlerins convergent vers le terrain de football.Prêtres et prélats entourent le Cardinal Feltin pour la messe. Allocutions et homélies prennent largement en compte les préoccupations du moment  "luttes et divisions déchirent la France... "Dieu et Patrie", cette fière devise comtoise restera à jamais notre rempart contre la vague de matérialisme qui déferle sur notre monde moderne"... Le lendemain, c'est la journée des prêtres et religieuses alors que le mercredi est consacré à l'accueil des malades du diocèse... 
Jeudi enfin, "apothéose d'un bouquet parfaitement réussi", 15 000 enfants venus de tout le diocèse se rassemblent sur le stade de football pour une journée de célébrations, de prières et de chants.
couverture 1958
 
 
2008 :
 
le 4e centenaire
Au mois de mai 2008, célébrations religieuses, manifestations historiques, festives et culturelles (spectacles, concerts, conférences, expositions...) furent à la dimension de l'évènement. Plusieurs milliers de personnes, entre le 7 et le 25 mai, étaient à Faverney pour participer à la fête. Moments exceptionnels qui, sans aucun doute, resteront dans les mémoires. 
 
 

 

 
 

 

l'église recèle une superbe mise au tombeau en bois polychrome du XVI° siècle
 Source : Pays comtois
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29 juin 2015 1 29 /06 /juin /2015 02:59

Son portail plein cintre est encadré par deux paires de colonnettes. Au dessus, une fenêtre répète le décor du portail.

Porte - Église Notre-Dame - Courtefontaine - Jura

Porte - Église Notre-Dame - Courtefontaine - Jura

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21 juin 2015 7 21 /06 /juin /2015 22:07
Lanterne - Chissey - Jura

Lanterne - Chissey - Jura

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 00:52
Banc - Chissey - Jura
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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 21:13
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7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 03:24
LPesmes - Haute-Saôneanterne -

LPesmes - Haute-Saôneanterne -

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5 juin 2015 5 05 /06 /juin /2015 01:29
Pesmes - Haute-Saône

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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 22:24
Marnay - Haute-Saône

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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 14:48
Marnay- Haute-Saône

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28 mai 2015 4 28 /05 /mai /2015 19:01
Marnay - Haute-Saôennnnnn

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