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7 février 2022 1 07 /02 /février /2022 22:01

 


L'Edda de Snorri (1179-1241) ou plus simplement l'Edda, également connue sous les noms d’Edda en prose et de Jeune Edda, est un texte littéraire en vieil islandais rédigé à partir de 1220 par Snorri Sturluson. Si l’Edda se veut d’abord un manuel de poésie scandinave traditionnelle (la poésie scaldique), c’est aussi et surtout une présentation complète et organisée de la mythologie nordique, qui en fait l’un des chefs-d’œuvre de la littérature médiévale (et plus spécifiquement de la littérature norroise) et un classique de la littérature islandaise.


manuscrit regroupant un ensemble de poèmes, compilation que l’on doit à Snorri Sturluson (1179-1241). 


Ces textes résument les traditions nordiques qui, transmises oralement jusque là, menaçaient de s’égarer et de se perdre. L’Edda renvoie donc à des traditions bien antérieures au Moyen-Âge de Sturluson.

 

Yggdrasil, extrait :

 

..."Je connais neuf mondes, neuf domaines couverts par l’arbre du monde.

Cet arbre sagement édifié qui plonge jusqu’au sein de la terre…

 

Kormt et Orrnt et les deux Kerlaugar

Thor doit les passer à gué, chaque jour

Quand il s'en va juger près du frêne Yggdrasil.

Car Asbru brûle, tout entier enflammé,

Et bouillonnent les eaux sacrées.

 

D'origine fort diverse,

j'estime que sont les Nornes:

Elles ne possèdent pas le même lignage.

Certaines sont de la race des Ases,

Certaines sont de la race des Elfes,

Certaines sont filles de Dvalin.

 

Le frêne Yggdrasil subit des épreuves

Plus grandes que ne le savent les hommes.

D 'en haut un cerf le broute, sur le côté,

il pourrit, et d'en bas Nidhogg le ronge.

 

Il est dit également ceci : 

Plus de serpents se trouvent sous le frêne Yggdrasil

Que ne peut se l'imaginer un vieil insensé:

Goin et Moin - Ce sont les fils de Grafvitnir -,

Grabak et Grafvollud, Ofnir et Svafnir,

Je sais que toujours de l'arbre

Ils rongeront les rameaux. 

 

Je sais qu'il est un frêne appelé Yggdrasil,

Arbre altier, sacré, de blanche boue aspergé.

De là viennent les gouttes de rosée 

Qui tombent dans les vallées.

Toujours vert, il se dresse

Au-dessus de la source d'Urd. 
... 

 

 


Le Hávamál 
Ce poème du monde paysan qui préserve les mythes de l'Edda poétique et la dimension épique de l'aventure humaine est attribué au dieu de la poésie Odin.

Et c'est au prix d'un autre sacrifice que le dieu obtint le secret des runes : Blessé par sa propre lance Gungnir, Odin se pend à Yggdrasil, le frêne axial du monde, durant neuf nuits, sans boire ni manger.


C'est en tout cas ce que révèle le Rúnatal ("Dénombrement des runes"), un des poèmes qui compose le Hávamál (les "Dits du Trés-Haut") :

 

Il est dit, aux stances 138 et 139 du Havamal.
Ecritures que nous transmettent lesdits de Odin, le Très Haut


Yggdrasil, extrait 

 

Le secret des runes

 

"Je sais que je pendis

À l'arbre battu des vents Neuf nuit pleines,

Navré d'une lance

Et donné à Odin,

Moi-même à moi-même donné,

-À cet arbre

Dont nul ne sait


D'où proviennent les racines.

Point de pain ne me remirent

Ni de corne;

Je scrutai en dessous,

Je ramassai les runes,

Hurlant, les ramassai,

De là, retombai."

 L'Edda de Snorri (1179-1241) - texte littéraire islandais - Yggdrasil /Le frêne / Le secret des runes
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3 février 2022 4 03 /02 /février /2022 20:05

 

Lorand Gaspar (1925 – 2019) poète, médecin, historien, photographe et traducteur français d’origine hongroise

Patmos et autres poèmes

Gallimard éditeur, 2001

 

Amandiers


 
Te faire surgir

de la provenance du bond

de l’effraction perdue du jaillir.

 

Là tu te tiens

dans les décombres du porche

fraîcheur de sève, poignée d’écume –

neige odorante dans la nuit du regard.

 

Que la joie est simple au bout du cheminement obscur !

Comme ces minces pellicules donnent corps à la lumière !

 

Regarde comme il fond ce peu

de blanc tombé au fond de l’œil !

 

Les amandiers dans la nuit !

Ô les dents de clarté !

 

Pulsation sourde d’étoiles

dans l’épaisseur de la terre –

 

Le soleil couché dans sa barque souterraine

nos doigts aveugles cherchent des couleurs –

dans ta bouche des caillots de ténèbres

dans ton ventre la douleur du venin

savoir de ta vie si tu peux la comprendre –

 

Nous sommes l’un l’autre dévêtus

de noms qui collaient à la peau

appelant sans nom le silence

qui cimente les sons de la musique –


 
Ô pure douleur du chant de naître

inapaisable travail sans visage

et nous-mêmes nuages et paroles

allant avec les bêtes au soir

dans les poudres de l’étendue –

 

Dans l’œil de la tourmente

sur le seuil brûlant du cratère

l’églantier.

 

Noyau de pudeur déboutonné

tendresse doucement froissée –

 

Ces bris, ces haltes claires dans le sang

orage tactile dans le noir humide.

 

Dans l’enclos défait du combat

rougeur qui porte à bout de bras

le cœur de sa fragilité –

quelque part c’est toujours le même

bruissement d’aubes dans les pierres.

 

Toi soleil coureur essoufflé

couché bouche à bouche sur les eaux

sur la mer ouverte à tous vents

la barque de nos mains dérive

 

Or fumé, brûlé des visages

dans la pénombre des années

gardant au-dedans ses lueurs –

 

Musique

nos doigts raclent

des cordes invisibles

dans la lumière dissoute

chaude étoffe arrachée

à l’hiver –

 

Toujours cet écho

sa source illisible

où erre avant l’aube

pieds nus le jasmin

 

Tu nages encore et c’est nuit

tu nages dans la nuit qui a toujours été

et ton corps a percé l’eau glauque

qui sent l’empois et la levure.

 

Et la chair rame dans la chair

les mains torturent et les mains tuent

elles griffent à clair les ténèbres

et retournent à l’obscur.

 

Juste avant le jour le feuillage

frissonnant des dernières étoiles

lueurs serrés au centre des vagues

couleur d’écaille et de ferveur
 

Le bruit déchiré d’un caïque

par les vents de résurrection –

 matin toutes voiles dehors

dans le ravin étroit du chant

sur le brun si chaud des cailloux


 
Une mouette a crié

dans l’auge aveugle d’un corps

fragment de jour affolé,

 

Et la mer et l’espace sans oreilles –

bat dans le mur du bleu

bat, le blanc d’un pétale –

 

Dentelles, frondaisons, linges et grappes

nos encres lavées à grande eau

toutes images essorées

les rafales du vent peignent la mer  –

Lorand Gaspar (1925 – 2019) - poète, médecin, historien, photographe - Amandiers
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3 février 2022 4 03 /02 /février /2022 20:05

 

1957


Georges Brassens (1921-1981) auteur-compositeur-interprète français.

 

L'amandier


J'avais l' plus bel amandier

Du quartier,

J'avais l' plus bel amandier

Du quartier,

Et, pour la bouche gourmande

Des filles du monde entier,

J' faisais pousser des amandes

Le beau, le joli métier !


 
Un écureuil en jupon,

Dans un bond,

Un écureuil en jupon,

Dans un bond,

Vint me dir' : "Je suis gourmande

Et mes lèvres sentent bon,

Et, si tu m' donn's une amande,

J' te donne un baiser fripon !


 
— Grimpe aussi haut que tu veux,

Que tu peux,

Grimpe aussi haut que tu veux,

Que tu peux,

Et tu croqu's, et tu picores,

Puis tu grignot's, et puis tu

Redescends plus vite encore

Me donner le baiser dû !"


 
Quand la belle eut tout rongé,

Tout mangé...

Quand la belle eut tout rongé,

Tout mangé...

"Je te paierai, me dit-elle,

À pleine bouche quand les

Nigauds seront pourvus d'ailes

Et que tu sauras voler !


 
"Mont' m'embrasser si tu veux,

Si tu peux...

Mont' m'embrasser si tu veux,

Si tu peux...

Mais dis-toi que, si tu tombes,

J'n'aurai pas la larme à l'oeil,

Dis-toi que, si tu succombes,

Je n' porterai pas le deuil !"


 
Les avait, bien entendu,

Toutes mordues,

Les avait, bien entendu,

Toutes mordues,

Tout's grignoté's, mes amandes,

Ma récolte était perdue,

Mais sa joli' bouch' gourmande

En baisers m'a tout rendu !


 
Et la fête dura tant

Qu' le beau temps...

Et la fête dura tant

Qu' le beau temps...

Mais vint l'automne, et la foudre,

Et la pluie, et les autans

Ont changé mon arbre en poudre...

Et mon amour en mêm' temps !

Georges Brassens (1921-1981) - auteur-compositeur-interprète français - L'amandier
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3 février 2022 4 03 /02 /février /2022 20:04

 

 

David Herbert Lawrence, plus connu comme D. H. Lawrence, (1885-1930 ) écrivain britannique. 

Auteur de nouvelles, romans, poèmes, pièces de théâtre, essais, livres de voyage, traductions et lettres, il est célèbre notamment pour son roman L’Amant de lady Chatterley.


    
Amandiers dépouillés

Traduction Jacky Lavauzelle


Amandiers humides, sous la pluie,

Comme le fer se colle sinistrement sur la terre;

Troncs noirs des amandiers, sous la pluie,

Comme des outils de fer tordus, hideux, sortant de la terre,

Sortant de la profondeur, de la douceur sicilienne du vert de l’hiver,

Herbe de terre immangeable,

Troncs d’amandiers se courbant en noir, fer sombre, escaladant les pentes.

 

Amandier, sous la terrasse,

Noir, rouillé, le tronc de fer,

Vous avez soudé vos minces tiges les plus fines,

Comme l’acier, comme l’acier sensible dans l’air,

Gris, la lavande, l’acier sensible, se courbant finement et se cassant dans

une parabole.

 

Que faites-vous sous la pluie de Décembre ?

Vous avez une sensibilité électrique étrange dans vos pointes d’acier ?

Sentez-vous l’air aux influences électriques 

Comme certains appareils magnétiques étranges ?

 

Prenez-vous des messages, dans un code étrange,

Du  ciel sauvage, électricité vagabonde, qui rôde  constamment autour de

l’Etna?

Prenez-vous le murmure du soufre dans l’air ?

Entendez-vous les accents chimiques du soleil ?

 

Avez-vous téléphoné le grondement des eaux sur la terre ?

Et de tout cela, ne faites-vous pas des calculs ?

Sicile, la Sicile de Décembre sous une masse de pluie 

Avec le fer des noirs branchements, rouillés, comme de vieux

Instruments tordus

Et brandissant et se penchant sur l’envol hivernal de la terre, escaladant les

pentes

D’un vert tendre immangeable !

D. H. Lawrence, (1885-1930) - écrivain britannique -  Amandiers dépouillés
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3 février 2022 4 03 /02 /février /2022 20:04

 

 

Alphonse de Lamartine, de son nom complet Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine, (1790-1869) poète, romancier, dramaturge français, historien,

Nouvelles méditations poétiques

 

 

La branche d’amandier

 


De l’amandier tige fleurie,

Symbole, hélas! de la beauté,

Comme toi, la fleur de la vie

Fleurit et tombe avant l’été.

 

Qu’on la néglige ou qu’on la cueille,

De nos fronts, des mains de l’Amour,

Elle s’échappe feuille à feuille,

Comme nos plaisirs jour à jour !

 

Savourons ces courtes délices;

Disputons-les même au zéphyr,

Epuisons les riants calices

De ces parfums qui vont mourir.

Alphonse de Lamartine (1790-1869) - poète, romancier, dramaturge français - La branche d’amandier
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30 janvier 2022 7 30 /01 /janvier /2022 22:02

Barbara (1930-1997) auteure-compositrice-interprète française

chanson

 

"L’île aux mimosas"

 

Il y a si peu de temps,

Entre vivre et mourir,

Qu'il faudrait bien pourtant,

S'arrêter de courir,

 

Toi que j'ai souvent cherché,

A travers d'autres regards,

Et si l'on s'était trouvés,

Et qu'il ne soit pas trop tard,

Pour le temps qui me reste à vivre,

Stopperais-tu ta vie ivre,

Pour pouvoir vivre avec moi,

Sur ton île aux mimosas,

Et comme deux chevaux,

Courant dans la prairie,

Et comme deux oiseaux,

 

Volant vers l'infini,

Et comme deux ruisseaux,

Cherchant le même lit,

Nous irions dans le temps,

Droits comme des roseaux,

Quand sous le poids des ans,

Nous courberions le dos,

Ce serait pour mieux boire,

Ensemble à la même eau,

 

Et si tu m'avais cherchée,

De soir en soir, de bar en bar,

Imagine que tu m'aies trouvée,

Et qu'il ne soit pas trop tard,

Pour le temps qu'il me reste à vivre,

J'amarrerais mon piano ivre,

Pour pouvoir vivre avec toi,

Sur ton île aux mimosas,

 

Nous aurions la fierté,

Des tours de cathédrales,

Et nous serions plus près,

Du ciel et des étoiles,

Nous saurions le secret,

Des aurores boréales,

Il y a si peu de temps,

Entre vivre et mourir,

Qu'il faudrait bien pourtant,

S'arrêter de courir,

Et prendre un peu de temps,

De voir les fleurs s'ouvrir,

 

Toi que j'ai souvent cherché,

A travers d'autres regards,

Et si l'on s'était trouvés,

Et qu'il ne soit pas trop tard...

 

Barbara (1930-1997) - auteure-compositrice-interprète française - "L’île aux mimosas"
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29 janvier 2022 6 29 /01 /janvier /2022 20:42

 

 

Vette de Fonclare (1937) - poètesse française

Publié le 3 avril 2008 

 


Le mimosa

 

Tout au fond du jardin c’est une boule d’or

Offerte par l’hiver aux terres provençales.

Car janvier est bien gris, il fait très froid dehors,

Mais des pompons citron narguent le grand mistral.

 

Il fait très froid dehors et l’on est en janvier,

Et l’on sent le parfum délicat et ténu

Que distille en douceur l’arbuste illuminé

Où le soleil tout rond semble être suspendu.

 

Sa fragrance est semblable à la poudre de riz

Qu’on posait autrefois sur le bout de son nez,

Distillée par les fleurs, globules canari

Explosant tous ensemble en millions de bouquets.

 

Car l’âme du soleil descendue sur la Terre

S’est diffractée partout en minuscules sphères.

Saupoudrés de doré et gorgés de lumière,

Ces tout petits bouquets s’en vont vaincre l’hiver.

Vette de Fonclare (1937) - poètesse française - Le mimosa
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29 janvier 2022 6 29 /01 /janvier /2022 20:39

 

 

Michèle Corti poètesse française

29 janvier 2003


 

Le mimosa


Ô gouttes de soleil, parures d'élégances

En duvet délicieux comme une joue d'enfant

Vous épandez sur nous la divine fragance

Quand le vent si léger nous parle du printemps.

 

Mimosa, ton doux nom chantonne à notre oreille

Comme brise de mer ou murmure d'abeilles.

Aux terres du midi, tu offres ton décor

De feuillages légers aux belles grappes d'or.

 

Tu lances tes bouquets aux vieux murs des villages

De la Côte d'Azur, à l'accent si joli.

Tu ornes les cheveux, parfumes le corsage

De la belle Mireille ou bien de Magali.

 

Lorsque le jour s'en va et que le ciel se pare

De teintes safranées au couchant qui s'endort,

Tu rayonnes toujours, tel une immense tiare

Couronnant le pays des splendeurs de son or.

Michèle Corti  - poètesse française - Le mimosa
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29 janvier 2022 6 29 /01 /janvier /2022 20:36

Pablo Neruda, nom de plume de Ricardo Eliécer Neftalí Reyes-Basoalto,(1904-1973) poète, écrivain, diplomate, homme politique et penseur chilien.

 

 

Mimosa

 

 Une vapeur, un brouillard,

  Un nuage  m'entourait.

  J'allais dans San Jeronimo

  Vers le port presque endormi

  Quand hors de l'hiver

  Une montagne de lumière jaune,

  Une tour en fleurs parut sur le chemin  

  Et tout fut empli de parfum.

  C'était un mimosa.

Pablo Neruda (1904-1973) - poète, écrivain chilien - Mimosa
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29 janvier 2022 6 29 /01 /janvier /2022 20:33

 

 

Pablo Neruda, nom de plume de Ricardo Eliécer Neftalí Reyes-Basoalto,(1904-1973) poète, écrivain, diplomate, homme politique et penseur chilien.

 


Ode au mimosa - extrait


 Mimosa

soleil terrestre,

explosion du parfum,

cascade,

cataracte,

chevelure

de tout le jaune 

déversé

en une seule vague

de feuillage,

Je te proclame

rayon de miel

du monde:

Nous voulons

élégantes, alcooliques

guêpes,

frelons de miel

et de velours,

plonger

les yeux,

la chemise,

le coeur, les cheveux

dans ta frémissante

senteur,

un instant

être

bourdons

sylvestres,

dans ta coupe

jaune

jusqu’à ne plus être

qu’arôme

dans ta

planète,

pollen d’honneur,

intimité de l’or,

"plume de ta fragrance."

Pablo Neruda (1904-1973) - poète, écrivain chilien - Ode au mimosa - extrait
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