21 octobre 2021 4 21 /10 /octobre /2021 17:27

 

1960

 

Abbé Charles Lemercier (XIX° siècle)  auteur  

Avec les grands poètes de chez nous

Anthologie par Germaine Toulouse

Les éditions de l'école, 1960

 

Les pommiers


 
Comme ils sont jolis les pommiers

Au printemps, quand toutes leurs branches

Se parent de corolles blanches...

Comme ils sont jolis les pommiers.


Comme ils sont heureux les pommiers

À l'été, quand sous leur ombrage,

Fuyant le soleil ou l'orage,

Viennent s'abriter les fermiers...

 

 Comme ils sont joyeux les pommiers

À l'automne, quand leur feuillage

Se remplit du gai babillage

Des mésanges et des ramiers,

Et que leurs pommes enfin mûres

Leur font de splendides parures...

Comme ils sont joyeux les pommiers.

Paul Elie Ranson (1861-1909) - pommier.jpg

Paul Elie Ranson (1861-1909) - pommier.jpg

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21 octobre 2021 4 21 /10 /octobre /2021 17:25

 

Remy de Gourmont (1858-1915)  écrivain français, à la fois romancier, journaliste et critique d'art, proche des symbolistes.

 

Le verger


Simone, allons au verger

Avec un panier d'osier.

Nous dirons à nos pommiers,

En entrant dans le verger :

Voici la saison des pommes.

Allons au verger, Simone,

Allons au verger.

 

Les pommiers sont plein de guêpes,

Car les pommes sont très mûres :

Il se fait un grand murmure

Autour du vieux doux-aux-vêpes.

Les pommiers sont pleins de pommes,

Allons au verger, Simone,

Allons au verger.

 

Nous cueillerons le calville,

Le pigeonnet et la reinette,

Et aussi des pommes à cidre

Dont la chair est un peu doucette.

Voici la saison des pommes,

Allons au verger, Simone,

Allons au verger.

 

Tu auras l'odeur des pommes

Sur ta robe et sur tes mains,

Et tes cheveux seront pleins

Du parfum doux de l'automne.

Les pommiers sont pleins de pommes,

Allons au verger, Simone,

Allons au verger.

 

Simone, tu seras mon verger

Et mon pommier de doux-aux-vêpes ;

Simone, écarte les guêpes

De ton coeur et de mon verger.

Voici la saison des guêpes,

Allons au verger, Simone,

Allons au verger.

Sous le pommier, 1890 - Berthe Morisot

Sous le pommier, 1890 - Berthe Morisot

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21 octobre 2021 4 21 /10 /octobre /2021 17:23

 

Platon (428/427 av. J.-C. - 348/347 av. J.-C) philosophe antique de la Grèce classique, 

 

La belle pomme (I)


"Vois-tu cette pomme mûre ?

Elle est à toi si tu m'aimes.

Tes sentiments sont peu sûrs ?

Garde ce beau fruit quand même,

Et dis-toi que son éclat

Ne se prolongera pas."

 


La belle pomme (II)

"Moi, je suis une pomme et celui qui soupire

Pour toi me lance. Allons, Xanthippos, cède !

Car toi comme moi-même allons vite flétrir."

Hall Groat II (1967) pommes rouges

Hall Groat II (1967) pommes rouges

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20 octobre 2021 3 20 /10 /octobre /2021 23:28

 

Charles Frémine, (1841-1906) journaliste, poète et écrivain français.

La chanson du pays

 


Les pommiers


 
Quand les récoltes sont rentrées

Et que l'hiver est revenu,

Des arbres, en files serrés,

Se déroulent sur le sol nu ;

Ils n'ont pas le port droit des ormes,

Ni des chênes les hauts cimiers ;

Ils sont trapus, noirs et difformes :

Pourtant qu'ils sont beaux mes pommiers !

 

 Leurs rangs épais couvrent la plaine

Et la vallée et les plateaux ;

En droite ligne et d'une haleine

Ils escaladent les coteaux ;

Tout leur est bon, le pré, la lande...

Mais s'il faut du sable aux palmiers,

Il faut de la terre normande

À la racine des pommiers !

 

 Quand Mai sur leur tête arrondie

Pose une couronne de fleurs,

Les filles de la Normandie

N'ont pas de plus fraîches couleurs ;

Leurs floraisons roses et blanches

Sont la gloire de nos fermiers :

Heureux qui peut voir sous leur branches

Crouler la neige des pommiers !

 

 Les matinales tourterelles

Chantent dans leurs rameaux touffus,

Et les geais y font des querelles

Aux piverts logés dans leurs fûts ;

Les grives s'y montrent très dignes

Et tendres comme des ramiers ;

Elles se grisent dans les vignes,

Mais font leurs nids dans les pommiers.

 

 L’automne vient qui les effeuille ;

Les pommiers ont besoin d’appuis,

Et leurs longs bras, pour qu’on les cueille,

Jusqu’à terre inclinent leurs fruits ;

Ève fut prise à leur caresse,

Ils la tentèrent les premiers ;

Gloire à la grande pécheresse !

L'amour est né sous les pommiers !

 

Leurs fleurs, leurs oiseaux, leurs murmures,

Ont enchanté mes premiers jours,

Et j'ai, plus tard, sous leurs ramures

Mené mes premières amours ;

Que l'on y porte aussi ma bière,

Et mon corps, sans draps ni sommiers,

Dans un coin du vieux cimetière

Dormira bien sous les pommiers !

William Brymner - Horatio Walker - A l'ombre du pommier

William Brymner - Horatio Walker - A l'ombre du pommier

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20 octobre 2021 3 20 /10 /octobre /2021 23:27

 

Albert Mérat (1840-1909)- poète - Les fleurs de pommiers

Recueil : Le Parnasse contemporain, III (1876).

 

 

Les fleurs de pommiers

 

Les champs sont comme des damiers

Teintés partout du blé qui lève.

Avril a mis sur les pommiers

Sa broderie exquise et brève.

 

Avant que les soleils brutaux

Aient fait jaunir l'herbe et la branche,

C'est la gloire de nos coteaux

D'avoir cette couronne blanche.

 

Malgré les feuillages légers,

Les jardins sont tout nus encore,

Mais les fleurs couvrent les vergers

Qui rayonnent comme une aurore.

 

La campagne gaie est vraiment

Belle et divinement coiffée ;

Les pommiers ont un air charmant

Avec leur tête ébouriffée.

 

Une étoile blanche est leur fleur

Qu'Avril peut brûler d'une haleine.

Le Chinois en peint la pâleur

Sur les tasses de porcelaine.

 

Elle n'a pas d'odeur ; elle est

Délicate, charnue et grasse ;

Blanche et mate comme le lait,

Aussi légère que la grâce.

 

Elle semble s'enorgueillir

Du fragile trésor du germe.

Il faut la voir sans la cueillir

A cause du fruit qu'elle enferme.

 

Cependant sur le front aimé

Qui s'éclaire de l'embellie,

Pas une seule fleur de mai

N'est, à vrai dire, aussi jolie.

 

J'ai là, tout au fond de mon cœur

Un souvenir de matinée :

Des fleurs prises d'un doigt moqueur...

Mais je ne sais plus quelle année !

Daniel Ridgway Chevalier (1839 – 1924) cueillette des fleurs de pommier

Daniel Ridgway Chevalier (1839 – 1924) cueillette des fleurs de pommier

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20 octobre 2021 3 20 /10 /octobre /2021 23:26

 

 

Cantique ou Chant de Salomon, livre de la Bible.


composé par Salomon, roi d'Israël (règne de 970 à 931 av. J.-C.)


Le personnage biblique de Salomon figure dans le Coran en tant que prophète et roi sous le nom de Salomon ou Sulayman.


Cantique des Cantiques 1- 7 -8


La Bible du Semeur

 

 

Cantique  2 

Lui

" Moi, je suis une fleur qui pousse dans la plaine du Saron,

un lis de la vallée."

 

Elle

"Oui, comme un lis parmi des ronces

est mon amie parmi les filles."

"Comme un pommier parmi les arbres de la forêt

est mon ami parmi les jeunes gens,

j’ai grand plaisir à m’asseoir à son ombre.

Combien son fruit est doux à mon palais.

4Il m’a conduite dans la maison du vin

et il a déployé sur moi, l’étendard de l’amour.

5Restaurez-moi avec des gâteaux de raisins,

soutenez-moi avec des pommes,

car je suis malade d’amour."

 

Lui

Son bras gauche soutient ma tête,

et son bras droit m’enlace.

 

 

Cantique 7


Lui

"Reviens, reviens, ô Sulamite !

Reviens, reviens, que nous puissions te contempler."

"Pourquoi voulez-vous voir la Sulamite

dansant comme en un double chœur ? "

"Que tes pas sont gracieux dans tes sandales, fille de prince !

Le contour de tes hanches ressemble à un collier,

œuvre de mains d’artiste.

Ton nombril est comme une coupe bien arrondie

où le vin parfumé ne manque pas.

Ton ventre est comme une meule de blé

bordée de lis.

Tes deux seins sont deux faons

jumeaux d’une gazelle.

Ton cou est une tour, une tour en ivoire.

Tes yeux sont des étangs, des étangs de Hechbôn

près de la porte Populeuse,

et ton nez est semblable à la tour du Liban

postée en sentinelle en face de Damas.

Ta tête, sur ton corps, est comme le Carmel

et tes cheveux ont des reflets de pourpre.

Un roi est enchaîné dans leurs ondulations."

"Que tu es belle et que tu es gracieuse,

ô mon amour, ô fille délicieuse.

Par ta taille élancée tu es comme un palmier.

Tes seins en sont les grappes.

Alors j’ai dit : “Ah, je vais monter au palmier,

j’en saisirai les grappes.”

Que tes seins soient pour moi des grappes de raisin !

Le parfum de ton souffle rappelle celui de la pomme,

 

Cantique 8

Lui

"Ah, que n’es-tu mon frère

allaité par ma mère !

Te rencontrant dehors, je pourrais t’embrasser

sans que l’on me méprise,

je pourrais t’emmener, je te ferais entrer au foyer de ma mère,

là, tu m’enseignerais

et je te ferais boire du bon vin parfumé

de mon jus de grenades.

Son bras gauche soutient ma tête

et son bras droit m’enlace.

 

Les filles de Jérusalem (v. 5)

filles de Jérusalem, oh, je vous en conjure,

n’éveillez pas, non, ne réveillez pas l’amour

avant qu’il ne le veuille. 

 

"Qui donc est celle-ci qui monte du désert

s’appuyant sur son bien-aimé ?"

" C’est dessous le pommier que je t’ai réveillé,

à l’endroit où ta mère t’avait conçu,

oui, au lieu même où te conçut celle qui devait t’enfanter.

Mets-moi comme un sceau sur ton cœur,

comme un sceau sur ton bras.

L’amour est fort comme la mort,

et la passion est indomptable comme le séjour des défunts.

Les flammes de l’amour sont des flammes ardentes,

les flammes de la foudre venant de l’Eternel.

Cantique ou Chant de Salomon, livre de la Bible - La Bible du Semeur
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24 septembre 2021 5 24 /09 /septembre /2021 23:48

 

Pablo Neruda  (1904-1973), poète et homme politique chilien .

 

Ode à l’huile d’olive

Près de la murmurante céréale,

des vagues du vent dans les avoines

 

 

L’olivier

 

de volume argenté,

sévère dans sa lignée,

dans son coeur terrestre emballé

les graciles

olives

polies

par les doigts

qui ont fait

une colombe

et le coquillage:

verts,

innombrables,

de pures

merveilles

de la nature,

dans les oliveraies

sèches

seuls

le ciel bleu avec des cigales

et de la terre dure

existent

ici

le prodige,

la capsule

parfaite

de l’olive

remplissant

les feuilles avec ses constellations:

plus tard

les pots,

le miracle,

l’huile.

 

J’aime

la patrie de l’huile,

les oliveraies

de Chacabuco, au Chili,

dans les matinées

les plumes de platine

forestières

contre les cordillères

froissées

en Anacapri, là-haut,

dans la lumière tyrrhénienne,

la disparition des oliviers,

sur la carte de l’Europe,

l’Espagne,

un panier noir d’olives

saupoudré de fleurs d’oranger

comme un courant d’air marin.

 

Huile d’olive,

perdue et suprême

condition de la casserole,

pédestal de perdrix,

clé céleste de la mayonnaise,

douce et savoureuse

sur les laitues

et surnaturel dans l’enfer

des capucettes archiépiscopales.

Huile, dans nos paroles, dans

notre corps,

avec

une profonde

et puissante douceur

tu chantes;

en langue castillane:

il y a des sillabes d’huile,

il y a des mots

utiles et odorants

comme ta matière parfumée.

Il y a non seulement le vin qui chante,

mais également l’huile,

qui vit en nous avec sa lumière brillante

et entre les biens de la terre

réserve,

chère huile,

ta paix inépuisable, ton essence verte,

ton trésor rempli

qui diminue

depuis les sources de l’olivier.

Pablo Neruda  (1904-1973), poète et homme politique chilien - Ode à l’huile d’olive - l'olivier
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24 septembre 2021 5 24 /09 /septembre /2021 23:47

 

Pindare (en 518 av. J.-C.- 438 av. J.-C., poète lyrique grec.

Odes et fragments

Olympique III

Pour Théron d'Agrigente,

Vainqueur à la course des chevaux,pour les Théoxénies

 

Héraclès,

Le juge intègre des Hellènes, cet Étolien,

Qui posa au-dessus de ses prunelles,

Sur son front,

 

 

Strophe 1

Des Tyndarides hospitaliers, je désire la faveur,

Et celle d'Hélène finement bouclée,

Pour célébrer la glorieuse Agrigente : tel est mon vœu !

Au vainqueur olympique,

Théron, j'ai dressé l'hymne, à ses coursiers aussi,

À l'élan prodigieux ! Or la Muse était

À mes côtés, lorsque j'inventai une harmonie nouvelle,

Unissant la cadence dorienne à la voix,


 

Antistrophe 1

Splendeur des fêtes. Puisque se dressent

Sur la chevelure les couronnes,

Je me dois d'acquitter une dette sacrée :

La lyre subtile,

Le son des flûtes, et l'ordre des vers,

Au fils d'Onésidamos doivent se mêler, comme il sied ;

Et toi, Pise, déclare aussi, toi par qui,

Divinement, sont inspirées aux hommes les Odes,


 

Épode 1

Oui, parle de celui qui obéit aux premiers ordres d'Héraclès,

Le juge intègre des Hellènes, cet Étolien,

Qui posa au-dessus de ses prunelles,

Sur son front,

Le verdoyant feuillage d'olivier, que, jadis,

Des sources obscures

De l'Ister ramena le fils d'Amphitryon,

Cette mémoire des joutes olympiques,

 

 Strophe 2

Après avoir si bien convaincu les Hyperboréens,

Serviteurs d'Apollon, par l'éclat de sa parole.

Bienveillant, il désirait pour l'agréable

Bosquet de Zeus une plante ombrageante

Pour les hommes, afin de couronner leurs exploits.

Et déjà, alors que les autels au Père

Déjà étaient dédiés, et que le char doré

Du soir avait embrasé sa prunelle, la Lune,

 

Antistrophe 2

Les arbitres des joutes,

De même que les quinquennales,

Étaient par lui fondés sur les saintes falaises de l'Alphée ;

Mais les arbres charmants n'étaient guère abondants

Dans les vallées du Cronion, la terre de Pélops :

Tout était pauvre, et l'endroit lui apparut

Écrasé par les feux ardents du soleil.

Alors, son cœur le poussa à se rendre dans le pays

 

Épode 2

Istrien ; là, Léto, dresseuse de chevaux,

L'accueillit, lui qui revenait des régions d'Arcadie

Aux coteaux sinueux,

Jeté dans cette aventure

Par Eurysthée, contraint aussi par le Père céleste,

Afin de ramener la biche aux cornes d'or,

Que jadis Taigétê

Avait donnée à Orthosie, offrande sacrée.

 

 
Strophe 3

Dans sa poursuite, il découvrit une contrée

Épargnée par les souffles du Nord

Au froid mugissement ; devant ces arbres, il fut fasciné !

Un désir ardent le poussa

À les planter le long de l'espace douze fois borné de tours,

Où courent les chevaux. Et, aujourd'hui, à la fête,

Tout de mansuétude, il vient,

Accompagné des Jumeaux, enfants de la svelte Léda.

 

 
Antistrophe 3

Car il leur a ordonné, à son départ pour l'Olympe,

De régir ces jeux sublimes

Pour la vaillance des hommes et le maniement du char

Si vif. Et moi, je veux de tout mon cœur

Affirmer, qu'aux Euménides

Et à Théron, la gloire est échue, grâce aux cavaliers

De Tyndare, car aux plus opulents des hommes,

Ils furent hospitaliers, leur donnant des festins,

 

 
Épode 3

Ayant préservé une piété digne des Meilleurs.

Si le premier bien est l'eau, si

L'or est le plus pur,

Aujourd'hui, à l'apogée

De ses exploits, Théron vient d'atteindre

L'extrémité des Colonnes

D'Héraclès. Leur au-delà est aux sages interdit,

Comme aux impies. Mais je n'irai pas plus loin : sinon, je serai fou !

Pindare (en 518 av. J.-C.- 438 av. J.-C.), poète lyrique grec. - Épode 1
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24 septembre 2021 5 24 /09 /septembre /2021 23:46

 

12/01/2006

Alain Hanquez poète 

 

L'olivier

 

Dans l’éclat vernissé des poussières

Et des sentes de pierres,

Dans l’ocre aridité de la terre ancestrale,

Quand le sol asséché se convulse à forer

Les sources des racines,

S’élance aux aplats de lumière

La fourberie tenace de la sève

 

Olivier maculé du suint lourd des troupeaux

Et des laines graisseuses,

Olivier vitriolant l’arrogance de l’ordre,

Olivier scarifié des affres de bouture,

Ton indifférence séculaire s’émonde

D’un tremblé d’aube lente

D’une ligneuse effervescence de torsades et de branches

Qui émascule l’arpentage de tes plants

Dans le noueux de tes plaies divergentes

 

Le temps d’avant le temps s’avilit

De tes ultimes fleuraisons

Pour l’émergence frugifère du retour des saisons.

Rameau de la colombe sur l’Arche de Noé

Tu fructifias l’alliance de l’homme et du pardon.

 

Des soutes phéniciennes aux rives de la Crète

Du val de la Bekka aux plaines almoravides

Et de Kalamata aux confins de l’Attique,

Tu conquiers les pays de la mer du milieu

Et l’huile de ton fruit dans l’ombre des amphores

S’insinue au mortier des cryptes Pharaoniques

 

Des dieux archaïques tu fus la joute jalouse

Quand la fourche du tronc, de Pallas le don,

Supplanta le trident du vain Poséidon.

Et de l’Unique

Tu recueillis l’angoisse sans sommeil

Comme le basilic le sang du Golgotha

 

Les terrasses conquises aux pentes des maquis

Par la sueur et l’effort des hommes de patience

Ont cerné l’oléastre aux rebelles frissons

Pour l’ardeur de la meule et le secret des lampes

 

Arbre tutélaire de notre vain passage

Tu prolonges le geste de t’avoir semé

Au-delà de nos morts pour la magnificence

Alain Hanquez - poète - l'olivier
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