Deux témoignages du Xe siècle, le premier dû à Al-Mas'ûdî, le second à Ibn al-Nadim, indiquent que Les Mille et Une nuits seraient au départ le résultat de l'adaptation en arabe d'un ouvrage persan intitulé Hézâr afsâna (Mille contes). Il s'agirait donc d'une transmission livresque.
Contes des Mille et Une Nuits,
Chant de la lavande, Histoire de la Jouvencelle ..
..."Et maintenant, ô mes maitres et mes maitresses, si vous le voulez bien,
je vous dirai le chant de la Lavande. Le voici :
" 0! que je suis heureuse de ne pas être au nombre des fleurs qui ornent les
parterres ! Je ne risque pas de tomber entre des mains viles, et je suis à
l'abri des discours frivoles.
Contre la coutume de mes soeurs les plantes, la nature me fait croitre loin
des ruisseaux ; et je n'aime point les lieux cultivés et les terres civilisées.
Je suis sauvage. Loin de la société, mon séjour est dans les déserts et les
solitudes. Car je n'aime point me mêler à la foule.
Comme personne ne me sème ni ne me cultive, personne n'a à me reprocher
les soins qu'il m'aurait donnés. Libre, je suis libre ! Et les mains de l'esclave
et de l'homme des villes ne m'ont jamais touchée.
Mais si tu viens dans le Najd d'Arabie, tu m'y trouveras : là, loin des
demeures des hommes pâles, les plaines spacieuses fonl mon bonheur, et la
société des gazelles et des abeilles est mon unique plaisir.
Là, l'absinthe amère est ma soeur de solitude. Je suis la bien-aimée des
anachorètes et des contemplatifs. Et j'ai consolé Agar et guéri Ismaêl.
Libre, je suis libre et semblable aux filles de sang noble qu'on n'expose point
en vente dans les marches des villes.
Les libertins ne me recherchent point ; mais celui-là seul m'estime qui,
dormant un dessein inébranlable, se découvre la jambe et s'élance sur le
coursier rapide, un brin de ma tige à sa tempe.
Je voudrais que tu fusses dans le désert de Najd, dont je suis originaire,
lorsque la brise du matin erre auprès de moi dans les vallées.
Mon odeur fraiche et aromatique parfume le Bédouin solitaire, et mon
exhalaison honnête réjouit l'odorat de ceux qui se reposent auprès de moi.
Aussi, lorsque le rude chamelier vient à décrire mes rares qualités aux gens
de la caravane, ne peut-il s'empêcher de parler de moi avec
Pourrais-je vivre ailleurs ? Je ne le pense pas ! Il y a si longtemps que je vis en Provence : La douceur de son ciel, son mistral, son outrance... En ce fut
Cicely Mary Barker (1895-1973) illustratrice britannique connue pour ses illustrations de fées et de fleurs, et son premier recueil, Flower Fairies of the Spring, est publié en 1923.
Fées de fleurs de souci
Grand Soleil au-dessus de moi dans le ciel,
Si doré, glorieux et haut,
Mes pétales, voyez, sont dorés aussi ;
Ils brillent, mais ne peuvent pas briller comme vous.