Antonio Lucio Vivaldi (1678-1741) violoniste et compositeur de musique baroque italien. Il était également prêtre de l'Église catholique.
Les Sonnets
Les quatre saisons
Printemps
(Concerto n° 1 en mi majeur)
Le printemps est arrivé avec joie
Accueilli par les oiseaux aux chants joyeux,
Et les ruisseaux, au milieu de douces brises,
Murmurent doucement en coulant.
Le ciel se couvre de noir et
Le tonnerre et les éclairs annoncent l'orage
Lorsqu'ils se taisent, les oiseaux
Reprennent leurs chants délicieux.
Et dans l'agréable prairie fleurie,
Au doux murmure des feuilles et des plantes,
Le chevrier dort, son chien fidèle à ses côtés.
Au son joyeux d'une cornemuse rustique,
Nymphes et bergers dansent dans leur lieu de prédilection
Quand le printemps apparaît dans toute sa splendeur
Été
(Concerto no 2 en sol mineur)
Sous le soleil impitoyable de la saison
L’homme et le troupeau languissent, le pin brûle.
Le coucou commence à chanter et aussitôt
La tourterelle et le chardonneret se joignent à lui.
Une brise légère souffle, mais Borée
S’est réveillé pour se battre soudainement avec son voisin,
Et le berger pleure parce qu'au-dessus de sa tête
L’orage redoutable et son destin.
Ses membres fatigués sont privés de repos
La peur de l’éclair et du tonnerre effrayant
Et des mouches et des frelons qui pullulent.
Hélas, ses craintes se réalisent:
Le tonnerre et les éclairs se déchaînent dans les cieux.
Et la grêle abat les grands blés.
Automne
(Concerto n° 3 en fa majeur)
Le paysan fête en dansant et en chantant
Le plaisir de la riche récolte,
Et pleins de la liqueur de Bacchus
Ils terminent leurs réjouissances par un sommeil.
Tous sont amenés à abandonner les danses et les chants
Par l’air qui, maintenant doux, donne du plaisir
Et par la saison, qui invite beaucoup
À trouver leur plaisir dans un doux sommeil.
Les chasseurs partent à l’aube, à la chasse,
Avec des cors, des fusils et des chiens, ils s’aventurent.
La bête s’enfuit et ils sont sur ses traces.
Déjà terrifiés et fatigués par le grand bruit
Des fusils et des chiens, et blessée aussi
Elle tente faiblement de s’échapper,
mais elle est vaincue et meurt.
Hiver
(Concerto no 4 en fa mineur)
Gelé et frissonnant dans la neige glacée,
Sous les coups de boutoir d’un vent terrible
Courir en tapant des pieds à chaque instant,
On claque des dents dans le froid.
Passer des moments calmes et heureux au coin du feu
Tandis qu’à l’extérieur la pluie arrose tout le monde.’
Marcher sur la glace à pas hésitants,
En faisant attention, de peur de tomber.
Aller à la hâte, glisser, et tomber sur le sol,
Revenir sur la glace et courir,
Au cas où la glace se fissurerait et s’ouvrirait.
Entendre, en quittant leur maison grillagée, Sirocco,
Boreas, et tous les vents en bataille...
C’est l’hiver, mais il apporte la joie.