3 mai 2024 5 03 /05 /mai /2024 20:58

 

 

Martine Anis-Aubin poétesse

22 septembre 1998

 

Quatre saisons


Le printemps dernier a vu naître

Une belle idylle entre deux êtres

Qui n'avaient pas imaginé

Qu'Internet pouvait les aider.

 

Pendant l'été qui a suivi,

Ils ont parlé pendant des nuits

De cet amour qui les passionnent,

Pendus au fil du téléphone.

 

A présent, l'automne arrivé,

Leurs week-ends seront bien chargés,

L'un montant chez elle à Paris,

L'autre rêvant d'aller à Vichy.

 

Qu'arrivera-t-il l'hiver prochain ?

Seront-ils réunis enfin ?

Partageront-ils le même toit

Dans un charmant coin auvergnat ?

 

Les quatre saisons de leur amour

S'effeuillent ainsi jour après jour,

Enrichissant leurs sentiments

De beaux projets, de doux instants.


 

Martine Anis-Aubin - poétesse - Quatre saisons
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3 mai 2024 5 03 /05 /mai /2024 20:00

 

Maïté Raynal poètesse

25 01 2010

 

 

Les Quatre Saisons

 


Le printemps,

Nous voilà bébé naissant

Où notre mère

Est notre seul univers.

C’est le temps des gazouillis

Dans ce douillet nid,

Rempli de cet amour,

Notre nourriture de chaque jour,

Où nous savons rire et pleurer

Sans nous cacher.

Vient ensuite ce bel été

Où nous prenons notre envolée.

C’est parfois hasardeux

Pour être plus harmonieux

Où les temps gris

Nous amènent la mélancolie

Où le ciel radieux

Nous rend des plus heureux.

C’est la saison d’apprentissage

Où nous rencontrons quelques mirages

C’est le temps des cachotteries

Où nous sommes forts sur les non-dits

Qui nous amènent bien des tourments

Avec nos parents.

Nous pensons tout savoir

Du matin jusqu’au soir

Ne voulant pas être conseillé

Par ces parents, nos aînés.

Vient ensuite cet automne

Qui peut être joyeux ou monotone

Suivant nos pensées

Qui remplissent nos journées.

C’est le temps de penser à soi, de gérer notre stress

Pour éviter cette détresse,

Le mal-être, la maladie

Qui causent tant de soucis

Et ruinent notre vie.

Arrive cet hiver

Qui peut être des plus clair

Où ce goût de vivre est présent

Si nous le décidons ardemment

Comme dans la nature,

Nos saisons ont toutes belle allure,

Savoir en apprécier chaque moment

Est des plus hallucinant !

Que se soit l’une de ces saisons

Chacune est merveilleuse, à sa façon
 

Maïté Raynal - poètesse - Les Quatre Saisons
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3 mai 2024 5 03 /05 /mai /2024 17:39

 

 

Jean-Pierre Siméon (1950) poète, romancier, critique et dramaturge 

 


Saisons

 

Si je dis

Les corbeaux font la ronde

Au dessus du silence

Tu me dis c’est l’hiver.


Si je dis

Les rivières se font blanches

En descendant chez nous

Tu me dis le printemps.


Si je dis

Les arbres ont poussé

Leurs millions de soleils

Tu me dis c’est l’été.


Si je dis

Les fontaines sont rousses

Et les chemins profonds

Tu me diras l’automne.


Mais si je dis

Le bonheur est à tous

Et tous sont heureux

Quelle saison diras-tu

Quelle saison des hommes ?
 

Jean-Pierre Siméon (1950) - poète, romancier, critique et dramaturge - Saisons
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3 mai 2024 5 03 /05 /mai /2024 17:10

 

 

Anne Sylvestre (1934-2020) auteure-compositrice-interprète française.


 

Pousse-toi  Pousse-toi


Hiver tout couvert de givre

J'en ai assez de te suivre

Hâte-toi de détaler

Ou j'aurai les pieds gelés

Mes prairies de pâquerettes

N'osent pas montrer leurs têtes

Allez tout le monde attend

Que je vienne, moi, Printemps

Printemps, tu en as de bonnes

Tandis que tu fanfaronnes

Tu nous couvres de bourgeons

Dans les fleurs nous pataugeons

Avant que tu te reposes

Je dois retenir mes roses

Et ne pas mûrir mes blés

Quel supplice pour l'Été !

Eté toi qui te prélasses

Quand vas-tu laisser la place ?

Ton soleil nous engourdit

Dans le sucre de tes fruits

Ta chaleur est monotone

 

Tout le monde attend l'Automne

Pour aller aux champignons

Et voir si le vin est bon

Automne bien que tu veuilles

Longtemps te couvrir de feuilles

Tu ne peux les retenir

Déjà tu les vois jaunir

Il faut qu'avec mes orages

Je fasse un peu le ménage

Qu'il n'y ait plus rien de vert

Car j'arrive, moi, l'Hiver
 

Anne Sylvestre (1934-2020) - auteure-compositrice-interprète française - Pousse-toi  Pousse-toi
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2 mai 2024 4 02 /05 /mai /2024 21:58

 

 

Marguerite Clerbout (1905-1998) auteur et poète

 


Le miroir magique des quatre saisons

 

Printemps


on le tournait

pour voir le muguet dans les bois

pour un nid dans les hauteurs

 

 

Eté


on le tournait

pour voir l’alouette se perdre dans le ciel

au dessus des champs de blé

 

 

Automne


on le tournait

pour voir une pomme

rouge et jaune dans les feuilles vertes

 

 

Hiver


on le tournait

pour voir un arbre sans feuilles

soudainement en fleurs de neige
 

Marguerite Clerbout (1905-1998) - auteur et poète - Le miroir magique des quatre saisons
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2 mai 2024 4 02 /05 /mai /2024 21:15

 

 

Louise de Vilmorin (1902-1969) - femme de lettres française 

Recueil : Solitude, ô mon éléphant

 

 

Saisons


Le temps a dissipé la blonde silhouette

De mes châteaux de sable aux créneaux sans danger.

De ces châteaux d’enfant j’étais la girouette

Quand je ne savais pas que le temps peut changer.

 

Mais s’il peut te changer, me changer et me prendre

Ma jeunesse d’hier et notre heure aujourd’hui,

Il n’empêchera pas les saisons de nous rendre

L’iris et l’anémone et le mille-pertuis,

 

La jonquille au printemps, l’automne en chrysanthème,

La rose de toujours, la tubéreuse blême,

La sauge en plein été, l’ellébore en hiver,

 

L’étoile clématite en la nuit qui se sauve,

La glycine de mai dont les larmes sont mauves

Et ce qui se défeuille et ce qui reste vert.
 

Louise de Vilmorin (1902-1969) - femme de lettres française - Saisons
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2 mai 2024 4 02 /05 /mai /2024 20:34

 

 

Louise  de Vilmorin (1902-1969) femme de lettres française
1939

 


Habillée au goût du bonheur

 

Habillée au goût du bonheur

Elle traversa mes années

Sans jamais parler du bonheur.

Et le soir cheminant l'allée,

Cheminant les sentiers des lièvres,

Elle disait de petits mots

Qui s'en allaient hors de ses lèvres

Comme l'eau frisée du ruisseau

Qui coupait en deux nos journées. 

 

Passant le pont, penchée vers l'eau,

Penchée vers l'eau que disait-elle ?

"Tous les oiseaux battent de l'aile

Quand le courant tire le ciel.

Chaque poisson est un oiseau

Tombé d'amour, tombé à l'eau

Pendant les messes de Noël." 

 

Habillée au goût du bonheur

Elle traversait la prairie

En berçant un bouquet de fleurs,

Un bouquet de Vierge Marie

Qui était lourd comme un enfant.

Enfant fleuri en ses bras blancs,

Petites filles endormies

Qu'elle apportait à la maison,

Amour en chapeau de prairie

Aux couleurs de chaque saison. 

 

En traversant notre prairie

Elle disait, berçant les fleurs :

"Les moutons de la bergerie

Ont fui les armes du malheur

Et moutonnent au ciel d'orage.

Dès que s'annonce le danger

Chaque mouton devient nuage,

Nuages de moutons légers

Partis au vent, haut sur la côte,

Lorsque s'éloigne le berger

Pour la messe de Pentecôte." 

 

Habillée au goût du bonheur,

Elle s'en fut de mes années

Chantant les vêpres sur mon cœur.

Vêpres par l'amour encensées,

Cantique traversé d'oiseaux,

Moutons en sa tête envolée,

Poissons des cieux tombés à l'eau

Naviguaient le ruisseau des pleurs

Quand s'en allait ma bien-aimée,

Un baiser en sa main fermée,

Sans m'avoir parlé du bonheur. 

 

Chantant vêpres à petits mots,

Elle disait, quittant ma vie :

"Les étoiles des étés chauds

Sont des demoiselles pâlies

Qui désertèrent leur pâleur.

Amantes en lueur parties,

En étoiles filant ailleurs

Dès que l'amour clôt leurs paupières

Et va surprendre les prières

Aux vêpres de la Chandeleur." 

Louise  de Vilmorin (1902-1969) - femme de lettres française - Habillée au goût du bonheur
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2 mai 2024 4 02 /05 /mai /2024 15:45

 

 

Francis Ponge (1899-1988) écrivain et poète français

 


Le cycle des saisons 

Las de s'être contractés tout l'hiver 

les arbres tout à coup se flattent d'être dupes. 

Ils ne peuvent plus y tenir : ils lâchent leurs paroles, 

un flot, un vomissement de vert. 

Ils tâchent d'aboutir à une feuillaison complète de paroles. 

Tant pis! Cela s'ordonnera comme cela pourra! 

Mais, en réalité, cela s'ordonne!

Aucune liberté dans la feuillaison...

Ils lancent, du moins le croient-ils, n'importe quelles paroles, 

lancent des tiges pour y suspendre encore des paroles : 

nos troncs, pensent-ils, sont là pour tout assumer. 

Ils s'efforcent à se cacher,

à se confondre les uns dans les autres. 

Ils croient pouvoir dire tout, recouvrir entièrement 

le monde de paroles variées : ils ne disent que "les arbres".

Incapables même de retenir les oiseaux

qui repartent d'eux, alors qu'ils se réjouissaient

d'avoir produit de si étranges fleurs.

Toujours la même feuille,

toujours le même mode de dépliement, 

et la même limite, toujours des feuilles symétriques

à elles-mêmes, symétriquement suspendues !

Tente encore une feuille! - 

La même! Encore une autre! La mème ! 

Rien en somme ne saurait les arrêter

que soudain cette remarque : 

"L'on ne sort pas des arbres par des moyens d'arbres." 

Une nouvelle lassitude, et un nouveau retournement moral.

"Laissons tout ça jaunir, et tomber. 

Vienne le taciturne état, le dépouillement, l'automne."

Francis Ponge (1899-1988) - écrivain et poète français - Le cycle des saisons 
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2 mai 2024 4 02 /05 /mai /2024 14:25

 

 

Louisa Paulin (1888-1944) institutrice et poétesse d'expression française et occitane.

 

 

Nouvelle année, année nouvelle,


Nouvelle année, année nouvelle,

Dis-nous, qu'as-tu sous ton bonnet ?

J'ai quatre demoiselles

Toutes grandes et belles

La plus jeune, en dentelles,

La seconde en épis,

La cadette est en fruits

Et la dernière en neige.

Voyez le beau cortège !

Nous chantons, nous dansons

La ronde des saisons.

Louisa Paulin (1888-1944) - Institutrice et poétesse - Nouvelle année, année nouvelle,
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2 mai 2024 4 02 /05 /mai /2024 13:41

 

 

Antonio Lucio Vivaldi (1678-1741) violoniste et compositeur de musique baroque italien. Il était également prêtre de l'Église catholique.

Les Sonnets 

 

 

Les quatre saisons

 

 

Printemps

(Concerto n° 1 en mi majeur)

 

Le printemps est arrivé avec joie

Accueilli par les oiseaux aux chants joyeux,

Et les ruisseaux, au milieu de douces brises,

Murmurent doucement en coulant.

Le ciel se couvre de noir et

Le tonnerre et les éclairs annoncent l'orage

Lorsqu'ils se taisent, les oiseaux

Reprennent leurs chants délicieux.

 

Et dans l'agréable prairie fleurie,

Au doux murmure des feuilles et des plantes,

Le chevrier dort, son chien fidèle à ses côtés.

 

Au son joyeux d'une cornemuse rustique,

Nymphes et bergers dansent dans leur lieu de prédilection

Quand le printemps apparaît dans toute sa splendeur

 


 

Été

(Concerto no 2 en sol mineur)

 

Sous le soleil impitoyable de la saison

L’homme et le troupeau languissent, le pin brûle.

Le coucou commence à chanter et aussitôt

La tourterelle et le chardonneret se joignent à lui.

Une brise légère souffle, mais Borée

S’est réveillé pour se battre soudainement avec son voisin,

Et le berger pleure parce qu'au-dessus de sa tête

L’orage redoutable et son destin.

 

Ses membres fatigués sont privés de repos

La peur de l’éclair et du tonnerre effrayant

Et des mouches et des frelons qui pullulent.

 

Hélas, ses craintes se réalisent:

Le tonnerre et les éclairs se déchaînent dans les cieux.

Et la grêle abat les grands blés.

 

 


Automne

(Concerto n° 3 en fa majeur)

 

Le paysan fête en dansant et en chantant

Le plaisir de la riche récolte,

Et pleins de la liqueur de Bacchus

Ils terminent leurs réjouissances par un sommeil.

Tous sont amenés à abandonner les danses et les chants

Par l’air qui, maintenant doux, donne du plaisir

Et par la saison, qui invite beaucoup

À trouver leur plaisir dans un doux sommeil.

 

Les chasseurs partent à l’aube, à la chasse,

Avec des cors, des fusils et des chiens, ils s’aventurent.

La bête s’enfuit et ils sont sur ses traces.

Déjà terrifiés et fatigués par le grand bruit

Des fusils et des chiens, et blessée aussi

Elle tente faiblement de s’échapper,

mais elle est vaincue et meurt.


 

 

Hiver

(Concerto no 4 en fa mineur)

 

Gelé et frissonnant dans la neige glacée,

Sous les coups de boutoir d’un vent terrible

Courir en tapant des pieds à chaque instant,

On claque des dents dans le froid.

 

Passer des moments calmes et heureux au coin du feu

Tandis qu’à l’extérieur la pluie arrose tout le monde.’

 

Marcher sur la glace à pas hésitants,

En faisant attention, de peur de tomber.

Aller à la hâte, glisser, et tomber sur le sol,

Revenir sur la glace et courir,

Au cas où la glace se fissurerait et s’ouvrirait.

Entendre, en quittant leur maison grillagée, Sirocco,

Boreas, et tous les vents en bataille...

C’est l’hiver, mais il apporte la joie.

Antonio Lucio Vivaldi (1678-1741) - violoniste et compositeur de musique - Les quatre saisons
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