26 avril 2024 5 26 /04 /avril /2024 18:13
 
 
 
Louise Levêque de Vilmorin, dite Louise de Vilmorin (1902-1969) écrivaine française
 


Château de ma présence

 
Château des souvenirs
Où l’heure m’est lointaine,
Où l’amour se promène,
Dont j’entends les soupirs
Tout au long des semaines,

 
Château du "Revois tout",
Château de ma présence,
L’amour encore y danse
Et me tient par le cou
Car je vivais d’avance.
 
Louise de Vilmorin - poète - "Château de ma présence"
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25 mai 2019 6 25 /05 /mai /2019 01:13

Anne Sylvestre (1934) - auteur interprète 

 

 

Je t’aime

 

Ce sont bien les mots les plus doux
Comme deux bras autour du cou
Comme un grand rayon de soleil
Ce sont des mots… merveille
Ce sont des mots légers légers
Un papillon qui vient voler
Pour faire plaisir à une fleur
Ce sont des mots… douceur.

 

Ce sont des mots tout ronronnants
Comme le chat quand il est content
Comme le duvet d’un poussin
Ce sont des mots … câlin
Ce sont des mots qui tiennent chaud
Comme la laine sur le dos
Comme une lampe dans le noir
Ce sont des mots… espoir

 

Ce sont des mots qu’on peut garder
Dans son cœur toute la journée
On peut les dire et les redire
Ce sont des mots … sourire
Ce sont les mots les plus précieux
C’est la prunelle de tes yeux
Tu n’entendras jamais les mêmes
écoute bien : Je t’aime.

 

Anne Sylvestre (1934) - auteur interprète - Je t'aime
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8 juillet 2015 3 08 /07 /juillet /2015 02:55
Charles Marie René Leconte de Lisle
est un poète français, né le 22 octobre 1818 à Saint-Paul sur l’Île Bourbon  et mort le 17 juillet 1894 à Voisins.
Il est considéré comme le chef de file du mouvement parnassien, autant par l’autorité que lui a conférée son œuvre poétique propre que par des préfaces dans lesquelles il a exprimé un certain nombre de principes auxquels se sont ralliés les poètes d’une génération, (entre la période romantique et le symbolisme) regroupés sous le vocable de parnassiens à partir de 1866.
 
Son œuvre est dominée par trois recueils de poésie, Poèmes antiques (1852), Poèmes barbares (1862) et Poèmes tragiques (1884), ainsi que par ses traductions d’auteurs anciens
 
Annie
 
La lune n'était point ternie,
Le ciel était tout étoilé ;
Et moi, j'allai trouver Annie
Dans les sillons d'orge et de blé.
Oh ! les sillons d'orge et de blé !
 
Le coeur de ma chère maîtresse
Etait étrangement troublé.
Je baisai le bout de sa tresse,
Dans les sillons d'orge et de blé !
Oh ! les sillons d'orge et de blé !
 
Que sa chevelure était fine !
Qu'un baiser est vite envolé !
Je la pressai sur ma poitrine,
Dans les sillons d'orge et de blé.
Oh ! les sillons d'orge et de blé !
 
Notre ivresse était infinie,
Et nul de nous n'avait parlé...
Oh ! la douce nuit, chère Annie,
Dans les sillons d'orge et de blé !
Oh ! les sillons d'orge et de blé !
 
 
Charles-Marie LECONTE DE LISLE - poète - "Annie"
Leconte de Lisle Charles Marie

Leconte de Lisle Charles Marie

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18 décembre 2014 4 18 /12 /décembre /2014 01:33

Marceline Desbordes-Valmore,

née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859,

est une poétesse française.

 

 

La Reconnaissance
Romances

 

Hélas ! Que je dois à vos soins !
Vous m’apprenez qu’il est perfide,
Qu’il trompa mon amour timide :
C’est vous qui le jurez du moins...
Hélas ! Que je dois à vos soins !


Pressez votre main sur mon cœur
Et jouissez de votre ouvrage.
Le malheur me rend le courage ;
Mais pour juger de sa rigueur,
Pressez votre main sur mon cœur !


Adieu donc ma félicité !
Adieu sa présence et ma vie !
Oh ! Que vous m’avez bien servie
En me disant la vérité !
Adieu donc ma félicité !


Vous avez voulu me guérir,
Cruelle ! ... Ah ! Pardon ! Je m’égare.
Non, non, vous n’êtes point barbare ;
Je le crois, dussé-je mourir...
Vous avez voulu me guérir !

Reconnaissance - mcp

Reconnaissance - mcp

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 00:56

Marceline Desbordes-Valmore,

née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859,

est une poétesse française.

 


Un moment

 

Un moment suffira pour payer une année ;
Le regret plus longtemps ne peut nourrir mon sort.
Quoi ! L'amour n'a-t-il pas une heure fortunée
Pour celle dont, peut-être, il avance la mort ?

 

Une heure, une heure, amour ! Une heure sans alarmes,
Avec lui, loin du monde ! Après ce long tourment,
Laisse encor se mêler nos regards et nos larmes ;
Et si c'est trop d'une heure... un moment ! Un moment !

 

Vois-tu ces fleurs, amour ? C'est lui qui les envoie,
Brûlantes de son souffle, humides de ses pleurs ;
Sèche-les sur mon sein par un rayon de joie,
Et que je vive assez pour lui rendre ses fleurs !

 

Une heure, une heure, amour ! Une heure sans alarmes,
Avec lui, loin du monde ! Après ce long tourment,
Laisse encor se mêler nos regards et nos larmes ;
Et si c'est trop d'une heure... un moment ! Un moment !

 

Rends-moi le son chéri de cette voix fidèle :
Il m'aime, il souffre, il meurt, et tu peux le guérir !
Que je sente sa main, que je dise : " C'est elle ! "
Qu'il me dise : " Je meurs ! " alors, fais-moi mourir.

 

Une heure, une heure, amour ! Une heure sans alarmes,
Avec lui, loin du monde ! Après ce long tourment,
Laisse encor se mêler nos regards et nos larmes ;
Et si c'est trop d'une heure... un moment ! Un moment !

 

Un moment - (mcp)

Un moment - (mcp)

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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 01:31

Marceline Desbordes-Valmore,

née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859,

est une poétesse française.

 


À Délie
« Toi, dont jamais les larmes »

 

Toi, dont jamais les larmes
N’ont terni la beauté,
Enveloppe tes charmes,
Enchaîne ta gaîté ;
Que ta grâce divine ,
Sous un voile de deuil,
S’abandonne et s’incline
Sur le bord d’un cercueil !

 

Quitte cette guirlande
Qui pare tes attraits ;
Laisse-la pour offrande
A ce jeune cyprès :
C’est ici le mélange
Des rosés et des pleurs ;
C’est l’asile d’un ange :
Qu’il dorme sous des fleurs !

 

Vois-tu, sous l’herbe tendre,
Ce précoce tombeau ?
Là mon cœur vient attendre
Qu’on en creuse un nouveau.
Oui, mon fils ! l’arbre sombre
Qui se penche vers toi,
En te gardant son ombre,
Croîtra bientôt sur moi !

 

Toi, dont jamais les larmes
N’ont terni la beauté ,
Ne voile plus tes charmes,
Rappelle ta gaîté.
Adieu, belle Délie ;
Je te rends au plaisir ;
Retourne vers la vie,
Et laisse-moi mourir.

 

Les larmes pour un cher disparu - Image mcp

Les larmes pour un cher disparu - Image mcp

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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 00:22

Marceline Desbordes-Valmore,

née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859,

est une poétesse française.

 

Son image

 

Elle avait fui de mon âme offensée ;
Bien loin de moi je crus l'avoir chassée :
Toute tremblante, un jour, elle arriva,
Sa douce image, et dans mon coeur rentra :
Point n'eus le temps de me mettre en colère ;
Point ne savais ce qu'elle voulait faire ;
Un peu trop tard mon coeur le devina.

 

Sans prévenir, elle dit : "Me voilà ?
"Ce coeur m'attend. Par l'Amour, que j'implore,
"Comme autrefois j'y viens régner encore. "
Au nom d'amour ma raison se troubla :
Je voulus fuir, et tout mon corps trembla.
Je bégayai des plaintes au perfide ;
Pour me toucher il prit un air timide ;
Puis à mes pieds en pleurant, il tomba.
J'oubliai tout dès que l'Amour pleura

Son image - création mcp

Son image - création mcp

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10 septembre 2014 3 10 /09 /septembre /2014 01:37

Paul Marie Verlaine
est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896.
Admirateur de Baudelaire, il s'essaie à la poésie et publie son premier recueil, Poèmes saturniens en 1866

 

A la louange de Laure et de Pétrarque

 

Chose italienne où Shakspeare a passé
Mais que Ronsard fit superbement française,
Fine basilique au large diocèse,
Saint-Pierre-des-Vers, immense et condensé,

 

Elle, ta marraine, et Lui qui t'a pensé,
Dogme entier toujours debout sous l'exégèse
Même edmondschéresque ou francisquesarceyse,
Sonnet, force acquise et trésor amassé,

 

Ceux-là sont très bons et toujours vénérables,
Ayant procuré leur luxe aux misérables
Et l'or fou qui sied aux pauvres glorieux,

 

Aux poètes fiers comme les gueux d'Espagne,
Aux vierges qu'exalte un rhythme exact, aux yeux
Epris d'ordre, aux coeurs qu'un voeu chaste accompagne.

Louange à Pétrarque et Laure - Illustration mcp

Louange à Pétrarque et Laure - Illustration mcp

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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 01:23

Paul Marie Verlaine
est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896.
Admirateur de Baudelaire, il s'essaie à la poésie et publie son premier recueil, Poèmes saturniens en 1866

 

Tu fus une grande amoureuse

 

Tu fus une grande amoureuse 
À ta façon, la seule bonne 
Puisqu'elle est tienne et que personne 
Plus que toi ne fut malheureuse, 
Après la crise de bonheur
Que tu portas avec honneur.

 

Oui, tu fus comme une héroïne,
Et maintenant tu vis, statue
Toujours belle sur la ruine
D'un espoir qui se perpétue
En dépit du Sort évident,
Mais tu persistes cependant !

 

Pour cela, je t'aime et t'admire
Encore mieux que je ne t'aime
Peut-être, et ce m'est un suprême
Orgueil d'être meilleur ou pire
Que celui qui fit tout le mal,
D'être à tes pieds tremblant, féal !

 

Use de moi, je suis ta chose ;
Mon amour va, ton humble esclave,
Prêt à tout ce que lui propose
Ta volonté dure et suave,
Prompt à jouir, prompt à souffrir,
Prompt vers tout, hormis pour mourir !

 

Mourir dans mon corps et mon âme, 
Je le veux si c'est ton caprice. 
Quand il faudra que je périsse 
Tout entier, fais un signe, femme, 
Mais que mon amour dût cesser ? 
Il ne peut que s'éterniser.

 

Jette un regard de complaisance, 
Ô femme forte, ô sainte, ô reine, 
Sur ma fatale insuffisance 
Sans doute à te faire sereine :
Toujours triste du temps fané, 
Du moins, souris au vieux damné.

 

Tu fus une grande amoureuse - Illustration mcp

Tu fus une grande amoureuse - Illustration mcp

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24 août 2014 7 24 /08 /août /2014 00:56

Paul Verlaine
est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896.
Admirateur de Baudelaire, il s'essaie à la poésie et publie son premier recueil, Poèmes saturniens en 1866

 

 

C'est l'extase langoureuse,

 

C'est l'extase langoureuse,
C'est la fatigue amoureuse,
C'est tous les frissons des bois
Parmi l'étreinte des brises,
C'est, vers les ramures grises,
Le choeur des petites voix.

 

O le frêle et frais murmure !
Cela gazouille et susurre,
Cela ressemble au cri doux
Que l'herbe agitée expire...
Tu dirais, sous l'eau qui vire,
Le roulis sourd des cailloux.

 

Cette âme qui se lamente
En cette plainte dormante,
C'est la nôtre, n'est-ce pas ?
La mienne, dis, et la tienne,
Dont s'exhale l'humble antienne
Par ce tiède soir, tout bas ?

 

Extase langoureuse - image mcp

Extase langoureuse - image mcp

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