12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 00:50

Paul Marie Verlaine
est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896.
Admirateur de Baudelaire, il s'essaie à la poésie et publie son premier recueil, Poèmes saturniens en 1866

 

A Clymène

 

Mystiques barcarolles,
Romances sans paroles,
Chère, puisque tes yeux,
Couleur des cieux,

 

Puisque ta voix, étrange
Vision qui dérange
Et trouble l'horizon
De ma raison,

 

Puisque l'arôme insigne
De ta pâleur de cygne
Et puisque la candeur
De ton odeur,

 

Ah ! puisque tout ton être,
Musique qui pénètre,
Nimbes d'anges défunts,
Tons et parfums,

 

A, sur d'almes cadences
En ses correspondances
Induit mon coeur subtil,
Ainsi soit-il !

A Clymène - illustration mcp

A Clymène - illustration mcp

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 01:16

Paul Marie Verlaine
est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896.
Admirateur de Baudelaire, il s'essaie à la poésie et publie son premier recueil, Poèmes saturniens en 1866

 

 

Tu crois au marc de café

 

Tu crois au marc de café,
Aux présages, aux grands jeux :
Moi je ne crois qu'en tes grands yeux.

 

Tu crois aux contes de fées,
Aux jours néfastes, aux songes.
Moi je ne crois qu'en tes mensonges.

 

Tu crois en un vague Dieu,
En quelque saint spécial,
En tel Ave contre tel mal.

 

Je ne crois qu'aux heures bleues
Et roses que tu m'épanches
Dans la volupté des nuits blanches !

 

Et si profonde est ma foi
Envers tout ce que je crois
Que je ne vis plus que pour toi.

 

Tu crois au marc de café - Illustration mcp

Tu crois au marc de café - Illustration mcp

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7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 01:41

Paul Marie Verlaine
est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896.
Admirateur de Baudelaire, il s'essaie à la poésie et publie son premier recueil, Poèmes saturniens en 1866

 

 

Es-tu brune ou blonde ?

 

Es-tu brune ou blonde ?
Sont-ils noirs ou bleus,
Tes yeux ? 
Je n'en sais rien mais j'aime leur clarté profonde,
Mais j'adore le désordre de tes cheveux.

 

Es-tu douce ou dure ?
Est-il sensible ou moqueur,
Ton coeur ?
Je n'en sais rien mais je rends grâce à la nature 
D'avoir fait de ton coeur mon maître et mon vainqueur.

 

Fidèle, infidèle ?
Qu'est-ce que ça fait,
Au fait 
Puisque toujours dispose à couronner mon zèle
Ta beauté sert de gage à mon plus cher souhait.

 

Brune ou blonde ? - illustration mcp

Brune ou blonde ? - illustration mcp

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17 août 2014 7 17 /08 /août /2014 02:15

Paul Verlaine - Poète - "Beams"
Paul Marie Verlaine
est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896.

Admirateur de Baudelaire, il s'essaie à la poésie et publie son premier recueil, Poèmes saturniens en 1866

 

 

Beams

 

Elle voulut aller sur les bords de la mer,
Et comme un vent bénin soufflait une embellie,
Nous nous prêtâmes tous à sa belle folie,
Et nous voilà marchant par le chemin amer.

 

Le soleil luisait haut dans le ciel calme et lisse,
Et dans ses cheveux blonds c'étaient des rayons d'or,
Si bien que nous suivions son pas plus calme encor
Que le déroulement des vagues, ô délice !

 

Des oiseaux blancs volaient alentour mollement
Et des voiles au loin s'inclinaient toutes blanches. 
Parfois de grands varechs filaient en longues branches,
Nos pieds glissaient d'un pur et large mouvement.

 

Elle se retourna, doucement inquiète
De ne nous croire pas pleinement rassurés,
Mais nous voyant joyeux d'être ses préférés,
Elle reprit sa route et portait haut la tête.

 

 

Beams - illustration mcp

Beams - illustration mcp

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8 août 2014 5 08 /08 /août /2014 02:18

Paul Marie Verlaine

est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896.

Son influence sera importante et la postérité saluera cet art poétique verlainien, 

 

Child wife

 

Vous n'avez rien compris à ma simplicité,
Rien, ô ma pauvre enfant !
Et c'est avec un front éventé, dépité
Que vous fuyez devant.

 

Vos yeux qui ne devaient refléter que douceur,
Pauvre cher bleu miroir
Ont pris un ton de fiel, ô lamentable soeur,
Qui nous fait mal à voir.

 

Et vous gesticulez avec vos petits bras
Comme un héros méchant,
En poussant d'aigres cris poitrinaires, hélas !
Vous qui n'étiez que chant !

 

Car vous avez eu peur de l'orage et du coeur
Qui grondait et sifflait,
Et vous bêlâtes vers votre mère - ô douleur ! -
Comme un triste agnelet.

 

Et vous n'aurez pas su la lumière et l'honneur
D'un amour brave et fort,
Joyeux dans le malheur, grave dans le bonheur,
Jeune jusqu'à la mort !

Illustration mcp - Femme enfant

Illustration mcp - Femme enfant

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10 mai 2014 6 10 /05 /mai /2014 02:08
Charles Cros,

né à Fabrezan (Aude) le 1er octobre 1842, et mort à Paris le 9 août 1888, est un poète et inventeur français.
 
En 1867, il présente à l'Exposition de 1867 un prototype de télégraphe automatique suite à ses travaux portant sur l'amélioration de la technologie du télégraphe. En 1869, il présente à la Société française de photographie un procédé de photographie en couleurs qui est à l'origine du procédé actuel de trichromie.

Je ne vous ferai pas de vers

Le collier de griffes
Sonnet


Je ne vous ferai pas de vers, 
Madame, blonde entre les blondes, 
Vous réduiriez trop l'univers, 
Vous seriez reine sur les mondes.

Vos yeux de saphir, grands ouverts,
Inquiètent comme les ondes 
Des fleuves, des lacs et des mers 
Et j'en ai des rages profondes.

Mais je suis pourtant désarmé
Par la bouche, rose de mai,
Qui parle si bien sans parole,

Et qui dit le mot sans pareil, 
Fleur délicieusement folle 
Éclose à Paris, au soleil.
Illustration mcp
Rose de mai
2910778_21c7f.jpg
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6 mai 2014 2 06 /05 /mai /2014 00:40
Charles Cros,

né à Fabrezan (Aude) le 1er octobre 1842, et mort à Paris le 9 août 1888, est un poète et inventeur français.
 
En 1867, il présente à l'Exposition de 1867 un prototype de télégraphe automatique suite à ses travaux portant sur l'amélioration de la technologie du télégraphe. En 1869, il présente à la Société française de photographie un procédé de photographie en couleurs qui est à l'origine du procédé actuel de trichromie.


Conseil
Le coffret de santal

Quand sur vos cheveux blonds, et fauves au soleil, 
Vous mettez des rubans de velours noir, méchante, 
Je pense au tigre dont le pelage est pareil : 
Fond roux, rayé de noir, splendeur de l'épouvante.

Quand le rire fait luire, au calice vermeil 
De vos lèvres, l'éclair de nacre inquiétante, 
Quand s'émeut votre joue en feu, c'est un réveil 
De tigre : miaulements, dents blanches, mort qui tente.

Et puis, regardez-vous. Même sans ce velours,
Quoique plus belle, enfin vous ressemblez toujours
A celui que parfois votre bouche dénigre.

D'ailleurs si vous tombiez sous sa griffe, une fois ? 
On ne peut pas savoir qui l'on rencontre au bois :
Madame, il ne faut pas dire de mal du tigre.



Illustration mcp
Femme et tigre
Femme-et-tigre.jpg
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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 01:02
Charles Cros,

né à Fabrezan (Aude) le 1er octobre 1842, et mort à Paris le 9 août 1888, est un poète et inventeur français.
 
En 1867, il présente à l'Exposition de 1867 un prototype de télégraphe automatique suite à ses travaux portant sur l'amélioration de la technologie du télégraphe. En 1869, il présente à la Société française de photographie un procédé de photographie en couleurs qui est à l'origine du procédé actuel de trichromie.


Souvenirs d'avril
Le coffret de santal


Le rhythme argentin de ta voix 
Dans mes rêves gazouille et tinte. 
Chant d'oiseau, bruit de source au bois, 
Qui réveillent ma joie éteinte.

Mais les bois n'ont pas de frissons,
Ni les harpes éoliennes. 
Qui soient si doux que tes chansons, 
Que tes chansons tyroliennes.

Parfois le vent m'apporte encor 
L'odeur de ta blonde crinière. 
Et je revois tout le décor
D'une folle nuit, printanière ;

D'une des nuits, où tes baisers 
S'entremêlaient d'historiettes, 
Pendant que de tes doigts rosés 
Tu te roulais des cigarettes ;

Où ton babil, tes mouvements 
Prenaient l'étrange caractère 
D'inquiétants miaulements, 
De mordillements de panthère.

*
Puis tu livrais tes trésors blancs
Avec des poses languissantes... 
Le frisson emperlait tes flancs 
Émus des voluptés récentes.

*
Ainsi ton image me suit, 
Réconfort aux heures glacées, 
Sereine étoile de la nuit 
Où dorment mes splendeurs passées.

Ainsi, dans les pays fictifs 
Où mon âme erre vagabonde,
Les fonds noirs de cyprès et d'ifs, 
S'égayent de ta beauté blonde.

*
Et, dans l'écrin du souvenir
Précieusement enfermée, 
Perle que rien ne peut ternir, 
Tu demeures la plus aimée.


Illustration mcp
Rêve d'avril
souvenir-d-avril---mcp.jpg
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25 avril 2014 5 25 /04 /avril /2014 00:33
Charles Cros,

né à Fabrezan (Aude) le 1er octobre 1842, et mort à Paris le 9 août 1888, est un poète et inventeur français.
 
En 1867, il présente à l'Exposition de 1867 un prototype de télégraphe automatique suite à ses travaux portant sur l'amélioration de la technologie du télégraphe. En 1869, il présente à la Société française de photographie un procédé de photographie en couleurs qui est à l'origine du procédé actuel de trichromie.



A travers la forêt des spontanéités...
A Madame S. de F.

A travers la forêt des spontanéités,
Écartant les taillis, courant par les clairières.
Et cherchant dans l'émoi des soifs aventurières
L'oubli des paradis pour un instant quittés,

Inquiète, cheveux flottants, yeux agités, 
Vous allez et cueillez des plantes singulières, 
Pour parfumer l'air fade et pour cacher les pierres 
De la prison terrestre où nous sommes jetés.

Et puis, quand vous avez groupé les fleurs coupées, 
Vous vous ressouvenez de l'idéal lointain, 
Et leur éclat, devant ce souvenir, s'éteint.

Alors l'ennui vous prend. Vos mains inoccupées 
Brisent les pâles fleurs et les jettent au vent.
Et vous recommencez ainsi, le jour suivant.



Illustration mcp
Spontanéité
Spontaneite---mcp.jpg
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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 02:03
Alphonse Beauregard, poète est né à Compton au Canada. en 1881, et mort en 1924.
Il commence en 1906 à publier des poèmes dans divers journaux et autres revues (souvent sous le pseudonyme de A. Chasseur).
Ses œuvres sont assez nombreuses, on citera "Les forces" en 1912 et "Les Alternances", recueil de poèmes en 1921. 




Vigile
Les alternances

Ô les mots qu'on adresse à la femme attirante,
Les mots qu'on veut badins, spirituels, charmeurs ;
Mots voilés et pensifs, échappés ou qu'on tente ! 
- Prélude où le désir se cache dans les fleurs.

Ô les regards soudainement pleins de lumière, 
Où se révèle un coeur ouvert et confiant, 
Regards que l'on dirait de limpides prières !
Respectueux regards - manège inconscient.

Ô les saintes pudeurs devant la bien-aimée, 
Et, dans les songes fous, promptitude à bannir 
Toute image lascive auprès d'elle formée ! 
- Épargne ingénument faite pour l'avenir.

Visions d'un bonheur imprécis et sans fièvres, 
Chaste frémissement quand se joignent les mains 
Et que l'on croit baiser une âme sur des lèvres !
- Mirage nécessaire à l'idéal humain.

Les yeux mi-clos, la chair se prépare au festin.



Illustration mcp
Manège inconscient
2884515_cbc322.jpg

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