27 janvier 2021 3 27 /01 /janvier /2021 22:05

Michèle Corti - poète 

 

 

Carnaval de Venise


Venise en organza, plumes et soie précieuse

Habille ses folies de fastes tapageurs

Sous le masque, reluit la flamme aventureuse

Des beaux yeux de l'Amour, éternel voyageur.

 

Il volète, insouciant comme ce papillon

Que de sa main gantée la belle attire à elle

Mais qui s'enfuit déjà plus loin , à tire-d'aile

Vers le bleu d'un regard ou l'émoi d'un frisson !

 

Les décors somptueux de ces fêtes profanes

Et le gai tourbillon de tant de femmes fleurs

Que les hommes pressants suivent avec ardeur

Sont déjà révolus, leur image se fane...

 

Venise en organza, plumes et soie précieuse

Hante mes souvenirs sur la place Saint-Marc

Et j'ai le blues de toi, Belle mystérieuse

Sous le masque blafard où brûlait ton regard...
 

Liana Moiseeva

Liana Moiseeva

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 17:36

Gina Chénouard (1924)


 

 

Carnaval à l'école


 
Arlequin bariolé

De losanges, de carrés,

De triangles rouges

Qui sans cesse bougent.


 
Habillé tout en blanc

Pierrot rêve nez au vent :

Il pense à sa belle

Assis auprès d'elle.


 
Fée, pirate et mariée

Ce jour se sont rencontrés ;

Sourit la princesse

En ses longues tresses.


 
Petits pieds dégourdis,

La musique les convie

À entrer en danse

Pour qu'ils se fiancent.
 

Gina Chénouard (1924) - poète - carnaval à l'école
Partager cet article
Repost0
21 janvier 2021 4 21 /01 /janvier /2021 17:01

 

Comptine - 20° siècle - J'aime le carnaval

 

 

J’aime le carnaval

C’est heureux et original.

Le carnaval, c’est au mois de février !

C’est la saison idéale

Pour les petits enfants déguisés !!!

J’aime le carnaval !

On se déguise en animal

On crie, on rit

Avec toute la folie.

Avec les géants et les déguisements

Le carnaval, je l’aime vraiment !!!
 

Comptine - 20° siècle - J'aime le carnaval
Partager cet article
Repost0
21 janvier 2021 4 21 /01 /janvier /2021 16:12


Comptine - 20e siècle - Voici le carnaval
 

 

Voici le carnaval

Nous allons tous danser !

Voici le carnaval

Nous irons tous au bal

Et nous nous déguisons

Ensemble nous dansons

Et nous nous maquillons

Et nous nous déguisons

Voici le carnaval

Nous allons tous danser !

Voici le carnaval

Nous irons tous au bal.
 

 Comptine - 20e siècle - Voici le carnaval
Partager cet article
Repost0
18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 20:23

 

 

Gérard Cotton - auteur 

 

 

 Ô ma jolie Vénitienne !

 


 Ô ma jolie Vénitienne !

Dans la cambrure du Grand Canal,

J'ai vu fleurir des choses étranges.

Quand les dorures sont végétales,

Ici les roses portent les anges.

 

Villon y dirait leurs douleurs,

Baudelaire aimerait leurs frayeurs,

Rimbaud y tiendrait ses couleurs,

Et ses voyelles, et mon bonheur.

 

Ô, ma jolie vénitienne !

Comme l'amour à l'antienne,

Posons sur toi le bleu de Sienne,

L'indigo des mers lontaines,

Ô, ma jolie vénitienne !

 

Je t'ai cherchée sur les canaux,

A l'aube , au pont du Rialto

Comme d'autres s'enfuient à Bornéo

Vers on ne sait quel Eldorado.

Je t'ai cherchée sur les canaux.

 

Ô, ma jolie vénitienne !

Comme l'amour à l'antienne,

Posons sur toi le bleu de Sienne,

L'indigo des mers lontaines,

Ô, ma jolie vénitienne !

 

A l'appel des vaporetti,

Au départ du pont des Scalzi,

M'enchante une fille d'Italie

Qui chaque jour refleurit,

A l'appel des vaporetti.

 

Ô, ma jolie vénitienne !

Comme l'amour à l'antienne,

Posons sur toi le bleu de Sienne,

L'indigo des mers lontaines,

Ô, ma jolie vénitienne !

 

Une goutte de Bardolino

Réveilla mon coeur de Pierrot :

Larme grenat de vin sans eau.

Sous le pinceau de Carpaccio,

Une goutte de Bardolino.

 

Ô, ma jolie vénitienne !

Comme l'amour à l'antienne,

Posons sur toi le bleu de Sienne,

L'indigo des mers lontaines,

Ô, ma jolie vénitienne !

 

Je t'ai rêvée à San Marco

A l'ombre d'un cappucino.

Au Florian sans nous dire un mot,

Sous l'azur pour un boléro,

Je t'ai rêvée à San Marco.

 

Ô, ma jolie vénitienne !

Comme l'amour à l'antienne,

Posons sur toi le bleu de Sienne,

L'indigo des mers lontaines,

Ô, ma jolie vénitienne !

 

Elle a remis sa bauta blême

Posant un masque à mon poème .

 

De ses doigts sur mes lèvres crème,

Quand j'ai écrit les mots " Je t'aime ",

Elle a remis sa bauta blême .

 

Ô, ma jolie vénitienne !

Comme l'amour à l'antienne,

Posons sur toi le bleu de Sienne,

L'indigo des mers lontaines,

Ô, ma jolie vénitienne !
 

Gérard Cotton - auteur - Ô ma jolie Vénitienne !
Partager cet article
Repost0
18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 20:22

 

 

Gérard Cotton - auteur


 

 Carnaval à Venise ...

 

 

Les oiseaux ne se cacheront plus pour mourir,

Les amants ne se cacheront plus pour frémir,

Leurs ailes d'or ont poudré l'ange du Campanile

D'une poussière d'Amour , légère , souple et gracile.

Mon coeur ne se cachera plus pour gémir :

"Venise veut dire partir , venetia revenir."

 

Je n'avais jamais vu , je n'avais pas connu

Le va-et-vient des flots , les embruns du Lido.

J'étais comme éperdu puis elle m'est apparue,

Quand nos âmes frémissent sur les canaux où glisse

Le blanc vaporetto jusqu'à Vallaresso.

Ce fut comme un délice , une saveur de réglisse.

 

Les oiseaux ne se cacheront plus pour mourir,

Les amants ne se cacheront plus pour frémir,

Leurs ailes d'or ont poudré l'ange du Campanile

D'une poussière d'Amour , légère , souple et gracile.

Mon coeur ne se cachera plus pour gémir :

"Venise veut dire partir , venetia reveni ."

 

Une foule italienne aux couleurs vénitiennes

Me hissa sur son dos, emportant le berceau

 

Des hôtes qui reviennent aux folies patriciennes.

Trévisanes, bolognaises, turinoises, milanaises,

Qu'y a t'il de plus beau au ciel de Tiepolo

Que ces larmes de braises, turquoise ou véronèse.

 

Les oiseaux ne se cacheront plus pour mourir,

Les amants ne se cacheront plus pour frémir,

Leurs ailes d'or ont poudré l'ange du Campanile

D'une poussière d'Amour , légère , souple et gracile.

Mon coeur ne se cachera plus pour gémir :

"Venise veut dire partir , venetia revenir."

 

D'un fil d'Ariane tendu est soudain descendue,

De l'azur indigo à la cime des flots,

La colombe attendue pour l'année disparue.

Ainsi s'ouvrit le bal , ce chant du Carnaval,

Silencieux , recueilli , couvert de confettis.

Et San Marco s'emballe au lit des Fleurs du Mal .

 

Les oiseaux ne se cacheront plus pour mourir,

Les amants ne se cacheront plus pour frémir,

Leurs ailes d'or ont poudré l'ange du Campanile

D'une poussière d'Amour , légère , souple et gracile.

Mon coeur ne se cachera plus pour gémir :

"Venise veut dire partir , venetia revenir."

 

Aux palines accostées, les gondoles pavoisées

De masques en bateaux se reflétaient dans l'eau,

ous un soleil voilé ,aux vitraux colorés.

La lumière visitait un ciel taché de lait :

Ganse de cappuccino dimanche au Rialto.

J'avoue que l'on buvait les heures qui s'écoulaient.

 

Les oiseaux ne se cacheront plus pour mourir,

Les amants ne se cacheront plus pour frémir,

Leurs ailes d'or ont poudré l'ange du Campanile

D'une poussière d'Amour , légère , souple et gracile.

Mon coeur ne se cachera plus pour gémir :

"Venise veut dire partir , venetia revenir."

 

Les rameurs des quartiers , sous l'oriflamme moiré

D'Enrico Dandolo filaient au Castello,

Pour ce soir assembler un cortège rubané.

J'ai voulu les frôler , ils m'ont ensorcelé

D'une rose d'Italie toujours épanouie

Qui vient vous caresser dans la brume parfumée.

 

Les oiseaux ne se cacheront plus pour mourir,

Les amants ne se cacheront plus pour frémir,

Leurs ailes d'or ont poudré l'ange du Campanile

D'une poussière d'Amour , légère , souple et gracile.

Mon coeur ne se cachera plus pour gémir :

"Venise veut dire partir , venetia revenir."

 

A l'angle d'un palais , deux masques s'embrassaient

Sous l'air des concerti créés par Vivaldi,

Quand les gammes fusaient des violons crémonais.

Leurs lèvres étaient blanc crème , leurs poses semblaient sereines

Sous la soie qui rayonne les velours de Vérone.

Devant mes yeux bohèmes , ils vinrent me dire : " Je t'aime . "

 

Les oiseaux ne se cacheront plus pour mourir,

Les amants ne se cacheront plus pour frémir,

Leurs ailes d'or ont poudré l'ange du Campanile

D'une poussière d'Amour , légère , souple et gracile.

Mon coeur ne se cachera plus pour gémir :

"Venise veut dire partir , venetia revenir."

 

Pétards , feux de Bengale , explosions vespérales,

Près du Cannaregio , depuis Marco Polo,

Inondent le haut des dalles de couleurs estivales.

Ces diamants qui s'étalent illuminent le canal

Comme lustres de Murano retombant dans les flots.

Ce fut un festival aux accents de cristal.

 

Les oiseaux ne se cacheront plus pour mourir,

Les amants ne se cacheront plus pour frémir,

Leurs ailes d'or ont poudré l'ange du Campanile

D'une poussière d'Amour , légère , souple et gracile.

Mon coeur ne se cachera plus pour gémir :

"Venise veut dire partir , venetia revenir."

 

J'ai voulu remonter dans le soir avancé,

Sur un vaporetto , ce cher Canalazzo.

La foule des invités , aux salles illuminées,

Semblait recommencer une époque surannée,

Quand les notes d'un piano sortirent d'un portego.

Qui pourrait oublier cette musique , ses reflets ?

 

Les oiseaux ne se cacheront plus pour mourir,

Les amants ne se cacheront plus pour frémir,

Leurs ailes d'or ont poudré l'ange du Campanile

Mon coeur ne se cachera plus pour gémir :

"Venise veut dire partir , venetia revenir ."

 

La place enveloppait de ses bras , de son dais,

Des amoureux perdus sous la lune apparu

Quand les dômes ondulaient le froid qui les glaçait.

Le quadrige observait les étoiles qui pleuraient

La rumeur disparue , l'Orphéon s'étant tu.

Au Quadri on dînait , au Florian on chantait.

 

Les oiseaux ne se cacheront plus pour mourir,

Les amants ne se cacheront plus pour frémir,

Leurs ailes d'or ont poudré l'ange du Campanile

D'une poussière d'Amour, légère, souple et gracile.

Mon coeur ne se cachera plus pour gémir :

"Venise veut dire partir , venetia revenir."

 

Au bord de cette nuit , je me suis assoupi

Contre le rêve d'Ursule , enfermée dans sa bulle

Quand le songe embellit les tuiles du Danieli.

Etais je encore ici , hors des jours évanouis ?

On dit ton crépuscule . Je te crois libellule,

Au lit des pilotis , Immortelle comme la Vie.

 

Les oiseaux ne se cacheront plus pour mourir,

Les amants ne se cacheront plus pour frémir,

Leurs ailes d'or ont poudré l'ange du Campanile

D'une poussière d'Amour , légère , souple et gracile.

Mon coeur ne se cachera plus pour gémir :

"Venise veut dire partir , venetia revenir ."

Gabriele Bella (avant 1782) Fête sur la place Saint-Marc le Jeudi Gras - le vol de l'ange

Gabriele Bella (avant 1782) Fête sur la place Saint-Marc le Jeudi Gras - le vol de l'ange

Partager cet article
Repost0
15 janvier 2021 5 15 /01 /janvier /2021 18:55

Alain Hannecart - poète 

 

 

La commedia dell'arte

 

Derrière un masque de théâtre

On peut parler sans retenue

Il est permis d’être bellâtre

Ou de passer pour ingénu

 

D’offrir la lune aux inconnues

A toute personne qu’on idolâtre

De lui montrer son âme à nue

Ainsi que brûle le feu dans l’âtre
 

Sans cesse la porter aux nues

De ses baisers être le pâtre

Prendre des poses convenues

 

Traiter son cœur comme un chiffon

Comme fit César pour Cléopâtre

Caché sous un masque bouffon

Marco Ortolan

Marco Ortolan

Partager cet article
Repost0
13 janvier 2021 3 13 /01 /janvier /2021 19:26

Jamy Hoareau  - auteur

 

 

Le mardi fou

 

C’est Mardi Gras dans notre école,

Comme on s’amuse! Comme on rigole !

Avec nos masques et nos grimaces

Dans le défilé qui passe.

 

Joues rouges, cheveux verts,

Pantalons lâches et chapeaux de paille,

Sur les enfants tout fiers

Qui se tortillent et qui piaillent !

 

Sifflets, flûtes et tam-tams

Cognent, roulent, secouent,

Pour fêter le jour fou

Que tout le monde acclame!

 

Comme on s’amuse! Comme on rigole !

Dans notre école !
 

Jamy Hoareau - auteur - Le mardi fou
Partager cet article
Repost0
11 janvier 2021 1 11 /01 /janvier /2021 21:42

Guillaume Albert Vladimir Alexandre Apollinaire de Kostrowitzky, dit Guillaume Apollinaire, est un poète et écrivain français, critique et théoricien d'art (1880-1918) 

Recueil : Alcools

 

 

Crépuscule

 

A Mademoiselle Marie Laurencin

 

Frôlée par les ombres des morts

Sur l’herbe où le jour s’exténue

L’arlequine s’est mise nue

Et dans l’étang mire son corps

 

Un charlatan crépusculaire

Vante les tours que l’on va faire

Le ciel sans teinte est constellé

D’astres pâles comme du lait

 

Sur les trétaux l’arlequin blême

Salue d’abord les spectateurs

Des sorciers venus de Bohême

Quelques fées et les enchanteurs

 

Ayant décroché une étoile

Il la manie à bras tendu

Tandis que des pieds un pendu

Sonne en mesure les cymbales

 

L’aveugle berce un bel enfant

La biche passe avec ses faons

Le nain regarde d’un air triste

Grandir l’arlequin trismégiste

Constantin Somov

Constantin Somov

Partager cet article
Repost0
10 janvier 2021 7 10 /01 /janvier /2021 20:17

Paul Verlaine est un écrivain et poète français né à Metz (Moselle) le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896.

 


 

Fantoches

 


 Scaramouche et Pulcinella

Qu'un mauvais dessein rassembla

Gesticulent, noirs sur la lune.

 

Cependant l'excellent docteur

Bolonais cueille avec lenteur

Des simples parmi l'herbe brune.

 

Lors sa fille, piquant minois,

Sous la charmille, en tapinois,

Se glisse, demi-nue, en quête

 

De son beau pirate espagnol,

Dont un langoureux rossignol

Came la détresse à tue-tête.
 

Irina Dobrovetska  commedia dell'arte

Irina Dobrovetska commedia dell'arte

Partager cet article
Repost0

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Recherche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Catégories

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mes Blogs Amis À Visiter