28 décembre 2021 2 28 /12 /décembre /2021 22:07

 

 

Pasteur Yves Kéler (1939-2018)

selon un livre de chants de Noël allemand

 

 

Nous sommes les mages venus d'Orient   
 

1.

Nous sommes les mages venus d'Orient   

    Grâce à une étoile du firmament.

    De l'Orient ? - C'est le Levant,

    D'où le soleil prend son élan.

 

2.

Nous avons entendu, il nous fut dit,

    Que naît pour tous un enfant aujourd'hui,

    Petit enfant,  Mais Dieu puissant

    Qui fit la terre et l'océan.

 

3.

Nous sommes passés par monts, par vaux,

    Pour voir Hérode, qu'on dit fourbe et faux !

    De son palais   Il regardait,

    De sa fenêtre il nous guettait !

 

4.

Il s'étonna, et dit tout mielleux :

    " Il est donc né un grand roi, fils de Dieu ?

    Je ne sais rien De ce bambin,

    Mais cherchez-le, portez-vous bien ! "

 

5.

Nous sommes partis de Jérusalem,

    Suivant l'étoile jusqu'à Bethléhem.

    L'étoile alla,  Puis s'arrêta

    Droit au dessus d'un pauvre toit.

 

6.

Nous sommes entrés dans l'étable, à trois,

    Trouvâmes l'enfant, Marie, Joseph, les trois.

    Là nos trésors,  L'encens et l'or

    Avons laissé, la myrrhe encor.

Eugène Orozco  (1634–1652) Adoration des Mages

Eugène Orozco (1634–1652) Adoration des Mages

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28 décembre 2021 2 28 /12 /décembre /2021 22:06

 

 

Bernard Clavel (1923-2010) écrivain, connu pour ses romans, mais aussi ses poèmes et contes pour la jeunesse 

Thierry Fervent musique 

- 1991 -

 


Epiphanie

 

La pluie tombe sur la neige

Triste temps

La blancheur de désagrège

Sans printemps

Je cherche dans les nuages

De midi

D'où sortiront les rois mages

Aujourd'hui

Toute ronde est la galette

Me répond

Gros soleil qui s'émiette

Et sent bon

Toute d'or ma couronne

Est pour toi

Tu es reine tu ordonnes

A ton roi.


 

Bernard Clavel (1923-2010) - auteur - Epiphanie 
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28 décembre 2021 2 28 /12 /décembre /2021 22:06

 

 

Pierre Gamarra (1919-2009) écrivain français, romancier, poète et critique. Il est aussi l'auteur d'essais et de pièces de théâtre.

La poésie comme elle s'écrit,

Éditions Ouvrières, 1979.

 


Les rois mages

 

Dans le désert, la caravane.

Poussière, poussière. La nuit

recouvre toute palmeraie.

Les rois s’en vont vers une étoile.

 

Princes de toutes les couleurs,

ne redoutez pas les simouns.

Écoutez votre cœur limpide

vous parviendrez jusqu’à l’étable.

 

 La bise redouble de fers,

de fouets, de poignards, de garrots.

Les sables comme des mers folles

anéantissent l’horizon.

 

Vous marcherez, rois blancs et noirs,

frères de toutes les partances,

frères de toutes les douleurs,

vers cette étoile de là-bas.

 

Elle veille sur le berceau

sur la graine, sur la promesse,

sur le lis, l’iris, la pervenche,

sur le fruit qui dort dans mes bras.

 

Frères des myrrhes, rois des dunes,

compagnons des pistes perdues

soyez heureux, la nuit s’efface,

l’étoile tremble sur l’enfant.

Pierre Gamarra (1919-2009) - écrivain français - Les rois mages
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28 décembre 2021 2 28 /12 /décembre /2021 22:05

 

 

Maurice Carême (1899-1978) poète et écrivain belge de langue française.

 

 

"Décembre, avec Vos trois rois mages"

 

Décembre, avec Vos trois rois mages,

Votre crèche en papier doré

Et vos sapins émerveillés,

Dites, seriez-vous cette étoile

Si perdue qu’on a peine à croire

Que c’est du plus obscur de l’ombre

Que Jésus, tout nu, bleu de froid,

S’est un jour levé sur le monde

Avec le soleil dans les bras ?

Ainsi soit-il.
 

Maurice Carême (1899-1978) poète et écrivain belge - "Décembre, avec Vos trois rois mages"
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28 décembre 2021 2 28 /12 /décembre /2021 22:05

 

Padre Pio capucin et prêtre italien (1887-1968). Il avait pris le nom de Pie (en italien Pio), en hommage au pape Pie V, quand il rejoignit l'ordre des frères mineurs capucins.
Il fut connu pour être le premier prêtre et l'un des rares hommes à qui la tradition attribue des stigmates. Il a été canonisé par l'Église catholique le 16 juin 2002 sous le nom de saint Pio de Pietrelcina.

 

 

Méditation de Saint Pio de Pietrelcina sur l'Epiphanie

 

Considère, mon âme, les trois rois mages qui, entièrement donnés à leurs études astronomiques, virent apparaître dans le ciel une nouvelle étoile ; ils admirèrent dans le nouvel astre une lumière tout à la fois nouvelle et mystérieuse.

Déjà instruits de ce que l’apparition d’un nouvel astre annoncerait la venue sur la terre du Messie attendu, une lumière bien plus resplendissante et merveilleuse illumine leur esprit. Le travail intérieur de la grâce les remue et les emplit de ferveur.

Prêts désormais à répondre à l’appel divin, ils abandonnent tout, jusqu’au confort de leurs palais, et affrontent un voyage long, désastreux et incertain ; pendant l’une des saisons les moins favorables, ils partent à la recherche de celui qui les appellent pour se manifester à eux, pour qu’ils l’adorent, lui présentent leurs hommages comme au roi suprême du ciel et de l’univers entier.

L’étoile, symbole de la foi, les meut et les guide vers celui qui les appelle intérieurement par l’impulsion de la grâce, car personne ne peut aller à lui s’il ne l’attire. Jésus appelle les pauvres et simples bergers par le moyen des anges, afin de se manifester à eux.

Il appelle les savants (mages) par l’étoile de leur science, et tous, mus par l’influence intérieure de sa grâce, courent à lui pour l’adorer. Il nous appelle tous par ses inspirations divines, et se communique à nous par sa grâce.

Combien de fois ne nous a–t-il pas, nous aussi, amoureusement invités ? Et nous, avec quelle rapidité avons-nous répondu ? Mon Dieu, je rougis et je me sens plein de confusion de devoir répondre à une telle question ! Que n’a-t-il entrepris pour se faire chemin de notre cœur et l’approcher du sien, ne se rebutant pas de notre misère ! Mais qu’est-ce que l’homme que tu en prennes souci ? Tu abandonnes ton palais céleste pour aller à la recherche de la brebis perdue. Tu te manifestes à elle, et par les impulsions de ta grâce tu l’appelles sans cesse, tu attires son cœur vers toi, afin qu’elle te connaisse de près, t’aime, t’adore.

As-tu vraiment besoin d’elle pour être pleinement heureux dans ton paradis ? Non, c’est ta bonté ordinaire qui te pousse vers elle, c’est ton amour qui aime à se répandre et à la conquérir, pour la rendre heureuse de cette même félicité dont tu es rempli.

O Jésus, nous sommes un rien laid, et c’est justement pour cela que tu nous cherches : pour nous donner ton être divin, par l’opération et la communication de ta grâce.

O Jésus, qui pourra te résister ? Fais que, pauvre comme je suis, je te demande tout ce dont j’ai besoin pour te plaire, qui vienne de toi et te soit agréable. Donne –moi et conserve en moi cette foi vive qui me fasse croire et agir pour ton seul amour. Et ceci est le premier don que je te présente et, uni aux saints mages, prosterné à tes pieds, je confesse sans aucun respect humain devant le monde entier que tu es notre seul et vrai Dieu.

 

Les mages arrivèrent à Jérusalem et ne trouvèrent aucun signe extérieur de fête, comme ils l’auraient pensé, pour le grand avènement du nouveau roi. L’étoile qui les guidait, quand ils entrèrent dans la ville, disparut à leurs yeux.

Leur foi est coulée dans un ciment solide ; ainsi ils n’hésitent pas : fermes dans leur foi, ils demandent des nouvelles du Messie né. Personne ne sait quoi leur dire. Les gens de ce monde, engouffrés dans leurs affaires, vivent dans l’obscurité et dans l’erreur ; ils n’ont nulle pensée quant à leur salut éternel, ils ne sont nullement empressés de savoir qu’il est venu, ce Messie attendu avec des soupirs par les païens, prophétisé et prédit par les prophètes.

Alors, les mages, qui suivent l’impulsion de la grâce et de la ferveur, fermes dans l’espérance de trouver celui que le peuple n’a pas voulu reconnaître et a rejeté du milieu de lui, vont vers Hérode. Lui, il doit savoir où est né le vrai roi des Juifs. Mais là aussi c’est la désillusion, car lui non plus ne sait rien. Cachant sa méchanceté et la peur que ce nouveau roi, tant désiré par Jacob et ses descendants, lui conteste son trône, et simulant un sentiment de zèle religieux, il demande à savoir où les prophètes dirent que devait naître le Messie et si le temps prédit par Daniel était déjà achevé.

S’en étant assuré, il le révèle aux mages, et leur recommande que, quand ils l’auraient trouvé, ils reviennent ici pour que lui-même puisse aller l’adorer et lui rendre les honneurs qui lui sont dus. Quelle ruse ! Combien d’impiété se cache-t-elle derrière ce zèle feint ! Et quelle foi que celle des mages ! Ceux-ci, ayant appris le lieu où le Messie devait être né, se remettent en route, fermes et convaincus qu’ils découvriraient celui qui, caché, appelle à lui les cœurs qui le cherchent en vérité et dans une charité ardente.

A peine sortis de Jérusalem, voici que l’étoile leur apparaît à nouveau et les précède, afin qu’ils ne s’égarent pas en chemin. La foi nous guide, nous aussi ; et nous, à la suite de sa lumière, nous parcourons sûrement le chemin qui conduit à Dieu, à sa patrie, comme les saints mages, sous la garde de l’étoile, symbole de la foi, arrivent au lieu désiré. L’étoile s’arrête au-dessus de la grotte et eux, illuminés par la grâce divine, reconnaissent dans cette masure le palais du roi du ciel nouveau-né.

Emus, ils entrent ; mais que leur est-il donné à voir pour qu’ils reconnaissent le roi divin, le Messie ?

Quelle certitude est la leur, face à tant de pauvreté, que ce bébé tremblant qu’ils voient dans les bras d’une jeune fille, est leur Dieu ?

Qu’est-ce qui le leur révèle, de telle sorte qu’ils s’abîment dans une profonde adoration devant lui ?

Qu’ils montrent qu’ils sont venus de loin pour l’adorer et le vénérer, pour apporter en tribut devant lui les honneurs comme au roi des rois, alors qu’aucune cour céleste ou terrestre ne l’entoure ?

Mais Jésus les a appelés pour se manifester à eux. Il les attirés à lui pour qu’ils le reconnaissent. L’émotion intérieure les fait se prosterner à terre. Les mouvements internes de la grâce révèlent à leurs âmes que ce tendre nouveau-né est Dieu et homme, qu’il est le vrai Messie.

Les battements fréquents et précipités de leurs cœurs leur confirment qu’il est leur Dieu incarné. Ainsi prosternés à terre, ils humilient devant l’Eternel fait enfant, leur dignité royale. Ils le reconnaissent, l’adorent, l’aiment, lui apportent en tribut les honneurs royaux, se placent sous sa domination divine et s’offrent à lui avec tout ce qu’ils ont et qui leur appartient.

Ils embrassent avec transport ces petits pieds divins, que sa gracieuse mère leur propose d’embrasser,et, après avoir épanché leurs cœurs enflammés d’amour, ils lui offrent trois présents : l’encens car ils le reconnaissent comme leur Dieu, la myrrhe car il est homme, l’or car il est roi. Avertis ensuite en songe par un ange de s’en retourner par un autre chemin dans leur pays, et ainsi de ne pas donner satisfaction à la méchanceté d’Hérode, ils s’en vont de Bethléem, mais seulement de corps, car ils laissent là leurs cœurs.

Eux, brûlants de zèle pour la gloire de Dieu, transformés en apôtres, répandent dans leurs peuples par l’exemple et la parole la bonne odeur de Jésus Christ ; ils proclament les merveilles de Dieu, que leurs yeux ont vues et que leurs cœurs ont goûtées. Ils professent sans respect humain leur foi et l’espérance à venir en cet enfant, qu’il sera le Sauveur.

Par ses mérites, ils participeront un jour, avec tous les disciples de l’Evangile, à sa gloire dans la bienheureuse patrie du ciel. L’amour ne souffre pas de retard, et eux, à peine revenus, ne se reposent pas de leurs fatigues, mais font connaître et aimer celui qui, par l’action de la grâce, avait conquis leurs cœurs, les emplissant de cette charité qui aime se répandre, parce que le cœur, dans sa petite masse, ne peut la contenir et aime communiquer ce qui le remplit.

O Jésus, avec les saints mages nous t’adorons, avec eux nous t’offrons les trois dons de notre foi te reconnaissant et t’adorant comme notre Dieu humilié par amour pour nous, comme cet homme revêt de la fragile chair pour souffrir et mourir pour nous ; et, mettant notre espérance en tes mérites, nous sommes assurés de parvenir à la gloire éternelle.

Par notre charité, nous te reconnaissons souverain d’amour de nos cœurs, priant pour que, dans ta bonté infinie, tu daignes agréer ce que tu nous as toi-même donné. Daigne transformer nos cœurs comme tu as transformé ceux des rois mages et ais encore que nos cœurs, ne pouvant contenir les ardeurs de ta charité, te proclament aux âmes de nos frères afin de les conquérir. Ton règne n’est pas loin et tu nous feras participer à ton triomphe sur terre, puis participer à ton règne au ciel.

Fais que, ne pouvant contenir les dons de ta charité divine, nous prêchions par l’exemple et par les œuvres la royauté divine. Prends possession de nos cœurs dans le temps afin de la posséder dans l’éternité ; que jamais nous ne nous retirions de dessous ton sceptre : ni la vie ni la mort ne valent que nous nous séparions de toi.

Que notre vie soit une vie qui puise en toi à larges gorgées d’amour, pour se répandre ensuite sur l’humanité ; qu’elle nous fasse mourir à chaque instant, afin de vivre seulement de toi, afin que tu sois répandu en nos cœurs.
 

Les rois mages en voyage - James Tissot -  c.1894

Les rois mages en voyage - James Tissot - c.1894

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28 décembre 2021 2 28 /12 /décembre /2021 22:04

 

 

Le texte original en provençal, La Marcho di Rèi, traduit en français en 1894 - La marche des rois

 

 

La marche des rois

 

Ce matin,

J'ai vu dans le lointain,

Frémir au vent des banderoles claires

 

Ce matin,

J'ai vu dans le lointain

Venir des gens vêtus de frais satin.

 

Sur leurs habits,

Perles et rubis

Partout de l'or aux harnais des dromadaires

 

Sur leurs habits,

Perles et rubis,

Turbans de soie et casques bien fourbis !

 

Trois grands rois

Modestes tous les trois

Brillant chacun comme un soleil splendide

 

Trois grands rois

Modestes tous les trois

Étincelaient sur leurs blancs palefrois.

 

Le plus savant

Chevauchait devant

Mais chaque nuit, une étoile d'or les guide

 

Le plus savant

Chevauchait devant

J'ai vu flotter sa longue barbe au vent.

 

M'approchant

Je pus entendre un chant

Que seul chantait un page à la voix franche

 

M'approchant

Je pus entendre un chant

Ah ! qu'il était gracieux et touchant !

 

Où vont les trois

Magnifiques rois ?

Voir un enfant qui naîtra dans une crèche,

 

Où vont les trois

Magnifiques rois ?

Fêter celui qui doit mourir en croix

Sue Allison - les rois mages

Sue Allison - les rois mages

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28 décembre 2021 2 28 /12 /décembre /2021 22:04


 

Marie Noël (1883-1967),nom de plume de Marie Rouget, poétesse française.

Les chansons et les heures,

Paris, Éditions G. Crès et Cie, 1928.

 

 

Épiphanie

 

"Il était trois grands rois jadis

Qu'une étoile du Paradis

Un soir mena jusqu'au lieu-dit

Où le Seigneur était petit."

 

Ils partirent pour voir l'Enfant,

Montés sur leurs trois éléphants.

Un nègre en pantalons bouffants

Jouait de la flûte devant.

 

Derrière allaient deux nains jumeaux

En balançant de grands plumeaux...

Ils traversèrent les hameaux,

Suivis de trente-trois chameaux.

 

Ils passèrent de bourg en bourg,

précédés de quatre tambours,

S'interrogeant aux carrefours

De peur de marcher à rebours.

 

Mais à l’Étable droit conduits,

Ils arrivèrent à minuit

Non sans faire quelque grand bruit...

Saint Joseph entrebâilla l'huis.

 

Ceints de pourpre qui resplendit,

Ils entrèrent. La Vierge dit :

"Prenez garde, sires hardis,

De faire peur à mon petit".

 

Mais les trois rois, très bas, très doux,

Baissant le front, ployant le cou,

Se prosternèrent tout d'un coup

Disant : "Ayez pitié de nous".

 

Et dans leurs trésors ayant pris,

Ils offrirent à Jésus-Christ

L'or, l'encens, la myrrhe prescrits

Plus un don qui n'est pas écrit :

 

La galette dorée au lait

Où leurs reines dans leurs palais

Ont pétri farine, œufs, sel et

La fève sans dire où elle est.

 

Lors tout riant le petit Dieu

De les voir si beaux, si pieux,

Leur fourra son doigt dans les yeux

Et tira la barbe au plus vieux.

 

Et le vieux roi barbu savant,

Et grave, et triste bien souvent

D'avoir souffert à tous les vents

Aussitôt redevint enfant.

 

Et quoique ayant eu des malheurs

Après - tous les rois ont les leurs -

Ce sire, malgré maux et pleurs,

Mourut à cent ans l'âme en fleur.

 

Veuille, ô Jésus, nous qu'ont raidis

Le temps passé, les ans partis,

Comme lui nous garder petits

Jusqu'aux portes du Paradis."
 

Marie Noël (1883-1967) - poétesse française - Épiphanie
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28 décembre 2021 2 28 /12 /décembre /2021 22:04

 

Neuvaine aux Saints Rois Mages

 


Premier jour

 

"Car voici, les ténèbres couvrent la terre, et l'obscurité les peuples, mais le Seigneur resplendit sur toi, et sa gloire apparaît sur toi» (Ésaïe 60.2).

O saints Rois Mages, vous qui avez vécu continuellement jusqu'à ce que l'étoile de Jacob, vous permette de voir la naissance du vrai Soleil de Justice, obtenez-nous la grâce de vivre toujours dans l'espérance de voir se lever pour nous le jour de la vérité et de la béatitude du paradis."

 

Gloire au Père

 

 


Deuxième jour

 

"Lève les yeux et regarde autour de toi, ils sont tous rassemblés et il arrivent vers toi : tous, ils se rassemblent, ils arrivent vers toi." (Isaïe 60.4).

O saints Rois mages, qui dès que vous avez vu briller miraculeusement l'étoile, avez abandonné votre pays pour aller à la recherche du nouveau-né roi des Juifs, obtenez-nous la grâce de répondre aussi rapidement que vous aux inspirations de Dieu.

 

Gloire au Père

 

 


Troisième Jour

 

"Tes fils arrivent de loin, et tes filles sont portées sur les bras." (Isaïe 60.4)

O Saints Rois Mages qui n'avez pas craint la rigueur des saisons, l'inconfort du voyage pour trouver le Messie à peine né, obtenez-nous la grâce de ne jamais être effrayer des difficultés que nous pourrons rencontrer sur les voies du Salut.


Gloire au Père

 

 


Quatrième Jour

 

"Les Nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de Ton aurore." (Isaïe 60:3)

O Saints Rois Mages qui, abandonnés par l'étoile dans la ville de Jérusalem, avez humblement cherché toute personnes pouvant vous renseigner sur l'endroit ou se trouvait Celui qui était l'objet de vos recherches, obtenez-nous du Seigneur la grâce que de pouvoir, quand nous rencontrons des doutes, et des incertitudes, de toujours avoir recours à Lui avec confiance.

 

Gloire au Père

 

 


Cinquième Jour

 

"Alors tu verras, tu seras radieuse et ton coeur frémira et se dilatera." (Isaïe 60.5)

O Saints Rois Mages, qui avez été consolés par le retour de l'étoile, votre guide, obtenez-nous du Seigneur la grâce qu'en restant fidèles à Dieu face en toutes les épreuves que nous pourrons rencontrer, nous méritions d'être consolés dans cette vie et sauvés dans l'éternité.

 

Gloire au Père

 

 


Sixième Jour

 

"Les trésors d'au-delà des mers afflueront vers toi avec les richesses des nations." (Isaïe 60.5)


O Saints Mages, qui, après être entrés rempli de Foi dans l'étable de Bethléem, vous êtes prosternés en adoration devant l'Enfant Jésus, ne regardant pas sa pauvreté et sa faiblesse, obtenez-nous du Seigneur la grâce de toujours raviver notre foi quand nous entrons dans sa maison, afin que nous puissions nous présenter à Dieu avec le respect dû à la grandeur de sa Majesté.

 

Gloire au Père

 

 

Septième Jour

"Des foules de chameaux t'envahiront, des dromadaires de Madiane et d'Épha. Tous les gens de Saba viendront, apportant l'or et l'encens et proclamant les louanges du Seigneur." (Isaïe 60.6)

O Saint Mages, qui, en offrant à Jésus Christ l'or, l'encens et la myrrhe, l'avez reconnu comme votre Roi et votre Dieu fait homme, obtenez-nous du Seigneur la grâce de ne nous pas nous présenter les mains vides devant Lui, afin de pouvoir lui offrir l'or de la charité, l'encens de la prière et la myrrhe, afin que nous puissions dignement l'adorer.

 

Gloire au Père

 

 

Huitième Jour

 

"La nation et le royaume qui ne te servent pas périront, et les nations seront exterminées." (Isaïe 60,12)


O Saints Mages, qui avez averti en songe par l'ange du Seigneur de ne pas retourner auprès d'Hérode et qui êtes repartis dans votre pays par une autre route, obtenez-nous du Seigneur la grâce que, après nous être réconciliés avec Lui dans les Saints Sacrements nous vivons loin de tout ce qui pourrait être pour nous occasion de pécher.

 

Gloire au Père

 

 

Neuvième Jour

 

"Debout, Jérusalem! Resplendis: elle est venue, ta lumière,et la gloire du Seigneur s'est levée sur toi." (Isaïe 60.1)


O Saints Mages, qui, attirés d'un pays lointain vers Bethléem par la splendeur de l'étoile, guidés par la Foi ; soyez un symbole et un modèle pour tous les hommes, afin qu'ils choisissent toujours la lumière de Christ et renoncent aux illusions de ce monde, aux plaisirs de la chair, aux tentations du démon afin de pouvoir, ainsi, mériter de contempler Dieu dans la Béatitude du Ciel.

Pietro Lorenzetti - Adoration des Mages - v. 1335-40.

Pietro Lorenzetti - Adoration des Mages - v. 1335-40.

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28 décembre 2021 2 28 /12 /décembre /2021 21:54

 

 

Marie Férnande Coronel en religion sœur Marie de Jesus de Agreda (1602-1665) religieuse et  mystique espagnole.

À partir de 1620, elle a vécu une série de visions extatiques du Saint-Esprit, de la passion du Christ, de la Pentecôte, de l'Enfant-Jésus et de la Reine des anges. 

Choisie comme abbesse en 1627, elle a reçu des apparitions de la Sainte Vierge la même année, qui l'a chargée de la mission d'écrire l'histoire de sa vie.

Son œuvre principale est La Cité mystique. 

Sa cause en béatification fut introduite en 1671 et elle fut déclarée vénérable huit années plus tard.

 

 

L'Adoration des Mages

Récit extrait de la Vie Divine de la Vierge Marie, 


..."La circoncision étant faite, saint Joseph exposa à la Vierge mère les incommodités de ce lieu. Elle avait une grande affection pour cette grotte humble et pauvre, comme miroir de toutes les saintes vertus et elle savait par la révélation de Dieu que les saints rois mages devaient y venir adorer son fils.

Néanmoins elle ne découvrit pas son désir de rester en ce lieu, ni l'arrivée prochaine des trois mages, elle se montra docile à faire tout ce que commanderait son époux. Le saint eut voulu que sa très-pure épouse fit connaître plus clairement sa volonté, il se mit en prière et l'archange saint Michel lui découvrit que c'était la volonté de Dieu qu'ils attendissent en ce lieu l'arrivée des mages qui depuis dix jours s'étaient mis en voyage et étaient déjà peu éloignés.

A cet avis les saints époux résolurent d'attendre en ce lieu. Ils le nettoyèrent de nouveau et le mirent le mieux qu'il était possible à l'abri des rigueurs de la saison.

La sainte Vierge se servit souvent du suprême pouvoir qu'elle avait sur les créatures, et commanda aux vents, à la pluie et au froid de ne pas faire souffrir leur créateur et de tourner toutes leurs rigueurs contre elle seule.

II arriva plusieurs fois que le divin enfant était réchauffé dans les bras de sa mère sans ressentir les incommodités du vent et du froid, tandis que sa mère en éprouvait toutes les rigueurs. Sa manière de le nourrir était de l'allaiter trois fois le jour, et son lait ne se corrompit jamais, comme il arrive souvent pour les autres mères.

Elle l'allaitait toujours avec un grand respect et une grande vénération, elle lui demandait humblement la permission de s'asseoir lorsqu'elle y était obligée, et elle restait à genoux la plus grande partie du temps qu'elle tenait le Saint enfant dans ses bras. Elle lui baisait respectueusement les pieds et pour le baiser au visage elle lui en demandait la permission, l'enfant Jésus répondait aux affectueuses caresses de sa mère par un air agréable, tantôt il s'inclinait sur son sein, tantôt il embrassait amoureusement son cou de ses tendres bras, à la manière des autres enfants à l'égard de leur mère.

 

Au milieu de ces douces occupations, arrivèrent les trois mages, qui avaient connu par les anges et par l'étoile la naissance du Sauveur. Ils gouvernaient trois états voisins l'un d l'autre, mais très peu étendus. Ils se connaissaient entre eux et ils s'étaient entretenus plusieurs fois de tout ce qui regardait le gouvernement, la justice et les vertus morales.

Ils partirent en même temps de leurs états, sans rien savoir les un des autres et chacun prépara l'or, l'encens et la myrrhe conduit par l'esprit de Dieu dans le choix de ces dons mystérieux. L'ange qui avait annoncé le mystère aux mages, avait en même temps formé une étoile, et l'avait placée à une telle distance et hauteur qu'elle put être aperçue de tous les trois, quoiqu'ils fussent à des endroits différents. En suivant chacun ce guide, ils se trouvèrent ensemble et s'étant communiqués leur révélation, ils poursuivirent le voyage avec leurs serviteurs et leurs chameaux.

L'étoile était dans la région de l'air, et sa lumière était différente de celle du soleil et des autres étoiles. La nuit elle éclairait de ses rayons comme une torche ardente et le jour elle se distinguait de la clarté du soleil par une activité extraordinaire.

Lorsque les rois furent réunis, elle se rapprocha d'eux et s'abaissa, d plusieurs degrés, de sorte qu'elle leur donnait une plus grande consolation.

Arrivés à Jérusalem, il arriva tout ce que rapportent les évangélistes. Sortis de la ville ils se dirigèrent vers Bethléem, et arrivés en ce lieu, l'étoile diminua sa grandeur et entra dans la sainte grotte où elle se plaça sur la tête du saint enfant.

Lorsque les saints rois entrèrent, la sainte Vierge tenait l'enfant Jésus dans ses bras avec une modestie et une beauté incomparable. il y avait une certaine splendeur sur son visage, mais la lumière qui paraissait sur le divin visage de Jésus était beaucoup plus éclatante et ses rayons éclairaient cette humble grotte.

Les saints rois saisis d'admiration se prosternèrent à terre et adorèrent avec une foi vive l'enfant; dans cette adoration ils reçurent de grandes lumières sur la personne de Jésus-Christ, sur la divine mère et sur les saints anges qui les assistaient.

Ils se relevèrent et félicitèrent la sainte mère de son bonheur, ils lui témoignèrent leur vénération en fléchissant le genou devant elle et ils lui demandèrent humblement la main à baiser selon la coutume de leur pays, mais la prudente reine retira modestement la sienne et leur donna à baiser celle du saint enfant.

Ils félicitèrent à plusieurs reprises tantôt la sainte Vierge, tantôt saint Joseph qui fut toujours présent, et qui eut leurs congratulations d'avoir été choisi pour époux de la Vierge mère de Dieu, enfin ils demandèrent la permission d'aller à Bethléem chercher un logement.

Ils louèrent une maison et ils s'entretinrent tous trois ensemble avec une abondance de larmes de tout ce qu'ils avaient vu. ils envoyèrent ensuite leurs serviteurs à la sainte grotte pour apporter des présents afin de soulager la pauvreté des époux; c'étaient des choses apportées de leurs pays jointes à d'autres achetées à Bethléem.

La sainte Vierge accepta de ces dons autant qu'il était nécessaire pour venir en aide à quelques pauvres, qui attirés par sa bonté et sa bienveillance, venaient souvent la visiter dans la grotte. Le jour suivant, les mages allèrent de nouveau à la grotte offrir les présents mystérieux qu'ils avaient préparés par l'inspiration de Dieu et qui furent ceux dont parle l'évangéliste, l'or, l'encens et la myrrhe. Ils se prosternèrent de nouveau à terre et adorèrent humblement l'enfant. ils s'entretinrent ensuite longtemps, avec la divine mère et la consultèrent sur plusieurs des mystères de la foi et la manière de gouverner leurs états.

La sainte Vierge reçut les dons mystérieux offerts à Jésus qui témoigna par un air agréable qu'il les recevait avec complaisance; et il leur donna sa bénédiction. Ils présentèrent ensuite à la, Vierge mère des pierres précieuses, à l'usage de leurs pays, mais l'amante de la pauvreté les refusa avec de douces manières; elle fut satisfaite de leur affection et de leur générosité, et leur donna à son. tour quelques linges dont le divin enfant avait été enveloppé. Avec ces linges qui exhalaient un doux parfum, les saints rois opérèrent plusieurs miracles dans leurs pays. Ils offrirent de faire construire une maison plus commode pour l'habiter et de la pourvoir de tout ce qu'elle désirerait et pour elle-même et pour son fils, mais l'humble Vierge ne voulut rien accepter.

Les bons rois jouissaient d'un si doux et si agréable plaisir en entendant les discours de la sainte Vierge et les sages réponses qu'elle faisait à leurs demandes, qu'ils, ne pouvaient se résoudre à partir, il fut nécessaire qu'un ange du Seigneur les prévint de se retirer dans leur pays. Ils sortirent enfin de la sainte grotte, après avoir reçu la bénédiction de Jésus, de Marie et de saint Joseph. Dans la nuit, un ange les avertit de prendre un autre chemin pour, retourner dans leur patrie, et l'étoile les guida dans leur voyage. Ces rois étaient de la Perse, de l'Arabie et de Saba, pays de l'orient de la Palestine.

Après le départ des saints rois il s'éleva un doute entre la sainte Vierge et saint Joseph pour la distribution des présents reçus des mages, la sainte Vierge désirait que saint Joseph les distribuât à son gré et saint Joseph voulait qu'elle en disposât. Enfin ils convinrent ensemble d'en offrir au temple une partie qui fut la myrrhe et l'encens avec une partie de l'or, de donner l'autre partie au prêtre qui avait circoncis l'enfant afin qu'il servît pour lui et pour la synagogue; de distribuer la troisième au pauvres, ce qui fut ainsi fait.

Il y avait à une petite distance de la grotte une pauvre maison qu'habitait une femme pauvre aussi, mais pleine de piété; ayant vu les incommodités que souffraient les saints hôtes dans la grotte, elle alla les trouver et leur offrit sa petite maison, misérable sans doute, mais au moins préférable à la grotte. Elle parla avec tant de bonté et de charité que la sainte Vierge après en avoir conféré avec saint Joseph se détermina à accepter cette aimable invitation.

Ils quittèrent donc la sainte grotte et allèrent à la pauvre maison qui était située auprès des murs de Bethléem. Tous les anges les accompagnèrent sous la forme humaine et merveilleusement resplendissants, ce qu'ils firent toutes les fois que les saints époux allèrent de leur habitation visiter la sainte grotte. Dieu y mit un ange avec une épée à la main pour la garder, afin qu'aucun animal n'y entrât et cet ange continue encore aujourd'hui à protéger ce saint lieu"...

Sœur Marie de Jesus de Agreda (1602-1665) religieuse et  mystique espagnole. - L'Adoration des Mages  - Récit extrait de la Vie Divine de la Vierge Marie
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27 décembre 2021 1 27 /12 /décembre /2021 23:39


 

 

Nancy Byrd Turner (1880-1971)  poétesse , éditrice et conférencière américaine. 

 


Epiphanie

 

1.

Tous les bergers

Devaient rêver,

Sous le beau ciel étoilé,

Quand les anges,

chœurs étranges,

Sont venus les réveiller.

Et tout brillant,

Tout résonnait,

Tout annonce :

Jésus est né !

On entend encore chanter !

 

2.

Vois la clarté,

Là-haut si près

De l'étoile de Noël,

Le voyage

Des rois mages

Etait dirigé du ciel.

Elle luisait,

Pour eux brillant,

Et désormais

Peut-être nous guider !

Notre étoile de Noël !
 

Nancy Byrd Turner (1880-1971) - poétesse, éditrice et conférencière américaine - Epiphanie
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