20 décembre 2021 1 20 /12 /décembre /2021 22:44

 

 

Angelus Silesius ou Johannes Angelus Silesius, né Johannes Scheffler (1624-1677) poète, médecin, théologien, prêtre (franciscain) et mystique allemand.

Extrait :  "Le Voyageur chérubinique"

 

 

L’adoration des bergers

 

Le Ciel s’abaisse, il veut se faire Terre.

Quand donc la Terre s’élèvera-t-elle pour se faire Ciel ?

 

Pense donc à ce qu’est l’humilité !

Vois de quoi la simplicité est capable.

Répond moi, petit peuple de mon cœur,

Qu’as-tu donc chanté quand tu pénétras dans l’étable,

La voix tremblante et que tu aperçus Dieu sous la forme d’un enfant ?

 

Puisque désormais Dieu le plus grand, est considéré comme le "petit",

Mon désir majeur est de devenir comme un enfant.

L’éclat de la gloire brille au milieu de la nuit.

Qui peut le voir ?

 

Un cœur qui a des yeux et qui veille.
 

Andrea Mantegna - (1455-1456) - Adoration des Bergers

Andrea Mantegna - (1455-1456) - Adoration des Bergers

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20 décembre 2021 1 20 /12 /décembre /2021 22:43

 

 

Barthélemy Aneau (1505/1510-1561 - Anulus ) poète français.

1539 - Recueil de plusieurs textes poétiques et dramatiques ainsi que de Noëls, probablement composés pour les élèves d’Aneau au collège de la Trinité de Lyon afin d’être représentés et chantés pendant l’Avent.

Dizain adressé à ses élèves ( À ses disciples),

 

 

Célébration de la naissance de l’Enfant Jésus :

 

...Louez Enfans, le seigneur, et son nom.

Les chants qu’a vous je dedie, chantants

Chants, mais quelz chants, de poesie. Non,

Mais chantz natalz, que requis ha le temps.

Car des enfants et petitz allaictants

Dieu par leur bouche ha parfaict sa louange

Et tout esprit celestiel ou ange

Chante avec vous de l’enfant la naissance

Qui faire vient de Dieu a l’homme eschange,

Donnant a vous, et a tous innocence.

Jean Poyer - Petites Heures d'Anne de Bretagne (1492–95) - Nativité

Jean Poyer - Petites Heures d'Anne de Bretagne (1492–95) - Nativité

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20 décembre 2021 1 20 /12 /décembre /2021 22:43

 

 

Jean Dominici  (1357-1419) , savant dominicain, poète devait finir archevêque de Raguse. Lui aussi fréquenta dans sa jeunesse l'Université de Paris et s'intéressa vivement A la Culture française. 

 

 

Dis, douce Marie, avec quel amour

 

Dis, douce Marie, avec quel amour

Tu regardas ton petit enfant, le Christ, mon Dieu !

Quand tu l'eus enfanté sans peine,

La première chose, je crois que tu fis

Fut de l'adorer, ô pleine de grâce !

Puis sur le foin, dans la crèche, tu le posas;

Tu l'enveloppas dans quelques pauvres langes,

L'admirant et te réjouissant, je crois.

 

Oh! quelle joie tu avais et quel bonheur

Quand tu le tenais dans tes bras !

Dis-le, Marie, car peut-être conviendrait-il

Que par pitié du moins, tu me satisfasses un peu.

Tu l'embrassais alors sur le visage,

Si je crois bien, et tu lui disais : 

"O mon petit enfant ! "


 Tantôt enfant, tantôt père et seigneur, 

Tantôt Dieu et tantôt Jésus, ainsi tu l'appelais. 

O quel doux amour tu sentais en ton cœur. 

Quand sur ton sein tu le tenais et l'allaitais ! 

Que de doux et suaves gestes d'amour 

Charmaient tes yeux, quand tu regardais ton fils ! 

Si parfois dans le jour il s'endormait un peu 

Et que tu voulusses éveiller ce trésor de paradis ;

 

Tu marchais tout doucement, tout doucement, 

pour [qu'il ne t'entendît pas 

Et tu posais ta bouche sur son visage, 

Et puis tu lui disais avec un sourire maternel : 

"Ne dors plus, cela te ferait mal."

Fille du souverain Père, 

Humble servante du Seigneur, 

Très pieusement par Lui tu fus appelé "Mère"

A cette seule pensée, le cœur se fond 

A qui sent quelque douce étincelle 

De cet amour, dont toujours je m'éloigne. 

Va, ma chanson, vers Marie, notre chère avocate. 

Agenouillée devant elle, prie-la pour moi 

Afin qu'elle ne me soit pas trop avare de son fils, 

Qui jamais ne lui refusa, ni ne lui refuse rien. 

Et dis-lui : "Ah! retiens, retiens pour jamais 

Celui qui toujours s'éloigne de toi !

Les Heures de Charles d’Angoulême - Nativité

Les Heures de Charles d’Angoulême - Nativité

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20 décembre 2021 1 20 /12 /décembre /2021 22:42


 

Jacopone da Todi (vers 1230-1306) poète franciscain italien . 

 

 

Nativité

 

Dis, douce Marie, avec quel tendre amour,

tu regardais ton Enfant Jésus-Christ, mon Dieu.

 

Lorsque tu l'eus mis au monde sans douleur,

la première chose, je crois bien, que tu fis,

ce fut de l'adorer, ô pleine de grâce.

Puis sur le foin, dans la crèche,tu le posas,

de quelques pauvres langes l'emmaillota,

tout émerveillée et joyeuse, je crois.

 

Oh quelle grande joie tu avais et quel bien

quand tu le tenais dans tes bras maternels !

Dis-le moi, car peut-être il convient

que par une pitié un peu tu me satisfasses.

Tu mettais alors des baisers sur sa face,

n'est-ce pas, et tu disais : ô mon enfant !

 

Tantôt mon enfant, tantôt Père et Seigneur,

tantôt Dieu, tantôt Jésus tu le nommais.

O quel doux amour tu sentais dans ton coeur,

quand dans ton giron, serré, tu l'allaitais.

Que de gestes doux, pleins d'amour adorable

tu voyais, étant avec ton doux enfant.
 

Nativité, de Jean Chapuis, Sept articles de la foi, 1470

Nativité, de Jean Chapuis, Sept articles de la foi, 1470

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20 décembre 2021 1 20 /12 /décembre /2021 22:42

 

 

Saint François d'Assise (1181/1182-1226), religieux catholique italien, diacre et fondateur de l'ordre des Frères mineurs

 

 

Psaume de Noël


Criez de joie à notre Dieu,

Il est notre secours.

Dans l'allégresse,

acclamez le Seigneur Dieu vivant et vrai.

Voici le jour que le Seigneur a fait,

jour d'allégresse et jour de joie :

car l'enfant bien-aimé

nous a été donné

et il est né pour nous en chemin

et il a été déposé en une crèche;

il n'y avait pas de place à l'hôtellerie.

Gloire à Dieu, Seigneur au plus haut des cieux

et sur la Terre paix aux hommes de bonne volonté !
 

La Nativité par Jean Bourdichon, Livre d'heures de Louis XII, XVe siècle.

La Nativité par Jean Bourdichon, Livre d'heures de Louis XII, XVe siècle.

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20 décembre 2021 1 20 /12 /décembre /2021 22:41

 

 

Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153) moine bourguignon, réformateur de la vie religieuse catholique.

 

Un petit enfant nous est donné. 


"Seigneur, voici que la Paix 

n'est plus promise mais envoyée.

Un petit enfant nous est donné. 

En Lui habite la plénitude de la Divinité. 

Quelle grande preuve de Ton Amour 

Tu nous donnes, en ajoutant 

à l'humanité le nom de Dieu. 

Ainsi soit-il. "

Ruth Sanderson -  Nativité

Ruth Sanderson - Nativité

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20 décembre 2021 1 20 /12 /décembre /2021 22:41


 

Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153) moine bourguignon, réformateur de la vie religieuse catholique.

 

Quatrième sermon pour le jour de Noël. 

 

Les bergers trouvèrent Marie, Joseph et l'enfant : 
celui-ci était placé dans une crêche.

 

1
Reconnaissez, mes frères bien-aimés, la grandeur de la solennité de ce jour,
pour laquelle ce jour est trop court et la terre entière, trop étroite. 


Elle fait un emprunt au temps, un emprunt à l'espace, elle prend sur la nuit et remplit le ciel avant de remplir la terre. 


En effet, la nuit devint éclatante comme le jour, quand une lumière nouvelle resplendit tout à coup dans le ciel aux yeux des bergers, à l'heure des plus épaisses ténèbres. 


Mais remarquez en quel endroit la joie de cette solennité a commencé à éclater : c'est parmi les anges, car, selon leurs propres paroles, ce n'est que plus tard qu'elle sera partagée par le peuple tout entier, et aussitôt toute l'armée céleste fait retentir les airs de ses chants de gloire. 


Voilà pourquoi cette nuit est appelée solennelle entre toutes les nuits, dans nos chants, dans nos hymnes et dans nos cantiques spirituels. 


On ne saurait même révoquer en doute que pendant les veilles de cette nuit, ces esprits qui règnent dans les cieux, s'empressèrent de prévenir ceux qui se sont mêlés aux choeurs des chanteurs, au milieu des jeunes filles qui jouent du tambourin (Psal. LXXXIV, 2). 

 

Mais que d'or et de pierreries étincellent aujourd'hui sur nos autels! Que de riches tentures tapissent ces murailles ! 


Les anges pourront-ils bien les dédaigner, leur préférer les haillons des pauvres ? 


S'ils ne le faisaient pas, pourquoi auraient-ils apparu aux bergers plutôt qu'aux rois de la terre et aux prêtres du temple ? 


Pourquoi le Sauveur lui-même, à qui l'or et l'argent appartiennent en propre, aurait-il préconisé la sainte pauvreté dans son corps ? 


Pourquoi enfin les anges ont-ils signalé cette pauvreté avec tant de soin ? 


Car ce n'est point sans quelque raison mystérieuse que le Sauveur est enveloppé de langes et déposé dans une crèche, puisque c'est le signe particulier que nous donne l'Ange quand il nous l'annonce : "Et voici la marque, dit-il, que je vous donne pour le reconnaître : vous trouverez un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche (Luc. II, 12). "


O Seigneur Jésus, vos langes sont une marque pour vous reconnaître, mais une marque qui manque aujourd'hui dans bien du inonde, car s'il y a beaucoup d'appelés, il y a bien peu d'élus, et par conséquent bien peu de marqués. 


Je reconnais, oui, je reconnais Jésus, le grand prêtre, sous les haillons qui le couvraient pendant qu'il luttait contre Satan (Zach. III, 1). Je parle à des hommes qui connaissent les saintes Écritures et sont au courant de la vision de Zacharie. 


Mais lorsque notre chef se fut élevé au-dessus de nos ennemis, il a déposé ses premiers vêtements pour prendre un vêtement de gloire et de lumière.

 
Il nous a donné l'exemple, c'est à nous de faire ce qu'il a fait. D'ailleurs une cuirasse de fer vaut mieux dans la lutte qu'une robe de lin, bien que l'une soit plus lourde et l'autre plus belle. 


Un jour viendra, quand les membres auront suivi leur chef, que le corps tout entier chantera en esprit et dira : "Vous avez déchiré le sac qui me couvrait et vous m'avez revêtu d'un vêtement de joie (Psal. XXIX, 12)."

 

 

2. 
L'ange disait donc :  "Vous trouverez un enfant enveloppé de langes et posé dans une crèche. "


Puis l' Evangile ajoute : «Ils vinrent en toute hâte et trouvèrent Marie et Joseph avec l'enfant posé dans une crèche (Luc. II, 12 et 16)."


Qu'est-ce que cela signifie ? L'Ange semble ne recommander que l'humilité aux bergers, et ceux-ci trouvent quelque chose de plus. 


Peut-être l'Ange ne leur recommande-t-il d'une manière toute particulière que l'humilité, parce que tous les autres anges étant tombés par l'orgueil, lui n'était demeuré debout que par l'humilité, peut-être aussi tic vient-il du haut des cieux leur annoncer l'humilité que parce que c'est la vertu par laquelle nous devons plus particulièrement honorer la majesté de Dieu; mais les bergers ne la trouvent point seule, parce que Dieu accorde toujours sa grâce aux humbles.


Ils trouvèrent donc Marie et Joseph avec l'enfant posé dans une crèche. 


Or, de même que l'enfance de Jésus-Christ, vous prêche l'humilité, ainsi la Vierge nous parle de continence et Joseph, l'homme juste de l'Evangile, nous rappelle la justice. 


La continence est une vertu qui a rapport au corps, tout le monde le sait; quant à la justice, elle a pour objet de rendre à chacun ce qui lui appartient et règle nos rapports, particulièrement envers le prochain. 


L'humilité nous réconcilie avec Dieu, nous rend soumis à Dieu, plait à Dieu en nous, comme la sainte Vierge en fait la remarque : "Il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante (Luc. I, 48)."


Le fornicateur pèche contre son propre corps, l'homme injuste, contre le prochain, l'homme orgueilleux qui s'enfle et se grandit, pèche contre Dieu. 


Le fornicateur se déshonore; l'injuste blesse le prochain; l'orgueilleux déshonore Dieu autant qu'il est en lui; car le Seigneur a dit: "Je n'attribuerai ma gloire à personne (Isa. XI, 8)."


Or, l'orgueilleux dit de son côté : mais moi je me l'attribuerai, quoique vous ne vouliez point la céder à personne. 


Aussi n'aime-t-il point le partage que fait l'Ange quand il dit : "Gloire à Dieu, paix aux hommes. "


Il n'honore donc point Dieu, mais il s'élève contre lui comme un impie et un véritable infidèle. 


Qu'est-ce, en effet, que la piété, sinon de rendre à Dieu le culte qui lui est dû ? et quel homme honore vraiment Dieu, sinon celui qui se soumet volontairement à lui et tient les regards de son cœur fixé sur le Seigneur, de même que les serviteurs ont les leurs attachés sur les mains de leurs maîtres (Psal. CXXII, 3).

 

 

3. 
Par conséquent, pour qu'on retrouve constamment en nous, Marie et Joseph avec l'enfant posé dans une crèche; il faut que nous vivions dans le siècle présent avec tempérance, avec justice et avec piété (Tit. II, 12). 


C'est, en effet, à cette fin qu'est apparue la grâce de Dieu qui nous instruit, et c'est par ce moyen-là aussi que sa gloire apparaîtra. 


Voilà en effet ce que nous lisons : "La grâce de Dieu, notre Sauveur, a paru à tous les hommes, et elle nous a appris que, renonçant à la piété et aux passions mondaines, nous devons vivre dans le siècle présent avec tempérance, avec justice et piété, demeurant toujours dans l'attente de la béatitude que nous espérons et de l’avènement du grand Dieu (Tit. II, 11, 12, 13)."


Or, la grâce s'est montrée à nous dans un enfant pour nous instruire, mais cet enfant "sera grand (Luc. I, 32)."


Selon la parole de Gabriel à son sujet, ceux qu'il aura instruits, étant encore enfant, à être humbles et doux de cœur, il les glorifiera et les exaltera plus tard, lorsqu'il sera lui-même devenu grand et glorieux, lui qui est Notre-Seigneur Jésus-Christ, béni dans les siècles des siècles.


Ainsi soit-il.
 

Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153) - moine et Docteur de l'Église catholique - Quatrième sermon pour le jour de Noël. 
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20 décembre 2021 1 20 /12 /décembre /2021 22:40

 

 

Saint Grégoire de Nazianze (329-390) Patriarche de Constantinople, Théologien et Docteur de l'Église Catholique Romaine.

"Oratione in Nativitatem Domini "

Prière de la Nativité 

 


"Ah ! Chrétien, vénère cette Crèche" :

 

"Ah ! Chrétien, vénère cette Crèche ; car, tandis que tu 

étais comme un animal sans raison, tu trouves pour aliment 

dans cette Crèche le Verbe et la Sagesse même de Dieu. 

Comme le bœuf reconnais ton Maître, et comme l’âne 

reconnais ton Seigneur dans la Crèche, tâche d’être au 

nombre des animaux que la loi ancienne regardait comme

purs, c’est-à-dire sois au nombre de ces chrétiens qui

savent ruminer et méditer souvent la Parole de Dieu,

et qui peuvent servir aux saints autels et aux divins

sacrifices ; autrement, tu seras compté parmi les

animaux que la loi appelait immondes, et tu ne pourras 

servir ni comme nourriture, ni comme victime au Seigneur. 

Amen."
 

Saint Grégoire de Nazianze (329-390) - Patriarche de Constantinople - "Ah ! Chrétien, vénère cette Crèche" 
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20 décembre 2021 1 20 /12 /décembre /2021 22:39

 


Augustin d'Hippone (354-430) dit Saint Augustin, philosophe et théologien chrétien romain. 

 


Exultez tous ! 

 

Exultez, les justes,

c'est la naissance du Justificateur.

 

Exultez, les malades et les infirmes,

c'est la naissance du Sauveur.

 

Exultez, les captifs,

c'est la naissance du Rédempteur.

 

Qu'exultent les esclaves :

c'est la naissance du Maître.

 

Qu'exultent les hommes libres,

c'est la naissance du Libérateur.

 

Qu'exultent tous les chrétiens :

c'est la naissance de Jésus-Christ.
 

Margareth,Tarrant - Nativité - Adoration des anges

Margareth,Tarrant - Nativité - Adoration des anges

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19 décembre 2021 7 19 /12 /décembre /2021 21:56

 

 

Laurent Drelincourt (1625-1680) poète et pasteur français. 

Sonnets Chrétiens

Admiration (extraits)

 

 

Sur la naissance de Notre-Seigneur

 

O mystère fertile en merveilles étranges !

Ouvrez-ici, Mortels, et vos cœurs et vos yeux,

Et vous, purs Séraphins, sainte Troupe des Anges,

Venez, d’un vol ardent, en ces terrestres Lieux.

Celui dont, jour et nuit, vous chantez les Louanges,

A quitté, pour un temps, la demeure des Cieux :

Son Habit de Lumière est caché sous des Langes ;

Il change, en un toit Vil, son Palais glorieux

Carle van Loo (1705-1765) - Nativité et adoration des anges  -1751

Carle van Loo (1705-1765) - Nativité et adoration des anges -1751

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