27 octobre 2021 3 27 /10 /octobre /2021 21:13


 

Guillaume Alexis Florent Prevel (1978) poète


Le pommier en fleurs


Joli pommier aux fleurs pastel

Reprend vigueur et force

Des racines jusqu’à l’écorce

Sous l’ombre furtive des premières hirondelles

 

Et laisse se poser sur tes petits bouquets

Roses pâles et ceux violacés

Les papillons courageux des soleils frisquets

Et réchauffe-les pour moi dans tes branches enlacées.

Henri Eisenberg pommier en fleurs

Henri Eisenberg pommier en fleurs

Partager cet article
Repost0
27 octobre 2021 3 27 /10 /octobre /2021 21:12

 

Jules Supervielle, (1884-1960) poète et écrivain franco-uruguayen.

 

Le pommier

 

A force de mourir et de n’en dire rien

Vous aviez fait un jour jaillir, sans y songer,

Un grand pommier en fleurs au milieu de l’hiver

Et des oiseaux gardaient de leurs becs inconnus

L’arbre non saisonnier, comme en plein mois de mai,

Et des enfants joyeux de soleil et de brume

Faisaient la ronde autour, à vivre résolus.

Ils étaient les témoins de sa vitalité.

Et l’arbre de donner ses fruits sans en souffrir

Comme un arbre ordinaire, et, sous un ciel de neige,

De passer vos espoirs de toute sa hauteur.

Et son humilité se voyait de tout près.

Oui, craintive, souvent, vous vous en approchiez.

Édouard Edmond Doigneau (1865-1954) - cueillette des pommes

Édouard Edmond Doigneau (1865-1954) - cueillette des pommes

Partager cet article
Repost0
27 octobre 2021 3 27 /10 /octobre /2021 21:11

 

Pierre Gamarra (1919-2009) écrivain français, romancier, poète et critique. Il est aussi l'auteur d'essais et de pièces de théâtre.

 

Pépin de pomme

 

Graine de pomme dans ma main,

Goutte brune, tendre pépin,

Je tiens le pommier dans ma main.

 

 Je tiens le tronc et les ramures

Et les feuilles et les murmures,

La chanson des oiseaux vivants

Et les mille routes du vent.


 
Graine fine, pépin léger,

Dans ma main, je tiens le pommier,

Pépin menu, graine fragile,

Si je te jette au sol profond,

Par dessous les pluies et les neiges,

Voici les fleurs, voici les fruits,

La lune sur les pommes bleues,

Le soleil sur les pommes rouges,

Et mon coeur qui bouge, qui bouge

Dans la romance des pommiers.

Pierre Gamarra (1919-2009) - écrivain français, romancier, poète -
Partager cet article
Repost0
27 octobre 2021 3 27 /10 /octobre /2021 21:10

 

1961


Eugène Guillevic (1907-1997) poète français. 

Carnac - éditions Gallimard, 1961.


 Le pommier

 

"Dans l'arbre privé de fruits et de feuilles

Qui déjà se lasse

 

Des rameaux jouant pour ne pas trop voir

Le soleil couchant

 

Une pomme est restée

Au milieu des branches.

 

Et rouge à crier

Crie au bord du temps"

Eugène Guillevic (1907-1997) - poète français. -  Le pommier
Partager cet article
Repost0
27 octobre 2021 3 27 /10 /octobre /2021 21:08

 


Eugène Guillevic (1907-1997) poète français. 

 Sphère - éditions Gallimard, 1963.

 

 

Le rond et la pomme

 


"Qu’est-ce qu’il y a donc 

de plus rond que la pomme ?

 

- Si lorsque tu dis : rond, 

Vraiment c’est rond que tu veux dire, 

mais la boule à jouer 

Est plus ronde que la pomme ;

 

mais si, quand tu dis : rond, 

C’est plein que tu veux dire, 

plein de rondeur 

Et rond de plénitude,

 

Alors il n’y a rien 

de plus rond que la pomme"

Eugène Guillevic (1907-1997) - poète français. - Le rond et la pomme
Partager cet article
Repost0
26 octobre 2021 2 26 /10 /octobre /2021 18:04


 

William Morris (1886-1920) fabricant, designer textile, imprimeur, écrivain, poète, conférencier, peintre, dessinateur et architecte britannique, 

Poems by the way By : 

Poems (World's classic's) - 1891

William Morris (1886-1920) fabricant, designer textile, imprimeur, écrivain, poète, conférencier, peintre, dessinateur et architecte britannique, 

 

L'ancienne pomme

 

Je suis l'ancienne reine des pommes,

comme je l'étais autrefois, je le suis maintenant.

Pour toujours un espoir invisible,

Entre la fleur et la branche.

 

Ah, où est l'or caché de la rivière !

Et où se trouve la tombe venteuse de Troie ?

Pourtant je viens comme je viens d'autrefois,

Du cœur de la joie de l'été.

William Morris (1886-1920) - écrivain, poète - L'ancienne pomme
Partager cet article
Repost0
22 octobre 2021 5 22 /10 /octobre /2021 20:18

 

 

Charles Vildrac (Charles Messager 1882-1971)  poète, conteur, essayiste, dramaturge et pédagogue libertaire français. 

 


La pomme et l’escargot

 

Il y avait une pomme

A la cime d’un pommier;

Un grand coup de vent d’automne

La fit tomber sur le pré !

 

Pomme, pomme,

T’es-tu fait mal ?

J’ai le menton en marmelade

Le nez fendu

Et l’oeil poché !

 

Elle tomba, quel dommage,

Sur un petit escargot

Qui s’en allait au village

Sa demeure sur le dos

 

Ah ! stupide créature

Gémit l’animal cornu

T’as défoncé ma toiture

Et me voici faible et nu.

 

Dans la pomme à demi blette

L’escargot, comme un gros ver

Rongea, creusa sa chambrette

Afin d’y passer l’hiver.

 

Ah ! mange-moi, dit la pomme,

puisque c’est là mon destin;

par testament je te nomme

héritier de mes pépins.

 

Tu les mettras dans la terre

Vers le mois de février,

Il en sortira, j’espère,

De jolis petits pommiers.

Charles Vildrac (Charles Messager 1882-1971)  poète, conteur, essayiste, dramaturge - La pomme et l’escargot
Partager cet article
Repost0
22 octobre 2021 5 22 /10 /octobre /2021 19:29

 

Gustave Le Vavasseur (1819- 1896) poète et écrivain français 
Pseudonyme : Civilis, Gustave Delorne

Poésies fugitives

Poésies complètes, Lemerre, 1888, 

 


Fleur de pommier 

 

Un matin du premier printemps,

Sur les fleurs naissantes les anges

Baissaient les yeux de temps en temps

Pour les voir sortir de leurs langes.


 
Ils demeurèrent interdits

Devant les merveilles écloses,

Le grand pommier du Paradis

Était tout couvert de fleurs roses.

 

À l’ombre des rameaux coquets

Ève éblouie était assise,

Perdue au milieu des bouquets

Qui lutinaient sa convoitise.

 

Vers elle elle vit se pencher

Une fleur si rose et si blanche,

Qu’Ève, cette fois, sans pécher,

La cueillit et cassa la branche.

 

Orgueil innocent et charmant !

Ève, femme et déjà coquette,

Sourit ; son premier mouvement

Est d’humilier sa conquête.

 

Elle admire de son larcin

Les splendeurs blanches et vermeilles

Et les rapproche de son sein

Pour comparer les deux merveilles.

 

Ses yeux, rassasiés d’amour,

Brillent d’une nouvelle flamme,

En voyant, dès le premier jour,

La fleur pâlir devant la femme.

 

Elle triomphe, mais Adam,

Jaloux et la mine inquiète,

Demi-boudant, demi-grondant,

Vient tout à coup troubler la fête.

 


« Pourquoi dépouiller le jardin

Que Dieu pour nous plante et décore

Et, par un orgueil enfantin,

Cueillir la fleur qui vient d’éclore ?

 

« Vous humiliez sans effort,

Ô femme jalouse et cruelle,

Ce pauvre rameau déjà mort,

Mais cela vous rend-il plus belle ?

 

"Ces fleurs renfermaient des fruits

Dont votre caprice nous prive,

Ève, et que vous avez détruits

Dans votre vanité naïve."

 

"Éve se tut, goûtant le fiel

De ces amertumes étranges

Et, levant les yeux vers le ciel,

Sembla prendre à témoins les anges.

 

Les bénins anges du Seigneur

N’avaient point baissé la paupière

En voyant la femme et la fleur

S’épanouir dans la lumière.

 

Lorsque l’automne fut venu,

Couvert de fruits pleins de mystère,

Le grand pommier, mal soutenu,

Ployait souus le faix jusqu’à terre.

 

Le rameau voisin du premier,

Brisé jadis par la main d’Ève,

Est le plus chargé du pommier ;

Ses fruits ont une double sève.

 

Une pomme éclate au milieu

Sous la pourpre qui la colore

Et la défense du bon Dieu

La rend plus séduisante encore.

 

Vers toi l’œil d’Ève est attiré,

Mystique et tentante merveille,

Car le serpent a murmuré

Un mot perfide à son oreille.

 

Cette fois, plus habile au jeu,

La femme, instruite à la malice,

Pour désobéir au bon Dieu,

Veut avoir l’homme pour complice.

 

On sait quel fut le dénouement

De la première comédie

Et, grâce au tentateur, comment

Elle finit en tragédie.

 

Ce fut l’affaire d’un moment.

Par sa femme Adam l’impeccable

Fut tenté plus facilement

Qu’Ève ne le fut par le diable.

 

Les anges, amis des élus,

Tristes et voilés de leurs ailes

Priaient et ne regardaient plus

Les frères des anges rebelles.

 

Un seul descend vers les maudits

Et, par Dieu même armé d’un glaive

Il les chasse du Paradis.

Adam semblait se plaindre d’Ève,

 

Mais l’ange, tout en les chassant,

Lui disait : homme trop sévère

Qui, pour un caprice innocent,

Te courrouçais à la légère,

 

Ah, de cet arbre de douleurs,

Ève, pour le repos des hommes,

Aurait bien du cueillir les fleurs

Au lieu de convoiter les pommes !

 

Cueillir avec des yeux distraits

La fleur de la terre promise

Qui semble éclore tout exprès,

Peut être une chose permise.

 

Dieu sourit au cœur virginal,

Mais il maudit la femme et l’homme

Qui, sachant le bien et le mal,

À l’arbre vont cueillir la pomme.

Jules Scalbert - printemps - fleur de pommier

Jules Scalbert - printemps - fleur de pommier

Partager cet article
Repost0
22 octobre 2021 5 22 /10 /octobre /2021 19:00

 

Géo Norge (pseudonyme de Georges Mogin 1898-1990) poète belge francophone.

 

 

Petite pomme

 

La petite pomme s’ennuie

De n’être pas encore cueillie.

Les autres pommes sont parties,

Petite pomme est sans amie.

 

Comme il fait froid dans cet automne !

Les jours sont courts ! Il va pleuvoir.

Comme on a peur au verger noir

Quand on est seule et qu’on est pomme.

 

 
Je n’en puis plus viens me cueillir,

Tu viens me cueillir Isabelle ?

Comme c’est triste de vieillir

Quand on est pomme et qu’on est belle.

 

Prends-moi doucement dans ta main,

Mais fais-moi vivre une journée,

Bien au chaud sur ta cheminée

Et tu me mangeras demain.


 

Géo Norge (pseudonyme de Georges Mogin 1898-1990) - poète belge - Petite pomme
Partager cet article
Repost0
22 octobre 2021 5 22 /10 /octobre /2021 18:11

 

Philéas Lebesgue (1869-1958) dans le même lieu, écrivain français à la fois poète, romancier, essayiste, traducteur et critique littéraire.

 

 

La pomme

 

Bel automne

À moi tes pommes,

Qui sont rougeaudes comme joues de jeune vierge !

J’y veux mordre à pleines dents ;

J’y veux boire à pleines lèvres :

Bel automne,

À moi tes pommes

Pour le pressoir qui les attend !

J’en veux faire éclater la fine chair

Entre les mâchoires de fer ;

J’en veux tirer la liqueur blonde ;

À grand effort de vis et de levier,

J’en veux faire jaillir une source de songe !

Pour défier

L’ennui de l’hiver et des mois sombres,

Rien ne vaut une cave pleine et froment au grenier.


 
Bel automne

À moi tes pommes !

Aux glèbes fraîches,

Mon blé germe :

Qu’importe le passé ? J’ai semé l’avenir.

Les feuilles sèches,

Au gré du vent peuvent courir

Dans la brume des soirs ternes ;

 

Si j’ai du cidre

En mon cellier,

Il m’est permis d’oublier

L’angoisse même de vivre,

L’angoisse de marcher ployé,

Et d’être si peu, si peu libre !

Laurent Lepage - les broyeurs de pommes

Laurent Lepage - les broyeurs de pommes

Partager cet article
Repost0

 

 

Recherche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Catégories

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Evans - Jura

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Evans - Jura

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mes Blogs Amis À Visiter

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Evans - Jura