4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 00:29

Marceline Desbordes-Valmore,

 

née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859,

 

est une poétesse française.



J’avais froid
Pauvres fleurs

Je l’ai rêvé ? c’eût été beau
De s’appeler ta bien-aimée ;
D’entrer sous ton aile enflammée,
Où l’on monte par le tombeau :
Il résume une vie entière,
Ce rêve lu dans un regard :
Je sais pourtant que ta paupière
En troubla mes jours par hasard.

Non, tu ne cherchais pas mes yeux
Quand tu leur appris la tendresse ;
Ton cœur s’essayait sans ivresse,
Il avait froid, sevré des cieux :
Seule aussi dans ma paix profonde,
Vois-tu ? j’avais froid comme toi,
Et ta vie, en s’ouvrant au monde,
Laissa tomber du feu sur moi.

Je t’aime comme un pauvre enfant
Soumis au ciel quand le ciel change ;
Je veux ce que tu veux, mon ange,
Je rends les fleurs qu’on me défend.
Couvre de larmes et de cendre,
Tout le ciel de mon avenir :
Tu m’élevas, fais-moi descendre ;
Dieu n’ôte pas le souvenir !

Illustration mcp
J'avais froid
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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 00:27

 

 
"Femmes et Fleurs"
 par les grands peintres (93)

Wladyslaw Theodor Benda (1873-1948)

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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 00:25
Pour le thème du mois de Novembre
de la communauté "douce France"

"Les Portes"

Guadeloupe - Basse-Terre
Case
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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 00:38

Marceline Desbordes-Valmore,

 

née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859,

 

est une poétesse française.



L’Insomnie
Elégies

Je ne veux pas dormir. Ô ma chère insomnie !
        Quel sommeil aurait ta douceur ?
L’ivresse qu’il accorde est souvent une erreur,
Et la tienne est réelle, ineffable, infinie.
Quel calme ajouterait au calme que je sens ?
Quel repos plus profond guérirait ma blessure ?
Je n’ose pas dormir ; non, ma joie est trop pure ;
        Un rêve en distrairait mes sens.

Il me rappellerait peut-être cet orage
Dont tu sais enchanter jusques au souvenir ;
Il me rendrait l’effroi d’un douteux avenir,
Et je dois à ma veille une si douce image !
Un bienfait de l’Amour a changé mon destin :
Oh ! qu’il m’a révélé de touchantes nouvelles !
Son message est rempli ; je n’entends plus ses ailes :
        J’entends encor : demain, demain !

        Berce mon âme en son absence,
        Douce insomnie, et que l’Amour
        Demain me trouve, à son retour,
        Riante comme l’espérance.
Pour éclairer l’écrit qu’il laissa sur mon cœur,
        Sur ce cœur qui tressaille encore,
Ma lampe a ranimé sa propice lueur,
        Et ne s’éteindra qu’à l’aurore.

Laisse à mes yeux ravis briller la vérité ;
Écarte le sommeil, défends-moi de tout songe :
Il m’aime, il m’aime encore ! Ô Dieu ! pour quel mensonge
Voudrais-je me soustraire à la réalité ?
Illustration mcp
Insomnie
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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 00:35

 

"Femmes et Fleurs"
 par les grands peintres (92)

Frédéric Bazille (1841-1870)
Couture dans le parc
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Frédéric Bazille (1841-1870)
Femme africaine avec des fleurs
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Frédéric Bazille (1841-1870)
Femme africaine avec des fleurs
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Marty Bell (1931-2003)
Promenade
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Marty Bell (1931-2003)
Sweet blue
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Marty Bell (1931-2003)
L'ombrelle
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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 00:30
Pour le thème du mois de Novembre
de la communauté "douce France"

"Les Portes"


Trogir Croatie
Entrée de la Cathédrale Saint-Laurent
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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 02:32

Marceline Desbordes-Valmore,

née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859,

est une poétesse française.



« Quoi ! les flots sont calmés »
Elégies

Quoi ! les flots sont calmés, et les vents sans colère
Aplanissent la route où je vais m’égarer !
J’ai vu briller le phare, et l’onde qui s’éclaire
Double l’affreux signal qui doit nous séparer !
Que fait-il ? Ah ! s’il dort, il rêve son amie ;
Bercé dans mon image, il attend le réveil :
Comme l’onde paisible, il me croit endormie,
Et son rêve abusé sourit à mon sommeil.

Emmenez-moi, ma sœur. Dans votre sein cachée,
Comme une pâle fleur de sa tige arrachée,
Sauvez-moi de ces lieux. Dites : C’est sans retour !
Cet effort finira ma vie ou mon amour.
Emportez ma douleur loin de lui, loin du monde ;
Loin de moi, s’il se peut, ma sœur, emportez-moi.
Mais la nuit qui nous couvre est-elle assez profonde ?
Oh ! non ; les flots, le ciel tout me remplit d’effroi.
Est-il temps de mourir ? Et lui, lui que j’adore,
Ne puis-je, en le fuyant, vous le nommer encore ?
Ne puis-je de sa voix appeler la douceur ?
Ne puis-je le revoir ? ... Non, sauvez-moi, ma sœur.
Mon mal est dans sa vue ; et lorsque j’y succombe,
Mon mal doit vous toucher, ce n’est pas le remord.
Cachez-moi dans vos bras, dans la nuit, dans la tombe ;
Je demande à le fuir, je ne crains plus la mort.

Venez ! s’il descendait sur la plage déserte,
Un charme sur mes pas attirerait ses pas :
Prête à me confier à la vague entr’ouverte,
Je lui dirais adieu... je ne partirais pas.

Il sait tout. Ô ma sœur ! il demandait mon âme ;
Nos regards se parlaient malgré nous confondus :
Tout baignés de tristesse, et de pleurs et de flamme,
Dans ses regards si doux les miens se sont perdus.
Et je fuis ! et des cieux la pitié m’abandonne !
Je ne les verrai plus, ils étaient dans ses yeux.
Si tu voyais ses yeux ! Oh ! l’ange qui pardonne
Doit regarder ainsi quand il ouvre les cieux !

J’étais seule avec lui, j’écoutais son silence ;
L’heure, une fois pour nous, perdit sa vigilance.
Contre un penchant si vrai, si longtemps combattu,
Ma sœur, je n’avais plus d’appui que sa vertu.
Pour arracher mon cœur à sa peine chérie,
Et distraire du sien la sombre rêverie,
Je cherchais le secours de ces accords puissants,
Qui de plus d’un orage avaient calmé ses sens.
J’essayais, d’une main faible et mal assurée,
Cet art consolateur d’une âme déchirée ;
Je disputais son âme à ses vagues désirs ;
Je ramenais le temps de nos plus doux loisirs ;
Son sourire trompait ma crédule espérance,
Et j’unissais ainsi la ruse à l’innocence.
Dieu ! que je m’abusais à ce calme trompeur !
Pour la première fois son regard me fit peur ;
De ma gaîté timide il détruisit les charmes,
Et ma voix s’éteignit dans un torrent de larmes.
« Non ! dit-il, non, jamais tu n’as connu l’Amour ! »
J’ai voulu me sauver... il pleurait à son tour :
J’ai senti fuir mon âme effrayée et tremblante ;
Ma sœur, elle est encor sur sa bouche brûlante.

Sauvez-moi ! sauvez-moi ! De lointaines clameurs
Appellent au rivage une barque tardive.
De l’écho du rocher que la voix est plaintive !
Répondez-lui pour moi, je vous suivrai... je meurs.


Illustration mcp
Les flots se sont calmés
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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 00:46
"Femmes et Fleurs"
 par les grands peintres (91)

John Henry Frederick Bacon (1868-1914)
Jeune femme avec des roses
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John Henry Frederick Bacon (1868-1914)
 Florentia Maria Crawshay, née Woods 1906 
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Jules Frederic Ballavoine (1855-1901)
Marguerites
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Jules Frederic Ballavoine (1855-1901)
Le bouquet
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Jules Frederic Ballavoine (1855-1901)
Jeune beauté
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Jules Frederic Ballavoine (1855-1901)
Le bal masqué
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Jules Frederic Ballavoine (1855-1901)
La corbeille de roses
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Jules Frederic Ballavoine (1855-1901)
Lecture
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Jules Frederic Ballavoine (1855-1901)
Jeune beauté
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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 00:37
Pour le thème du mois de Novembre
de la communauté "douce France"

"Les Portes"

Bretagne
La maison de toutes les harmonies
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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 00:05

Marceline Desbordes-Valmore,

née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859,

est une poétesse française.



Laisse-nous pleurer

Toi qui ris de nos coeurs prompts à se déchirer,
Rends-nous notre ignorance, ou laisse-nous pleurer !
Promets-nous à jamais le soleil, la nuit même,
Oui, la nuit à jamais, promets-la-moi ! Je l'aime,
Avec ses astres blancs, ses flambeaux, ses sommeils,
Son rêve errant toujours et toujours ses réveils,
Et toujours, pour calmer la brûlante insomnie,
D'un monde où rien ne meurt l'éternelle harmonie !

Ce monde était le mien quand, les ailes aux vents,
Mon âme encore oiseau rasait les jours mouvants,
Quand je mordais aux fruits que ma soeur, chère aînée,
Cueillait à l'arbre entier de notre destinée ;
Puis, en nous regardant jusqu'au fond de nos yeux,
Nous éclations d'un rire à faire ouvrir les cieux,
Car nous ne savions rien. Plus agiles que l'onde,
Nos âmes s'en allaient chanter autour du monde,
Lorsqu'avec moi, promise aux profondes amours,
Nous n'épelions partout qu'un mot : " Toujours ! Toujours ! "

Philosophe distrait, amant des théories,
Qui n'ôtes ton chapeau qu'aux madones fleuries,
Quand tu diras toujours que vivre c'est penser,
Qu'il faut que l'oiseau chante, et qu'il nous faut danser,
Et qu'alors qu'on est femme il faut porter des roses,
Tu ne changeras pas le cours amer des choses.
Pourquoi donc nous chercher, nous qui ne dansons pas ?
Pourquoi nous écouter, nous qui parlons tout bas ?
Nous n'allons point usant nos yeux au même livre :
Le mien se lit dans l'ombre où Dieu m'apprend à vivre.
Toi, qui ris de nos coeurs prompts à se déchirer,
Rends-nous notre ignorance, ou laisse-nous pleurer.

Vois, si tu n'as pas vu, la plus petite fille
S'éprendre des soucis d'une jeune famille,
Éclore à la douleur par le pressentiment,
Pâlir pour sa poupée heurtée imprudemment,
Prier Dieu, puis sourire en berçant son idole
Qu'elle croit endormie au son de sa parole :
Fière du vague instinct de sa fécondité,
Elle couve une autre âme à l'immortalité.

Laisse-lui ses berceaux : ta raillerie amère
Éteindrait son enfant... Tu vois bien qu'elle est mère.
À la mère du moins laisse les beaux enfants,
Ingrats, si Dieu le veut, mais à jamais vivants !

Sinon, de quoi ris-tu ? Va ! J'ai le droit des larmes ;
Va ! Sur les flancs brisés ne porte pas tes armes.
Toi qui ris de nos coeurs prompts à se déchirer,
Rends-nous notre innocence, ou laisse-nous pleurer !



Berthe Morisot (1841-1895)
Le cerisier 
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