29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 01:23
Alphonse ALLAIS   (1854-1905)
 
est un journaliste, écrivain et humoriste français né le 20 octobre 1854 à Honfleur (Calvados) et mort le 28 octobre 1905 à Paris.
Célèbre à la Belle Époque, reconnu pour sa plume acerbe et son humour absurde, il est notamment renommé pour ses calembours et ses vers holorimes. Il est parfois considéré comme l'un des plus grands conteurs français.
 
 
 
Complainte amoureuse
 
Oui dès l'instant que je vous vis
Beauté féroce, vous me plûtes
De l'amour qu'en vos yeux je pris
Sur-le-champ vous vous aperçûtes
Ah ! Fallait-il que je vous visse
Fallait-il que vous me plussiez
Qu'ingénument je vous le disse
Qu'avec orgueil vous vous tussiez
Fallait-il que je vous aimasse
Que vous me désespérassiez
Et qu'enfin je m'opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m'assassinassiez
 
 
alphonse ALLAIS - écrivain et humoriste - complainte amoureuse
Alphonse ALLAIS

Alphonse ALLAIS

Partager cet article
Repost0
27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 00:02
Le printemps par :
 
Philéas Lebesgue (1869-1958), écrivain français, rédacteur au Mercure de France, est né et mort à La Neuville-Vault où ses parents étaient cultivateurs. Il leur succède après leur disparition. Il mène alors de front le métier d'agriculteur dans son village et une carrière littéraire originale et riche qui le fera voyager notamment au Portugal, en Grèce et en Yougoslavie, les trois pays dont il tenait la chronique littéraire au Mercure de France.
 
 
 
Pâquerette
 
Pâquerette, pâquerette,
Il y a des gouttes d’eau
Sur ta collerette
Et tu plies un peu le dos…
Pâquerette, pâquerette,
Le beau soleil printanier
Viendra-t-il les essuyer ?
 
Pâquerette, pâquerette,
Qui souris près du sentier,
Je te le souhaite…
 
Pâquerette, pâquerette,
Il y a sur ton cœur d’or
Un frelon en fête ;
Tant il est ivre qu’il dort !
Pâquerette, pâquerette,
L’aile du vent printanier
Va-t-elle le balayer ?
 
Pâquerette, pâquerette,
Qui rêves près du sentier,
Je te le souhaite.
 
 
 
 
Phileas LEBESGUE - poète - Pâquerette
Phileas LEBESGUE - poète - Pâquerette
Partager cet article
Repost0
26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 01:32

                                                   L'Esprit de Noël - 1989 - MB

 
Elle rêve d'un Noël blanc.
Sous des ramures de sapins givrés, 
Suspendus, balançant des pendants ;
Motifs d'étoile,d'Ange ou de boule,dorés...
 
Elle est attendrie, toute dans ses pensées.
Jamais encore réalisé, des années durant...
Question du manger, du vêtir, juste de l'obliger ;
Des enfants Béranger, Albanne, seule vit de l'instant.
 
Incomprise, car toujours à demander ;
Pourquoi l'Esprit de Noël est inscrit au calendrier ?

 

 

 

* Cadeau d'Amitié - Pour Fripouillette *

Elle a fait cette image d'après une de ses toiles, et le poème est également son oeuvre.

 

Partager cet article
Repost0
25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 01:16
Charles CROS
né à Fabrezan (Aude) le 1er octobre 1842, originaire d'une famille de Lagrasse (Aude) et mort à Paris le 9 août 1888, est un poète et inventeur français.
Passionné de littérature et de sciences, il fut un temps, de 1860 à 1863, professeur de chimie à l'Institut parisien des sourds-muets, avant de se consacrer à la recherche scientifique :
- En 1867, il présente à l'Exposition de 1867 un prototype de télégraphe automatique suite à ses travaux portant sur l'amélioration de la technologie du télégraphe.
- En 1869, il présente à la Société française de photographie un procédé de photographie en couleurs qui est à l'origine du procédé actuel de trichromie.
- En 1877, il adresse à l'Académie des Sciences un mémoire décrivant le principe du « paléophone » (prototype du phonographe)
 
Bien que Charles Cros ne soit pas à l'origine du disque ou du gramophone, son nom a été retenu pour désigner en 1947 l'Académie Charles-Cros, fondée par des critiques et des spécialistes du disque et attribuant chaque année des distinctions très remarquées (Prix du Disque de l'Académie Charles-Cros).
 
 
 
Plusieurs de ses poèmes ont été mis en musique dont :
 
Sidonie (Triolets fantaisistes), interprété par Brigitte Bardot,
mis en musique par Jean-Max Rivière et Yani Spanos pour le film Vie privée de Louis Malle en 1962,
 
 
Les femmes sont fleurs. 
 
Sonnet.
(Charles Cros)
 
Il y a des moments où les femmes sont fleurs ; 
On n'a pas de respect pour ces fraîches corolles... 
Je suis un papillon qui fuit des choses folles, 
Et c'est dans un baiser suprême que je meurs.
 
Mais il y a parfois de mauvaises rumeurs ; 
Je t'ai baisé le bec, oiseau bleu qui t'envoles, 
J'ai bouché mon oreille aux funèbres paroles ; 
Mais, Muse, j'ai fléchi sous tes regards charmeurs.
 
Je paie avec mon sang véritable, je paie 
Et ne recevrai pas, je le sais, de monnaie, 
Et l'on me laissera mourir au pied du mur.
 
Ayant traversé tout, inondation, flamme, 
Je ne me plaindrai pas, délicieuse femme, 
Ni du passé, ni du présent, ni du futur !
Charles CROS - poète - "les femmes sont fleurs"
Partager cet article
Repost0
25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 01:16
25 mars - ANNONCIATION
 
Fête chrétienne
 
Célébrée le 25 mars (9 mois avant Noël) par la tradition chrétienne, l'anniversaire de l'Annonciation correspond aux anniversaires de la mort d'Adam et à celui de Jésus. L'annonciation est un des mystères centraux du culte chrétien.
 
C'est en effet le moment où le divin s'incarne en homme : l'ange Gabriel annonce à Marie son nouveau statut de mère du Fils de Dieu, et lui explique qu'elle portera un enfant en son sein tout en restant vierge.
Nicolas Poussin - l'Annonciation

Nicolas Poussin - l'Annonciation

 
C'est l'origine de la croyance en une conception virginale qu'il ne faut pas confondre avec le dogme de l'immaculée conception qui est propre au catholicisme moderne (pour les orthodoxes et les protestants le seul être humain conçu hors du péché originel est Jésus-Christ).
Autrement dit, comme l'ont expliqué les théologiens, une femme juive vivant sous la loi de Moïse accepte d'introduire dans le monde celui qui mourra pour les péchés des hommes, c’est-à-dire que la loi, tout en restant valide, cesse d'être le principe théologique essentiel, et laisse la place au salut. Pour cette raison, l'annonciation est le moment où est lavé le péché originel d'Adam et Ève.
Une femme pure met au monde le Christ, et lave le péché d'impureté d'Ève. La tradition théologique souligne même que la formule latine prononcée par Gabriel « Ave Maria » contient le nom d'Ève inversé (Ave / Eva, en latin) et rend visible le sens même de l'annonciation. Dans le texte original de l'Évangile, en grec, la salutation de Gabriel est XAIPE c’est-à-dire « Réjouis-toi ! »
 
L'Annonciation est un message de joie et de libération. Mais cette libération est potentielle, elle ne s'accomplit effectivement que par la Croix et la Résurrection.
(Wikipedia)
FETE DE L'ANNONCIATION - 25 mars
Partager cet article
Repost0
23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 03:06

une petite promenade bucolique dans mon village EVANS (611 habitants)  par cette belle journée de Mars

 

A la sortie du village côté Mercey Le Grand :

 Les Etangs

La frissonnante libellule 
Mire les globes de ses yeux 
Dans l'étang splendide où pullule 
Tout un monde mystérieux.
 
Les Rayons et les Ombres (1840)
 Victor Hugo
Le premier étang
Le premier étang
Le premier étang
Le premier étang

Le premier étang

Le deuxième étang
Le deuxième étang
Le deuxième étang

Le deuxième étang

Je vous aime, ô sainte nature ! 
Je voudrais m'absorber en vous ; 
Mais, dans ce siècle d'aventure, 
Chacun, hélas ! se doit à tous. 
Toute pensée est une force. 
Dieu fit la sève pour l'écorce, 
Pour l'oiseau les rameaux fleuris, 
Le ruisseau pour l'herbe des plaines, 
Pour les bouches, les coupes pleines, 
Et le penseur pour les esprits ! 
 
Les Rayons et les Ombres (1840)
 Victor Hugo
le ruisseau qui va à l'étang

le ruisseau qui va à l'étang

 

L'abeille
 
Sur le vert Hymette, Eros, un matin,
Dérobait du miel à la ruche attique ;
Mais voyant le Dieu faire son butin,
Une prompte abeille accourt et le pique.
L'enfant tout en pleurs, le Dieu maladroit,
S'enfuit aussitôt, souffle sur son doigt,
Et jusqu'à Kypris, vole à tire d'aile,
Oubliant son arc, rouge et courroucé :
- Ma mère, un petit serpent m'a blessé
Méchamment, dit-il, de sa dent cruelle. -
Tel se plaint Eros et Kypris en rit :
- Tu blesses aussi, mais nul n'en guérit.
 
Leconte de LISLE
le rucher

le rucher

Aux arbres
Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!
Au gré des envieux, la foule loue et blâme ;
Vous me connaissez, vous! - vous m'avez vu souvent,
Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant.
Vous le savez, la pierre où court un scarabée,
Une humble goutte d'eau de fleur en fleur tombée,
Victor HUGO   (1802-1885)
La forêt de l'Arne (les bucherons sont en forêt c'est la période de l'affouage)

La forêt de l'Arne (les bucherons sont en forêt c'est la période de l'affouage)

Perce-neige
 
Humble fleur qui perce la neige,
C'est toi que je chante en mes vers,
Du printemps ouvrant le cortège,
Tu viens condamner les hivers.
Avec toi tout semble renaitre,
Tout s'anime aux bois d'alentour,
Et, joyeux de te reconnaître,
L'oiseau te célèbre à son tour.
Comme en été passe un orage,
On voit se faner ta pudeur ;
Mais quand tu finis sous l'ombrage,
C'est en un jour beau de splendeur.
Au monde avant le temps ravie,
Ainsi la naïve beauté
Parait, en achevant sa vie,
S'unir à la divinité.
 
Albert MONTÉMONT (1788 - 1961)
La Psyché 
Légende de la fée Printemps, et du perce neige
 
Il y a fort longtemps, un premier mars, un beau perce-neige, blanc et gentil, sortit de dessous la neige dans la forêt.
Le vent d'hiver le vit, se mit en colère et déclencha une tempête de neige sur la fleur.
Le gentil perce-neige mordu par le froid cria. La bonne fée Zina Primavara entendit la fleur sangloter et lui demanda :
" Pourquoi pleure-tu ?" -
"Je suis couvert de neige et meurs de froid"
répondit le perce-neige.
La fée Primavara ôta la neige de sur la fleur.
Tandis qu'elle faisait cela elle se blessa au doigt contre un petit caillou tranchant caché à coté du perce-neige.
Son sang tomba sur la racine de la fleur, la réchauffant, et le perce-neige revint à la vie.
Une autre goutte de sang tomba sur les pétales qui devinrent rouges.
Aussitôt un autre perce-neige, blanc, poussa à coté de lui. "C'est ainsi que les deux inséparables clochettes, la rouge et la blanche, devinrent à la fois le symbole du printemps, de l'amour et de l'espoir appelé Martisor"
Balade comtoise - EVANS - Jura
Partager cet article
Repost0
22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 01:09
Lucie Delarue-Mardrus (1874-1945), femme de lettres des années folles,  a écrit de nombreux poèmes, romans, contes et nouvelles ...
Elle était aussi dessinatrice, sculptrice et historienne.
 
 
 
 
Joie du printemps
 
Au printemps, on est un peu fou,
Toutes les fenêtres sont claires,
Les prés sont pleins de primevères,
On voit des nouveautés partout.
Oh! regarde, une branche verte!
Ses feuilles sortent de l'étui!
Une tulipe s'est ouverte...
Ce soir, il ne fera pas nuit,
Les oiseaux chantent à tue-tête,
Et tous les enfants sont contents
On dirait que c'est une fête...
Ah! que c'est joli le printemps!
 
 
Lucie Delarue-Mardrus - écrivain et dessinatrice - joie du printemps
Lucie Delarue-Mardrus - écrivain et dessinatrice - joie du printemps
Lucie Delarue-Mardrus - écrivain et dessinatrice - joie du printemps
Partager cet article
Repost0
17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 00:47
 
Joseph Rudyard Kipling
(Bombay, Inde britannique, le 30 décembre 1865 – Londres, le 18 janvier 1936)
est un écrivain britannique.
Ses ouvrages pour la jeunesse ont connu dès leur parution un succès qui ne s'est jamais démenti, notamment
 
- Le Livre de la jungle (1894), 
- Le Second Livre de la jungle (1895),
- Histoires comme ça (1902), 
- Puck, lutin de la colline (1906) 
- Kim (1901), 
- Mandalay (1890),
- Gunga Din (1890), 
- et Si (1910) sont parmi les plus célèbres) 
- des nouvelles, dont L'Homme qui voulait être Roi (1888)
- le recueil Simples contes des collines (1888)
- poèmes. 
 
Il a été considéré comme un « innovateur dans l'art de la nouvelle, un précurseur de la science-fiction et l'un desplus grands auteurs de la littérature de jeunesse ; son œuvre manifeste un talent pour la narration qui s'estexprimé dans des formes variées.
 
 
Mon poème préféré
 
Tu seras un homme, mon fils 
 
Si tu peux rester calme alors que, sur ta route,
Un chacun perd la tête, et met le blâme en toi ;
Si tu gardes confiance alors que chacun doute,
Mais sans leur en vouloir de leur manque de foi ;
Si l'attente, pour toi, ne cause trop grand-peine :
Si, entendant mentir, toi-même tu ne mens,
Ou si, étant haï, tu ignores la haine,
Sans avoir l'air trop bon, ni parler trop sagement ;
 
Si tu rêves, - sans faire des rêves ton pilastre ;
Si tu penses, - sans faire de penser toute leçon ;
Si tu sais rencontrer Triomphe ou bien Désastre,
Et traiter ces trompeurs de la même façon ;
Si tu peux supporter tes vérités bien nettes
Tordues par des coquins pour mieux duper les sots,
Ou voir tout ce qui fut ton but brisé en miettes,
Et te baisser, pour prendre et trier les morceaux ;
 
Si tu peux faire un tas de tous tes gains suprêmes
Et le risquer à pile ou face, - en un seul coup -
Et perdre - et repartir comme à tes débuts mêmes,
Sans murmurer un mot de ta perte au va-tout ;
Si tu forces ton coeur, tes nerfs, et ton jarret
A servir à tes fins malgré leur abandon,
Et que tu tiennes bon quand tout vient à l'arrêt,
Hormis la Volonté qui ordonne : "Tiens bon !"
 
Si tu vas dans la foule sans orgueil à tout rompre,
Ou frayes avec les rois sans te croire un héros ;
Si l'ami ni l'ennemi ne peuvent te corrompre ;
Si tout homme, pour toi, compte, mais nul par trop ;
Si tu sais bien remplir chaque minute implacable
De soixante secondes de chemins accomplis,
A toi sera la Terre et son bien délectable,
Et, - bien mieux - tu seras un Homme, mon fils.
https://img1.picmix.com/output/pic/original/7/4/8/7/1757847_7c2d1.gif

 

Partager cet article
Repost0
17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 00:45
René Armand François Prudhomme, dit Sully Prudhomme, né à Paris le 16 mars 1839 et mort à Châtenay-Malabry le 6 septembre 1907, est un poète français, premier lauréat du Prix Nobel de littérature en 1901.
 
 
Recueil : "Stances et poèmes"
 
Ici-bas tous les lilas meurent,

 

Tous les chants des oiseaux sont courts ;
Je rêve aux étés qui demeurent
Toujours…
 
Ici-bas les lèvres effleurent
Sans rien laisser de leur velours ;
Je rêve aux baisers qui demeurent
Toujours…
 
Ici-bas tous les hommes pleurent
Leurs amitiés ou leurs amours ;
Je rêve aux couples qui demeurent
Toujours…
Sully PRUDHOMME - poète - "Ici bas tous les lilas"
Sully PRUDHOMME - poète - "Ici bas tous les lilas"
Partager cet article
Repost0
16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 03:33
Étienne Mallarmé, dit Stéphane Mallarmé,
né à Paris le 18 mars 1842 et mort à Valvins (Seine-et-Marne) le 9 septembre 1898,
est un poète français.
 
Admirateur de Théophile Gautier, Charles Baudelaire et Théodore de Banville, Stéphane Mallarmé fait paraître en revue quelques poèmes en 1862. Professeur d'anglais par nécessité, il est nommé en septembre 1863 au lycée de Tournon-sur-Rhône en Ardèche et passe par Besançon ou Avignon, avant d'arriver à Paris en 1871. Il fréquente alors des littérateurs comme Paul Verlaine, Émile Zola ou Auguste de Villiers de L'Isle-Adam et des artistes comme Édouard Manet qui a peint son portrait en 1876
 
Mallarmé est muté d’office et le 26 octobre 1866, il est nommé au lycée impérial de Besançon comme professeur d'anglais et d'allemand à BESANCON.
 
Les Mallarmé s’installent alors au 36 rue de Poithune, (aujourd’hui 32 rue Claude Pouillet), dans un des appartements d’une grande maison, près du lycée, dont l’arrière donne sur le Doubs.
 
Le lycée impérial  se trouve à 100 m. de chez lui, rue du lycée. C’est actuellement le collège Victor Hugo, après avoir été le lycée Victor Hugo (à partir de 1885), une École centrale (après la Révolution) et un Collège fondé par les Jésuites en 1597. Les bâtiments actuels datent du 17ème siècle et la façade est ornée d’une fontaine avec un buste de Pasteur , qui fut élève puis maître d’internat dans cet établissement de 1839 à 1842.
 
C’est aussi à Besançon que se nouent ses premières relations avec Paul Verlaine , son cadet de deux ans, qui en décembre 1866 lui envoie ses Poèmes saturniens tout juste édités.
 
Apparition
 
La lune s'attristait. Des séraphins en pleurs
Rêvant, l'archet aux doigts, dans le calme des fleurs
Vaporeuses, tiraient de mourantes violes
De blancs sanglots glissant sur l'azur des corolles.
 
- C'était le jour béni de ton premier baiser.
Ma songerie aimant à me martyriser
S'enivrait savamment du parfum de tristesse
Que même sans regret et sans déboire laisse
 
La cueillaison d'un Rêve au coeur qui l'a cueilli.
J'errais donc, l'oeil rivé sur le pavé vieilli
Quand avec du soleil aux cheveux, dans la rue
Et dans le soir , tu m'est en riant apparue
 
Et j'ai cru voir la fée au chapeau de clarté
Qui jadis sur mes beaux sommeils d'enfant gâté
Passait, laissant toujours de ses mains mal fermées
Neiger de blancs bouquets d'étoiles parfumées.
 
https://img1.picmix.com/output/pic/original/9/2/8/6/1756829_874a1.gif
Partager cet article
Repost0

 

 

 

 

 

 

 

Recherche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Catégories

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Evans Jura

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mes Blogs Amis À Visiter