14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 01:58
Armand Silvestre, ou Paul-Armand Silvestre,
est un écrivain français, romancier, poète, conteur, librettiste et critique d'art,
né le 18 avril 1837 à Paris, mort le 19 février 1901 à Toulouse.
 
 
 
Les lilas
Recueil : "Le Pays Des Roses"

 
Quand les printemps m’étaient joyeux
Prenant leur azur à tes yeux
Pleins d’une éternelle promesse,
Les clochettes des lilas blancs,

Dans la brise, à nos coeurs tremblants
Chantaient une amoureuse messe.
Des alléluias infinis
Montaient des buissons pleins de nids,
 
Et le coeur odorant des roses
Se balançait dans l’air du soir
Avec des parfums d’encensoir.
- Mais, à présent, printemps morose !
 
C’est le requiem des amours
Que murmure au déclin du jour
L’oiseau sur les branches lassées ;
 
Et les clochettes des lilas
Dans l’air léger tintent le glas
Des espérances trépassées !
 
 
 lilas temps gris de MONET Claude (19e)

lilas temps gris de MONET Claude (19e)

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11 avril 2013 4 11 /04 /avril /2013 02:35

 

Armand Silvestre, ou Paul-Armand Silvestre, 
est un écrivain français, romancier, poète, conteur, librettiste et critique d'art, 
né le 18 avril 1837 à Paris, mort le 19 février 1901 à Toulouse.
Son ami Guy de Maupassant lui dédie en 1883 la nouvelle La Toux.

En mai
Recueil : "Le Pays Des Roses"

 
Dans la tiède haleine des fleurs
Le printemps passe par bouffées,
Brodant l’aile aux mille couleurs
Des libellules et des fées.
 
Son vol accroche aux réseaux verts
Des broussailles ébouriffées,
Dépouille errante des hivers,
De longs fils de soie, en trophées.
 
L’air du soir sonne les abois
Des belles filles décoiffées :
- Dans nos coeurs, comme dans les bois,
Le printemps passe par bouffées !
 
 
peinture Joséphine wall (née en 1947)

peinture Joséphine wall (née en 1947)

Armand Silvestre

Armand Silvestre

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 02:12
Boris VIAN
né le 10 mars 1920 à Ville-d'Avray (Hauts-de-Seine) et mort le 23 juin 1959 à Paris, 
est un écrivain français, poète, parolier, chanteur, critique et musicien de jazz (trompettiste). Ingénieur de l'École centrale (Promotion 42B), il est aussi scénariste, traducteur (anglo-américain), conférencier, acteur et peintre.

POUR LE PREMIER AVRIL 

Poisson d'Avril

Un poisson d'avril
Est venu me raconter
Qu'on lui avait pris
Sa jolie corde à sauter

C'était un cheval
Qui l'emportait sur son coeur
Le long du canal
Où valsaient les remorqueurs

Et alors un serpent
S'est offert comme remplaçant
Le poisson très content
Est parti à travers champs

Il sauta si haut
Qu'il s'est envolé dans l'air
Il sauta si haut
Qu'il est retombé dans l'eau.

Boris VIAN
http://img1.picmix.com/output/pic/original/5/5/9/8/2368955_75574.gif
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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 02:07

Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine 
dit Alphonse de Lamartine,

né à Mâcon le 21 octobre 1790 et mort à Paris le 28 février 1869,
 
est un poète, romancier, dramaturge et prosateur en même temps qu'un homme politique français, l'orateur d'exception qui fut l'âme de la révolution de février 1848 et qui proclama la Deuxième République. Il est l'une des plus grandes figures du romantisme en France.
Le papillon

Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur,
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
Voilà du papillon le destin enchanté!
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté!


numerisation0267.jpg


Alphonse de Lamartine
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/19/Lamartine%2C_par_Decaisne.jpg/220px-Lamartine%2C_par_Decaisne.jpg



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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 00:16

Victor Hugo,
 
né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris,
 
est un poète, ramaturge et prosateur romantique considéré comme l’un des plus importants écrivains de langue française. Il est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a compté dans l’Histoire du XIXe siècle.


Égalité

Dans un grand jardin en cinq actes, 
Conforme aux préceptes du goût, 
Où les branches étaient exactes, 
Où les fleurs se tenaient debout,

Quelques clématites sauvages 
Poussaient, pauvres bourgeons pensifs, 
Parmi les nobles esclavages 
Des buis, des myrtes et des ifs.

Tout près, croissait, sur la terrasse 
Pleine de dieux bien copiés, 
Un rosier de si grande race 
Qu'il avait du marbre à ses pieds.

La rose sur les clématites 
Fixait ce regard un peu sec 
Que Rachel jette à ces petites 
Qui font le choeur du drame grec.

Ces fleurs, tremblantes et pendantes, 
Dont Zéphyre tenait le fil, 
Avaient des airs de confidentes 
Autour de la reine d'avril.

La haie, où s'ouvraient leurs calices 
Et d'où sortaient ces humbles fleurs, 
Écoutait du bord des coulisses 
Le rire des bouvreuils siffleurs.

Parmi les brises murmurantes 
Elle n'osait lever le front ; 
Cette mère de figurantes 
Était un peu honteuse au fond.

Et je m'écriai : — Fleurs éparses 
Près de la rose en ce beau lieu, 
Non, vous n'êtes pas les comparses 
Du grand théâtre du bon Dieu.

Tout est de Dieu l'oeuvre visible. 
La rose, en ce drame fécond, 
Dit le premier vers, c'est possible, 
Mais le bleuet dit le second.

Les esprits vrais, que l'aube arrose, 
Ne donnent point dans ce travers 
Que les campagnes sont en prose 
Et que les jardins sont en vers.

Avril dans les ronces se vautre, 
Le faux art que l'ennui couva 
Lâche le critique Lenôtre 
Sur le poète Jéhovah.

Mais cela ne fait pas grand-chose 
À l'immense sérénité, 
Au ciel, au calme grandiose 
Du philosophe et de l'été.

Qu'importe ! croissez, fleurs vermeilles ! 
Soeurs, couvrez la terre aux flancs bruns, 
L'hésitation des abeilles 
Dit l'égalité des parfums.

Croissez, plantes, tiges sans nombre ! 
Du verbe vous êtes les mots. 
Les immenses frissons de l'ombre 
Ont besoin de tous vos rameaux.

Laissez, broussailles étoilées, 
Bougonner le vieux goût boudeur ; 
Croissez, et sentez-vous mêlées 
À l'inexprimable grandeur !

Rien n'est haut et rien n'est infime. 
Une goutte d'eau pèse un ciel ; 
Et le mont Blanc n'a pas de cime 
Sous le pouce de l'Éternel.

Toute fleur est un premier rôle ; 
Un ver peut être une clarté ; 
L'homme et l'astre ont le même pôle ; 
L'infini, c'est l'égalité.

L'incommensurable harmonie, 
Si tout n'avait pas sa beauté, 
Serait insultée et punie 
Dans tout être déshérité.

Dieu, dont les cieux sont les pilastres, 
Dans son grand regard jamais las 
Confond l'éternité des astres 
Avec la saison des lilas.

Les prés, où chantent les cigales, 
Et l'Ombre ont le même cadran. 
Ô fleurs, vous êtes les égales 
Du formidable Aldébaran.

L'intervalle n'est qu'apparence. 
Ô bouton d'or tremblant d'émoi, 
Dieu ne fait pas de différence 
Entre le zodiaque et toi.

L'être insondable est sans frontière. 
Il est juste, étant l'unité. 
La création tout entière 
Attendrit sa paternité.

Dieu, qui fit le souffle et la roche, 
Oeil de feu qui voit nos combats, 
Oreille d'ombre qui s'approche 
De tous les murmures d'en bas,

Dieu, le père qui mit dans les fêtes 
Dans les éthers, dans les sillons, 
Qui fit pour l'azur les comètes 
Et pour l'herbe les papillons,

Et qui veut qu'une âme accompagne 
Les êtres de son flanc sortis, 
Que l'éclair vole à la montagne 
Et la mouche au myosotis,

Dieu, parmi les mondes en fuite, 
Sourit, dans les gouffres du jour, 
Quand une fleur toute petite 
Lui conte son premier amour.

Flore et zéphyr de Jean-François Janinet (1752-1814)
zephire-et-flore-jf-janinet.jpg


Victor Hugo
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7c/Victor_Hugo.jpg

 

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 04:25
 
Marcel Pagnol est un écrivain, dramaturge et cinéaste français, né le 28 février 1895 à Aubagne (Bouches-du-Rhône), mort le 18 avril 1974 à Paris.
 
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Commandeur des Palmes académiques
- Commandeur des Arts et des Lettres
                 
 
ŒUFS DE PAQUES
 
 
 
Voici venir Pâques fleuries,
Et devant les confiseries
Les petits vagabonds s'arrêtent, envieux.
Ils lèchent leurs lèvres de rose
Tout en contemplant quelque chose
Qui met de la flamme à leurs yeux.
 
 
Leurs regards avides attaquent
Les magnifiques œufs de Pâques
Qui trônent, orgueilleux, dans les grands magasins,
Magnifiques, fermes et lisses,
Et que regardent en coulisse
Les poissons d'avril, leurs voisins.
 
 
Les uns sont blancs comme la neige.
Des copeaux soyeux les protègent.
Leurs flancs sont faits de sucre. Et l'on voit, à côté,
D'autres, montrant sur leurs flancs sombres
De chocolat brillant dans l'ombre,
De tout petits anges sculptés.
 
 
Les uns sont petits et graciles,
Il semble qu'il serait facile
D'en croquer plus d'un à la fois ;
Et d'autres, prenant bien leurs aises,
Unis, simples, pansus, obèses,
S'étalent comme des bourgeois.
 
 
Tous sont noués de faveurs roses.
On sent que mille bonnes choses
Logent dans leurs flancs spacieux
L'estomac et la poche vides,
Les pauvres petits, l'œil avide,
Semblent les savourer des yeux.
 
 
Marcel Pagnol
 
 
Marcel PAGNOL - poète - OEUFS DE PAQUES
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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 00:02
Le printemps par :
 
Philéas Lebesgue (1869-1958), écrivain français, rédacteur au Mercure de France, est né et mort à La Neuville-Vault où ses parents étaient cultivateurs. Il leur succède après leur disparition. Il mène alors de front le métier d'agriculteur dans son village et une carrière littéraire originale et riche qui le fera voyager notamment au Portugal, en Grèce et en Yougoslavie, les trois pays dont il tenait la chronique littéraire au Mercure de France.
 
 
 
Pâquerette
 
Pâquerette, pâquerette,
Il y a des gouttes d’eau
Sur ta collerette
Et tu plies un peu le dos…
Pâquerette, pâquerette,
Le beau soleil printanier
Viendra-t-il les essuyer ?
 
Pâquerette, pâquerette,
Qui souris près du sentier,
Je te le souhaite…
 
Pâquerette, pâquerette,
Il y a sur ton cœur d’or
Un frelon en fête ;
Tant il est ivre qu’il dort !
Pâquerette, pâquerette,
L’aile du vent printanier
Va-t-elle le balayer ?
 
Pâquerette, pâquerette,
Qui rêves près du sentier,
Je te le souhaite.
 
 
 
 
Phileas LEBESGUE - poète - Pâquerette
Phileas LEBESGUE - poète - Pâquerette
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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 01:09
Lucie Delarue-Mardrus (1874-1945), femme de lettres des années folles,  a écrit de nombreux poèmes, romans, contes et nouvelles ...
Elle était aussi dessinatrice, sculptrice et historienne.
 
 
 
 
Joie du printemps
 
Au printemps, on est un peu fou,
Toutes les fenêtres sont claires,
Les prés sont pleins de primevères,
On voit des nouveautés partout.
Oh! regarde, une branche verte!
Ses feuilles sortent de l'étui!
Une tulipe s'est ouverte...
Ce soir, il ne fera pas nuit,
Les oiseaux chantent à tue-tête,
Et tous les enfants sont contents
On dirait que c'est une fête...
Ah! que c'est joli le printemps!
 
 
Lucie Delarue-Mardrus - écrivain et dessinatrice - joie du printemps
Lucie Delarue-Mardrus - écrivain et dessinatrice - joie du printemps
Lucie Delarue-Mardrus - écrivain et dessinatrice - joie du printemps
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