Dans son discours annuel au Congrès sur l'état de l'Union, prononcé le 6 janvier 1941 alors que l'Allemagne nazie occupe une grande partie de l'Europe occidentale, il énonce sa vision d'un avenir meilleur, basé sur quatre libertés : « Dans l'avenir, que nous cherchons à rendre sûr, nous attendons avec impatience un monde fondé sur les quatre libertés humaines essentielles. Il s'agit de :
- la liberté de parole,
- la liberté de culte,
- la liberté de vivre à l'abri de la peur
- la liberté de vivre à l'abri du besoin.
Il permet d'attirer l'attention du Congrès et de l'ensemble de la nation sur les besoins liés à une possible entrée en guerre, mais aussi de justifier l'inévitable conflit armé par des objectifs idéologiques, tout en appelant à l'universalité de la croyance américaine en la liberté. La guerre à venir est ainsi assimilée à un combat pour la liberté.
Les quatre tableaux de Norman Rockwell, sont inspirés par le discours des quatre libertés de Roosevelt.
En tout, 1,2 million de personnes viennent voir les tableaux des Quatre Libertés, et chaque acquéreur d'un bon de guerre se voit remettre un ensemble de reproductions en couleurs. 132 millions de dollars d'obligations de guerre sont ainsi levés pour soutenir l'effort de guerre, dont plus de 18 millions pour cette deuxième tournée à elle seule. Le New Yorker estime en 1945 que les Quatre Libertés sont accueillies par le public avec plus de passion, semble-t-il, que pour tout autre tableau dans toute l'histoire de l'art américain. C'est ainsi que Rockwell est souvent considéré comme l'un des plus importants contributeurs à l'effort de guerre américain