10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 23:52
 
Marie LAURENCIN,
née le 31 octobre 1883 à Paris où elle est morte le 8 juin 1956, est une peintre certes, mais également poète sous le pseudonyme de Louis Lalanne, et muse de Guillaume Apollinaire ...
avec qui elle aura une passion tumultueuse et qui lui dédia plusieurs poèmes
 
 
 
Le présent
 
Si tu veux je te donnerai
Mon matin, mon matin gai
Avec tous mes clairs cheveux
Que tu aimes ;
Mes yeux verts
Et dorés
Si tu veux,
Je te donnerai tout le bruit
Qui se fait
Quand le matin s'éveille
Au soleil
Et l'eau qui coule
Dans la fontaine
Tout auprès !
Et puis encor le soir qui viendra vite
Le soir de mon âme triste
À pleurer
Et mes mains toutes petites
Avec mon coeur qu'il faudra près du tien
Garder.
 
 
Marie LAURENCIN - peintre et poète - Le présent
Marie Laurencin

Marie Laurencin

tableau peint par Marie Laurencin

tableau peint par Marie Laurencin

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 02:27
 
Émile Adolphe Gustave Verhaeren,
 né à Saint-Amand dans la province d'Anvers, Belgique, le 21 mai 1855 et mort à Rouen le 27 novembre 1916,
est un poète belge flamand, d'expression française. Dans ses poèmes influencés par le symbolisme, où il pratique le vers libre, sa conscience sociale lui fait évoquer les grandes villes dont il parle avec lyrisme sur un ton d'une grande musicalité. Il a su traduire dans son œuvre la beauté de l'effort humain.
 
 Beaucoup d'artistes, de poètes et d'écrivains comme Georges Seurat, Paul Signac, Auguste Rodin, Edgar Degas, August Vermeylen, Henry van de Velde, Maurice Maeterlinck, Stéphane Mallarmé, André Gide, Rainer Maria Rilke, Gostan Zarian et Stefan Zweig l'admiraient, correspondaient avec lui, cherchaient à le fréquenter et le traduisaient.
 
Quand en 1914 la Première Guerre mondiale éclata et que, malgré sa neutralité, la Belgique fut occupée par les troupes allemandes, Verhaeren se trouvait en Allemagne et était au sommet de sa gloire. Réfugié en Angleterre, il écrivit des poèmes pacifistes et lutta contre la folie de la guerre dans les anthologies lyriques : La Belgique sanglante, Parmi les Cendres et Les Ailes rouges de la Guerre. Sa foi en un avenir meilleur se teinta pendant le conflit d'une résignation croissante. Il n'en publia pas moins dans des revues de propagande anti-allemandes et tenta dans ses conférences de renforcer l'amitié entre la France, la Belgique et le Royaume-Uni. 
 
 
 
A Pâques
 
Frère Jacques, frère Jacques, 
Réveille-toi de ton sommeil d'hiver 
Les fins taillis sont déjà verts 
Et nous voici au temps de Pâques, 
Frère Jacques.
 
Au coin du bois morne et blêmi 
Où ton grand corps s'est endormi 
Depuis l'automne, 
L'aveugle et vacillant brouillard, 
Sur les grand-routes du hasard, 
S'est promené, longtemps, par les champs monotones ; 
Et les chênes aux rameaux noirs 
Tordus de vent farouche 
Ont laissé choir, 
De soir en soir, 
Leur feuillage d'or mort sur les bords de ta couche.
 
Frère Jacques, 
Il a neigé durant des mois 
Et sur tes mains, et sur tes doigts 
Pleins de gerçures ; 
Il a neigé, il a givré, 
Sur ton chef pâle et tonsuré 
Et dans les plis décolorés 
De ta robe de bure.
 
La torpide saison est comme entrée en toi 
Avec son deuil et son effroi, 
Et sa bise sournoise et son gel volontaire ; 
Et telle est la lourdeur de ton vieux front lassé 
Et l'immobilité de tes deux bras croisés, 
Qu'on les dirait d'un mort qui repose sous terre.
 
Frère Jacques, 
Hier au matin, malgré le froid, 
Deux jonquilles, trois anémones 
Ont soulevé leurs pétales roses ou jaunes 
Vers toi, 
Et la mésange à tête blanche, 
Fragile et preste, a sautillé 
Sur la branche de cornouiller 
Qui vers ton large lit de feuillages mouillés 
Se penche.
 
Et tu dors, et tu dors toujours, 
Au coin du bois profond et sourd, 
Bien que s'en viennent les abeilles 
Bourdonner jusqu'au soir à tes closes oreilles 
Et que l'on voie en tourbillons 
Rôder sur ta barbe rigide 
Un couple clair et rapide 
De papillons.
 
Pourtant, voici qu'à travers ton somme 
Tu as surpris, dès l'aube, s'en aller 
Le cortège bariolé 
Des cent cloches qui vont à Rome ; 
Et, leurs clochers restant 
Muets et hésitants 
Durant ces trois longs jours et d'angoisse et d'absence, 
Tu t'éveilles en écoutant 
Régner de l'un à l'autre bout des champs 
Le silence.
 
Et secouant alors 
De ton pesant manteau que les ronces festonnent 
Les glaçons de l'hiver et les brumes d'automne, 
Frère Jacques, tu sonnes 
D'un bras si rude et fort 
Que tout se hâte aux prés et s'enfièvre aux collines 
A l'appel clair de tes matines.
 
Et du bout d'un verger le coucou te répond ; 
Et l'insecte reluit de broussaille en broussaille ; 
Et les sèves sous terre immensément tressaillent ;
Et les frondaisons d'or se propagent et font
Que leur ombre s'incline aux vieux murs des chaumières ; 
Et le travail surgit innombrable et puissant ; 
Et le vent semble fait de mouvante lumière 
Pour frôler le bouton d'une rose trémière 
Et le front hérissé d'un pâle épi naissant.
 
Frère Jacques, frère Jacques 
Combien la vie entière à confiance en toi ; 
Et comme l'oiseau chante au faîte de mon toit ; 
Frère Jacques, frère Jacques, 
Rude et vaillant carillonneur de Pâques.
 
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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 04:25
 
Marcel Pagnol est un écrivain, dramaturge et cinéaste français, né le 28 février 1895 à Aubagne (Bouches-du-Rhône), mort le 18 avril 1974 à Paris.
 
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Commandeur des Palmes académiques
- Commandeur des Arts et des Lettres
                 
 
ŒUFS DE PAQUES
 
 
 
Voici venir Pâques fleuries,
Et devant les confiseries
Les petits vagabonds s'arrêtent, envieux.
Ils lèchent leurs lèvres de rose
Tout en contemplant quelque chose
Qui met de la flamme à leurs yeux.
 
 
Leurs regards avides attaquent
Les magnifiques œufs de Pâques
Qui trônent, orgueilleux, dans les grands magasins,
Magnifiques, fermes et lisses,
Et que regardent en coulisse
Les poissons d'avril, leurs voisins.
 
 
Les uns sont blancs comme la neige.
Des copeaux soyeux les protègent.
Leurs flancs sont faits de sucre. Et l'on voit, à côté,
D'autres, montrant sur leurs flancs sombres
De chocolat brillant dans l'ombre,
De tout petits anges sculptés.
 
 
Les uns sont petits et graciles,
Il semble qu'il serait facile
D'en croquer plus d'un à la fois ;
Et d'autres, prenant bien leurs aises,
Unis, simples, pansus, obèses,
S'étalent comme des bourgeois.
 
 
Tous sont noués de faveurs roses.
On sent que mille bonnes choses
Logent dans leurs flancs spacieux
L'estomac et la poche vides,
Les pauvres petits, l'œil avide,
Semblent les savourer des yeux.
 
 
Marcel Pagnol
 
 
Marcel PAGNOL - poète - OEUFS DE PAQUES
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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 04:05

POUR MON AMIE Pt'lili -

JOYEUSES PAQUES

BISOUS ET TOUTES MES PENSEES

 

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 04:12
Pierre Jules Théophile Gautier est un poète, romancier, peintre et critique d’art français, né à Tarbes le 30 août 1811 et mort à Neuilly-sur-Seine le 23 octobre 1872
 
 
Cher Ange, vous êtes belle
 
Cher ange, vous êtes belle
A faire rêver d’amour,
Pour une seule étincelle
De votre vive prunelle,
Le poète tout un jour.
 
Air naïf de jeune fille,
Front uni, veines d’azur,
Douce haleine de vanille,
Bouche rosée où scintille
Sur l’ivoire un rire pur,
 
 
Pied svelte et cambré, main blanche,
Soyeuses boucles de jais,
Col de cygne qui se penche,
Flexible comme la branche
Qu’au soir caresse un vent frais,
 
 
Vous avez, sur ma parole,
Tout ce qu’il faut pour charmer;
Mais votre âme est si frivole,
Mais votre tête est si folle,
Que l’on n’ose vous aimer.
 
(Théophile Gautier)
 
Théophile GAUTIER - poète - Cher Ange
Théophile Gautier

Théophile Gautier

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 02:35
Louise Lévêque de Vilmorin,
dite Louise de Vilmorin, est une écrivaine française née le 4 avril 1902 à Verrières-le-Buisson (Essonne) où elle est morte le 26 décembre 1969.
Née dans le château familial d'une célèbre famille de botanistes et grainetiers, elle se fiance en 1923 à Antoine de Saint-Exupéry mais épouse en 1925 un Américain, Henry Leigh Hunt (1886–1972) et s’installe à Las Vegas, au Nevada. Trois filles naissent de ce mariage : Jessie, Alexandra et Éléna. Divorcée, elle épouse en 1938 en secondes noces le comte Paul Pálffy ab Erdöd (1890–1968), dont elle divorce en 1943. Ces années sont pour Louise « les plus belles de [sa] vie.1» Elle devient ensuite la maîtresse de Paul Esterházy de Galántha (1901–1964), à partir de 1942, puis de Duff Cooper, ambassadeur de Grande-Bretagne. Elle termine sa vie avec un amour de jeunesse, André Malraux.
 
La solitude est verte
 
 
  Chasseresse ou dévote ou porteuse de dons
    La solitude est verte en des landes hantées,
    Comme chansons du vent aux provinces chantées
    Comme le souvenir lié à l'abandon.
 
   La solitude est verte.
 
    Verte comme verveine au parfum jardinier
    Comme mousse crépue au bord de la fontaine
    Et comme le poisson messager des sirènes,
    Verte comme la science au front de l'écolier.
 
   La solitude est verte.
 
    Verte comme la pomme en sa simplicité,
   Comme la grenouille, cœur glacé des vacances,
   Verte comme tes yeux de désobéissance,
    Verte comme l'exil où l'amour m'a jeté.
 
   La solitude est verte.
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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 00:00
 
Hans Christian Andersen (1805-1875)
est un poète et écrivain danois, qui, grâce à ses Contes pour enfants, incarne le génie populaire nordique.
 
Il est né à Odense le 2 avril 1805, et meurt à Copenhague le 4 août 1875. Ses histoires, traduites en plus de quatre-vingt langues, connaissent un succès durable et inspirent des écrivains, des metteurs en scène, des réalisateurs, des chorégraphes, des sculpteurs et des peintres.
Parmi ses contes,
les plus célèbres sont
«le Vilain Petit Canard»,
«la Reine des neiges»,
«les Habits neufs de l'empereur»,
«les Cygnes sauvages»
et «la Petite Sirène». 
 
La Petite Poucette
Il y avait une fois, une femme qui aurait bien voulu avoir un tout petit enfant, mais elle ne savait pas du tout comment elle pourrait se le procurer; elle alla donc trouver une vieille sorcière, et lui dit :
- J'aurais grande envie d'avoir un petit enfant, ne veux-tu pas me dire où je pourrais m'en procurer un ?
- Si, nous allons bien en venir à bout ! dit la sorcière. Tiens, voilà un grain d'orge, il n'est pas du tout de l'espèce qui pousse dans le champ du paysan, ou qu'on donne à manger aux poules, mets-le dans un pot, et tu verras !
- Merci, dit la femme.
Et elle donna douze shillings à la sorcière, rentra chez elle, planta le grain d'orge, et aussitôt poussa une grande fleur superbe qui ressemblait tout à fait à une tulipe, mais
les pétales se refermaient, serrés comme si elle était encore en bouton.
- C'est une belle fleur, dit la femme.
Et elle l'embrassa sur les beaux pétales rouges et jaunes, mais au moment même de ce baiser, la fleur s'ouvrit avec un grand bruit d'explosion. C'était vraiment une tulipe, ainsi qu'il apparut alors, mais au milieu d'elle, assise sur le siège vert, était une toute petite fille, mignonne et gentille, qui n'était pas plus haute qu'un pouce, et qui, pour cette raison, fut appelée Poucette.
Elle eut pour berceau une coque de noix laquée, des pétales bleus de violettes furent ses matelas, et des pétales de roses son édredon ; c'est là qu'elle dormait la nuit, et le jour elle jouait sur la table, où la femme avait posé une assiette entourée d'une couronne de fleurs dont les tiges trempaient dans l'eau ; un grand pétale de tulipe y flottait, où Poucette pouvait se tenir et naviguer d'un bord à l'autre de l'assiette ; elle avait pour ramer deux crins de cheval blanc. C'était charmant. Et elle savait aussi chanter, et son chant était doux et gentil, tel qu'on n'avait jamais entendu le pareil ici...................................................
 
https://img1.picmix.com/output/pic/original/5/6/3/2/1782365_f1b7b.gif
Voici un poème d'Andersen
 
La rose
 
Il advint que là où le père du Prince était enterré, 
Poussa un rosier, un très beau rosier 
Qui ne fleurissait qu'une fois tous les cinq ans, 
Et qui ne portait qu'une seule fleur; 
Mais cette fleur était une rose. 
Elle sentait si bon que tous les soucis et chagrins 
De celui qui humait son parfum étaient oubliés.
 
Hans Christian Andersen
https://img1.picmix.com/output/pic/original/6/3/4/3/1783436_1cc29.gif
(1805-1875)
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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 05:00
Le Dimanche des Rameaux
 
est une fête chrétienne qui se célèbre le dimanche qui précède Pâques.
C'est en mémoire de ce jour que les catholiques portent des rameaux (de buis, oliviers, lauriers ou palmiers, selon les régions. Ces rameaux, une fois bénis, sont tenus en main par les fidèles qui se mettent en marche, en procession : marche vers Pâques du peuple de Dieu à la suite du Christ.
 Le dimanche qui précède la fête de Pâques, appelé « dimanche des Rameaux et de la Passion », l'Église célèbre solennellement, avant la messe, l'entrée messianique du Seigneur à Jérusalem, telle que les quatre évangiles la rapportent : « La foule nombreuse venue pour la fête apprit que Jésus venait à Jérusalem ; ils prirent les rameaux des palmiers et sortirent à sa rencontre et ils criaient : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur 
 
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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 02:07
Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine
dit Alphonse de Lamartine, né à Mâcon le 21 octobre 1790 et mort à Paris le 28 février 1869,
est un poète, romancier, dramaturge et prosateur en même temps qu'un homme politique français, l'orateur d'exception qui proclama et dirigea la Deuxième République. Il est l'une des plus grandes figures du romantisme en France.
 
 
 
Le papillon
 
Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur,
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
Voilà du papillon le destin enchanté!
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté!
 
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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 01:23
Alphonse ALLAIS   (1854-1905)
 
est un journaliste, écrivain et humoriste français né le 20 octobre 1854 à Honfleur (Calvados) et mort le 28 octobre 1905 à Paris.
Célèbre à la Belle Époque, reconnu pour sa plume acerbe et son humour absurde, il est notamment renommé pour ses calembours et ses vers holorimes. Il est parfois considéré comme l'un des plus grands conteurs français.
 
 
 
Complainte amoureuse
 
Oui dès l'instant que je vous vis
Beauté féroce, vous me plûtes
De l'amour qu'en vos yeux je pris
Sur-le-champ vous vous aperçûtes
Ah ! Fallait-il que je vous visse
Fallait-il que vous me plussiez
Qu'ingénument je vous le disse
Qu'avec orgueil vous vous tussiez
Fallait-il que je vous aimasse
Que vous me désespérassiez
Et qu'enfin je m'opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m'assassinassiez
 
 
alphonse ALLAIS - écrivain et humoriste - complainte amoureuse
Alphonse ALLAIS

Alphonse ALLAIS

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