3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 01:34
Renée Vivien,
 
née Pauline Mary Tarn le 11 juin 1877 à Londres et morte le 18 novembre 1909 à Paris, surnommée « Sapho 1900 »,
 
est une poétesse britannique de langue française du courant parnassien de la Belle Époque.


La Lune s’est noyée
Flambeaux éteints


Seule, je sais la mort de Madonna la Lune,
De la Lune aux cheveux si blonds et si légers,
Aux yeux furtifs et dont les voiles ouvragés
Glissaient avec un si doux frisson dans la brume…

Hier soir, quand j’errais au loin, je l’aperçus.
Je l’aperçus penchée et pleurant, sous l’yeuse,
Ainsi qu’une fantasque et plaintive amoureuse
Se lamentant des chers baisers trop tôt déçus.

Comme pour un festin, elle s’était parée,
Elle s’était parée avec ses colliers d’or.
Un hibou, s’élevant dans un craintif essor,
La frôla doucement de son aile égarée.

La Lune s’inclina. Telle aux soirs de jadis,
Aux longs soirs de jadis tremblants sur l’eau dormante
Elle mirait son front capricieux d’amante…
Et soudain j’entendis un froissement d’iris.

J’écartai les roseaux frémissants et tenaces,
Tenaces à l’égal de frêles bras liés.
La Lune reposait, avec ses beaux colliers.
Au loin se répandait un thrène de voix basses.

La Lune diffusait une faible splendeur,
Une splendeur mourante, au fond des herbes glauques.
Et voici que, soudain, ayant tu ses chants rauques,
Un crapaud se posa froidement sur son cœur.

Et je pleure la mort de la Lune, ma Dame,
De ma Dame qui gît au fond des nénuphars.
Il n’est plus de clarté dans ses cheveux épars,
Et ses yeux ont perdu l’azur vert de leur flamme.


Illustration mcp
La lune s'est noyée
2728498_c0b682.jpg

Partager cet article
Repost0
3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 01:30

"Femmes et Fleurs"
par les grands peintres (122)

George Arthur Gaskell (1885-1900)
Un panier de lilas
zz-GASKELL-George-Arthur--1885-1900---un-panier-de-llilas.jpg


George Arthur Gaskell (1885-1900)
Printemps
zz-gaskell_george_arthur_rising_spring_thumb.jpg


Victor-Gabriel Gilbert (1847-1935)
La marchande de fleurs
zz-Gilbert-Victor_Gabriel___French_1847__1935__The_Flower_S.jpg


Victor-Gabriel Gilbert (1847-1935)
Le marché aux fleurs
zz-Gilbert_Victor_A_Parisian_Flower_Market.jpg


Victor-Gabriel Gilbert (1847-1935)
Bouquet de printemps
zz-Gilbert_Victor_Arranging_Flowers_For_A_Spring_Bouquet.jpg


Victor-Gabriel Gilbert (1847-1935)
Après la visite
zz-Gilbert_Victor_Gabriel_After_The_Visit.jpg


Victor-Gabriel Gilbert (1847-1935)
Jardinage
zz-Gilbert_Victor_Gabriel_Gardening.jpg


Victor-Gabriel Gilbert (1847-1935)
La place de la Trinité
zz-Gilbert_Victor_Gabriel_La_Place_De_La_Trinite.jpg


Victor-Gabriel Gilbert (1847-1935)
Femme dans un jardin
zz-Gilbert_Victor_Gabriel_Lady_In_A_Garden.jpg


Partager cet article
Repost0
3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 01:25
 
 
"Les Oiseaux"
 
Le Rouge-gorge
 
Image mcp
2727010_97d5e-copie-1.jpg
 
Partager cet article
Repost0
2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 01:20
Renée Vivien,
 
née Pauline Mary Tarn le 11 juin 1877 à Londres et morte le 18 novembre 1909 à Paris, surnommée « Sapho 1900 »,
 
est une poétesse britannique de langue française du courant parnassien de la Belle Époque.

Intangible
Le Vent des vaisseaux

 
    Nul n’oserait frôler l’effilement des doigts
    Que je tends en un geste indifférent et triste.

    L’amour n’a point d’écho pour répondre à ma voix,
    Nul n’ose interroger mes regards d’améthyste…

    Car moi, fille royale, ainsi je l’ai voulu,
    Sachant que mon bonheur était dans le silence…

    Seuls, les beaux chants lointains de l’autrefois m’ont plu,
    Car c’est vers l’autrefois que mon âme s’élance…

    Et nul n’ose troubler la sombre paix d’un seuil
    Que garde l’inconnu. Mais j’y règne, impassible…

    J’y sers obscurément le Dieu de mon long deuil…
    Nul n’ose m’approcher… Car je suis l’Intangible…

Illustration mcp
Intangible
2729940_8af4f3.jpg
Partager cet article
Repost0
2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 00:00


"Femmes et Fleurs"

par les grands peintres (121)

Willem Haenraets (1940)

Partager cet article
Repost0
2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 00:00
 
 
"Les Oiseaux"

L'hirondelle
2729903_fe86a.jpg

 

L'hirondelle rustique et sa nichée
Peu après son retour des pays africains , elle s'installe dans le nid de l'année précédente
numerisation0002.jpg
Partager cet article
Repost0
1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 01:07
Renée Vivien,
 
née Pauline Mary Tarn le 11 juin 1877 à Londres et morte le 18 novembre 1909 à Paris, surnommée « Sapho 1900 »,
 
est une poétesse britannique de langue française du courant parnassien de la Belle Époque.


Aux mouettes
Le Vent des vaisseaux

 
    Je vous envie autant que je vous aime, oiseaux
    Qui traversez sans moi tout l’infini des eaux.

    Vous qui passez battant tout l’infini des ailes,
    Rendez-moi, rendez-moi comme vous infidèles !

    Que je sois libre ainsi que vous dans le ciel clair,
    Que mon domaine soit le règne de la mer !

    Et partout subissant l’éternelle infortune,
    J’obéirai, muette, à l’ordre de la lune.

    Dans une obéissance au regard somnolent
    J’endurerai son règne intermittent et lent.

    Mais mon sort est parmi les choses méprisées,
    Et pourtant ! Et pourtant ! ― O mes ailes brisées !

Illustration mcp
Les mouettes
2727054_d01162.jpg
Partager cet article
Repost0
1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 01:04
"Femmes et Fleurs"
par les grands peintres (120)


Willem Haenraets (1940)

zz-Haenraets-2.jpg


zz-Haenraets-3.jpg


zz-Haenraets-4.jpg


zz-Haenraets-5.jpg


zz-Haenraets-7.jpg


zz-Haenraets-8.jpg


zz-Haenraets-9.jpg


zz-Haenraets-10.jpg


zz-Haenraets-11.jpg
Partager cet article
Repost0
1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 01:00
 
 
"Les Oiseaux"
 
La Bergeronnette grise
 
Image mcp
2727097_4d40a.jpg
Partager cet article
Repost0
30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 00:13
Renée Vivien,
 
née Pauline Mary Tarn le 11 juin 1877 à Londres et morte le 18 novembre 1909 à Paris, surnommée « Sapho 1900 »,
 
est une poétesse britannique de langue française du courant parnassien de la Belle Époque.


Aveu dans le silence
Le vent des vaisseaux

 
    Dans l’orage secret, dans le désordre extrême
    Je n’ose avouer à moi-même que j’aime !
    Cela m’est trop cruel, trop terrible… Mais j’aime !

    Pourquoi je l’aime ainsi ? L’éclat de ses cheveux…
    Sa bouche… Son regard !… Ce qu’elle veut, je veux.
    Je ne vis que de la clarté de ses cheveux…

    Et je ne vis que du rayon de ce sourire
    Qui m’attendrit, et que j’appelle et je désire…
    O miracle de ce miraculeux sourire !…

    Sa robe a des plis doux qui chantent… Et ses yeux
    Gris-verts ont un regard presque… miraculeux…
    j’adore ses cheveux et son front et ses yeux.

    Elle ne saura point, jamais, combien je l’aime
    Cependant ! ― Car jamais ma jalousie extrême
    Ne lui laissera voir, jamais, combien je l’aime !

Illustration mcp
Sourire
2726984_a6b6b2.jpg
Partager cet article
Repost0

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Recherche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Catégories

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Evans - Jura

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mes Blogs Amis À Visiter